« Le débat fut animé à la maison »

Amateur de basket US et ayant passé une année dans le pays qui avait fait – avant l’accession de Donald Trump au pouvoir, of course – du concept de « destinée manifeste » un crédo géopolitique de base, Gilles Grégoire revient sur la passion des Américains pour la NBA et la NCAA – dont les matchs étaient même parfois diffusés en classe ! – et revient sur le transfert de James Harden aux Nets qui a suscité de vif débat, tant sur la toile qu’autour de la table familiale. Entretien.

Gilles, le transfert de James Harden aux Nets a fait réagir beaucoup de monde, dont toi.

En effet, ce transfert m’a beaucoup fait réagir, tout comme plein d’autres passionnés et cela fait du bien de débattre entre basketteurs pendant cette période difficile sans notre sport favori.

Que t’inspire l‘arrivée de l’ancien MVP à Brooklyn ?

Harden sort gagnant de ce trade. Il voulait absolument changer d’équipe et quoi de mieux pour lui que de se retrouver aux côtés de son ancien coéquipier d’OKC et de Kyrie Irving. Ce transfert m’a beaucoup fait réagir car tout le monde s’accorde à dire que Durant est un joueur exceptionnel et certainement le joueur le plus complet offensivement. Mais après son passage à Golden State, j’aurais aimé que KD gagne un titre sans un autre MVP à ses côtés et qu’il mène, avec Kyrie, son équipe vers une bague, comme l’a déjà fait Curry par exemple. Malheureusement, Brooklyn se renforce d’un MVP et Durant ne pourra pas nous montrer – en tout cas pas cette année – s’il sait gagner un titre sans un autre MVP à ses côtés. Mon frère étant fan de KD et moi de Curry, le débat fut animé pendant quelques jours à la maison (rires).

Le basket reste une « religion » aux States.

L’arrivée de James Harden à Big Apple fait-elle, de facto, des Nets les favoris légitimes pour le titre ?

Les Nets, avec le duo KD/Irving, avaient déjà d’autres bons joueurs comme LeVert, Allen, Harris, Dinwiddie, Jordan… Ils formaient un bon groupe qui était déjà, selon moi, dans le top des équipes de la Conférence Est. Malgré la perte de certains joueurs dans ce trade, avec l’arrivée d’Harden, les Nets ne s’en cachent pas: ils visent le titre. Mais il faudra voir comment les égos de chacun pourront être gérés et si la sauce va prendre car il n’y aura qu’un seul ballon pour ces trois stars. Selon moi, au contraire de ce que l’on pourrait croire, la tâche de Steve Nash ne sera pas plus facile après ce trade. Je continue de penser que les Lakers restent les grands favoris à leur propre succession.

T’intéressais-tu déjà beaucoup à la NBA avant de passer une année aux States ?

Oui, j’ai toujours été un amateur de NBA, bien avant mon année aux USA.

Les élèves de ton lycée avaient-ils l’habitude d’en discuter abondamment, de commenter le matin les matchs de la veille ?

Là-bas, la NBA est bien plus diffusée qu’en Europe et tout le monde, basketteurs ou pas, en parle. C’est un peu comme le foot pour les Européens. Quand ils ont un peu de temps en classe, il n’est pas rare que les profs débattent de basket-ball avec leurs élèves. Mais les Américains regardent encore davantage la NCAA, notamment avec la March Madness. Les matchs se déroulant parfois en journée, ils sont diffusés à la cafétaria de l’école ou même dans les classes pour les matchs les plus serrés.

N.B. : Pour mieux comprendre la passion des Américains pour le basket NCAA et le lien qui les unit à vie avec leur université, découvrez ici l’entretien réalisé avec Philippe Briers qui a passé une année complète à Kansas et demeure un fan absolu des Jayhawks. Et outre-Atlantique, plusieurs Belges brillent en NCAA, tant chez les filles que chez les garçons. Retrouvez ici notre Top 5 réalisé en partenariat avec « Be-U ».

La Principauté se porte bien

Ce week-end, nombreux furent les Liégeois à s’illustrer sur les parquets de l’EuroMillions Basketball League.

Priorité à la jeunesse : vendredi, Ajay Mitchell fut à nouveau performant (13 points, 3 passes, 3 rebonds et 2 steals) et décisif dans la victoire après prolongation de Limburg à Louvain.

Samedi, Gillet (16 points et 2 steals) a confirmé son excellent début d’année lors de la victoire d’Ostende sur Anvers. Revers en revanche pour le Brussels à Alost mais Robeyns (25 points dont 6 sur 9 derrière l’arc) était « on fire » et Hazard (11 points) et Moris (10 pions) furent efficaces.

Jeudi, c’était l’ancien « distri » de Liège, Terry Deroover, qui s’étaient illustré contre le Spirou avec 23 points et 7 assists.

