Les exploits scandinaves de Magic Johnson

C’est un pan méconnu de la légende de Magic Johnson: sa seconde « carrière » en Scandinavie.

C’est un pan méconnu de sa légende. A plus de quarante ans, Magic Johnson revient sur les terrains en… Suède ! En effet, l’ancien Laker devient co-propriétaire du club suédois Boras Basket qu’il rebaptise Magic M7 Boras.

Fourmis dans les jambes ou opération marketing, Magic dispute un match sous sa nouvelle tunique. « Je me suis dit qu’il serait affectivement marrant de venir jouer en Suède pour apporter plus d’exposition au basket suédois, mais aussi d’exposer ce sport aux enfants, car nous savons que le ski, le hockey et le football sont très populaires et on veut que le basket devienne également populaire ici » déclare-t-il à la télévision suédoise. « Quand tu regardes autour, en Italie, en Grèce, en Espagne, tu as vraiment des puissants bastions dans le basket européen. La NBA s’y intéresse et nous avons de plus en plus de joueurs formés en Europe qui jouent en NBA. Peut-être qu’un jour la NBA fondera une ligue en Europe. »

Le 26 octobre 1999, Magic revêt la vareuse de Boras face à Uppsala. Verdict? Large victoire de Boras et triple-double (11 points, 14 rebonds et 14 passes) de MJ devant une foule nombreuse et convaincue. Le multiple champion NBA ne s’arrêtera pas là. Après quelques semaines éloignées des parquets, il revient et livre plusieurs brillantes performances: 17 points contre Sundsvall, puis 30 points et 34 pions, les deux matchs suivants avec, à chaque fois, la victoire au bout. Ses deux derniers matchs sont épatants: d’abord 17 points, 11 rebonds et 7 passes contre Molndals-Kvarnsby et puis 15 points, 7 rebonds et 13 passes devant douze mille supporters ! Son aventure en Suède se terminera un peu en eau-de-boudin mais Magic rebondira au Danemark. En deux matchs de NEBL (une compétition européenne à laquelle a notamment participé Pepinster), Magic tournera à  8,5 points, 11,5 rebonds et 12,5 passes décisives avec le Magic Great Danes. Une aventure scandinave particulière et finalement… magique.

Crédit photo: capture écran youtube

« Je savais que j’allais devoir bosser dur sur le plan tactique »

Bien que privé de match ce week-end et les prochains, Adrien Bastin savoure son nouveau défi avec Tilff. Entretien.

Adrien, comment te sens-tu dans ta nouvelle équipe et dans ton nouveau club ?

Je me sens vraiment super bien ici à Tilff. L’esprit de groupe, l’ambiance, le collectif, le jeu et le défi font de moi un joueur comblé et je remercie le club dans son ensemble pour son accueil.

Quentin Pincemail est réputé pour être un coach exigeant et pointu tactiquement, comment vis-tu cela?

Je savais en arrivant à Tilff que j’allais devoir bosser dur sur le plan tactique. Mais la communication entre Quentin, Nico Berger et moi est très bonne et nous essayons d’être les plus réceptifs possible à tout ce que nous demande notre coach. Nous aimons le même type de jeu, cela facilite quand même beaucoup la chose.

Malheureusement pour vous, la réception d’Andenne il y a deux semaines fut annulée. Une franche déception ?

C’est certain que nous sommes déçus de n’avoir pu jouer samedi, nous avions vraiment faim et envie de réagir suite à notre premier revers contre Ciney. Mais, malheureusement, je pense qu’il va falloir nous habituer à ce rythme un peu oscillant compte-tenu de la situation actuelle.

Quelles solutions pourraient être envisagées pour la suite de la compétition ?

Y-a-t-il vraiment une bonne solution ? Tout ce que j’espère c’est que nous pourrons continuer à jouer le plus longtemps possible.

N.D. : cet entretien a été réalisé avant la décision de suspendre les championnats pour un mois

« Chaque match joué est une chance »

Après une première saison réussie en troisième provinciale, 2020-2021 devait être l’année de la confirmation pour la jeune escouade de Pascal Goffin.

