Les meneurs belges, un label de qualité

Ce vendredi, Limburg recevra Malines en Coupe de Belgique. Un duel alléchant entre deux formations qui ont la particularité de se reposer sur une paire de meneurs belges. Un poste auquel ont brillé et brillent encore de nombreux compatriotes.

Historiquement, la Belgique a toujours pu compter sur d’excellents distributeurs. Dans le passé, Willy Steveniers fut longtemps la référence à son poste. Le meneur anversois, qui a refusé un contrat NBA à 21 ans, a amassé les trophées – cinq titres de champion de Belgique et trois coupes avec Malines et le Standard de Liège – et les distinctions individuelles. Elu quatre fois joueur belge de l’année et basketteur belge du vingtième siècle, celui qui entraina Didier Mbenga reçut aussi l’insigne honneur de figurer parmi les 50 meilleurs joueurs de la FIBA.

Plus près de nous, Jean-Marc Jaumin fit une brillante carrière en Belgique – Ostende et Mons-Hainaut- et à l’étranger – Malaga et Real Madrid notamment – remportant au passage une Coupe Korac. Ronny Bayer fut aussi un excellent distributeur qui brilla partout où il passa. A Charleroi, David Desy – pourtant victime d’un terrible accident de voiture – et Jacques Stas (qui performa ensuite dans le coaching, comme Jaumin) firent les beaux jours du Spirou et garnir considérablement l’armoire à trophées du club carolo.

Depuis lors, la Belgique a continué de produire d’excellents meneur de jeu. Sam Van Rossom brille toujours sur la scène continentale avec Valence, Jonathan Tabu reste une valeur sûre à son poste et Manu Lecomte peut déjà se targuer d’avoir attiré l’intérêt de franchises NBA.

D’excellents meneurs belges dans la majorité des équipes

Dans notre compétition domestique, plusieurs formations alignent des « point guards » ou « combo-guards locaux tels que Ludo Lambermont, Tom Malempré et James Potier à Liège, Zaccharie Mortant et Anthony Lambot à Mons, Alex Libert à Charleroi, Loïc Schwartz à Ostende, Niels van den Eynde à Anvers.

Limburg et Malines présentent la caractéristique d’avoir confié les clés de leur organisation à une paire de meneurs belges. Un mélange d’expérience et de talent sans limite pour les Limbourgeois avec Niels Marnegrave et Ajay Mitchell et deux redoutables scoreurs-passeurs chez les Kangourous avec Domien Loubry et Terry Deroover.

Les deux formations vont se découvrir ce vendredi dans le cadre de la Coupe de Belgique avec un objectif avoué: rejoindre le dernier carré d’une compétition plus ouverte que jamais. Et la qualification pour le tour suivant des Limbourgeois et des Malinois réside vraisemblablement dans les mains de leurs distributeurs. Si Loubry et Deroover prennent feu comme il peuvent le faire, la tâche s’annoncera difficile pour les troupes de Sacha Massot. A l’inverse, si Marnegrave dirige parfaitement la manœuvre et qu’Ajay Mitchell continuer d’épater, Limburg aura une vraie chance d’obtenir son ticket pour les demi-finales.

Crédit photo: EuroMillions Basketball league

Le Covid perturbe sérieusement la NBA

De plus en plus de matchs NBA doivent être reportés à cause de ce satané virus.

Si les compétitions amateures en Belgique sont désormais officiellement annulées, la D1 masculine et féminine continuent à jouer, comme ailleurs en Europe. En NBA aussi, « show must go on » même si un sacré paquets de rencontres ont déjà dû être reportées.

Suite à la contamination de Valenciunas, les Grizzlies – qui ont déjà dû faire l’impasse sur le match de la nuit dernière – sont contraints de reporter leurs trois prochaines rencontres. Un coup dur pour Memphis qui surfait sur une dynamique positive.

Bourg tient la dragée haute à la Virtus Bologne

A domicile, la JL Bourg a tenu la dragée haute à la Virtus Bologne de Milos Teodosic et Marco Belinelli – qui furent épatants !

Pourtant, les locaux évoluaient sans leurs meneurs étrangers. Mais le jeune Hugo Benitez (9 points et 7 assists) a parfaitement tenu le choc pour son anniversaire (20 ans). Pourtant, en face, il y avait la légende Teodosic (21 points et 6 passes) et l’ancien champion NBA Belinelli (19 pions). Cela n’empêchait pas les troupes de Savo Vucevic de regarder les leaders invaincus de la compétition les yeux dans les yeux. Les échanges étaient équilibrés et après dix minutes, le marquoir affichait 16-17. Le second quart, plus offensif, permettaient aux Italiens de creuser un petit écart. A la pause, c’était 44-47.

En seconde période, les Transalpins creusaient petit à petit l’écart malgré une belle résistance de la JL Bourg et s’imposaient 87-99, conservant ainsi leur bilan immaculé.

