« Un talent inné, un magicien »

Après son expérience avortée au Haut-Pré en R2, Marc Braconnier a finalement décidé de redescendre en P4 pour retrouver du plaisir. Interview.

Marc, pourquoi avoir décidé de rejoindre la P4 de Belleflamme ?

J’étais dégoûté après mon court passage au Haut-Pré et j’avais simplement envie de retrouver du plaisir. Le parrain de mon fils joue là-bas et nous en parlions depuis quelques saisons déjà. J’ai donc choisi de rejoindre les Haricots malgré quelques propositions plus haut.

Comment vois-tu la suite de cette saison ?

Je pense que nous sommes encore loin de reprendre. Malheureusement, je crois que la saison s’annonce blanche.

Tu es un grand fan de Luka Doncic que tu as eu la chance de voir en action lors d’un voyage outre-Atlantique. Qu’as-tu pensé des premiers Playoffs du Slovène ?

Je ne suis pas surpris de son niveau. Il était déjà tellement fort avec le Real Madrid. C’est un talent inné, un vrai magicien. Si Dallas arrive à bien l’entourer, cela pourrait faire très mal.

Qui sont les meilleurs coachs du monde ?

Les coachs espagnols sont-ils les meilleurs du monde ou bien ce titre honorifique revient aux mentors originaires des pays de l’Est, à ceux qui œuvrent outre-Atlantique ou aux entraineurs qui proviennent de la « botte » ?

Récemment Jorge Garbajosa, légende du basket ibérique passé par la NBA et devenu président de la fédération espagnole, assurait que les coachs de son pays étaient tout simplement les meilleurs du monde.

Une opinion qui fait débat tant il existe d’excellents entraineurs outre-Atlantique mais aussi, en sus des coachs transalpins, une véritable kyrielle de techniciens réputés venus d’Europe de l’Est et qui ont marqué l’histoire du basket européen. « Cela ne m’a pas du tout dérangé, je pense que Garbajosa, en tant que président de la fédération et l’un des meilleurs joueurs espagnols et européens, vient de souligner quelque chose de vrai sur la base des résultats. Le basket espagnol a obtenu les meilleurs résultats des 20 dernières années par rapport à tous les autres. De ce point de vue là, Garbajosa a raison » a réagi, pour Tanjug, Svetislav Pesic, coach serbe ayant remporté l’Euroleague en 2003 avec Barcelone, avant de nuancer son jugement. « Sont-ils les meilleurs du monde ? Je pense que c’est très difficile à dire. Vous pouvez dire que Michael Jordan est le meilleur et vous pouvez dire qui est le meilleur jeune joueur d’Europe qui est allé dans la ligue NBA, Luka Doncic ou notre Nikola Jokic. Dire que les entraîneurs espagnols sont les meilleurs au monde… Je ne pense pas que Garbajosa pense cela.Je suis tout à fait d’accord que le basket espagnol a connu les plus grands progrès de ces 20 dernières années par rapport à toutes les nations de basket qui existent. Grâce à l’organisation de la ligue, ils ont réussi à obtenir les meilleurs résultats en club et en équipe nationale, tant en basketball masculin que féminin et junior. Quelqu’un est derrière, quelqu’un choisit et entraîne ces joueurs, et ceux qui ont la plus grande influence sur le développement du basketball sont principalement des entraîneurs.« 

