Braine quitte l’Eurocup sur une victoire

Malgré un piètre départ, Braine sauve l’honneur en EuroCup.

Les Brainoises loupaient leur entame de match et se retrouvaient rapidement menées de dix unités par SKW. Mais ensuite, les multiples championnes de Belgique se réveillaient et réalisaient un gros « run » pour reprendre les commandes de la partie. Commandes qu’elles ne lâcheront plus, menant 46-28 à la pause et déroulant ensuite dans une seconde période pas franchement folichonne offensivement, même si le troisième quart eut le mérite d’être équilibré et disputé. Au final, Braine s’imposait 77-51.

Crédit photo: Castors Braine

Attaque contre défense

Opposition de styles ce vendredi en Coupe de Belgique entre la rugueuse défense des Bears et la prolifique attaque du Spirou.

Avec 79 points marqués et 83 encaissés, le Spirou présente logiquement (vu ses deux victoires en sept matchs de championnat) une balance déficitaire mais ne semble guère éprouver de difficultés à alimenter le marquoir.

Louvain aussi présente un ratio attaque/défense déficitaire (plus conséquent que celui du Spirou) mais, avec 65 points marqués, semble davantage tourné vers la défense. Là aussi, les résultats ne sont pas vraiment au rendez-vous (0 succès en cinq matchs).

Ce vendredi, place à la Coupe, une compétition toujours spéciale et dans laquelle Carolos et Bears ont un beau coup à jouer, leur tableau étant débarrassé des favoris.

La défense locale cadenassera-t-elle les shooteurs du Spirou – qui est l’équipe belge qui tente et marque le plus de triples – ou le jeu up-tempo des troupes de Sam Rotsaert fera-t-il voler en éclat le rideau de fer concocté par les ouailles d’Eddy Casteels ?

Le col bleu, l’indispensable à la réussite collective

Dans chaque équipe, aussi bien dans les divisions nationales que provinciales ainsi qu’au plus haut niveau, il existe un joueur dont l’importance ne se mesure pas aux statistiques et dont l’influence sur les résultats est considérable.

Ces joueurs ont différents profils. Cela peut être des chiens de garde défensifs, des rebondeurs émérites, des aboyeurs professionnels, des durs au mal, des meneurs gestionnaires. Mais ce sont toujours des gaillards davantage préoccupés par l’aventure collective et la réussite du groupe que par leurs propres stats. Et ce sont bien souvent ces hommes de l’ombre qui déterminent la réussite ou l’échec de leur formation respective.

Le basket liégeois, dans toutes les divisions, recèle de ces joueurs dont l’importance est proportionnellement inverse à leur ligne de stats ou à leur médiatisation. Au plus haut niveau aussi, certains joueurs se révèlent prépondérants dans le succès de leur équipe sans pour autant en être les stars. C’est le cas de Marcus Smart à Boston. Ce défenseur d’exception compile 12 points et 6 passes mais fais chaque soir ce que l’on attend de lui, que cela soit d’éteindre le scoreur adverse, apporter de l’énergie, des tirs primés, plonger sur des ballons et organiser l’attaque des Celtics. « C’est le cœur et l’âme de cette franchise. Son énergie est importante pour nous. On lui a demandé de jouer meneur et il le fait. Il m’a offert des paniers faciles. Pour Jayson aussi. Je suis fier de le voir grandir et de le voir assumer les responsabilités qui lui sont données » félicite Jaylen Brown à Clutchpoints.

Succès belge en EuroCup !

Forcément puisque Brabançonnes et Anversoises seront opposées sur le parquet de Valence. Peu après, Namuroises et Boomoises tenteront de finir en (relative) beauté… Même privés de D1, les Yprois redoublent d’ambition avec le Knokkois Minne et le géant sénégalais Mbaye. Ce sont les infos d’EMCE.

Une victoire de Braine ou du SKW sera d’autant plus belle qu’inutile

Dès avant l’entame de la 3e et dernière journée d’EuroCup, je peux d’ores et déjà vous certifier que cette triste semaine continentale se clôturera par un happy end « rouge-jaune-noir ». En effet, Braine en découdra, sur le coup de midi, avec Wavre Ste-Catherine (photo). Sûr que chacune des antagonistes mettra un point d’honneur à finir en beauté. A 15 heures, les Namuroises (Viana et O’Sullivan out) voudront donner la meilleure réplique possible à Villeneuve d’Ascq. Les Phantoms Boom, enfin, n’ont pas perdu d’avance, à 17 heures, face à des Helvètes de Fribourg soufflant le chaud et le froid. Le tout à voir sur le site de la FIBA.