« Il nous manque beaucoup de joueurs, nous avons fait ce que nous pouvions pour le moment, nous avons joué contre la meilleure équipe de cette compétition, je m’attendais à un match difficile. Je félicite Bologne, je suis très satisfait de mes joueurs et surtout des jeunes. C’était une équipe qui a plus d’expérience » déclarait Savo Vucevic après la rencontre dans des propos relayés par Basket Europe.

Crédit photo: Virtus Bologna

« Rebondir »

C’est sur une note d’espoir et un concept essentiel du basket que l’AWBB évoque l’avenir.

Après avoir annoncé officiellement qu’aucun championnat ne reprendra pour les plus de douze ans, l’AWBB se veut toutefois – et à raison – optimiste pour l’avenir. Bien loin de baisser les bras et de tirer la tête, Jean-Pierre Delchef et ses collaborateurs veulent cultiver l’espoir – qui peut prendre des formes multiples pour l’avenir. « Ce qui ne tue pas rend plus fort » disait Nietzsche. Nous vous livrons en intégralité la missive du boss de l’AWBB.

« NOUS REBONDIRONS !
 
Car il entre dans les missions de toute fédération sportive d’organiser des compétitions, championnats et coupes, pour nos entraîneurs des formations et pour tous, des moments de rencontres.
 
NOUS REBONDIRONS !
 
Car avec les clubs de l’AWBB, nous sommes appelés à nous réinventer, à préparer l’avenir sportif de nos jeunes le plus proche possible.
 
NOUS REBONDIRONS !
 
Car l’imagination est déjà au pouvoir et que les idées pour un jour meilleur fusent sur les réseaux sociaux.
 
NOUS REBONDIRONS !
 
Car s’il n’y aura plus de compétitions cette saison, elle ne sera pas synonyme d’absence de basket
 
NOUS REBONDIRONS !
 
Tout simplement parce que nous y croyons !« 

« C’est compliqué, compliqué »

Joel Embiid en rajoute-t-il pour obtenir des lancers-francs ?

Cette nuit, Joel Embiid (42 points et 10 rebonds) a fait un chantier dans la raquette des Celtics. Pour ESPN, Marcus Smart a regretté la différence de traitement des arbitres envers Sixers et Celtics (45 lancers-francs tirés à 20) et assuré que le pivot de Philly en rajoutait pour obtenir des coups de sifflet supplémentaires en sa faveur. « C’est compliqué, compliqué. Surtout quand vous avez vos mains levées la plupart du temps, il s’agite dans tous les sens et obtient la faute. Et puis de l’autre côté du terrain, nos gars attaquent le cercle et nous n’obtenons pas le coup de sifflet malgré beaucoup de contact. C’est compliqué de jouer comme ça, compliqué » regrettait Smart (25 pions). « 

22, v’là Terry

Dans le sympathique défi Stanleybet Belgium, Terry Deroover enfile les paniers comme des perles. Combien de triples l’ancien feu follet est-il capable d’inscrire en une minute ?

La réponse est dans cette vidéo.

Crédit photo: Philippe Collin

« Il a mis un shoot incroyable »

Le rookie Cole Anthony a terrassé les Wolves d’un buzzer beater magistral. Golden State domine San Antonio et les Clippers rejoignent les Lakers en tête de la Conférence Ouest.

C’est grâce à un buzzer beater magistral du rookie Cole Anthony que le Magic a terrassé les Wolves, 96-97. Comme d’hab’, Vucevic (28 pions), avait fait le taf. « Il a mis un shoot incroyable » s’extasiait Clifford pour le Orlando Sentinelle (propos relayés par basket-infos). « C’était fou, tout le monde est arrivé et m’a attrapé » se marrait le héros du jour.

Les Warriors ont nettement dominé les Spurs, 121-99. Curry (26 points, 11 rebonds et 7 passes) fut impeccable. « Nous nous sommes donné un bon momentum en début de rencontre. C’est ce dont nous sommes capables et ce que nous essayons de faire. Quand vous faites un écart en début de match, tout le monde se sent bien, saute partout et l’énergie est excellente. Cette victoire signifie énormément. Nous allons garder tout ça, et l’appliquer demain pour protéger notre terrain et essayer d’empiler quelques victoires » déclarait Curry en conférence de presse.

https://www.youtube.com/watch?v=g-ShvhgLe14

L’ancien Spur Kawhi Leonard était en forme contre Sacramento: 32 pions et 6 interceptions. PG13 (19 points, 12 passes et 7 rebonds) fut nickel et L.A. l’a emporté 115-96.

https://www.youtube.com/watch?v=OnoadjLgwI8

Victoire de Miami (Nunn 28 pions en sortie de banc) 102-111 à Toronto (enfin, à Tampa).

Sacrés pivots !

Si la cote des pivots a baissé en NBA, ceux-ci restent tout de même essentiels dans le succès des franchises et peuvent, comme cette nuit, réussir des stats de folie.