Le basket est actuellement au point mort et difficile de dire s’il pourra réellement reprendre dans trois semaines. « Je ne sais plus quoi penser de cette situation. Nous nous sentons tous démunis mais nous gardons le moral » nous confiait Pascal Goffin la semaine dernière. « Si j’avais les clés en main, j’opterais pour une saison blanche, sans montée ni descente, mais en jouant le championnat normalement pour garder le rythme avec les mêmes règles que s’il n’y avait pas le Covid. Les matchs seraient remis uniquement pour cause de Covid et ceux-là ne serait pas rejoués. Une sorte de championnat amical en quelque sorte. Au moins, tout le monde serait prévenu et nous pourrions tout de même pratiquer notre sport. Si la saison s’arrêtait, j’ai peur que des matchs sans surveillance ni respect des règles sanitaires se fassent et là, ce serait bien pire. »

Après une première saison réussie en troisième provinciale, 2020-2021 devait être l’année de la confirmation pour la jeune escouade de « Goff ». « Nous avons eu la chance de pouvoir recommencer très tôt en juillet et nous sommes tactiquement au point » soulignait la cheville ouvrière d’Harimalia, club sur une pente ascendante mais qui n’en oublie pas – que du contraire ! – le rôle social d’un cercle sportif. « Par contre, notre préparation physique fut chamboulée de peur d’avoir de nombreux blessés et c’est ce qui est arrivé, malheureusement. Après plus de six mois d’arrêt, c’est normal, l’organisme a difficile à redémarrer. J’ai trois pivots sur quatre qui sont blessés. Nous devions nous adapter et nous dire que chaque match joué est une chance. Profitons-en un maximum. »

« Le seul coach à lui avoir jamais demandé de shooter »

Au cours de sa longue carrière, Coach K a eu l’occasion de vivre un tas de moments mémorables et d’empiler des anecdotes savoureuses. L’une d’entre-elles concerne Kobe Bryant et Team USA.

« J’en ai beaucoup (ndlr: d’anecdotes). La meilleure, ou l’une des meilleures, remonte à l’époque où nous commencions à construire une culture avec Team USA. Lui, Chauncey Billups et Jason Kidd avaient été ajoutés à l’équipe pour apporter leur leadership de vétérans à LeBron, Carmelo… ces gars-là, qui étaient de super gars. Avec mon staff on est à Las Vegas deux jours avant l’arrivée de l’équipe pour se préparer à Pékin et puis d’un coup on entend un (il imite le bruit en tapant sur son bureau) ‘toc toc’. C’est Kobe. Il demande s’il peut me parler un instant, je réponds bien sûr, on va dans une salle privée et je lui demande ce dont il a besoin. Il me dit ‘Je dois vous demander une faveur’. Je lui ai dit ‘Oui, qu’est-ce que c’est ?’ et il m’a répondu ‘Je veux défendre sur le meilleur joueur de périmètre de chaque équipe à chaque match’. À ce moment-là il est le meilleur scoreur de NBA, le meilleur joueur de la ligue. Il avait fait 7 matchs à au moins 50 points cette année-là. Il a marqué une petite pause – et ses yeux… lui et Jordan avaient les mêmes yeux, ils te tuaient d’un regard – il s’est penché et il a dit ‘Coach, je vous promets que je le détruirai’. Là je me suis dit ‘Holy shit, c’est bon ça !’. Au premier entraînement, il n’a pas pris un tir. Pas un seul shoot. Je l’ai appelé, il m’a dit ‘Je vous ai promis, je vais le détruire’, et je lui ai dit ‘Hey, je t’ai vu détruire des équipes offensivement, donc est-ce que tu pourrais prendre un put*** de tir stp ?!’. Il a souri et après cela il disait que j’étais le seul coach à lui avoir jamais demandé de shooter.[…] Il savait qu’on allait devoir battre l’Argentine pour gagner, que ce soit en demi-finale ou en finale. Et il voulait défendre Manu Ginobili. Croyez-moi il avait déjà réfléchi à tout, il était préparé. On joue l’Argentine en demi, on mène de 20 points et Ginobili se blesse. Là vous vous dites que l’écart va passer à 40 points. Mais non, ils reviennent à 6 points, parce que maintenant ça ne l’intéresse plus. C’est Kobe. C’était Kobe, béni soit-il. Je l’adorais. Lui et LeBron ont développé une relation dont on avait besoin pour créer cette culture. Je suis tellement fier de LeBron par rapport à ça, et j’étais bien sûr très fier de Kobe aussi » raconte Mike Krzyzewski à la presse US.

