Ca sent le roussi !

On se dirige de plus en plus vraisemblablement vers une saison blanche.

Vendredi, à Sudinfo, Valérie Glatigny évoquait la situation du sport amateur. Crève-coeur était le terme qui revenait le plus souvent dans la bouche de la Ministre des Sports qui, bien que consciente de l’importance du rôle crucial du sport dans le bien-être physique et mental et des difficultés que traversent les clubs sportifs, ne pouvait malheureusement pas se montrer d’un optimisme forcené. « Je crains qu’il n’y ait pas d’espoir avant mars » déclarait-elle au quotidien francophone.

Le mois de mars étant évoqué davantage comme une espérance que comme une certitude, ce sont tous les espoirs des basketteuses et basketteurs qui s’en trouvaient douchés. Il semble désormais utopique d’imaginer la tenue des championnats, aussi raccourcis, rabotés et inédits soient-ils.

L’AWBB, dans sa newsletter hebdomadaire, a réagi. « Le coup de massue qu’a reçu le sport amateur lors de la vidéoconférence, organisée par la Ministre des Sports, jeudi après-midi, a été confirmé par les conclusions de la réunion du comité de concertation de ce vendredi.
La prochaine échéance serait donc mars 2021…… Ce qui veut dire que la reprise, notre plan D, est plus que compromise d’autant plus qu’il n’est pas pensable d’envisager une compétition, quelle que soit la formule retenue, sans prévoir une période minimale de préparation »
écrit Jean-Pierre Delchef. « Concrètement, gardant un espoir relatif, le conseil d’administration avait déjà anticipé en décidant d’attendre les mesures concrètes qui avaient été annoncées pour le 15 janvier avant d’asseoir définitivement sa position sur la reprise ou non des compétitions. Dans la foulée, tant Basketball Belgium, pour les compétitions nationales, que l’AWBB, le conseil d’administration et les comités provinciaux, avaient prévu de se réunir le 16 janvier pour statuer sur les décisions à prendre. Le report de la tenue de la prochaine réunion du comité de concertation au 22 janvier 2021 met à mal ce planning de travail. »

L’AWBB termine sur une note d’optimisme tout en posant la question que se posent tous les passionnées. « Quoiqu’il en soit, l’AWBB ne se laissera pas abattre par ce nouveau coup du sort ! Sans savoir pour quand, le conseil d’administration et la direction technique planchent aussi sur une offre innovante d’activités de basketball à l’attention des affiliés de notre fédération. Mais aujourd’hui la question que tout le monde sportif se pose est de savoir  QUAND ? » conclut Jean-Pierre Delchef.

Crédit photo: Dan Gilon

« On ne pourrait pas défendre contre une voiture garée »

Bradley Beal a le sens de la formule lorsqu’il s’agit de qualifier les performances défensives des Wizards.

Bon derniers de la NBA, les Wizards n’éprouvent – à l’image de Bradley Beal – guère de difficultés à alimenter le marquoir mais peinent considérablement à gêner leurs opposants. De quoi frustrer Beal qui n’y est pas allé avec le dos de la cuillère lorsqu’il s’est agit de qualifier les performances défensives de sa franchise. « C’est notre défense. Je ne sais pas ce qu’elle est. Mais en ce moment, on ne pourrait pas défendre contre une voiture garée. Nous devons être bien plus compétitifs que ce que nous sommes » a déclaré le scoreur de D.C. avec un savoureux sens de la formule.

Malines vs Charleroi: une histoire de rythme

Reposé mais peut-être à court de rythme, le Spirou doit relancer la machine chez des Kangourous qui sortent d’une prestation convaincante en Coupe contre le Brussels.

Le dernier match du Spirou au Brussels s’était soldé par une défaite, celui de Maline, contre… le Brussels, par une victoire. Cela revient-il à dire que les Malinois prendront le dessus sur les Carolos ? Que nenni, la glorieuse incertitude du sport prévalant toujours !

Toutefois, Kangourous et Spirou seront dans des dynamiques différentes. Les locaux enchainent les rencontres et devront gérer la fatigue. Les ouailles de Sam Rotsaert ont bénéficié d’une vraie trêve hivernale mais devront rapidement retrouver le rythme.