Enfin, à Mons, tous les Liégeois ont brillé, échouant de peu à infliger leur premier revers de la saison aux Renards. Romain Boxus a rendu une copie parfaite (8 points à 100% dont 2 sur 2 à trois points) et Iaro (14 points, 5 rebonds et 3 assists), Lemaire (11 points, 4 rebonds et 3 passes) et Lhoest (4 points et 7 rebonds) ont sacrément bien fait le taf.

Crédit photo: Philippe Collin

« Un bilan très négatif »

Joueur de Stavelot, l’équipe de 2020, Gaëtan Quirin ne peut s’empêcher de dresser un bilan négatif de l’année écoulée. Interview.

Gaëtan, quel bilan dresses-tu pour l’année écoulée ?

Un bilan très négatif. Cela me manque de ne plus toucher le ballon. Mais ce qui me manque le plus, c’est de me rendre aux entrainements après le travail et d’y voir mes copains.

Quels sont tes espoirs pour 2021 ?

J’espère que la saison se déroulera bien comme prévue et ne sera pas reportée encore une fois.

N.B. : cet entretien a été réalisé avant que l’AWBB et le comité provincial annoncent qu’aucune compétition ne reprendra cette saison pour les plus de douze ans.

« Nous ne resterons pas six mois sans basket »

A la découverte d’Elise Vanaubel de Pepinster, amatrice de jeux vidéos et de bonnes tables, qui, tout comme son équipe de TW1, ne reprendra pas la compétition cette saison.

La jeune (22 ans) Pepine est déjà l’une des valeurs sûre de l’équipe première de Pepinster. Une équipe qui ne reprendra pas la compétition cette saison. « C’est triste et en même temps, c’était la décision la plus raisonnable à prendre. Je comprends les choix du club qui sont réfléchis. Nous ne pouvons pas recommencer le championnat dans de telles conditions… Donc je me sens triste et en même, je sais que c’était la chose à faire. Puis, je sais que nous allons reprendre les entrainements, que le club ne nous abandonne pas. Peut-être que des matchs amicaux seront mis en place pour que nous puissions nous préparer pour l’année prochaine. Nous ne resterons pas 6 mois sans basket » affirme Elise à Véronika Mirkovic pour le site internet du club pepin.

Une opinion qui rejoint celle d’Alexandra Milanovic, autre joueuse du cercle verviétois. « Nous comprenons mais c’est frustrant, injuste. Mais il faut reconnaitre que les conditions ne sont pas idéales. Toutes les précautions nécessaires à prendre pour pouvoir jouer, deux tests Covid par semaine, un médecin sur place, la désinfection des infrastructures avant et après, des bénévoles supplémentaires pour gérer la compétition (ndlr: le fameux commissaire Covid), nos étrangères qui sont rentrées et le risque d’être à nouveau positives: tout est franchement mal mis pour envisager une reprise » nous avait confié l’ailière le 27 novembre dernier. « Je trouve que c’est dommage que la Fédération n’ait pas gardé la solution d’un championnat scindé en deux groupes, A et B. C’était vraiment une bonne décision pour nous. Malheureusement, c’est comme ça, nous acceptons la décision de Pepinster et nous la respectons. Le point positif, c’est que cela fera des économies pour la saison prochaine. Nous signerons peut-être une Américaine de « fou malade » (rires). »

La poste 3-4 de Pepinster se livre comme jamais lors d’un grand entretien publié sur le site de Pepinster et visible ici.

Crédit photo: VOO Pepinster

Boukichou décisif pour offrir la prolongation au BCM

A domicile, Gravelines-Dunkerke a brillamment renversé une situation compliquée pour remporter un précieux succès après prolongation 100 à 96 contre Cholet dans une rencontre complètement folle. Le grand artisan de la victoire des Nordistes ne fut autre que Khalid Boukichou.

Précieux succès dans la course au maintien que celui conquis de haute lutte par le BCM contre Cholet ce week-end, 100 à 96. Les locaux avaient pourtant très mal démarré la partie et se retrouvaient menés 13 à 29 après dix minutes. Toutefois, Boukichou (23 points à 7 sur 9 aux tirs et 5 rebonds) sonnait la révolte et, au gré des minutes, les Nordistes grappillaient leur retard. Dans les dernières secondes, le géant belge marquait le panier de l’égalisation avant de gêner Michael Stockton sur l’ultime tentative des Maugeois.

Les deux équipes héritaient donc de cinq minutes additionnelles pour se départager. Durant cette prolongation, les paniers fusaient de part et d’autre mais le BCM finissait par émerger, 100 à 96.

« Encaissser 24 points en 5 minutes de prolongation, c’est inacceptable. Ce soir, on n’a pas montré les caractéristiques d’une équipe qui gagne. Notre force mentale est tombée en panne » pestait le fils de John Stockton en conférence de presse (relayée par Ouest France).