Et si les techniciens espagnols commencent seulement à s’exporter – un en Allemagne et un autre en Russie, notamment – hors de leurs frontières, cela reste incomparable avec le contingent de coachs originaires d’Europe de l’Est – la Belgique en sait quelque chose – qui œuvrent en nombre dans tous les championnats du continent. « Les entraîneurs espagnols ont été emprisonnés pendant de nombreuses années, ils n’ont pas eu le courage de quitter l’Espagne et d’être entraîneurs dans d’autres pays. Je vois que ces dernières années, Aito, Joan Plaza, Xavi Pasqual commencent à travailler dans toute l’Europe et avec un assez bon succès. Les Espagnols ont de bons entraîneurs, ils ont une bonne école. Leurs coaches sont très éduqués, ils s’investissent beaucoup dans la profession et sa formation. Quand on regarde les meilleurs entraîneurs espagnols, il est intéressant qu’ils soient en quelque sorte uniformes. Le système d’entraînement est le même, le système de jeu est le même, la philosophie est la même. Chaque entraîneur a sa propre identité, il regarde le basket sous un angle ou un autre, mais tout est assez standardisé » estime Pesic. « Nous sommes les plus forts et uniques. Nous n’avons pas produit de résultats uniquement avec des joueurs, des clubs et des équipes nationales yougoslaves, mais nous avons fait tout cela dans d’autres pays également. Notre adaptabilité aux nouvelles conditions, c’est la différence. Si vous êtes entraîneur à l’étranger, alors vous entraînez différents joueurs, différentes nations et le premier travail d’un entraîneur est de devoir s’adapter à la mentalité et à la qualité des joueurs qu’il a. Non seulement nous nous sommes adaptés, mais nous avons également changé nos habitudes, la façon dont nous nous entraînions et jouions au basket.« 

Tout est dit ?

Julie et Max sur un nuage

C’est en taille « patron » que Montpellier et l’Hapoel Holon ont explosé, mercredi soir, leurs rivaux respectifs. A la veille des fêtes, c’est déjà le grand nettoyage de printemps du côté de Gravelines. Quant à Garlon Green, l’ex-Renard, il sera bientôt libre sur le marché des transferts. Ce sont les infos d’EMCE.

Allemand qualifiée en Coupe de France, De Zeeuw invaincu en Israël

Un peu partout, on essaye de rattraper une partie du temps perdu. Deux rencontres concernaient ainsi, hier soir, des Principautaires. En Coupe de France, Lattes/Montpellier (Allemand 12 pts) n’a éprouvé aucun souci (51-79) du côté de St-Amand. Moralité : les Héraultaises sont qualifiées pour les quarts de finale. C’est avec un moral au zénith que l’Hapoel Holon se lançait à l’assaut du Maccabi Haïfa pour le compte de la Super League israélienne. Et de deux pour Maxime (12 pts) dont la nouvelle phalange ne laissait aucune chance (105-69) à son adversaire du jour. Il ne doit pas regretter d’avoir quitté précipitamment la Pologne…

Crevecoeur engage un ancien « taulier » anversois : le massif Gavin Ware

L’effectif actuel de Gravelines n’aura bientôt plus grand-chose à voir avec celui du début de saison. Les grandes manœuvres de Serge Crevecoeur et de son staff viennent ainsi d’aboutir aux renvois du tandem US Wells-Horton. Ces deux-là sont désormais remplacés par Brianté Weber (27 a, 1,88 m) et par Gavin Ware (27 a, 2,06 m), le taulier de la raquette anversoise en 16/17. Ainsi associé à Boukichou, il ne fera pas bon s’attarder dans la raquette nordiste… En attendant, les « Maritimes » ont subi un lourd échec (70-86, Ware et Boukichou 6 pts chacun), en amical, des œuvres du Portel.

Horizon bouché pour Green (ex-Mons), Stith (ex-Louvain) refuse de revenir à Leiden

Wloclawek (D1 polonaise) vient d’enrôler un nouveau renfort étatsunien. Du coup, l’ancien Montois, Garlon Green (29 a, 2,01 m), devient l’étranger de trop. Pour l’heure, il négocie sa rupture de contrat avec ses futurs ex-employeurs. Au printemps de cette année, BJ Stith (25 a, 1,96 m) découvrit le parquet de Louvain. Ce qui lui permit de se faire remarquer par les responsables du ZZ Leiden (D1 hollandaise). Après deux matches là-bas, il regagnait les States pour cause de pandémie. La compétition batave reprendra en janvier, mais ce sera sans Stith qui refuse de revenir aux Pays-Bas.

La télé crève l’écran

Comme souvent le jeudi soir, Euroligue et VOOsport World (3) feront bon ménage. Il en ira encore de même cette semaine avec la retransmission (20 h 45) de Vitoria – Maccabi Tel-Aviv.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : FIBA Europe

« Je n’ai pas dix offres sur la table »

Pau Gasol veut une dernière danse et si possible chez les Lakers.

