« Notre zone n’est pas encore au point à 100% »

A Tilff, Antoine Borremans a réussi son retour et contribué à offrir au Haut-Pré sa première victoire de la saison. Entretien.

Antoine, comment as-tu vécu ce retour à Tilff ?

C’est toujours particulier de jouer contre son ancien club, un club avec lequel j’ai disputé plusieurs saisons. Le plus important au final était, pour nous, de décrocher la victoire donc ce sentiment spécial a vite disparu à l’entame du match.

Vous repartez de Tilff avec la victoire, 67-77.

Ce ne fut pas un match facile car les Porais ont eu une belle réussite à distance. Un premier match de championnat est toujours particulier et nous sommes contents de l’avoir emporté.

Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur ?

La différence eut lieu en seconde période lorsque nous sommes enfin passés en « man to man ». Nous nous concentrions trop à la base sur notre zone mais celle-ci n’est pas encore au point à 100%. Grâce aux qualités défensives de chacun, nous avons pu faire la différence. Place maintenant au prochain match contre Dison.

« Comme un symbole: les 5 premiers points marqués par notre capitaine »

Mazette ! C’est sur les chapeaux de roues que l’Union Liège a défloré son palmarès en première provinciale. Les promus ont étrillé Dison, 95-50. De quoi envisager de créer la surprise vendredi à Hannut ?

Grâce à une remarquable saison en P2B, l’Union Liège a obtenu le droit de rejoindre l’élite provinciale. Un bel accomplissement pour un groupe soudé et en progression constante depuis près de dix ans. Mais arriver en P1 n’est pas une fin en soi pour les Unionistes qui pourraient bien être le poil à gratter de la division.

Pour leurs grands débuts au sein de ce championnat qu’ils découvrent avec appétit malgré des conditions sanitaires particulières, les Unionistes n’ont pas fait dans la dentelle lors de la réception de Dison-Andrimont. « Nous avons parfaitement débuté cette rencontre en étant très agressifs des deux côtés du terrain » souligne Sébastien Dethioux. « Comme un symbole, c’est notre capitaine Tim Lekeu qui a marqué les cinq premiers points – via un triple et un rebond offensif – de notre équipe dans cette nouvelle catégorie. Avec deux nouveaux triples de Nicolas Linden, le score était de 11 à 0 après trois minutes. »

Les locaux étaient sur du velours. « Malheureusement, la suite du premier quart fut catastrophique » peste l’emblématique entraineur de l’Union. « Nous étions trop permissifs en défense et manquons de clairvoyance en attaque. » Après dix minutes, le marquoir affichait 12-11 et tout était à recommencer.

« Mes douze joueurs ont bien réagi à l’entame du second quart en remettant une bonne intensité défensive et en faisant mieux voyager le ballon sur la zone adverse tout en étant tous agressifs offensivement » salue Sébastien. Les locaux assommaient les Verviétois pour rejoindre les vestiaires avec vingt longueurs d’avance. En seconde période, les Liégeois tuaient tout suspens pour décrocher une très large victoire, 95-50. « A l’exception de cet énorme trou d’air – que nous devrons corriger – de sept minutes dans le premier quart, mes joueurs ont fait un bon match » conclut sobrement le mentor local.

Vendredi, l’Union se rendra à Hannut – qui était bye le week-end passé – pour tenter de créer la surprise.

Fâcheux contre-temps pour la séduisante équipe de Comblain

Malheureusement, suite à un joueur testé positif au Covid-19, Comblain est contraint d’annuler son match de gala contre Liège Basket. Et le déplacement prévu samedi au Hall du Paire pour un derby qui s’annonçait passionnant risque fort bien de passer à la trappe.

Le Covid-19 impacte inévitablement les compétitions sportives. S’il est inutile d’être trop alarmiste – proportionnellement, peu de rencontres sont finalement annulées – et négatif, la situation sanitaire engendre tout de même de sérieuses complications. Ainsi, suite à un joueur testé positif au Covid-19, Comblain est contraint d’annuler la match de gala prévu contre Liège Basket. Une double peine tant cette rencontre s’annonçait enthousiasmante sur le plan sportif et rencontrait un franc succès populaire – la majeure partie des places disponibles avait déjà été réservée.

