Le retour de l’attaque en triangle

Le système offensif cher à Phil Jackson et qui ai aidé les Bulls a remporté six titres et les Lakers à en conquérir cinq fait son retour chez les… Clippers !

Dans les années ’70 et ’80, Tex Winter développait l’attaque en triangle. Un système offensif en perpétuelle évolution qui se basait sur le mouvement des cinq joueurs présents sur le terrain en fonction des réactions de la défense. Intronisé head coach des Bulls, Phil Jackson – dont Winter fut l’assistant toute sa carrière – imposait cette nouvelle philosophie offensive à Chicago avec le succès que nous connaissons tous: deux three-peat (il faut dire qu’avec Michael Jordan dans leurs rangs, les Bulls avait un atout-maître).

Parti ensuite profiter du soleil de Californie, Phil Jackson emmenait avec lui son fidèle assistant et imposait l’attaque en triangle chez les Purple and Gold. Là aussi, le succès fut au rendez-vous avec quatre finales pour trois titres. Après avoir pris un peu de recul, le « Zen Master » revenait chez les Lakers pour conduire Kobe Bryant, Pau Gasol et leurs coéquipiers vers deux nouveaux titres. Deux bagues supplémentaires obtenues en appliquant la fameuse « triangle offense ».

Si cette philosophie fut encore un peu appliquée – sans succès – chez les Knicks, elle semble toutefois conserver un certain attrait. Aussi surprenant que cela puisse être, les Clippers envisagent de l’utiliser par séquences.

« Nous avons mis en place deux ou trois variations du triangle en demandant à Kawhi de jouer dans ces espaces où Michael et Kobe se retrouvaient. Il adore ces deux joueurs et les a en modèles. Donc on va essayer de le mettre en situation » explique Tyronn Lue au Los Angeles Times. « J’ai pu jouer avec ces deux gars-là et dans l’attaque en triangle, donc j’essaye de lui apprendre ça en même temps que je l’apprends à notre équipe. »

Le sosie du « Manimal » débarque au Brussels

Le Brussels tient son nouveau pivot !

Pour renforcer son secteur intérieur, le Brussels vient d’engager un nouveau pivot: Angelo Chol. Cet Américano-Sud-Soudanais de 27 ans mesure 2,06 mètres et a été formé chez les Wildcats (prestigieux programme universitaire) d’Arizona et puis à San Diego State. Chol a débuté sa carrière au Portugal avant de passer par le Japon (deux fois) et l’Espagne.

Ian Hanavan, enthousiaste au moment d’annoncer l’arrivée de son nouvel intérieur, le définit comme un gaucher capable de scorer inside et à mi-distance et doté d’une excellente mentalité.

Dans le clip vidéo du Brussels, Chol apparait comme très explosif et n’est pas sans rappeler Kenneth « The Manimal » Faried, ancien joueur phare des Denver Nuggets et médaillé d’or avec Team USA au Mondial 2014.

Une bonne pioche sans doute pour le Brussels qui pourra ainsi muscler sa défense – son principal chantier – et engranger davantage de victoires que depuis le début de saison.

Nico Gerads restera-t-il à Bilzen ?

Ayant repris les rênes de Bilzen cette saison, Nicolas Gerads hésite encore à poursuivre sa mission dans le Limbourg.

« En ce qui me concerne en tant qu’entraîneur, je pense encore à ce que je vais faire. Avec mes différentes équipes, je dois choisir ce qui est le mieux pour ma famille » a ainsi déclaré à Basket360 celui qui coache aussi la P1 de Waremme.

N’ayant pu, cette année, profiter de beau noyau à consonnance liégeoise – Nathan Servais, Christophe Delahaye, Sebo Lussadisso, Benjamin Thelen – bâti par Bilzen, le mentor des Wawas se tâte encore.

