Etre le coéquipier de Michael Jordan signifiait avoir la garantie de ramener des bagues à la maison mais c’était aussi une expérience éprouvante.
Si toute l’attention médiatique à la grande époque des Bulls était presque exclusivement focalisée sur Michael Jordan, ses coéquipiers ont pu profiter d’une période riche en victoires. Etre le « teammate » de « His Hairness » offrait la presque certitude de décrocher le titre à la fin de chaque saison.
Mais ce souci d’excellence pouvait se révéler difficile à vivre au quotidien, MJ étant hyper exigeant envers ses partenaires. « Il y a un respect mutuel qui existe. Nous ne sommes pas forcément en contact mais nous nous voyons une ou deux fois par an lorsque nous jouons à Charlotte, lors des All-Star weekends ou à l’occasion de tournois de golf. On se rencontre parce que nous voyageons sur le même circuit. C’est toujours une chouette réunion. C’est tellement fun de se rappeler de cette époque, de demander des nouvelles des coéquipiers et d’évoquer le bon temps. Mais être son coéquipier c’était dur, c’était dur pour tout le monde. Il était dur car c’était sa mentalité. Il voulait que nous soyions prêts pour les playoffs et les finales. Il était sur notre dos et il fallait pouvoir l’encaisser pour survivre au MJ Test. Les gars qui survivaient, il les respectait. Les gens savent que nous nous sommes battus et la meilleure chose que j’ai faite à probablement été de ne pas prendre les côtés merdiques pour moi, puis de me relever. Il l’a respecté. C’est comme ça que ça fonctionne depuis entre nous donc tout va bien » racontait Steve Kerr dans le podcast All The Smoke.