« Dans le cadre d’un stage scolaire dans un service médical, un de nos joueurs a dû effectuer un test COVID afin de pouvoir entrer dans un service à risque et d’y effectuer son stage. Il a obtenu le résultat de ce test aujourd’hui matin et bien qu’il soit asymptomatique, il est malheureusement positif. Comme le stipule le protocole en vigueur, nous avons placé directement tous les joueurs et le staff en quarantaine pendant une durée de 7 jours » informe le club comblinois dans son communiqué et qui espère pouvoir reprogrammer la confrontation face à Liège.

De plus, le déplacement au Hall du Paire prévu samedi pour le premier derby de l’année pour le Mailleux en TDM2 risque bien de connaître le même sort. « Cela remet également en cause le déroulement du match de championnat TDM2 à Pepinster ce samedi 10/10/2020. Nous avons directement contacté la Fédération à ce sujet et nous sommes en attente d’une réponse de leur part. Notre souhait est de remettre ce match afin de ne faire courir de risque à personne et nous sommes persuadés qu’il en sera de même pour Pepinster et la Fédération » peut-on lire dans le communiqué du club.

Un contre-temps fâcheux pour Comblain dont les dernières prestations étaient plus que positives avec tout à la fois des victoires, du spectacle et une identité propre. Vivement revoir les Comblinois sur le terrain !

Braine : une coupe aux forceps

Boom n’avait de « phantoms » que le nom tant les néerlandophones ont entravé la route des Brabançonnes vers une 5e victoire en Coupe de Belgique. Si les « Herbagères » ont coupé l’herbe sous le pied des Boraines de Quaregnon, on ne peut pas en dire autant des « Wawas » et de l’ASVEL. Ce sont les infos d’EMCE.

Formidable propagande pour le basket féminin que cette finale !

« Attention, Boom a une homogénéité que nous n’avons pas encore et le match pourrait être plus serré que prévu. » Une fois de plus, le président Platieau avait vu juste à quelques instants de l’entame d’une finale de coupe de Belgique non dépourvue d’émotions fortes. Comme transcendées par l’évènement, les Anversoises (Van Buggenhout 13) transitaient ainsi par 33-36 (19e) et encore par 63 partout, à la 37e. C’est alors que les Brainoises (Touré 22) pouvaient compter sur la puissance de De Souza pour faire le break définitif à 71-67 (photo). L’autre vainqueur de la soirée est sans conteste le basket féminin belge. « Il est clair que c’est notre solidité mentale qui nous permet de faire la différence et il est rassurant de l’emporter en évoluant de la sorte », stigmatise Fred Dusart. Et Sven Van Camp de lui répliquer : « Notre plus belle récompense est peut-être d’avoir poussé Castors dans ses derniers retranchements. » A noter également l’excellent arbitrage de cette rencontre. Vivement la reprise d’un championnat de D1 dames plus prometteur que jamais !

Vu de Flandres : Saint-Trond tout bon et Landen dans le bon

Petit coup d’œil de l’autre côté de la « frontière des betteraves » où pas mal de Principautaires reprenaient, eux aussi, le collier. Si les Tongrois étaient en « stand-by covid », les Trudonnaires d’Axel Dejond mettaient le cap sur le Racing Bruges, en 1e Landelijke (R1). Avec bonheur car les « Canaris » en revenaient victorieux sur le score de 73 à 82. Un cran en-dessous, Landen (Penneman 21, Bongiorno et Huynen 7) s’inclinaient 86-76 à l’issue du derby chez les voisins de Tirlemont. « Ce n’est pas un mauvais résultat car les « Sucriers » joueront le titre cette saison », prévient-on dans le camp adverse.