Ancien Louvaniste en partance, international sénégalais (ex-Fleurus) à Ypres

Depuis qu’il a quitté Louvain (16/17), Codi Miller-McIntrye (26 a, 1,91 m) a du mal à se stabiliser. En début de saison, il avait été engagé au Partizan Belgrade, mais y fait déjà ses valises et ne sera donc bientôt plus l’équipier de Nikola Jankovic, passé par le Paire. A n’en point douter, Ypres veut jouer les premiers rôles dès la reprise en TDM1. Non content de resigner le coach knokkois, Bruce Minne, pour deux exercices, le cercle flandrien pourra à nouveau s’appuyer sur Pape Mbaye. L’international sénégalais (26 a, 2,04 m) a apposé sa signature sur un contrat portant sur les trois prochaines années. On se souviendra qu’il avait déjà séjourné au CEP Fleurus, en 16/17 (aussi).

La télé crève l’écran

Vendredi : Sopron – Basket Landes (17 h, Sport en France), Etoile Rouge Belgrade – Barcelone (18 h 45, VOOsport World 1), Ostende – Anvers (20h15, VOOsport World 4) ; samedi : Celtics – 76ers (1 h 30, Eleven Sports 2) ; dimanche : Heat – Nets (1 h 30, Eleven Sports 2), Anvers – Ostende (15 h 15, VRT), Bourges – Basket Landes (15 h 30, Sport en France), Raptors – Pacers (19 h, Eleven Sports 2). Moralité : n’oubliez pas de prendre l’air samedi…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : FIBA

Green éjecté, New York domine Golden State

Nouveau beau succès pour les Knicks chez les Warriors qui ont vu Draymond Green se faire éjecter rapidement.

Depuis le début de saison et l’arrivée de Thibodeau, les Knicks sont redevenus compétitifs et son huitièmes à l’Est avec un bilan équilibré. Cette nuit, la franchise de Big Apple s’est imposée 104-119 dans la Baie.

L’expulsion pas forcément justifiée de Draymond Green (3 points et 8 passes avant d’être renvoyé au vestiaire) a bien aidé les Knicks.

Mais c’est surtout grâce à sa défense – l’une des meilleurs de la ligue – ainsi qu’à un Randle (16 points, 17 rebonds et 9 passes) toujours aussi séduisant et à un super Barrett (28 pions et 5 assists) que New York a pu vaincre Curry (30 unités) et les Warriors.

https://www.youtube.com/watch?v=gNIoaPmNsrA

Mitchell prend feu contre un super Zion

Dans le sillage d’un Donovan Mitchell incandescent, Utah continue sa série victorieuse en dominant les Pelicans d’un super Zion Williamson.

Utah continue sa belle série en prenant la mesure de New Orleans, 129-118. Si Steven Adams (8 points, 16 rebonds, 3 passes) a remporté son duel avec Gobert (12 points et 11 rebonds), le Jazz a pu s’appuyer sur un Donovan Mitchell « on fire »: 36 points dont 6 sur 8 de loin, 7 rebonds et 5 passes. Conley (20 pions et 6 passes), Bogdanovic (16 unités) et Clarkson (19 pions) furent aussi précieux pour aider franchise de Salt Lake City à rivaliser avec Zion Williamson (27 pions) et Brandon Ingram (23 unités).

https://www.youtube.com/watch?v=L3oZ2lDZSGA

LeBron James, arrogant, se prend pour Larry Bird

Duel de MVPs cette nuit entre LeBron James et Giannis Antetokounmpo. Le « King » a remporté son mano a mano avec le « Greak Freak » – sans s’empêcher de faire preuve d’une pointe d’arrogance – et les Lakers l’ont emporté chez les Bucks.

Belle affiche cette nuit avec la potentielle confrontation des prochaines Finals entre Lakers et Bucks. Dans le Wisconsin, les Angelinos l’ont emporté 106-113. Menées 33-29 après douze minutes, les troupes de Frank Vogel ont ensuite renversé la tendance mais les Bucks restèrent constamment accrochés à leurs sneakers. A la fin du troisième quart-temps, le marquoir affichait 81-86. Le money time était parfaitement géré par les visiteurs qui empochaient ainsi un succès important pour conserver le leadership de la Western Conference.

Chez les locaux, Middleton (20 points, 5 rebonds et 7 passes) a fait le taf malgré une adresse en berne et Holiday (22 points, 5 rebonds et 7 passes lui aussi) fut impeccable mais le banc (16 points, autant de rebonds et moitié moins de passes) ne fut pas hyper productif. Pour Los Angeles, Davis (18 points, 9 rebonds et 6 assists) et KCP (23 pions) furent les plus en vue, Harrell (12 points et 5 rebonds) apportant son enthousiasme en tant que remplaçant.

Cette rencontre valait aussi – surtout ? – pour le duel LeBron James et Giannis Antetoukounmpo, deux candidats pour le titre de MVP. A l’image du résultat final, LeBron James (34 points, 6 rebonds et 8 passes et 6 sur 10 à distance) l’a emporté sur Giannis (25 points et 12 rebonds mais 9 balles perdues), n’hésitant pas à afficher une certaine arrogance.

https://youtu.be/KB0mbVWEqv4

« Pas en compétition »

Pour le second match ensemble, Kevin Durant et James Harden ont de nouveau brillé et gagné. Les deux comparses semblent ravis de s’être retrouvés.

