« Nous n’avons laissé aucun shoot facile !

Contre Waremme, Audric Muller et Spa ont à nouveau positivement surpris pour décrocher une belle seconde victoire consécutive. Interview.

Audric, comment s’est construite votre belle victoire contre Waremme ?

Nous avons su prendre l’avantage sur notre adversaire grâce à de belles défenses et une bonne organisation offensive. Après dix minutes, c’était 20-11 et puis 40-28 à la pause. Le troisième quart fut plus défensif des deux côtés et nous avons limité l’adversaire à quatre points !

Les Wawas ont eu un sursaut d’orgueil dans la dernière ligne droite.

Waramme a eu davantage de réussite offensive au périmètre et nous étions en problèmes de fautes. Les visiteurs sont bien revenus au score mais nous sommes parvenus à contrôler la fin de rencontre pour nous imposer 65-57.

Selon toi, qu’est-ce qui vous a permis d’empocher une seconde victoire de rang ?

Nous avons joué juste et appliqué les consignes du coach. Nous savions que nos adversaires pouvaient s’enflammer et marquer à foison comme ils l’avaient fait contre Saint-Louis. Nous n’avons pas laissé un shoot facile ! Limiter une telle équipe à 57 points, c’est parfait.

« Il n’y a pas de formule miracle »

N’ayant toujours pas pu disputer le moindre match de championnat avec Montegnée, Jean-Louis Pire se montre philosophe.

Le derby entre Montegnée et l’Union Liège devait être le choc de la deuxième journée de P3A. Malheureusement, avant même que l’AWBB et le CP ne décrète la remise de toutes les rencontres, les troupes de Jean-Louis Pire savaient déjà qu’elles ne pourraient – enfin ! – débuter leur championnat. « Je ne suis pas particulièrement déçu car nous avions déjà dû remettre le match prévu contre Theux le week-end précédent » rappelle le coach de la Renaissance. « Avec deux joueurs testés positifs et d’autres qui ont passé le test et attendaient leurs résultats, il fallait être extrêmement prudents et réalistes. Cela ne vaut pas la peine de risquer de contaminer plusieurs personnes pour un match de basket. »

Une situation problématique pour de nombreuses équipes à court de rythme et évoluant dans un relatif flou artistique. « Cela nous perturbe beaucoup car j’ai dû annulé nos trois derniers entrainements. Cela nuit énormément à l’équipe et à l’intégration des nouveaux joueurs » reconnait Jean-Louis. « Je ne sais pas s’il existe une formule miracle. Soit nous continuons ainsi avec des matchs à rejouer et il risque d’y en avoir de plus en plus, soit nous arrêtons tout et nous recommençons quand les courbes redeviendront meilleures. En tout cas, ce ne sera pas facile à gérer ! »

« Des aides trop souvent absentes »

Privés du déplacement à Braine, Mika Berger et les Templiers en profitent pour se refaire une santé mais ne peuvent s’empêcher de craindre tant pour la suite de la saison que pour la survie des clubs.

Pas de match ce week-end pour Haneffe qui devait se rendre à Braine et pouvait enchainer par une seconde victoire de rang malgré une une infirmerie bien remplie. « Je m’étais déjà fait à l’idée que cela sera ainsi presque une semaine sur deux » nous confiait Mika Berger avant que la fédération ne décide de stopper temporairement les championnats. « Vu le nombre d’équipes touchées, cela arrivera encore. Mieux vaut privilégier la santé que risquer d’attraper ce foutu virus. Et, dans notre cas, cela permet aussi à nos blessés de se retaper doucement. »

Néanmoins la situation inquiète le Templier qui fait preuve d’une vision globale sur la situation des clubs. « Comme le souligne le superbe message du comité de LAAJ, les clubs vivent aussi grâce aux rentrées des buvettes, il ne faut pas se le cacher » rappelle Mika en faisant référence à l’arrêté des gouverneurs imposant la fermeture des cafétarias et buvettes des cercles sportifs. « A Haneffe, par exemple, les deux P4 « vieilles » consomment assez bien à la buvette. Désormais, les joueurs doivent finir de jouer et puis rentrer directement chez eux. Le plaisir du sport, c’est aussi de se retrouver en équipe après l’effort. »

Les finances des clubs, déjà mises à rude épreuve, tanguent désormais encore plus dangereusement. « Il faut aussi avouer que l’AWBB ne fait pas spécialement d’efforts sur les cotisations et frais que les clubs doivent lui verser. La situation est compliquée pour tout le monde et, malheureusement, les aides sont souvent absentes » conclut, dépité, le scoreur hesbignon.

Gaudoux guide Waremme vers la victoire

Après la déconvenue du week-end précédent, Waremme a parfaitement réagi en venant à bout de Flénu, 75-72.