Tops et flops du week-end

Parmi les verdicts positifs, chapeau aux Batticiennes qui, sans Noémie Bonvoisin, ont rayé de la carte de 1ère Régionale une formation de Quaregnon sur la marque de 63 à 48. « Nous devions surtout nous méfier de leurs pointeuses périphériques », constate Alain Denoël. Pas mal non plus, en R1 C, le succès (60-75) obtenu par les « Grenouilles » cointoises à Andenne. « C’est en 1ère période que nous perdons le duel avec nos trois blessés… », commente-t-on chez les Oursons. En revanche, les « Wawas » de Jeroen Eskens se sont méchamment pris les baskets dans le tapis (65-94) face à Quaregnon, en R1 B. « L’envie était clairement de notre côté », observe-t-on côté borain. Second flop, mais qui devient une (mauvaise) habitude : l’ASVEL s’est à nouveau incliné à domicile (102-104, a.p.) devant Bourg-en-Bresse. D’où un surréaliste 1 sur 3 lyonnais en Jeep Elite. « Il devient urgent de remettre les pendules à l’heure », tranche un TJ Parker rassurant ainsi tous ses… détracteurs.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Basket Vlaanderen

Superbe remontada de LAAJ

Encore mené de douze unités à moins de quatre minutes du terme, LAAJ s’est finalement imposé 75-76 au Spirou Ladies.

Cette équipe de LAAJ a du coeur et de la volonté. Bien que menées au score, les filles de Pascal Vanderoost n’ont rien lâché pour réussir le hold-up parfait en territoire carolo. Bravo !

« Jouer le top »

A Malines, Comblain a réussi une prestation sérieuse pour vaincre les Kangourous pour la seconde fois en une semaine. Thomas Goémé débriefe cette rencontre et assume les ambitions de son club.

Thomas, dimanche à Malines vous avez pris un bon départ pour contrôler la rencontre et vous imposer pour la seconde fois en une semaine.

Nous sommes satisfait de cette victoire. Nous avons mené tout le match et tous les joueurs ont répondu présents pour ce premier match de championnat.

Selon toi, cette fois, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur ?

C’est très clairement notre intensité défensive durant toute la rencontre.

Quelles sont vos ambitions pour cette saison ?

Cette année, notre ambition est de jouer le top. Nous avons l’équipe pour et nous bossons dans ce but-là.

Crédit photo: Philippe Collin

« Vous me payez pour jouer »

Si le « load management » est devenu à la mode ces dernières années, il n’est pas forcément apprécié des anciens et n’est pas, non plus, un gage de réussite.

Chez les Clippers, Doc Rivers avait mis en place un système de « load management » pour préserver ses superstars, Paul George et – surtout – Kawhi Leonard. Les joueurs ne se sont certes pas blessés mais PG a complètement déjoué en Playoffs et les Clippers se sont faits sortir par les Nuggets après avoir pourtant mené 3-1 dans la série. La faute à un manque de vécu collectif.

Chez les anciens, cette pratique, très répandue de nos jours, ne remporte pas tous les suffrages, loin de là. Michael Jordan et Steve Clifford avaient dit tout le mal qu’ils en pensait. Dans un autre style, moins policé, Kevin Garnett en a rajouté une couche. « Nous sommes dans une ligue différente aujourd’hui. Vous savez quoi ? Je vais être honnête avec vous, même si on va me chier dessus pour ça. Aucun préparateur physique aujourd’hui ne viendrait me dire combien de minutes je dois jouer. Une fois que je suis sur le terrain, j’y reste. Si je suis capable de jouer, je joue. Vous me payez pour jouer, donc fermez vos gueules et laissez moi jouer au basket. Fin de la discussion, pas besoin de débattre » a balancé KG.

« Nous lutterons plus contre le Corona que pour éviter la descente »

Quelle surprise ! A domicile, Belleflamme a craqué face à des Hutois courageux. Entretien fleuve avec Nicolas Paulus, acteur majeur d’une rencontre où la gestion des fautes a eu toute son importance.

Nico, comment s’est déroulé ce match ?

Assez bien. Nous avons joué une zone qui a vraiment embêté nos adversaires mais cela aurait été un tout autre match si les locaux avaient eu une meilleure réussite. Nous avons mené tout le match alors que nous ne fûmes pas gâtés par l’arbitrage. Les hommes en gris ont sorti trois de nos joueurs pour cinq fautes. Nous ne sommes déjà pas beaucoup alors il faut nous laisser sur le terrain (rires). Je suis assez fier de nos gars qui n’ont pas (trop) paniqué en fin de match, même quand les locaux sont revenus, et ont assuré le boulot pour arracher cette victoire que nous méritons pour avoir mené tout le match.