« Réussi à durer un peu plus longtemps que la plupart »

A la surprise générale, Darryl Morey quitte les Houston Rockets.

Le GM s’en explique. « Ça été un super run pour moi. Le timing était bon pour moi. Mon plus jeune fils vient d’avoir son bac et c’était le bon moment pour moi de voir quelle sera la suite pour ma famille, ce que nous réserve l’avenir. J’ai simplement eu le sentiment que c’était le bon moment […] Je me sens incroyablement chanceux d’avoir eu l’opportunité de faire partie de l’organisation Rockets toutes ces années. J’ai réussi à durer un peu plus longtemps que la plupart, et c’était juste le bon moment pour moi. La franchise a fait des choses incroyables. Bien sûr, on n’a pas réussi à remporter le titre, mais sans s’appeler les Warriors ou sans avoir un certain joueur dans ton effectif, peu d’équipes ont gagné. C’est difficile ici, mais je garde beaucoup de bons souvenirs et beaucoup de fierté d’avoir fait partie des Rockets » déclare à ESPN celui dont le tweet avait provoqué une rupture des relations commerciales entre la NBA et la Chine.

« Le pire contrat jamais vu, dans les affaire ou le sport »

C’est parce qu’il était détenteur du « pire contrat jamais vu » que Chris Paul avait été transféré des Rockets au Thunder. Il se murmure que LeBron James voudrait rapatrier son pote du Banana Boat aux Lakers pour la prochaine saison.

Chris Paul n’est resté qu’une saison aux Rockets avant d’être transféré au Thunder. « Ce trade a été fait parce que Tilman Fertitta voulait qu’il soit fait. Il pensait que le contrat de Chris Paul était le pire qu’il avait jamais vu, que ce soit dans les affaires ou dans le sport. Et parce que James Harden le voulait. Il y avait un problème de personnalité entre lui et Chris Paul » explique le journaliste Tim MacMahon.

Mais après la superbe saison réalisée par CP3, de nombreuses équipes semblent désireuses de le faire quitter l’Oklahoma. Parmi celles-ci, les Bucks et les Lakers. En effet, LeBron James verrait d’un bon œil l’arrivée de son pote pour tenter de réussir le back-to-back.

Allemand a toujours le compas dans l’oeil

En WNBA, Julie Allemand avait surpris tous les observateurs en devenant très précise et régulière derrière l’arc. Une qualité que la Liégeoise a emporté avec elle à Montpellier.

A Mont-de-Marsan, la meneuse belge a ainsi réalisé un joli quatre sur sept derrière l’arc et occupe la quinzième place au niveau de l’adresse à distance avec 44%.

Toujours aussi précieuse à la création, l’ancien joueuse d’Alleur a compilé 16 passes décisives en deux rencontres et est la deuxième meilleure pourvoyeuse de caviars de LFB. Avec 18,5 d’évaluation, Julie Allemand est d’ailleurs la huitième joueuse la plus complète du championnat.

Crédit photo: Montpellier Basket

« Nous sommes en construction »

La suspension de la compétition vient mettre un coup d’arrêt à certaines équipes qui semblaient sur une bonne dynamique mais peut aussi permettre à d’autres de s’offrir une respiration salutaire après des débuts loupés.

Cette période compliquée engendre des perturbations à différents niveaux et les joueurs et le jeu en lui-même en pâtissent. « Cette saison est très particulière à cause de la situation sanitaire et je crois que cela joue beaucoup sur le mental des joueurs. Nous sommes concentrés sans l’être à 100%. En ce qui me concerne, cette situation inédite ne m’installe pas dans les meilleures conditions pour pratiquer mon plus beau basket » nous avouait Benoit Blanchy après le revers d’Hannut contre Union Liège. « Beaucoup de bruits courraient sur un possible arrêt du championnat avant d’entamer notre rencontre. C’est difficile de rester focus sportivement dans ces conditions.« 

