« Pas de Playoffs »

Cette saison s’annonce très particulière et cela a forcément des conséquences sur les habitudes de la compétition.

Avec un championnat qui démarrera avec un mois de retard sur le planning habituel, il a fallu faire des choix. Parmi ceux-ci, la suppression des Playoffs en première provinciale. Un choix regrettable pour l’ambiance et le suspense – même si ces dernières années ont démontré parfois par l’absurde le non-intérêt de certains clubs à cette post-season – mais logique au vu de l’étalement du calendrier (et des nombreux reports à prévoir sans doute). Par contre, des tours finaux auront bien lieu. « Il n’y aura pas de Playoffs d’autant plus que les finales des coupes se dérouleront le dernier week end de mai si tout va bien . Les tours finals se dérouleront dès la fin du championnat jusqu’au 30 mai date fixée par le CDA pour terminer les compétitions » nous précise ainsi Benjamin Riga.

Pas de Playoffs mais, croisons les doigts, des championnats qui pourront aller à leur terme. Car c’est bien là l’essentiel cette année: qu’une majorité de basketteuses et basketteurs puissent pratiquer son sport favori dans des conditions relativement normales. Et pour cela, un seul mot d’ordre: respect des mesures sanitaires.

Tyler ce Herro !

Grâce à un Tyler Herro monstrueux, Miami domine les Celtics et se retrouve au portes des Finals.

37 points à 14 sur 21 aux tirs dont 5 sur 10 from downtown ! Tyler Herro a été le grand bonhomme du game 4. L’arrière du Heat, sorti du banc, a explosé son record de points ainsi que le record de points inscrits par un rookie de Miami en Playoffs. Adebayo (20 points, 12 rebonds et 4 passes), Butler (24 points et 9 rebonds) et Dragic (22 points) ont parfaitement épaulé leur jeune comparse pour décrocher la victoire 112-109.

A Boston, Tatum (28 points et 9 rebonds) a claqué 28 pions en seconde période, permettant aux Celtics de recoller au score et même de passer devant. Mais malgré le double-double de Smart (10 points et 11 passes) et l’apport de Brown (21 points et 9 rebonds), Walker (20 points et 5 passes) et Hayward (14 points et 7 rebonds), la magie était du côté des Floridiens qui sont désormais à un succès de rejoindre les Finals !

P3, P2, P1: même tarif ?

Après avoir collé dix-neuf points à la P3 de La Spéciale Aywaille et vingt-trois à la P2 de la Vaillante Jupille, la « Bien Belle Equipe » d’Alleur peut-elle continuer sur sa lancée dimanche contre la P1 de Bellaire ?

Il y a quinze jours, la « Bien Belle Equipe » d’Alleur recevait la P3 de La Spéciale Aywaille. Un intérieur (Olivier Crutzen pour les locaux, Lionel Dechêne) manquait à l’appel de chaque côté et le match démarrait tambour battant, les visiteurs profitant de leur adresse pour prendre une très légère avance. Au fil des minutes, la machine locale se mettait en route. Positionnés en zone, les hommes de Didier Pissart profitaient d’un incroyable circus shoot de Tony Fernez on the buzzer pour rejoindre les vestiaires avec cinq longueurs d’avance.

A la reprise, Alleur passait en défense individuelle et les Aqualiens éprouvaient de sérieuses difficultés pour alimenter le compteur. Gérald Henkin usait avec brio de la « longue balle » et les locaux faisaient le trou et n’étaient plus inquiétés. Score final: 80-61.

La semaine suivante, c’est la P2 de la Vaillante Jupille qui se présentait à la salle de la rue Monfort. Là aussi, large victoire de la « Bien Belle Equipe » qui s’imposait 90 à 67. « Beaucoup de joueurs ont scoré entre dix et dix-sept points » soulignait Gérald Henkin.