Rappelons que c’est à Bilzen que Nico, passé par l’Ajax Team d’Ostende, Esneux, Comblain et Sprimont, a terminé sa belle et prolifique carrière de joueur. C’était aussi là-bas que Nico avait entamé sa reconversion en tant que coach seniors – même s’il avait déjà coaché en P3 à Comblain et Awans parallèlement à sa carrière de joueur – en succédant à mi-saison à une légende pepine. « C’était Zecevic qui était notre entraineur mais il a été viré à mi-saison. Peut-être était-il trop « pro » pour cette équipe. Nous étions derniers en R2. Les joueurs ont pensé à moi pour le remplacer et le club me l’a proposé. J’ai accepté. Cela s’est bien passé mais nous sommes descendus en P1 » nous avait-il expliqué alors en février 2018.

Depuis lors, Nico a enregistré d’excellents résultats avec Waremme qu’il a fait monter de P2 en P1 tout en disputant une demi-finale de Coupe contre l’équipe 1 des Wawas pour une soirée qui restera gravée dans les annales du matricule 709.

Gerads, c’est aussi – et surtout – une figure emblématique du basket liégeois, ayant enquillé les bombes avec Esneux et Comblain. « Lors de mon premier passage, je suis sans doute venu trop tôt, le changement avec Ostende était un peu brutal. Lors de ma deuxième aventure comblinoise, nous avions une ambiance incroyable avec Lemoine, Bosard, Hazée » nous avait-il confié au sujet de ses aventures au Mailleux avant d’évoquer son passage à l’AlfArena. « C’était très bien. Nous ne parlions pas d’argent, le club était familial. On apprécie ou pas Didier Longueville mais il se donne à fond pour son club et cherche toujours des moyens pour contrer l’adversaire. Nous étions parvenus à monter malgré notre jeunesse. »

Excellent joueur, coach réputé – notamment pour ses scoutings très complets, nous pouvons en témoigner – et apprécié, l’ancien scoreur de génie avait été à bon école à l’Ajax Team d’Ostende où il recevait des assists de Laurent Lhôte. « Frans De Boeck avait une énorme connaissance basket et une grande motivation. C’est un truc à vivre quand tu es passionné. Nous avions trois entrainements par jour, dont le premier à 6h30 avant d’aller à l’école. C’était vraiment d’excellentes conditions pour progresser » se remémorait-il avec le sourire.

Mitchell et Marnegrave prennent leur revanche

Les deux meneurs de Limburg ont pris leur revanche à Malines mais ce sont bien les Kangourous d’un excellent Deroover qui se qualifient pour les demi-finales de la Coupe de Belgique.

Au Winketkaai, même si la probabilité que Limburg décroche son ticket pour le dernier carré de la Coupe, le début de match était accroché. Ajay Mitchell (10 points, 4 passes et 1 steal) avec six lancers réussis sur six et les Limbourgeois se montraient combatifs face à un Deroover entreprenant. Après dix minutes, le marquoir affichait 18-15. Le second quart était une master class de troupes de Sacha Massot qui passaient devant au tableau d’affichage pour mener 31-37.

A la reprise, les échanges étaient équilibrés entre Marnegrave (9 points, 5 rebonds, 3 passes et autant d’interceptions) et Deroover (17 points et 5 assists) et l’écart restait identique à la demi-heure: 50-46. Dans la dernière ligne droite, les locaux poussaient pour l’emporter sur le fil mais les visiteurs tenaient bon et s’imposaient 68-71.

Si Limburg est éliminé, sa paire de meneurs belges a parfaitement rebondi après avoir été dominée par le duo Loubry/Deroover vendredi. Avec respectivement la deuxième et troisième meilleur évaluation – loin derrière Derison (19 points et 12 rebonds) toutefois – des Limbourgeois, Marnegrave et Mitchell furent précieux et aussi efficaces que leurs hôtes (22 d’évaluation en cumulé pour les deux doublettes de meneurs belges).

Crédit photo: Hubo Limburg

Stith brise les espoirs du Spirou éliminé de justesse

Pour deux points, le Spirou Charleroi est éliminé de la Coupe de Belgique.