Une fois encore pour Malines, la différence pourrait se faire à la distribution face à des Carolos un peu légers sur ce poste. A domicile, les Kangourous peuvent poursuivre sur leur bonne lancée mais Charleroi (un succès en cinq rencontres) a cruellement besoin de relancer la machine et débarquera au Winketkaai le couteau entre les dents !

Gillet, en double-double, décisif pour Ostende !

Dans le sillage d’un Pierre-Antoine Gillet à nouveau excellent, Ostende est parvenu à se défaire du piège tendu par les Giants, 74-78.

2021 réussit bien à Pierre-Antoine Gillet. L’ancien rookie de Liège avait livré une prestation monstrueuse en amical outre-Quiévrain voici quelques jours et fut à nouveau singulièrement bon ce vendredi soir à Anvers en compilant 17 points et 10 rebonds pour un double-double du plus bel effet.

Dans le sillage du Belgian Lion, les Ostendais prenaient un bon départ pour mener 21-24 après dix minutes et 36-50 à la pause. Au retour des vestiaires, Dudzinski (15 points et 10 rebonds) et les locaux serraient la vis derrière pour grapiller leur retard. A la demi-heure, Anvers était revenu à dix longueurs d’Ostende, 50-60. Dans la dernière ligne droite, les locaux poussaient pour griller la politesse aux champions en titre mais Djordjevic (5 points et 10 passes décisives) veillait au grain et assurait l’essentiel, 74-78.

Plus tôt dans la journée, les Ostendais avait vu reconduit pour trois ans le partenariat qui les lie à la société Callant, active dans le secteur des assurances. De quoi faire de ce second vendredi de l’année une franche réussite.

Crédit photo: BC Ostende

Les « pronos » de la FIBA pour les JO

La FIBA s’est osée aux pronostics pour les prochains Jeux Olympiques. Qui seront les derniers qualifiés ? Qui seront les vainqueurs ?

Normalement, les Jeux Olympiques devraient avoir lieu cet été, avec un an de retard, à Tokyo. Normalement car la situation sanitaire ne semble pas folichonne au Japon où l’état d’urgence a été décrété.

Toutes les nations participantes ne sont pas encore connues, plusieurs devant encore s’affronter dans un tournoi pré-olympique qui distribuera les quatre derniers tickets. Particulièrement pro-active, la FIBA s’est prêtée au jeu des pronostics et voit le Canada, la Serbie et le Brésil décrocher leur billet pour les JO. Pour le quatrième strapontin, le débat fait rage au sein de la vénérable institution. Les avis sont partagés entre la Lituanie – qui aura l’avantage d’évoluer à domicile pour ce TQO – et le Slovénie, championne d’Europe en 2017.

« Qui ne souhaiterait pas assister à un Slovénie-Lituanie dans n’importe quelle compétition ? Même si j’admire la ferveur des fans lituaniens – n’oublions pas que le basket est le sport numéro 1 dans ce pays – la Slovénie sortira vainqueure de ce duel et embarquera pour Tokyo. Les hôtes de ces quatre TQO auront fort à faire et je suis convaincu qu’il y aura quelques surprises. Pas seulement à Kaunas, mais aussi à Split, où je vois bien le Brésil d’Aco Petrovic s’imposer contre la Croatie et terminer en tête du groupe » écrit Julio Chitunda, éditorialiste FIBA.

Pour la médaille d’or, les USA remportent tous les suffrages même si la modification du calendrier NBA sera une donné à prendre en compte et pourrait faire de ces JO les plus ouverts depuis… 1988 ! Pour le podium, les favoris habituels sont cités: Espagne, Argentine et Brésil.

Certains joueurs – Doncic si la Slovénie est qualifiée, Damian Lillard – sont attendus par les observateurs. Régional de l’étape, Rui Hachimura recevra une attention toute particulière. « Observer Facundo Campazzo tout au long de la Coupe du Monde FIBA 2019 a été une véritable joie et je me réjouis de le revoir à l’œuvre aux JO. Mais vous savez quoi ? J’ai toujours aimé les belles histoires et je suis impatient de voir ce dont est capable Rui Hachimura. Il incarne le futur du basket japonais et il participera à ses premiers JO devant son public. Je ne veux surtout pas manquer ça » assure ainsi celui dont le nom est aussi difficile à écrire qu’à prononcer, Sajjatam Kulsomboon.