Bien plus agressifs défensivement et combatifs que le week-end précédent, les Wawas ont décroché leur première victoire de la saison, quelques heures avant que celle-ci ne soit mise en stand-bye. Sans Germay mais avec Gaudoux (19 pions) et Malempré (15 unités), les Wawas ont profité de leur excellent second quart pour faire le break et s’assurer la victoire, 75-72, malgré le retour des visiteurs dans la dernière ligne droite.

Le derby aux Panthers

Après avoir réglé la mire, les sociétaires du Bois St-Jean ont réglé le sort de Hoëgnardes trop permissives derrière. A l’étranger, démarrage au quart de tour pour le duo Petit-Allemand à BLMA alors que Van Ousem et Bordeaux ratent la marche devant Sables Vendée. Reste Bavcevic à la tête d’une équipe « monstreuse ». Ce sont les infos d’EMCE.

D1 dames : les favorites plus présentes que les Pepines

Pourquoi le cacher ? On voyait les Panthers émerger au terme du derby principautaire, mais pas avec un écart de 30 unités (92-62) qui a même culminé à + 36. Il y eut match un quart-temps (0-4 et 16-15, 10e) puis les Liégeoises (Maes 21) n’acceptaient plus aucune comparaison pour transiter par 43-27, au repos. « Nous avons connu un départ assez nerveux avant que nos systèmes défensifs ne se mettent en place et que le trio Maes-Henket-Schmidt ne fasse le reste devant », résume Pierre Cornia. Malgré la production de la Grecque Fouraki (21p, 14r, photo), Pepinster continuait à courir après le score comme à 80-46, à la 34e. « Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il ne s’agit pas d’un problème d’organisation, mais d’intensité et de volonté défensives », observe Gio Bozzi. Pendant ce temps, les favorites justifiaient leurs statuts avec Braine (Ramette 15) revenant victorieux au petit trot (50-88) de Lummen, le SKW attentif (76-52) face à Malines et Namur qui ne put jamais baisser sa garde (52-72) à Courtrai. « J’avais demandé une attention particulière sur Gaspar qui a pourtant eu trop de liberté en première mi-temps », conclut l’assistant-coach mosan. Encore et toujours là, la Spadoise…

Principautaires aux affaires hors frontières

Tous les lundis, place au bilan de nos Principautaires officiant à l’étranger. En dames, démarrage sans souci pour Julie Allemand (6p, 9a) avec le BLMA cher à Thibaut Petit qui a disposé (75-61) de St-Amand Hainaut. C’était 65-45, à la demi-heure. Maël Widart voit toujours la vie en rose avec Trégueux (3/4) qui, en N2, a pris la mesure (80-64) de Moulin Nantes Basket. En revanche, c’est beaucoup moins euphorique chez les hommes. En 1.Regionalliga allemande, Gaël Hulsen (0p) et Aschersleben s’inclinent lourdement (56-86) devant Wilmirstedt. Défaite aussi (97-80) pour Bordeaux et Thomas Van Ounsem (7p), en N2, des œuvres de Sables Vendée Basket. Comme chanterait Annie Cordy, « ça ira mieux demain »…

Niksa Bavecvic avec Vevey Riviera en… D3 suisse

On s’en souvient, Vevey Riviera s’est vu refuser sa licence au plus haut niveau helvétique. Autre conséquence, le club vaudois se retrouve désormais en NL1, soit la D3 suisse. Ambitieux, le président du cru entend remonter les étages le plus vite possible. Pour ce faire, il a gardé Niksa Bavcevic au coaching tout en bâtissant une formation « monstrueuse » pour ce niveau. Elle s’appuie sur 2 Français, 1 Portugais, 1 Suédois ainsi que sur Jonathan Dubas, un international déjà passé par Louvain et Willebroek. Pour sa première sortie en championnat, Vevey a explosé Meyrin sur le score de 122 à 70 (74-25, à mi-parcours).

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Caledonia Pride

« Kobe nous regarde et est fier de nous »

Quelques mois après la tragique disparition de Kobe Bryant, les Lakers lui rendent hommage avec un nouveau titre NBA.

Anthony Davis avait rejoint les Lakers pour gagner un titre, c’est chose faite ! Cette saison restera gravée dans les mémoires pour les Lakers et la NBA toute entière. Voici quelques mois, Kobe Bryant, notamment, décédait avec sa fille dans un crash d’hélicoptère. La NBA et tout Los Angeles étaient sous le choc.

Obligés de disputer la fin de saison et les Playoffs dans la « bulle » d’Orlando, les Lakers ne manquèrent jamais une occasion – notamment avec le maillot Black Mamba – de rappeler que Kobe était présent dans tous les esprit. En remportant une nouvelle bannière, la mythique franchise de la Cité des Anges rend ainsi hommage à sa manière à son légendaire scoreur.