A domicile, le Spirou se montrait plus efficace défensivement alors qu’en zone avant, Libert (16 points, 8 passes et 4 rebonds) était le véritable dépositaire du jeu carolo, recevant le précieux soutien de Lambrecht (19 points, 7 rebonds et 5 passes). Après dix minutes, Charleroi menait 21 à 16.

Le second quart ne changeait rien à l’affaire, Delalieux (18 points et 11 rebonds) et les Bears grappillant juste une unité aux locaux. Alors qu’à la pause le marquoir affichait 35-31, l’écart était identique à la demi-heure, 59-55. Dans la dernière ligne droite, le chassé-croisé continuait mais Charleroi creusait quelque peu son avance. Dans la dernière minute, Libert héritait de deux lancers mais un loupait un seul, faisant 80-69 – ce qui, virtuellement, devait mener les deux équipes à la prolongation. Mais Stith (11 points et 7 rebonds) ne l’entendait pas de cette oreille et brisait in extremis les espoirs carolos. Charleroi s’imposait 80-71. Un succès insuffisant pour le jeune Makwa – qui n’a pas joué – et ses coéquipiers qui étaient éliminés d’un cheveu de la compétition, laissant Leuven rejoindre le dernier carré.

Mazette, quelle défense !

Grâce à une première période remarquable défensivement, Ostende s’impose à Anvers et rejoint le dernier carré de la Coupe de Belgique.

Mazette, quelle défense ! A Anvers, les Giants furent pris d’emblée à froid par Mwema (14 points et 6 rebonds), Troisfontaines (4 points, 1 rebond et 1 passe) et des Ostendais concentrés sur leur sujet. Les Côtiers avaient déjà fait le plus dur en prenant le large 7-23 après dix minutes. Lors des cinq minutes suivantes, les locaux ne parvenaient pas à inscrire le moindre point et l’écart, forcément, s’accroissait inexorablement. Les cinq minutes suivantes voyaient Fall-Faye (15 points et 10 rebonds) et ses partenaires se montrer plus entreprenants et, à la pause, le marquoir affichait 21-39.

La seconde période était à l’avantage des locaux. Dans le sillage de Gibbs (14 pions) et Braunch (9 points, 5 rebonds et autant de passes), Anvers, moins permissif en défense, réduisait l’écart à 36-48. Toutefois, malgré un beau baroud d’honneur, les Giants ne parvenaient pas à réellement inquiéter Gillet (8 points, 4 rebonds et 2 passes) et Ostende qui s’imposaient -pour la quatrième fois d’affilée contre les troupes de Beghin – 58-63 et se qualifiaient ainsi pour les demi-finales de la compétition.

Crédit photo: BC Ostende

La vengeance dans la peau

La vengeance peut être un excellent moteur.

Dans la bulle d’Orlando, les Clippers se sont effondrés contre les Nuggets alors qu’ils menaient 3-1 dans la série. Auteur de Playoffs catastrophiques, Paul George a cristallisé la frustration des fans des Clippers (oui, ça existe) et reçu son lot de moqueries et d’invectives sur les réseaux sociaux. De quoi le motiver considérablement pour cette nouvelle saison que l’autre franchise de L.A. aborde avec un effectif remanié.

« Je suis revenu avec un état d’esprit de vengeance. Je n’ai pas aimé, pas forcément les bruits à mon sujet et tout le reste après notre fin de saison, mais surtout la façon dont les gens ont vu de la faiblesse en moi » a assuré PG13 à ESPN. « Et j’ai dû faire face à cela. Je devais répondre à cela. Cela m’a motivé. Cela m’a mis dans un endroit où je voulais revenir et être à nouveau moi-même. Après la saison difficile l’an dernier, il s’agissait de la seule manière de répondre. »

« Il faut rendre à César ce qui est à César »

Le Suisse devient le troisième joueur de l’histoire des Hawks à réaliser un triple-double avec des contres.