Dans la potentielle future finale de Conférence Est, Philadelphie l’a emporté 117-109 contre Boston. Les Sixers ont profité de la relative faiblesse inside – pourtant Theis a compilé 23 points et 11 rebonds – pour asseoir leur domination. Howard (7 points et 10 rebonds) mais surtout un énorme Embiid (42 points et 10 rebonds) ont pesé de tout leur poids face à des Celtics privés de Tatum (Smart 25 points et Brown 26).

https://www.youtube.com/watch?v=8BrZXTylSP4

Autre pivot à s’être illustrer cette nuit: Clint Capela. Le Suisse a compilé 27 points et 26 rebonds (!) dans la victoire des Hawks sur les Pistons, 123-115. Collins a ajouté 31 points et 11 rebonds et Trae Young 38 points et 10 passes.

En l’asbence de Myles Turner, Sabonis, l’un des meilleurs pivots de NBA depuis le début de saison, a poursuivi son œuvre (25 points, 9 rebonds et 4 passes) mais les Pacers se sont inclinés 112-124 contre un Doncic (13 points, 12 rebonds et 11 passes) en triple-double et un Porzingis (27 pions, 13 rebonds et 4 passes) retrouvé.

https://www.youtube.com/watch?v=LBdISchbO3I

Nouveau revers pour les Rockets, 103-109 contre Phoenix, qui ne peuvent pas compter sur un vrai pivot tant que DMC n’a pas retrouvé la forme. Les Suns, en revanche, purent s’appuyer sur Ayton (26 points et 17 rebonds) qui a fait un chantier dans la raquette.

« Parfois tu lances les dés »

Les Superstars des Nets, pourtant terriblement efficaces, sont tombées sur plus fortes qu’elles dans l’Ohio. Le retour de Kyrie Irving s’est soldé par un revers après deux prolongations chez des Cavs d’un Collin Sexton on fire.

Le Big Three des Nets est effrayant ! Kevin Durant (38 points, 12 rebonds, 8 passes et 3 contres.), James Harden (21 points, 10 rebonds et 12 passes) et le revenant Kyrie irving (37 pions et 3 contres). En cumulé, les trois superstars ont réussi à marquer 96 points, à prendre 24 rebonds, à délivrer 23 assists, à bloquer 7 shoots, à voler 4 ballons ! Les Nets ont également pu compter sur Green (16 et 7) et Jordan (13 points) mais le banc fut, par contre, peu productif (10 points seulement pour les 4 remplaçants).

Mais à domicile, les Cavs avaient la bave aux lèvres, notamment Prince (17 points, 7 rebonds et 4 passes) et Allen (12 points, 11 rebonds et 4 contres) en sortie de banc contre leurs anciens coéquipiers. Il a fallu deux prolongations pour décider de l’issue de cette rencontre et c’est un Collin Sexton « on fire » (42 points dont 15 dans la seconde prolongation) qui a fait basculer la victoire, 147-135, dans la besace de Cleveland.

« Je ne connais pas beaucoup d’équipes qui peuvent mettre 20 points en 5 minutes, Collin était chaud. Bravo à lui, et à toute l’équipe de Cleveland, ils sont venus pour jouer ce soir » félicitait Irving pour ESPN après le revers des Nets. « Je pense qu’en deuxième prolongation, il y avait de la fatigue. Là tout de suite on dirait qu’on a pris les mauvaises décisions, mais s’ils ne mettent pas ce 3-points à la fin de la première prolongation… parfois tu lances les dés » ajoutait Steve Nash.

Sexton, le héros du jour, fut absolument magique en prolongation, réussissant tout ce qu’il entreprenait et séduisant ses adversaires, ses coéquipiers et son staff. « Il était cuit. Mais je ne sais comment, il a trouvé les ressources pour mettre des shoots. Tu deviens un bien meilleur coach quand tu as des gars qui peuvent faire ça. Il ne faut pas trop réfléchir ou trop coacher. Il faut laisser Collin être Collin et nous mener vers la victoire et c’est ce qu’il a pu faire » savourait le coach local sur le site officiel de la franchise de l’Ohio avant de mettre les choses au point. « Nous sommes incroyablement chanceux de l’avoir. Quand je vois sa capacité à mettre le ballon dans le panier, il n’y a pas beaucoup de gars dans la ligue capables de faire ça. Il y en a peut-être 20 sur 480 qui peuvent faire ce qu’il fait. Puis il y en a seulement quelques-uns parmi eux qui peuvent faire ça dans les moments de pression. Ce qui est dur pour Collin c’est qu’en raison des circonstances, il n’a pas pu se retrouver souvent dans ces moments en raison du bilan que nous avions par le passé. Mais il a la capacité à briller dans ces moments. Ce n’est pas pour tout le monde. Il y a les scoreurs dynamiques et les grands joueurs. Mais tout le monde ne peut pas faire ce qu’il fait dans ces moments. Personne n’est parfait, mais Collin ne mérite pas toutes les conneries qui sont dites à son sujet. Je ne comprends pas. »

Sexton affole les compteurs depuis le début de saison et tourne à 27 points de moyenne pour des résultats collectifs probants: sept victoires et autant de revers pour les Cavs qui occupent la septième place à l’Est alors que tous les observateurs les plaçaient bien plus loin au classement. Vendredi, Cavs et Nets se retrouveront pour une nouvelle confrontation.

https://www.youtube.com/watch?v=42N0nZDL9Pg