Toutefois, certaines équipes comme l’Union Liège justement ou Spa semblent surfer sur une excellente dynamique. « C’est encore une belle prestation défensive du groupe. Ce secteur est essentiel pour nous, chacun en est conscient » saluait Michel Pluys après la victoire des Bobelins sur les Wawas. « Nous sommes en construction, chaque match est une formation et je suis très content de ce groupe qui est très réceptif à mes idées et affiche une mentalité impeccable aux entrainements comme aux matchs.« 

Avec deux victoires pour débuter cette saison – et alors que l’AWBB a décidé la suspension de toutes les compétitions – particulière, les Bobelins peuvent se montrer satisfaits. « Chaque joueur amène quelque chose à l’équipe et tous se battent les uns pour les autres. C’est très satisfaisant » souriait l’entraineur spadois. « Nous sommes conscients qu’il y a encore beaucoup de travail à faire et nous allons le faire doucement en conservant cet état d’esprit. »

« J’adore aller courir, même quand il fait froid »

Pour Liège & Basketball, Denis Lambion, directement touché par ce satané virus, se penche sur la situation actuelle. Interview.

Denis, as-tu été surpris des dernières mesures prises concernant la suspension temporaire des compétitions ?

Non, je crois que tout le monde s’attendait effectivement à cette mise en parenthèse de la saison mais peut-être pas si tôt dans la saison. Après seulement un ou deux matchs de championnat, c’est compliqué !

Cela engendre chez toi de la déception ?

Oui mais d’un autre côté, cela permettra de soigner les petits et gros bobos. Chez nous, Hervé Piedboeuf et David Lamy sont déjà « out », Thomas Parent revient d’un nez cassé et nous avons déjà tous connu quelques petits pépins physiques. Et puis, la santé avant tout ! Vu les chiffres de l’épidémie, cette remise est on ne peut plus logique.

Allez-vous continuer à vous entrainer dans le respect des règles édictées ?

Nous ne le savons pas encore, la situation est un peu floue. Quoi qu’il arrive, je m’entretiendrai physiquement en allant courir: j’adore ça, même quand il fait froid. Je suis certain que mes coéquipiers feront pareil – ou pas (rires). J’en profiterai aussi pour soigner une vieille tendinite au tendon d’Achille qui a fait sa réapparition (ndlr: entre-temps, Denis a été contaminé et nous livre sa réaction: « Je suis testé positif au Covid-19 malgré le respect des mesures, donc mes plans de maintien de ma condition physique tombent un peu à l’eau, même si je ne suis pas à l’article de la mort. Et cela confirme bien que la saison 2020-2021 ne sera pas comme les autres ! »)

As-tu une idée de piste(s) à privilégier pour la suite ?

Non, pas vraiment. Mais il est clair que si c’est pour que la saison soit entrecoupée à cause de cas Covid chaque week-end, ce n’est pas l’idéal. Et puis, encore une fois, la santé passe avant tout !

« Fou que PG ait shooté sur le côté de la planche »

Les Clippers se sont crashés en plein vol et cela a bien fait rire les Lakers.

Tous les fans de b-ball ou presque attendaient une finale de Conférence Ouest entre les deux franchises de Los Angeles. Cela en prenait la direction lorsque les Clippers menaient 3-1 contre les Nuggets avant de perdre totalement pied et de voir Jokic et sa bande rejoindre les Lakers au tour suivant. Une situation qui a amusé les « Purple and Gold ».

« On s’est marrés, mais dans le sens où on n’y croyait pas. On pensait vraiment qu’ils allaient gagner le match 7 contre Denver. Il n’y avait pas moyen qu’ils perdent » confie aux médias US Jared Dudley qui bénéficiait d’une place de choix pour suivre les Playoffs. « Notre état d’esprit, ça a toujours été : ‘Il faut qu’on batte les Clippers’. On voulait les jouer et ils voulaient nous jouer aussi. Il y avait eu du trashtalk avec Patrick Beverley, Playoff P qui disait qu’il était le meilleur… Il y avait aussi la pub de Kawhi avec une couronne. On voyait l’affiche tous les jours en allant à l’entraînement. Le monde voulait cet affrontement et avait choisi les Clippers. On avait hâte aussi. C’est fou que Paul George ait shooté sur le côté de la planche, que Kawhi n’ait pas fait mieux… Ces gars ne voulaient pas être dans la bulle. Je ne les en blâme pas. »