Mois : janvier 2021

En 1999, Michael Jordan évoquait déjà le problème des comparaisons hasardeuses.

Depuis que le monde est monde, les comparaisons ont toujours fleuri. Dans le domaine du sport, celles-ci sont légions. Combien de nouveau Merckx, de nouveau Pelé, de nouveau Senna… Et combien de flops retentissants, de déceptions imposantes ou d’espoirs brisés par des comparaisons lourdes à porter. Dans le monde du ballon orange, les médias se sont rapidement mis en chasse du nouveau Jordan. Greg Minor, Lopez, Vince Carter, Kobe Bryant, Mamoud Abdul-Rauf et d’autres ont été comparés à « His Hairness » pour plus ou moins de succès.

Dès 1999 dans un entretien avec Stuart Scott, Michael Jordan s’opposait à ce principe de comparaison. « Ce n’est pas juste. Mais c’est un moyen de comparaison pour les gens. Je suis arrivé après Julius Erving ou Elgin Baylor et ça marchait comme ça pour permettre aux gens de comparer. Il n’y aura jamais un autre Michael Jordan, comme il n’y aura jamais d’autres Dr J, Magic Johnson ou Larry Bird. Il y aura Kobe Bryant, Grant Hill, Penny Hardaway… Ces gars-là auront des caractéristiques similaires aux miennes, mais tout dépendra de la manière dont ils les exprimeront pour être le meilleur basketteur et le meilleur modèle qui soit. Peu importe ce qu’essaye de faire la ligue pour promouvoir tel ou tel joueur » déclarait-il. « On ne peut pas tromper les consommateurs et les fans. Quand ils te désignent comme « le nouveau untel ou untel », ça peut te pousser à vouloir te baser sur ça pour ressembler à ce que la ligue veut donner comme image de toi. C’est dangereux. La crédibilité de la NBA pourrait en prendre un coup. Si tu commences à ne vouloir te concentrer que sur les dunks et les actions excitantes, tu en oublies vite les fondamentaux : comment faire circuler la balle, comment impliquer tout le monde dans une atmosphère de travail, que ce soit en attaque ou en défense… »

Le mercredi 06 janvier 2021 restera une journée noire dans l’histoire des Etats-Unis et de la démocratie.

Mercredi 06 janvier, des partisans de Donald Trump forçaient les portes du Capitole et provoquaient des échauffourées dramatiques, plusieurs personnes y laissant la vie alors que les valeurs de la démocratie – fondement des Etats-Unis – étaient allègrement bafouées.

Dans la soirée, toutes les équipes NBA qui devaient fouler le parquet mettaient un genou à terre en signe de protestation. Les Celtics se sont fendus d’un communiqué. « 2021 est une nouvelle année mais il y a des choses qui n’ont pas changé. Nous jouons ce soir avec le cœur lourd après la décision rendue à Kenosha hier et en sachant que les manifestants ne sont pas tous traités à la même enseigne par nos leaders politiques. (…) Nous avons décidé de jouer le match de ce soir pour apporter de la joie dans la vie des gens » publiait ainsi la franchise de Boston.

Certaines voix ne manquèrent pas de s’élever. Parmi celles-ci, celle de Kyle Lowry dont la colère et l’indignation étaient directement tournées vers Donald Trump dont la présidence s’achève de manière encore plus chaotique et scandaleuse que ne le fut son mandat. « Il y a eu quatre morts. Et la personne qui les a encouragé à faire ça est le Président. Cet homme est un criminel. Il devrait être poursuivi. Il leur a dit d’y aller et certains sont morts. Si ces manifestants avaient été noirs, ça se serait passé complètement différemment » déclare le meneur des Raptors à The Score.

Une opinion qui épouse celle de Doc Rivers. « Je vais le dire parce que je pense que les gens  veulent que ce soit dit. Est-ce que vous imaginez une seconde ce qui se serait produit si c’était des gens noirs qui avaient envahi le Capitole ? Pour moi, ces images valent mille mots. On n’a pas vu de chiens policiers lâchés sur les gens, de matraques utilisées pour frapper… Ces personnes ont été escortées paisiblement hors du Capitole. Cela montre bien qu’il est possible de disperser une foule sans violence » a assuré le coach des Sixers pour ESPN. « C’est un triste jour pour notre pays. Le monde a vu ça. C’est une partie de ce que nous sommes et il nous faut résoudre ce problème. »

En inscrivant 44 points contre les Hawks, Gordon Hayward a explosé son précédent record.

L’ancien du Jazz avait le sourire après sa belle performance de cette nuit et n’a pas hésité à utiliser l’humour. « Je n’avais jamais scoré 40 points, même au lycée. Les gars m’ont trouvé toute la soirée » savoure Hayward pour le site officiel de la franchise de Caroline du Nord. « Le crédit revient à mes coéquipiers pour m’avoir trouvé en début de rencontre. Quand quelques tirs à 3-pts rentrent, vous avez le sentiment que votre soirée va bien mieux se passer. J’ai vraiment pris mon pied et j’espère bien pouvoir capitaliser sur ce match. »

Et contrairement à Bradley Beal qui a cartonné dans le vide, Hayward a pu lever les bras à l’issue de la rencontre remportée sur le parquet d’Atlanta. « Je trouve que c’est une superbe victoire pour nous. Nous avions besoin de celle-ci, c’est certain. Je suis fier de nos efforts. Il y a des choses que nous pouvons corriger, mais nous avons pu trouver des moyens de l’emporter » confie le héros du jour.

Depuis son arrivée à Charlotte, Hayward a conquis son entraineur. « J’ai trouvé que Gordon avait donné le ton, plus que tout avec son agressivité. Il a mis de gros shoots, réalisé des actions importantes. Je l’ai trouvé fantastique ce soir. Il faut vraiment lui donner une tonne de crédit » a félicité James Borrego. « Je suis vraiment fier de Gordy. Il a compris qu’il fallait qu’on s’enlève de la pression offensivement, et il s’est saisi de cette pression. »