Dans le « topper » contre les Bucks, les Nets se sont imposés dans les derniers instants grâce, notamment, à un duo Durant/Harden performant.

« C’est une des meilleures équipes de la ligue sur ces 4-5 dernières années et ils font dans la continuité avec leur roster, donc c’était bien de jouer contre une équipe qui a déjà une identité. C’était une bonne façon de jauger nos gars » soulignait KD devant les médias après la rencontre. « C’est une très grosse victoire pour nous. C’est notre second match ensemble et nous n’avons pas encore fait d’entraînement. Nous avons juste regardé la vidéo, et nous y sommes allés à l’instinct, nous apprenons sur le tas. Ca a été un challenge pour nous, mais nous avons tenu bon » ajoutait James Harden.

Coéquipiers à OKC à leurs débuts dans la grande ligue, Durant et Harden – qui avaient accédé ensemble aux Finals 2012 – semblent ravis de s’être retrouvés. « Nous étions jeunes à Oklahoma City. Nous sommes des adultes désormais. Nous savons ce que nous voulons. Nous connaissons vraiment le basket maintenant. Nous ne sommes pas ces gars qui veulent courir partout, shooter et dunker toute la journée. Puis j’ai du recul et je sais quel joueur Kevin Durant est. C’est un des meilleurs joueurs de l’histoire. C’est un joueur de 2m13 qui a un don de Dieu. Donc l’objectif n’est pas d’être en compétition avec lui, c’est de permettre à Kevin d’être le meilleur joueur qu’il puisse être, et je vais continuer de m’assurer que je peux le rendre meilleur, et rendre meilleurs mes coéquipiers. Au bout du compte c’est tout ce qui importe » affirmait James Harden. « Nous avons traversé beaucoup de choses dans cette ligue. Nous avons vécu énormément de choses et désormais nous rejouons ensemble en combinant ce que nous avons appris pendant tout ce temps pour essayer de jouer du grand basket, et je trouve ça s’est fait sans heurt. Ca a été une transition facile, surtout avec le fait que James a beaucoup le ballon depuis son arrivée. Nous essayons encore de trouver nos marques et nous avons une grosse marge de progression, mais c’est un départ solide » appuyait Durant.

Jamais deux sans trois ?

Après avoir dominé Anvers deux fois d’affilée en championnat, Ostende accueille ce vendredi en Coupe les détenteurs du trophée.

Tant dans la ville chère à Bart De Wever que dans celle qu’apprécie Johan Vande Lanotte, les Ostendais ont dominé les Anversois. Appliquées défensivement et profitant du métronome Gillet, les ouailles de Dario Gjergja furent tout simplement supérieures à celles de Christophe Beghin.

Ce vendredi, ces deux prétendants au titre se retrouvent à Ostende pour les quarts de finale de la Coupe de Belgique, une compétition remportée par les Giants lors des deux dernières éditions. La magie de la Coupe permettra-t-elle aux Anversois d’enfin vaincre leur rival ostendais où le célèbre adage « jamais deux sans trois » se vérifiera-t-il ? A moins que cet adage ne s’applique au gain du trophée, auquel cas il faudrait dès lors miser sur Anvers.

Crédit photo: BC Ostende

« Le basket a l’air tellement facile pour lui »

Zlatan Hadzismajlovic revient pour Liège & Basketball sur la rencontre entre la JL Bourg et la Virtus Bologne et évoque les deux monuments de la « Grande Dame »: Milos Teodosic et Marco Belinelli. Entretien.

Zlatant, malgré des défections dans votre camp, vous avez tenu la dragée haute à la Virtus Bologne mercredi.

Oui, nous avons livré un match plus que correct vu les absences que nous déplorions. Le groupe s’est uni et a plutôt bien géré. Ce match avait, je pense, été bien préparé chez nous… Mais en face, c’était quand même une équipe du niveau d’Euroleague qui n’a pas perdu un seul match en EuroCup !

Que vous a-t-il manqué pour devenir la première formation à faire trébucher les Transalpins en Coupe d’Europe ?

Ce match s’est joué sur des détails. Nous avons raté une contre-attaque en étant quasiment seuls et Teodosic nous a planté un triple derrière… Et puis, nous avons raté quelques shoots ouverts aussi. Ca ne pardonne pas face à un tel adversaire. C’est du très haut niveau dont on parle ici quand même.

Quelles furent tes impressions devant les performances de Milos Teodosic et Marco Belinelli ?

Teodosic a juste un peu accéléré en deuxième mi-temps et il finit à vingt-trois points. Le basket a l’air tellement facile pour lui ! Pareil pour Belinelli d’ailleurs. J’étais étonné de la facilité avec laquelle l’ancien Spur provoque les fautes et prend ses shoots.

Et comment juges-tu la prestation de ton jeune protégé, Hugo Benitez ?

Il fut vraiment bon. Il n’a perdu que deux ballons, il a fait jouer les autres (7 assists). Il a énormément de maturité pour un gars de vingt ans. C’est un gros bosseur qui va encore plus progresser quand il va sortir de sa zone de confort mais il travaille vraiment énormément !