Et vous, quelles sont attentes pour la plus grande compétition mondiale ?

Via basketeurope.

« Mon coach ne dira pas le contraire »

Pour Liège & Basketball, Emilie Hertay fait le bilan de l’année écoulée et confie ses espoirs et ses projets pour 2021. Entretien.

Emilie, quel bilan fais-tu de l’année qui vient de s’achever ?

Même si l’année 2020 fut négative au niveau social – que ce soit tant sportif que culturel ou même concernant les sorties -, elle m’a permis de prendre encore plus conscience des valeurs telles que la santé, la famille, l’amitié qui sont importantes pour moi.

Quels sont tes espoirs pour 2021 ?

J’espère tout simplement pouvoir reprendre une vie « normale » en toute sécurité. Je suis également en train de développer une activité complémentaire dans le milieu du make-up. J’espère que cela fonctionnera.

Peux-tu nous en dire un peu plus concernant cette nouvelle aventure ?

J’ai lancé ma page « Les inspirations d’Emilie » et me suis lancée en tant que distributrice et conseillère beauté pour la marque « Younique ». C’est une marque américaine de soins et de make-up qui défend plusieurs valeurs. Elle soutient les femmes et enfants victimes d’agressions sexuelles et une partie du revenu des ventes est versée à une association. Les produits « Younique » ne sont pas testés sur les animaux et sont principalement composés de matières naturelles. Il s’agit actuellement de vente en ligne, j’organise donc des « lives » tous les matins et j’espère pouvoir lancer mes ateliers « bien-être » dès que les mesures le permettront.

Qu’est-ce qui te manque depuis que le basket est à l’arrêt ?

L’esprit d’équipe. Et puis, bien sûr, la troisième mi-temps ! Mon coach ne dira pas le contraire….

N’hésitez pas à suivre la page d’Emilie Hertay « Les inspirations d’Emilie » ici.

Curry, Van Vleet et Lavine « on fire »

La nuit fut chaude en NBA !

A Sacramento, Toronto a lâché les chevaux (20/39 à trois points) dans le sillage de Fred Van Vleet (34 points et 7 passes) – qui justifie son nouveau contrat – pour s’imposer 123-144.

Steph Curry (38 points et 11 assists) aussi était bouillant pour offrir la victoire aux Clippers d’un bon Batum (10 points, 6 rebonds et autant de passes), 115-105.

Victoire en revanche (117-115) pour l’autre franchise de L.A. malgré la bonne perf’ de Lavine (38 points, 5 rebonds et 6 passes) de Lavine pour les Bulls.

https://www.youtube.com/watch?v=6o4VMEZbecM

Un monde impitoyable

Les Carnets du basketteur, saison 4 !

Le grand public ne se rend pas vraiment compte de la difficulté – surtout financière – d’être journaliste indépendant. J’ai toujours adoré mon boulot et apprécié, à travers lui, la plupart de mes pairs. J’ai cependant dû m’accrocher plus souvent qu’à mon tour. Sans parler de rémunérations devenues, au fil du temps, de véritables aumônes. Mieux que de longs discours, ces exemples vous feront découvrir les pratiques – pas toujours reluisantes – d’un milieu assez particulier…

Pendant plusieurs années, j’ai travaillé pour différents médias. Il n’était pas rare que je me farcisse une dizaine d’articles par jour. Vu la quantité (et la volonté d’une relative qualité), je gagnais assez bien ma vie. Ce qui n’allait pas sans susciter la jalousie d’une poignée de mes confrères. Il y avait ainsi des samedis soirs où je me tapais la 1ère mi-temps d’un match de foot à Eupen (pour Le Soir) avant de dévaler la route des Fagnes pour y suivre la seconde période de Malmedy (pour la DH et/ou La Meuse). Du coup, un charmant collègue sonnait, dès le dimanche matin, pour proposer ses services à la rédaction à laquelle j’étais attaché : « Comme il ne m’avait plus vu après le repos », selon ses propos jésuitiques. Dans le même contexte, un (vrai) ami, secrétaire de rédaction à la DH, a miraculeusement intercepté une lettre dont l’auteur proposait les mêmes services que les miens, mais à moitié prix. Merci René. Encore un citoyen de Louveigné dont je me souviendrai…