« Depuis que c’est arrivé, tout ce que l’on voulait faire c’était de gagner pour lui et on ne l’a pas laissé tomber. C’aurait été super de le faire avec les maillots du dernier match, mais tout ça nous a fait revenir plus agressifs et plus puissants des deux côtés du terrain parce qu’on voulait boucler ça ce soir » confie Anthony Davis. « Je sais que Kobe nous regarde et est fier de nous. Je sais que Vanessa est fière de nous et que la franchise l’est aussi. Il était un grand frère pour nous tous. On l’a fait pour lui. »

« Le plus grand joueur que l’univers ait jamais vu »

Il n’y a pas eu match ! Les Lakers ont explosé une équipe de Miami épuisée pour remporter le Game 6 et le titre. LeBron James est élu MVP des Finals.

Guère de suspens cette nuit pour le Game 6 entre Los Angeles et Miami. Davis (19 points et 15 rebonds), Rondo (19 points à 8 sur 11), KCP (17 pions) et leurs coéquipiers ont explosé une équipe du Heat visiblement épuisée. Les Lakers menaient déjà de plus de vingt points à la pause et ont compté jusqu’à trente points d’avance dans le troisième quart pour finalement s’imposer 106-93. Malgré la bonne prestation d’Adebayo (25 points, 10 rebonds et 5 passes) et le retour surprise de Dragic (5 points et 5 rebonds), Miami, à l’instar de Butler (12 points, 7 rebonds et 8 passes), n’avait plus les jambes pour résister à des Lakers surmotivés.

LeBron James (28 points, 14 rebonds et 10 passes) remporte un troisième titre et est logiquement élu MVP de ces Finals si particulières. « J’ai toujours cru en LeBron James. C’est le plus grand joueur que l’univers ait jamais vu. Vous pensez savoir mais vous ne savez pas, pas tant que vous ne le voyiez pas tous les jours. C’était une expérience remarquable de le coacher. Il a été incroyable toute la saison » confie Frank Vogel. « Quand j’ai été nommé au poste d’entraîneur, Anthony Davis n’était pas encore là. Nous n’avions pas toute l’équipe. Mais je savais une chose, c’est qu’il ne peut pas y avoir d’incertitude avec LeBron James. »

Les Lakers deviennent la franchise la plus titrée de NBA, LBJ le premier joueur à avoir remporté trois titres avec trois franchises différentes et Rondo le seul joueur à avoir gagné avec Los Angeles et Boston.

« Pas les meilleures conditions pour pratiquer mon plus beau basket »

Second succès de rang pour l’Union Liège à Hannut. Les promus liégeois ont visiblement pris très rapidement le pli de la division. Reportage.

Vendredi, Hannut débutait enfin son championnat de première provinciale. Au menu, les promus d’Union Liège qui sortaient d’une victoire convaincante contre Dison-Andrimont. Les visiteurs démarraient à nouveau la partie sur les chapeaux de roues. « Nous avons réussi un super début de rencontre pour prendre huit longueurs d’avance mais nous avons ensuite à nouveau manqué de réussite aux shoot et avons fait quelques mauvais choix en transition. Hannut en a logiquement profité pour revenir à deux unités à la fin du premier quart » commence Timothée Lekeu (17 pions). De 13-15 après dix minutes à 33-30 à la pause, Hannut semblait parti pour conserver son invincibilité à domicile.

Mais au retour des vestiaires, Linden (11 unités), Kreusch (8 points) et leurs coéquipiers allaient afficher un visage conquérant. Solides derrière, efficaces devant, les Unionistes faisaient basculer la rencontre. « Nous avons livré une superbe seconde mi-temps. Nous avons énormément travaillé collectivement en défense tout en mettant une grosse pression sur le porteur de balle. Cela nous a offert quelques paniers faciles en transition. Et comme souvent quand nous sommes aussi investis en défense, nous retrouvions confiance en nos shoots » sourit le capitaine de l’Union. A la demi-heure, les visiteurs avaient fait le break, 45-53, et assuraient leur victoire dans la dernière ligne droite, 61-72.

« Chaque joueur a rempli le rôle qui est le sien lorsqu’il était sur le terrain. Personne n’a pris le match à son compte et c’est certainement l’un des enseignements de cette rencontre: la force de notre collectif » souligne Tim. « C’est un superbe résultat chez un adversaire qui était Top 3 en P1 la saison passée. Mais ce n’était qu’un match et nous devons encore travailler afin de proposer ce type de jeu le plus souvent possible. J’espère que nous pourrons encore le faire cette saison. »