Après son match de mammouth contre Detroit, Clint Capela a récidivé contre Minny en réussissant un splendide triple-double: 19 points, 16 rebonds et 10 contres. Le Suisse est seulement le troisième joueur de l’histoire d’Atlanta – avec Dikembe Mutumbo et Josh Smith – à réaliser pareille performance.

« Je n’avais jamais vu en personne quelqu’un réussir 10 contres. Ce qu’il a fait ce soir c’est incroyable. Et il fait ça avec régularité. Il faut rendre à César ce qui est à César. Il joue vraiment bien » félicitait Trae Young (43 points) sur le site officiel des Hawks.

« Ces jours où je ne voulais pas me lever pour bosser »

L’enchainement des matchs a été fatal aux Mavs qui ont explosé face à un DeMarcus Cousins retrouvé et auteur d’une prestation phénoménale.

Les Mavs savaient que ce cinquième match en sept jours risquait d’être de trop et ce fut le cas, Dallas explosant 108-133 contre Houston malgré un bon Doncic (26 points, 8 passes et 5 rebonds).

Pour les Rockets, DeMarcus Cousins fut tout simplement énorme ! Le pivot a compilé 28 points, 17 rebonds et 5 assists ! Une magnifique prestation qui signe le retour aux affaires de celui qui était encore considéré comme le meilleur intérieur de la NBA avant d’être frappé par de terribles blessures. C’est bien simple, depuis son match de mammouth (44 points, 23 rebonds et 10 passes !) en janvier 2018, jamais DMC n’avait réussi une aussi bonne prestation que celle réussie cette nuit. « C’est juste la preuve que le travail paie. Le travail, le temps investi, les efforts. Ces jours où je ne voulais pas me lever pour bosser. Ces jours où je pensais que c’était fini pour moi. Mais au final, j’ai gardé confiance » souriait Cousins après la rencontre pour ESPN.

https://www.youtube.com/watch?v=5saHTP8svYs

« Essayer d’unir Steve Nash et Reggie Miller »

Le double MVP a profité du revers des Warriors au Jazz pour inscrire cinq triples et dépasser Reggie Miller pour devenir le second meilleur shooteur à trois points de l’histoire de la NBA.

Avec 24 points (5 sur 10 de loin), 7 rebonds et 7 passes, Stephen Curry a de nouveau tout donné cette nuit mais le Jazz s’est révélé supérieur, 127-108.

Cette rencontre fut surtout marquée par la performance historique du double MVP qui en a profité pour dépasser Reggie Miller au classement des shooteurs les plus prolifiques à trois points. Avec 2561 tirs primés en carrière, Curry n’est plus devancé que par Ray Allen.

« Tu inspires tellement de gamins, dont le mien » lui a confié Reggie Miller lors d’une auvio-conférence d’après-match. Cela a touché le meneur des Warriors. « C’est unique… J’ai essayé de savourer ce moment car je savais que c’était en ligne de mire, et que je savais combien j’ai observé Reggie en grandissant. Je le regardais jouer, notamment face à mon père. J’ai copié beaucoup de choses, comme sa manière de jouer sans ballon. J’ai toujours dit que j’avais essayé d’unir Steve Nash et Reggie. C’est pour ça que j’ai montré 31 avec mes doigts après le panier » déclarait le génial meneur. « C’est plutôt dingue d’en être arrivé à ce stade car je sais que ça signifie d’atteindre leur longévité et leur précision.  Reggie, cela compte beaucoup pour moi. J’apprécie ce que tu me dis. Comme tu le dis, je sais que j’en ai encore sous le capot. J’essaie de garder ce même goût pour la compétition, pour le travail, pour chaque match, de continuer à shooter à ce niveau, et bien sûr de faire plein d’autres choses, mais en suivant ta trace, ça compte énormément pour moi et j’apprécie ton soutien. Si je dois battre n’importe quel record, Ray et toi m’avez tendu le flambeau et m’avez encouragé, et je passerai aussi le flambeau à mon tour. »