Selon toi, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur ?

Notre zone solide, constante y compris au rebond, ainsi que le manque de réussite à distance de Belleflamme nous ont permis de l’emporter.

Les coups de sifflets ont eu une importance capitale dans cette rencontre ?

L’arbitrage n’était ni tendancieux ni malhonnête, je me dois de le préciser. Je pense qu’entre nos fautes réelles et celles sifflées uniquement sur la réaction, cela explique que nous en fûmes criblés. Mais bon, en observant les stats, nous pouvons observer que Jipé Darmont a obtenu quatorze lancers à lui tout seul. Et ce gars, s’il est sur la ligne, c’est synonyme d’autant de paniers. Heureusement pour nous, sans doute à cause de la fatigue, il a raté deux lancers cruciaux en fin de partie.

La physionomie de la rencontre a peut-être joué aussi dans cette distribution des fautes ?

Oui, je pense que l’adversaire a été un peu surpris de devoir courir après le score et cela a conduit à quelques tensions dans la raquette, là où nous avons écopé de fautes sévères. Je me suis retrouvé avec cinq fautes et l’arcade ouverte mais je n’ai eu que trois lancers ! Mais hormis ces moments de tension, ce fut un bon match. C’est notre meilleure prestation depuis le début de l’année.

Il faut aussi dire que les locaux doivent encore apprendre à se connaitre.

Exact, Belleflamme a un nouveau groupe alors que nous nous connaissons depuis longtemps même si nous avons un nouveau coach. Je ne peux prédire si les Haricots joueront vraiment le top mais quand ils viendront chez nous, ce sera un tout autre match !

Cette victoire vaudra chère si vous vous retrouvez à lutter pour le maintien ?

A mon avis, nous allons plus lutter contre le corona que pour éviter la descente. Toutefois, l’organisation du championnat R1 est assez inégale – notamment concernant les adversaires – et cela peut jouer au final. Certaines équipes seront désavantagées et, selon mes calculs, il pourrait y avoir six descendants.

Crédit photo: Marc Paulus

« Nous pouvons encore faire mieux »

Pour leur premier match de championnat à Esneux, les All Blacks ont assumé leur statut avec une victoire impressionnante dans les chiffres et dans la manière.

A Esneux pour le premier match de championnat, Alleur a assumé son statut en s’imposant très nettement 40-80 ! « Une belle victoire mais nous ne pouvons pas encore parler de match référence car je pense que nous pouvons encore faire mieux. Mais c’est déjà une belle prestation collective » nous résume Robin Malpas.

« Le système que le coach veut mettre en place »

A Ninane pour le match des éclopés, Haneffe a remporté une belle première victoire, 77-94.

Pour recevoir les Templiers, Nicolas André devait jongler avec les nombreuses blessures qui ont frappé son effectif. Renaud Leclercq devait aussi composer avec des absences (Berger, Dessart, Schoenaerts out et Swolf s’est blessé dans le troisième quart tandis que Palazy a joué avec une entorse). Après avoir la TDM2 locale dominer Pepinster, les jeunes Calidifontains n’ont pu faire de même contre les Hesbignons et se sont inclinés 77-94.

« Une belle première rencontre vu la situation de notre effectif » sourit Mika Berger. « Les gars ont mis une très bonne intensité et ont bien contrôlé le match contre une très jeune équipe de Ninane. Nous commençons doucement à trouver le système que notre coach veut mettre en place. Les gars ont su gérer le tempo et les fautes pour pouvoir être à chaque fois menaçants avec une circulation de balle qui nous a permis d’avoir presque tous les joueurs en double chiffre ! » Et d’ajouter: « Les deux jeunes ont réussi une bonne entrée afin de faire souffler les cadres de l’équipe. C’est une bonne première qui peut servir de base pour vivre une très bonne saison. »