Car, en effet, le contexte de cette rencontre était particulier. Au moment de disputer l’entre-deux initial, l’arrêté concernant la fermeture des cafétérias n’avait pas encore été promulgué et l’AWBB n’avait pas encore décidé de suspendre temporairement les championnats. « Cette saison est très particulière à cause de la situation sanitaire et je crois que cela joue beaucoup sur le mental des joueurs. Nous sommes concentrés sans l’être à 100%. En ce qui me concerne, cette situation inédite ne m’installe pas dans les meilleures conditions pour pratiquer mon plus beau basket » nous avoue Benoit Blanchy qui reconnait cependant le match plein de l’Union et le match sans des Hesbignons. « Beaucoup de bruits courraient sur un possible arrêt du championnat avant d’entamer notre rencontre. C’est difficile de rester focus sportivement dans ces conditions. Mais cela n’enlève toutefois rien au bon match et à la victoire de l’Union. »

« Des joueurs que je regardais à la TV il y a 2 ans »

A Mons-Hainaut, Liège disputait son premier match amical de la saison. Une rencontre attendue par tous les Principautaires et notamment par Tom Malempré qui effectuait ses premiers dribbles en division un. Interview.

Dans le Borinage, les Liégeois démarraient très correctement la rencontre pour rester au contact, 20-17, après dix minutes. Mieux, le second quart était à l’avantage des troupes de Lionel Bosco qui viraient en tête à la pause, 35-36. Au sortir des vestiaires, les Renards durcissaient leur défense tandis que celle des visiteurs volait en éclats. Encaissant un 30 à 8, les Principautaires voyaient leurs chances de succès réduites à néant mais avaient le bon goût de ne rien lâcher pour stabiliser l’écart et finalement s’incliner 78-57.

Tom, comment as-tu vécu tes premiers dribbles en division un ?

C’était une superbe expérience. C’est incroyable de jouer contre des joueurs que je regardais encore à la TV il y a deux ans !

Qu’est-ce qui diffère entre le basket pro et celui pratiqué dans les divisions nationales ou régionales ?

C’est surtout la vitesse du jeu et la fluidité des mouvements qui diffèrent le plus. Ainsi qu’évidemment l’aspect physique des joueurs, aussi bien la taille que le poids.

Un dernier aspect que tu dois ressentir encore davantage que tes coéquipiers.

(rires) C’est certain que c’est un point sur lequel je dois travailler et c’est d’ailleurs ce que je suis en train de faire. Je fais attention à ce que je mange et j’essaie de manger quatre à cinq fois par jour tout en ayant des séances de muscu. L’un sans l’autre ne sert pas à grand chose. Je ne cherche pas à prendre trente kilos mais juste à me renforcer physiquement et à prendre quelques kilos.

Que devez-vous améliorer pour les prochaines rencontres ?

Il faut continuer à travailler tous les jours pour progresser au maximum et profiter de la chance qui nous est donnée chaque année.

Crédit photo: Philippe Collin

« Une situation très bizarre »

Nombreux étaient ceux qui se réjouissaient d’assister au superbe duel entre Alleur et Bellaire – deux des favoris pour le titre – et au retour sur les terrains du légendaire Steve Tihon. Malheureusement, le Covid est passé par là et la grande explication devra attendre.

Avec son effectif à faire pâlir certains coachs de régionale, Alleur porte beau et s’impose naturellement dans la discussion pour le titre. Une discussion à laquelle participe également Bellaire qui peut compter sur quelques renforts de choix – Tihon, Bouché, Cybers – après une première saison remarquable au sein de l’élite provinciale.

Ce vendredi devait déjà proposer un choc entre ces deux candidats – déclarés ou non – au titre. Malheureusement, suite à des résultats positifs, les Alleurois ont dû, la mort dans l’âme, annuler ce qui promettait d’être un spectacle de qualité. Une situation évidemment compliquée à gérer pour les deux parties. « C’est frustrant quand on l’apprend le jour du match » reconnait Gael Colson. « C’est une situation très bizarre car nous essayons de nous préparer au maximum sans savoir si nous jouerons. Toutefois, je comprends tout à fait que personne ne veuille risquer quoi que ce soit qui pourrait nuire à sa santé. Nous n’en avons qu’une. »

Logiquement, les Blue Rabbits – qui n’ont pas encore disputé la moindre rencontre de championnat contrairement aux All Blacks qui sont revenus d’Esneux avec une première très large victoire – sont en manque de compétition. « Le rythme est moins bon car suite à l’Assemblée générale des arbitres, nous n’avons pas encore joué un seul match officiel. Mais nous essayons malgré tout d’avancer car nous avons pas mal de retard à rattraper » nous précise le mentor de Bellaire qui devra donc encore patienter avant de voir ses ouailles appliquer ses directives en match.

Et qui pourrait bien patienter plus longtemps que prévu encore puisque samedi l’AWBB décidait de suspendre la compétition jusqu’au 15 octobre. Une réunion aura lieu cette semaine pour décider de l’avenir de la saison.