Un de mes principaux « employeurs » a longtemps été un journal régional ayant notamment une édition verviétoise. C’était un charme de travailler avec les chefs des sports successifs. N’est pas Jojo, Pierre et Jean-Mi ? Exception confirmant la règle, leur successeur avec lequel, le courant n’est jamais passé. Pour lui, il n’y a que le foot qui compte. C’était donc mal barré. Dès son arrivée, les matches les plus pourris du week-end devinrent mon exclusivité. Dans la foulée, il m’interdisait d’évoquer des résultats de tennis avant le stade des demi-finales et de rédiger des papiers concernant Soumagne (à cheval sur deux arrondissements). A peine avais-je quitté cette rédaction qu’il regrettait, en long et en large, l’élimination des tennismen du coin dès le 1er tour tout en incluant des reportages sur un modeste pilote liégeois. Comprendra qui pourra ?

Pas mal non plus, cet autre chef des sports m’apprend qu’il se passera désormais de mes services afin de donner la chance à un jeune élément débutant dans la profession. Et mon boss de l’époque de justifier sa décision : « Je ne peux pas le bloquer car il possède une réelle plume et on le lira très bientôt en pages nationales. » J’attends toujours depuis… une bonne dizaine d’années maintenant. Les éternelles mauvaises langues n’ont pas manqué d’y voir l’intervention du paternel, homme politique important du cru, et de ses réseaux pour faire de la place au gamin. Hors de moi l’idée, bien entendu, d’y croire un seul instant. Même si après réflexion… Plus anecdotique, Ostende présente son équipe à Eilat, en Israël. Je le découvre à la lecture du papier d’un confrère bruxellois de La Libre qui avait répondu à l’invitation alors que celle-ci m’était adressée. Elle n’est pas belle la vie ?

Il y a quelques temps, ma fille m’a laissé comprendre qu’elle prendrait bien ma succession. J’ai tout fait pour l’en empêcher. On se demanderait bien pourquoi ?

Michel CHRISTIANE

Crédit photo: FC Valenciennes

Magnifique duel de pistoleros à Beantown !

La rencontre entre les Celtics et les Wizards fut le théâtre d’une splendide rixe de fines gâchettes.

A droite, Jayson Tatum (32 pions) et Jaylen Brown (27 points, 13 rebonds et 5 passes), les jeunes caïds de l’Est. A gauche, Bradley Beal (41 points), le sublime soliste de D.C., visiblement pas refroidi après sa récente perf à 61 points.

Un splendie duel entre des arrières de talents aux styles différents mais, au final, la logique du classement respectée, les Celtics s’imposant 116-107.

https://www.youtube.com/watch?v=jCa3VXQRCaY

LaMelo Ball frôle le triple-double !

Dans le sillage d’un Lonzo Ball à un fifrelin de son premier triple-double, les Hornets se sont imposés à la Nouvelle Orléans.

Que se passe-t-il en Louisianne ? Les Pelicans semblent avoir du talent, de la jeunesse et une dose d’expérience avec Bledsoe, Reddick et Adams – qui a réussi son premier triple-double en carrière voici trois jours. Pourtant, malgré Zion Williamson (26 points et 8 rebonds) et Ingram (17 points, 8 rebonds et autant de passes), NOLA a concédé un nouveau revers à domicile, contre Charlotte cette fois, 110-118.

Les Hornets ont pu s’appuyer sur un impeccable Hayward (26 points et 7 rebonds), un Graham retrouvé (17 points, 8 assists et 6 rebonds) et un Lonzo Ball (12 points, 11 rebonds et 9 passes) à un fifrelin de réussir son premier triple-double.

https://www.youtube.com/watch?v=bJQfn3pD5f0