Le buzzer beater de l’année !

Un buzzer beater de 26 mètres ! Qui dit mieux ?

Ca s’est passé en D2 italienne et ce tir inscrit par Paulis Sorokas a permis à Chieti d’obtenir une prolongation… mais pas la victoire.

« C’est comme un business plan »

Victor Oladipo est dur en affaires.

« En gros, c’est comme un business plan. Tu dois analyser tous les aspects du business plan avant de voir si tu veux investir dedans. Je vais aller sur le terrain, jouer du mieux que je peux avec un état d’esprit ouvert, à cœur ouvert et faire tout ce que je peux pour aider cette équipe. Quand le temps viendra de se pencher sur le reste après la saison, alors je réfléchirai. Mais pour l’instant, je suis concentré sur gagner, jouer, et aider cette équipe à gagner. Je ne suis pas vraiment concentré sur autre chose » a-t-il répondu à The Ringer concernant une éventuelle prolongation à Houston.

Les clés pour construire une équipe championne

Comment bâtir une équipe capable de remporter des titres ?

Dans le paysage du basket liégeois, chaque saison, des clubs forment des équipes compétitives avec l’ambition de remporter le titre ou, a minima, de décrocher la montée dans la division supérieure.

Parfois, cela échoue comme pour Aubel, sauté sur la ligne par Ans pour l’accession en R1 en 2020 (même si l’arrêt de la saison pour cause de Covid rend cet exemple quelque peu caduque), et parfois cela fonctionne, comme pour Stavelot qui a décroché deux titres successifs en P4 et P3 (en y ajoutant une Coupe de la Province glanée dans un Hall du Paire en ébullition) ou pour SFX-Saint Michel sous la houlette de Christophe Grégoire.

Bien entendu, différents ingrédients sont nécessaires afin de réussir une saison et de remporter des trophées. Il faut des joueurs compétitifs et complémentaires, une cohésion d’équipe, un bon coach et, le plus souvent, un club stable (le CSP Limoges 2000 est l’exception qui confirme la règle).

Au haut niveau aussi, il existe des bases indispensables pour bâtir une équipe championne. Dans un long entretien pour le site de la Basketball Champions League, les General Manager de l’AEK Athènes, Burgos et Ténerife – trois clubs ayant remporté la compétition depuis sa création en 2017 – livrent leur méthodes pour briguer des trophées.

« L’embauche de l’entraîneur devrait être la première pierre du projet. C’est aussi la plus difficile à trouver. Avec les joueurs, le marché peut vous donner plus d’opportunités. La première chose à faire est de voir avec l’entraîneur ce dont nous avons besoin, quels joueurs nous avons, quelles options nous pouvons atteindre. À partir de là, nous établissons des priorités«  explique le GM de Ténérife, club où a évolué avec succès Pierre-Antoine Gillet.

« Vous recrutez un coach en pensant à celui avec qui vous pourrez faire preuve d’empathie et travailler au quotidien. L’entraîneur est le capitaine du bateau, vous devez ensuite chercher les membres de l’équipage qui feront le travail de la bonne manière. Il faut chercher certains joueurs que l’entraîneur veut, mais on ne peut pas tout baser sur ce que l’entraîneur veut. Si pour une raison ou une autre, il quitte l’équipe, alors un autre entraîneur exigera des joueurs différents. Il faut garder à l’esprit son opinion mais il faut d’abord s’occuper de la position du club, ce qui est le plus important après tout » embraie Alberto Martinez, le GM de San Pablo Burgos.

Pour Georges Hinas de l’AEK Athènes, il convient aussi d’être très attentif. « Il est essentiel d’avoir une connaissance parfaite du marché tous les jours parce que le marché change constamment. Quels sont les joueurs disponibles ? Qui va où ? Quelle équipe a besoin d’un certain joueur ? Quels joueurs sont sur le marché dans la position dont vous avez besoin ? Vous devez vraiment tout savoir sur la façon dont le marché évolue » assure le GM grec.

Les trois sommités s’accordent aussi pour reconnaitre que l’humain, le relationnel et les valeurs du groupe sont toutefois au centre du succès. Une assertion que ne peut contester Tilff qui a gravi avec brio les échelons jusqu’à la R1 en s’appuyant sur un groupe homogène, soudé et impliqué; déjouant ainsi tous les pronostics grâce à son collectif.

Neuchâtel de nouveau sur de bons rails

Après avoir validé leur ticket pour le Final Four de la Coupe, Daniel Goethals et Union Neuchâtel ont empoché une nouvelle victoire, en championnat contre Monthey, 73-69.

Après avoir vaincu Lugano pour décrocher son billet pour le Final Four de la Coupe de Suisse, les troupes de Daniel Goethals ont enchainé contre Monthey. Grâce à un second quart positif et une bonne maitrise des échanges, Neuchâtel l’a emporté 73-69.