Ce dimanche, le niveau montera encore d’un cran. Après une P3 et une P2, ce sera une P1 – celle de Bellaire – qui viendra défier les promus. Pour le même tarif ? « Malheureusement, nous risquons d’avoir beaucoup d’absents » déplore Greg Kesikidis. Parmi ceux-ci, Tony Fernez qui devrait être en déplacement à Lier avec Comblain dans le cadre de la Coupe de Belgique. Les retrouvailles avec Steve Tihon devront sans doute encore attendre un peu…

Breaking news: elles risqueront même d’attendre plus longtemps, les Blue Rabbits ayant dû renoncer à se rendre à Alleur ce dimanche. Un contre-temps dommageable sans doute pour Bellaire et qui nous empêchera de répondre à la question initiale de cet article. La « Bien Belle Equipe » se cherche un nouvel adversaire, avis aux amateurs….

« Revenir après une si longue trêve n’est pas si aisé »

Contre la R2 de Gembloux, Hannut l’a emporté d’une dizaine de points. Virgile Materne et ses partenaires savourent leur retour sur les parquets. Interview.

Virgile, le retour sur les terrains semblent vous réjouir.

Oui, nous sommes tous extrêmement contents de pouvoir recommencer ce sport qui nous a tant manqué.

Ce samedi, vous l’avez emporté d’une dizaine de points contre la R2 de Gembloux.

Dans l’ensemble, nous avons livré une belle rencontre même s’il nous manque encore quelques automatismes que nous devons retrouver. Chacun y met du coeur et se bat sur chaque ballon. C’est sûrement ce qui a fait la différence contre Gembloux.

Comment juges-tu votre préparation ?

Elle se passe normalement malgré ces circonstances inédites. Nous nous donnons à chaque fois au maximum pour retrouver notre meilleur niveau car revenir après une si longue trêve n’est pas si aisé.

« Des scènes un peu cocasses »

Dimanche dernier, Cointe l’a emporté 86-65 contre la R2 de Ninane. Ce jeudi, un beau défi attend les Grenouilles avec un déplacement dans la Cité thermale pour y défier la TDM2 locale. Reportage.

Dimanche dernier, Cointe recevait Ninane. Une rencontre spéciale, certains liens unissant les deux clubs. « Le match fut correct dans son ensemble, sans plus » commence Julien Moray. « Nous n’avons malheureusement pas été assez constants. »

Les Grenouilles l’ont tout de même emporté 86-65. « Offensivement, nous passions en cinq minutes d’un jeu très élégant et efficace à un jeu beaucoup trop brouillon, avec des scènes un peu cocasses – le vote pour le batracien du match a d’ailleurs été serré » poursuit l’entraineur local. « Défensivement, nous avons mis de l’intensité sur quelques séquences mais la concentration sur des règles de base était parfois oubliée. Je pense que nous aurions du marquer dix points de plus et encaisser dix points de moins. » Et d’ajouter: « Mais le groupe avance, cela reste positif. »

Et pour continuer leur progression, un beau test attend les Grenouilles ce jeudi avec un déplacement à Spa pour y défier la TDM2 locale. Les Spadois semblent aborder leur préparation avec beaucoup de sérénité. « Je suis très content de notre préparation. Nous pouvons faire de belles choses cette année » nous assurait ainsi mardi Gilles Wilkin.

« Je savais que j’allais me faire charrier ! »

Revenu à Esneux, Ircylle Makengo a largement dominé ses anciens coéquipiers de Belleflamme dimanche dernier et s’apprête à recevoir Woluwé ce vendredi. Liège & Basketball taille une bavette avec le nouveau Dragon. Entretien.

Ircylle, comment se passe ton retour à Esneux ?

Je suis nouveau à Esneux mais mon intégration est facile car je connaissais déjà les joueurs. Il y a aussi deux Flamands – Vélibor et Uwe – qui sont arrivés en même temps que moi, ils sont aussi super bien. Il règne donc une excellente ambiance dans le groupe.

Où en es-tu dans ton intégration au jeu d’Esneux ?

Pour tout ce qui concerne la tactique, c’est un peu plus compliqué pour moi. Mais le coach fait tout pour me mettre dans les situations que j’affectionne le plus.

Dimanche dernier, vous avez largement battu Belleflamme. Qu’est-ce que cela représentait pour toi d’affronter tes anciens coéquipiers ?

C’était un peu bizarre d’affronter mon ancienne équipe. Je savais que si nous ne gagnions pas, j’allais me faire charrier ! J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir. J’étais content de revoir les parents, les supporters et mon ancien coach.