Pau Gasol est actuellement sans club mais n’envisage pas pour autant de prendre sa retraite. Il veut une dernière danse et prouver qu’il peut encore aider une franchise. « Je veux avoir la possibilité de contribuer, de me sentir utile. Pas seulement d’être dans l’équipe. Je ne suis pas comme ça. Je veux en profiter, et les joueurs aiment généralement jouer » explique-t-il à ESPN.

Et c’est aux Lakers que le géant espagnol aimerait boucler la boucle. « Il y a un sens et une histoire ici .Je ne vais pas mentir. Ce serait très spécial, et maintenant que mon frère est là, ce serait encore plus spécial. Mais je ne suis pas en mesure d’être très exigeant. Je n’ai pas dix offres sur la table » précise-t-il.

Curry, Warrior à vie ?

Stephen Curry sera-t-il un Warrior à vie ? Cela semble être en bonne voie.

Drafté par les Warriors, Stephen Curry a permis à la franchise de la baie d’Oakland d’écrire les plus belles pages de son histoire. N’ayant jamais – comme ses acolytes Thompson et Green – porté un autre maillot que celui de Golden State, le génial meneur fera-t-il partie des rares joueurs à effectuer toute sa carrière pour une seule et même franchise ?

C’est en tout cas la volonté des deux parties. « C’est un immense objectif évidemment .Il existe un club de joueurs tout premier plan qui ont joué toute leur carrière avec la même franchise et qui ont connu du succès et atteint des sommets. Ce serait donc un accomplissement impressionnant. Quelque chose dont j’ai évidemment parlé publiquement et auquel je suis très attaché. Mais cela implique aussi le fait qu’il y a encore beaucoup faire sur le terrain, et encore une fois, je ne peux pas me projeter aussi vite vers la fin et ne pas profiter du moment, profiter des défis que nous avons devant nous et tout ce qu’il me reste à accomplir en tant que joueur. On verra ce qui se passe… «  confie Curry à ESPN.

Des tractations son en cours pour que le double MVP prolonge son bail à Golden State pour 156 millions de dollars sur trois ans. Un nouveau contrat qui débuterait en 2022 et qui permettrait à Curry et à sa franchise de toujours être liés jusqu’à ce que le meneur ait trente-sept ans. « On a des discussions. Tout est sur le table en ce moment. Tout ce dont je parle, c’est d’être un Warrior et de l’avenir. Évidemment, je suis impliqué à fond, et j’ai conscience qu’il faut que je fasse ce qu’il faut pour moi et l’équipe, et on a donc ces discussions. Je me sens chanceux d’être dans cette position de pouvoir en parler et d’y croire vraiment. Il s’agit donc de laisser les choses se faire, et on est là actuellement » précise le triple champion.

Allemand en quarts de finale

Julie Allemand et BLMA n’ont fait qu’une bouchée de Saint-Amand et se qualifient pour les quarts de finale de la Coupe de France.

Dès les premières minutes, les troupes de Thibaut Petit mettaient les points sur les « i ». Dans le sillage de Julie Allemand (12 poins, 5 rebonds, 4 passes, 2 steals et 1 block), les visiteuses se détachaient rapidement pour mener 9-22 après dix minutes. Le deuxième quart était équilibré mais BLMA profitait de la reprise pour assurer définitivement sa qualification. A la demi-heure, le marquoir affichait 37-60. Le dernier quart était à nouveau en faveur des visiteuses qui s’imposaient 51-79 et se qualifiaient ainsi pour les quarts de finale de la compétition.

Le résumé du match est ici.

Première victoire pour les Giants !

Dans le sillage d’un super Speedy Smith, Anvers décroche sa première victoire en Eurocoupe.

Après un premier quart équilibré (16 partout), les locaux, dans le sillage d’un super Speedy Smith (23 points et 5 passes), se forgaient un petit viatique dans le second quart pour rentrer aux vestiaires sur le score de 44-37.

A la reprise, Fall-Faye (12 points et 8 rebonds) et ses coéquipiers voyaient leurs adversaires réduire l’écart mais profitaient de la dernière ligne droite – grâce à une belle prodution derrière l’arc, notamment – pour repartir de l’avant et décrocher leur premier succès dans la compétition: 86-77.