Ce vendredi, vous recevrez Woluwé en Coupe de Belgique. Que devrez-vous faire pour l’emporter ?

Chaque semaine, nous montons d’un cran dans notre préparation. Face à Woluwé, nous devons continuer de jouer notre jeu comme nous savons le faire. Il faudra donc jouer rapidement et mettre de l’intensité en attaque et en défense.

Quelles ambitions pouvez-vous nourrir cette année en TDM2 ?

Nous n’avons pas encore réellement parlé de nos ambitions. Je pense que cela évoluera au fil des semaines en fonction de nos résultats.

Et toi, plus personnellement, quels sont tes objectifs ?

Mon objectif personnel est de m’intégrer totalement dans le jeu des Dragons et réussir ma saison à Esneux.

Malone, d’agent secret à entraineur à succès

La carrière de Mike Malone aurait pu suivre une toute autre trajectoire.

Avant de faire de Denver un candidat au titre, Mike Malone a officié du côté de Sacramento d’où il fut débarqué sans ménagement. Pourtant, tous les observateurs s’accordent à dire que le coach des Nuggets joue un rôle clé dans la réussite de la franchise de « High Mile City ». « Je suis impressionné par le coaching de Michael, ses matchups et sa manière d’utiliser son banc. Il est là depuis cinq ans et chaque année, il s’améliore comme entraîneur. Il contrôle ses émotions. Le succès de l’équipe est le reflet du coaching. Il sait que lorsque le match va se jouer, il doit s’appuyer sur Murray et Jokic avec un pick-and-roll en haut. C’est très difficile à défendre. Vous avez Murray qui sort pour un tir à 3-points et si Jokic s’écarte, il sera ouvert pour un tir à 3 points. Il l’a compris et ses remplacements sont également très bons » confie son papa – qui fut également coach en NBA – à NBA.com.

La suite est encore plus savoureuse. Le paternel révèle que la carrière de sa progéniture aurait pu être toute autre. « Je voulais juste qu’il se marie et qu’il ait des enfants. Mais après être sorti de l’université, il vivait avec nous quand j’étais aux Pistons, et il a reçu un appel de Greg Kampe, le coach de l’université d’Oakland à Detroit. Il lui proposait d’être bénévole dans son staff. Michael aidait à nettoyer la salle, et parfois Barry Sanders (légende du foot US) débarquait et ils faisaient des un-contre-un. C’est là qu’il a décidé de devenir agent au Secret Service » avoue Brendan Malone. « Il a passé les examens physiques et psychologiques, et il a réussi Mais avant cela, il avait envoyé une lettre à plusieurs entraîneurs, et le premier coach à avoir répondu était Dean Smith, qui ne lui proposait rien. Michael était à deux semaines de rejoindre les casernes lorsque Pete Gillen, le coach de Providence, a appelé à la maison. Je pensais qu’il voulait me parler, mais Pete me dit qu’il veut parler à Michael. Il lui proposait un poste, et Michael n’a pas intégré le Secret Service. »

Ce sont maintenant Jokic, Murray et les Nuggets qui profitent des compétences et du sang-froid de Malone.

« La crise sanitaire nous a embêtés »

Thom Rondoz revient sur le revers positif de la P2 de Theux chez la P1 de Welkenraedt et sur la situation des Theutois. Interview.

Thom, quelle fut l’issue de votre déplacement chez la P1 de Welkenraedt ?

Nous avons perdu ce match de quinze points. Nous avons offert une belle résistance dans le premier quart avant de perdre les pédales. Nous avons joué moins juste les cinq dernière minutes du deuxième quart-temps.

Par contre, vous avez eu une bonne réaction au retour des vestiaires.

Oui, notre deuxième mi-temps fut très positive. Nous avons montré que nous avions un gros caractère et une bonne intensité. Nous avons fait jeu égal en seconde période. Nous n’avons rien lâché et sommes allés plus loin dans nos systèmes de jeu. Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir mais nous pouvons retirer du positif de cette rencontre.

Comment juges-tu votre préparation ?