« Une perte totale »

A l’arrêt pour la deuxième fois cette saison à cause du Covid, le Brussels devra aussi faire l’impasse sur la double confrontation en Coupe contre les Kangourous..

Pour la deuxième fois cette saison, le Brussels est à l’arrêt à cause du Covid. « On suit le protocole de la ligue » déclare Ian Hanavan au micro de BX1. Avec trois cas positifs dans l’équipe, le Brussels a dû annuler son match « C’est une perte totale qui s’élève à plusieurs milliers d’euros » déplore Nikkel Kebsi.

Le doute planait concernant la rencontre de Coupe de Belgique de vendredi contre Malines, qui, si elle avait lieu, le sera sans que les Bruxellois aient pu s’entrainer de la semaine.

Finalement, les deux rencontres de Coupe prévues ce week-end sont reportées à une date ultérieure. « « Sur base de l’avis des virologues, la Pro Basketball League a décidé de reporter nos deux rencontres de ce week-end dans le cadre de la Coupe de Belgique contre Kangoeroes Basket Mechelen à une date ultérieure. La raison est le nombre croissant d’infections au Covid-19 au sein de notre effectif. Sur la base du même avis, toute l’équipe et le personnel seront mis en quarantaine jusqu’à ce week-end, après quoi une nouvelle série de tests suivra » annonce le club bruxellois dans un communiqué.

Djordjevic succède à Djordjevic

Un peu à la surprise générale, Sacha Djordjevic a pris la porte de la Virtus Bologne. Trois grands noms étaient évoqués pour lui succéder avant que les dirigeants de Bologne ne fasse marche arrière et ne réintègre Djordjevic qui a fêté son retour sur le banc par un victoire à Monaco.

Entre Sacha Djordjevic et la Virtus Bologne, c’était fini, comme nous le relations mardi. Qui allait hériter du poste convoité de head coach de la mythique formation transalpine qui semble renaitre de ses cendres ?

 La Repubblica avait son idée et balançait le trio de favoris: Sergio Scariolo, Zeljko Obradovic et Luca Banchi. Un Espagnol, un Serbe et un Italien mais surtout deux légendes du coaching et un entraineur de haut niveau.

Assistant aux Raptors et coach de la « Roja », Scariolo avait démenti la rumeur. Obradovic – année sabbatique – et Banchi – sans club depuis son licenciement du Lokomotiv Moscou – n’avaient pas encore réagi.

Mais, à nouveau à la surprise générale, Sacha Djordjevic a été réintégré à son poste vingt-quatre heures après son licenciement.

« Virtus Pallacanestro Bologna spa annonce avec satisfaction qu’aujourd’hui une rencontre très constructive a eu lieu entre le club et Aleksandar Djordjevic dans laquelle il a été convenu de poursuivre ensemble le chemin entamé en mars 2019 et qui conduira Virtus Segafredo Bologna à atteindre les objectifs que l’actionnaire, les cadres, le staff technique et les joueurs se sont placés au début de la saison sportive en cours. L’entraîneur Djordjevic et son équipe dirigeront régulièrement l’entraînement d’aujourd’hui à 17h30 » a annoncé la Virtus dans un communiqué officiel.

L’emblématique entraineur a fêté sa réintégration par une victoire 68-74 à Monaco. Sur le Rocher, les transalpins étaient largement menés à la pause, 40-22, mais profitaient de la seconde période pour offrir un tout autre visage et fondre sur les Monégasques. « Au premier quart-temps, nous étions probablement encore dans l’avion. Nous sommes arrivés à l’hôtel à 15h30 à cause de quelques problèmes avec l’avion, mais je suis juste content de la victoire, content de mes joueurs, de la façon dont ils se sont bougés, la façon dont ils ont montré leur solidarité et comment ils ont réussi à remporter cette victoire de cette manière. C’est une excellente façon de montrer ce que nous défendons, ce que représente ce groupe de personnes qui participent à ce voyage. Et c’est tout. Nous continuons juste à avancer dans l’Eurocup, c’est l’un de nos objectifs » a commenté Djordjevic en conférence de presse.

Crédit photo: Virtus Bologna