Elle est très compliquée. Nous avons beaucoup de blessés et la crise sanitaire nous a embêtés avec les jeunes qui furent placés en quarantaine. Nous n’avons pas enchaîné beaucoup d’entrainements à dix. J’espère que tout le monde sera rétabli pour la reprise du championnat.

« L’apport de Jérôme Piret est indéniable »

Contre la P2 d’Angleur, la P1 de Tilff s’est imposée sans briller. Samedi, Jonas Degée et ses partenaires recevront la P2 de Comblain.

Dimanche dernier, la P1 de Tilff recevait la P2 d’Angleur pour un revival de la dernière saison qui avait vu les Porais dominer la P2A et décrocher leur ticket pour l’élite provinciale. « Il n’y a pas grand chose à retenir de cette rencontre. Nous avons gagné de cinq points mais ce ne fut pas un grand match, nous n’avions guère de réussite » résume Jonas Degée.

Si les Porais pouvaient, la saison dernière, présenter une frontline haute comme un gratte-ciel new-yorkais, cette année sera différente. Avec les départs de Remy (Ninane) et Dispa (arrêt) et les arrivées de Letesson (4A Aywaille) et Piret (R1 Tilff), le jeu de Tilff penchera davantage vers l’extérieur. « L’apport de Jérôme Piret est indéniable. Nous devons encore apprendre à modifier notre jeu en fonction de lui mais ça va venir » assure le roi de l’interception.

« Un groupe capable d’exploits »

Malgré une préparation perturbée, les Hutois sont en progression et aborderont le match de Coupe AWBB de ce jeudi contre Aubel sans pression. Philippe Gasia fait le point sur la situation de sa nouvelle formation.

« C’est spécial pour tout le monde en ce moment avec le Covid » commence Philippe Gasia. « Nous n’avons d’ailleurs pas pu jouer notre match contre Beez il y a dix jours. »

Outre la situation sanitaire et les petits pépins physiques inhérents à une reprise sportive après une si longue trêve, le nouveau mentor de Huy doit déplorer la perte d’Olivier Lizin et de Lionel Bosco. « Nous privilégions la piste interne pour pallier ces défections avec trois jeunes qui font R2 et R1 » nous précise-t-il. « Il est de toute façon difficile de trouver un joueur de R1 à cette période de l’année, ou alors un inactif. De plus, nous pouvons compter sur Kevin Reyserhove pour nous donner un coup de main quand il est disponible et Benjamin Dehaut a rejoint le groupe pour les entrainements. Il faudra voir si ses tendons tiennent pour envisager la suite. »

Après une piètre prestation à Neuchâteau il y a vingt jours, les Hutois l’ont emporté contre les Chestrolais dimanche dernier. « C’était bien meilleur que lors de la précédente confrontation, notamment au niveau de la défense et de l’attitude » souligne le coach hutois. « Nous avons bien corrigé certains points et je suis content de noter une évolution même s’il faut du temps pour que les choses se mettent en place. »

« Cette équipe est capable de tout »

En succédant à Kevin Reyserhove à la tête des désormais ex-Neuvillois, Philippe Gasia a hérité d’un groupe qui se connait parfaitement. « C’est un avantage car ce sont des amis et je ne dois pas créer un groupe. De plus, les automatismes sont présents » assure-t-il. « Toutefois, cela fait aussi pas mal de changements pour les joueurs, il y a beaucoup à assimiler. Nous travaillons d’ailleurs beaucoup en set play et mettons l’accent sur la défense. Nous avons encore des manquements défensifs – notamment dans le un contre un – mais la défense est aussi et surtout une question d’envie et je pense que le message est passé. »

Ayant échappé de peu à la relégation la saison dernière, les Neuvillois de Huy savent que cette année constitue un beau défi. « C’est vrai, c’est un challenge mais ce groupe a des qualités individuelles et collectives et est capable d’exploits » avance Philippe. « Nous savons que ce ne sera pas facile – surtout vu notre série relevée – et cela dépendra aussi beaucoup de certains paramètres, dont les pépins physiques. Notre objectif sera de nous protéger le plus rapidement possible. » Et de conclure, optimiste: « Je sais que cette équipe est capable de tout. »