« Il est temps d’en finir avec les doubles affiliations »

Avec une carrière longue comme un jour sans pain et un palmarès à faire pâlir d’envie n’importe quel sportif, qui de mieux placé que Tony Fernez pour se lancer dans une large rétrospective. Entretien.

Tony, quel fut ton adversaire le plus coriace?

Le joueur défensif le plus coriace était, sans aucune hésitation, Pascal Lallemand avec qui j’ai joué à Grivegnée en D3. J’ai beaucoup progressé à l’entrainement grâce à lui, c’était un tueur en défense! En attaque, Pierrot Hazée était le joueur le plus doué de notre génération, un véritable talent pur !

Parmi tous tes coéquipiers, lequel était le plus fort ?

C’est difficile de les départager mais je vais dire Christian Lemaire, Steve Tihon, Benoit Jérôme et mon vieux Bruno Kurtzweg.

Lequel était le plus drôle ?

Le plus drôle et, surtout, le plus casse-c***** était notre Dany Boon liégeois, Robin Cornet.

Quel fut ton coach favori ?

C’est très difficile de répondre à cette question tant j’ai eu la chance d’avoir de nombreux excellents entraineurs. Alors, voici tous ceux avec qui j’ai été champion ou avec qui j’ai gagné une Coupe: Jean Fontaine, Alain Voets, Luc Delrez, Jean-Luc Ventat, Dominique Jacobs, Danny Tilmant, Yves Perugini, Michel Nihon, Fred Bader et Ludo Humblet !

Quelle était ta salle préférée ?

Celle de Cointe dans laquelle j’ai commencé à six ans avec le Standard Boule d’Or et terminé à quarante-et-un ans avec Cointe. Mes plus belles années basket.

Et celle que tu redoutais le plus ?

Celle de Comblain. Quand tu allais jouer là-bas, tu savais que tu allais passer une mauvaise soirée tant les supporters comblinois étaient chauds.

Quels souhaits formules-tu pour le basket liégeois ?

Il serait temps d’arrêter les doubles affiliations, que le joueur s’identifie à un club, son comité et ses bénévoles. A jouer dans deux ou trois clubs simultanément, les joueurs ne savent plus qui est qui. A notre époque, nous nous battions pour un club et faisions la fête avec nos bénévoles. Aussi, le basket doit faire marche arrière: celui qui est champion monte et le dernier descend!

Après Khalid, voici Younes…

Le cadet de la fratrie Boukichou quitte Jambes et son centre de formation pour le nord de la France tandis que les Montois connaitront leurs adversaires européens au milieu de la semaine prochaine. Si Ypres engage un nouvel Américain, Hugh Robertson est la valise entre deux chaises entre Louvain et Trieste. Ce sont les infos d’EMCE.

Younes Boukichou, le jeune frère de Khalid, à Gravelines

Faisant jusqu’il y a peu partie du centre de formation de l’AWBB, Younes Boukichou (photo) traverse désormais la frontière française et rejoint Gravelines. Le frère cadet (16 ans) de Khalid y incorporera les U18 et 21 des « Maritimes ». Sur la côte d’Opale, il sera notamment l’équipier de deux autres espoirs belges : Milo Hautekeet et Ayuba Bryant. Le tout sous l’œil aussi expert qu’attentif du Bruxellois, Serge Crevecoeur…

Ligue des Champions : Mons au tour préliminaire, Ostende en playoffs

Pour rappel, les Giants d’Anvers ont obtenu l’autorisation d’accéder à l’EuroCup, la C2. Du coup, la prochaine Ligue des Champions comptera uniquement deux représentants belges. Comme on pouvait s’y attendre, les Montois devront passer par le tour préliminaire de la compétition continentale. Quant aux Ostendais, grands habitués de la C3, sont directement qualifiés pour les playoffs. Le tirage au sort est fixé au mercredi 15 juillet en fin de matinée.

Robertson en partance de Louvain et un renfort US à Ypres

Elu « meilleur renfort étranger » du dernier exercice en date par les coaches de D1, Hugh Robertson serait en passe de quitter Louvain pour Trieste (Série A). Problème : le joueur a signé une prolongation de contrat dans la cité universitaire. Bref, le club italien devra sans doute verser un dédommagement s’il désire s’octroyer les services du marqueur étatsunien. Quant à son compatriote, Fineto Lunguana (26 a, 1,90 m), il défendra les couleurs d’Ypres (TDM1). En Europe, le gaillard a déjà évolué en D4 italienne et disputé un match en D2 espagnole.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : AWBB

Du travail à la ferme pour Steven Adams

Le Kiwi a opté pour une méthode particulière afin de peaufiner sa condition physique.

A l’annonce de l’arrêt de la saison, Steven Adams a pris le premier vol pour la Nouvelle-Zélande. « Comme n’importe quel joueur international » précise-t-il. « Ils ont ressenti la même chose. Ils veulent juste être avec leurs proches. Au cas où quelque chose arriverait, vous voulez être là. » Dans son pays natal, le pivot d’OKC s’est occupé de sa ferme pour peaufiner sa condition physique. « C’était sacrément brillant. Les vaches se portent bien également, les gars » rigole-t-il.

Contrairement à d’autres pays, la Nouvelle-Zélande fut moins impactée par le Covid-19. « Il y a eu quelques problèmes ici et là, mais pour la plupart, les Néo-Zélandais sont en général assez respectueux des règles, vous voyez ? Tout le monde s’assurait en quelque sorte que nous suivions les règles correctement, que nous maintenions une distanciation sociale et tout le reste. Collectivement, tous les Kiwis ont fait un très, très bon travail dans ce domaine, et c’est ce qui a permis de mettre fin à cette situation. Mais c’est un peu différent. Nous sommes un petit pays et nos frontières sont faciles à gérer » souligne Steven Adams.

En pleine forme et sans doute rasséréné par ces vacances forcées chez lui, le Kiwi devrait faire des dégâts lors de la reprise de la saison.

Hollins et Bzdelik privés de Disney

Les assistants des Lakers et des Rockets ne rejoindront pas la « bulle » d’Orlando.

Considérés comme à risques par les Lakers et Houston, les deux assistants ne seront pas du voyage en Floride. Un coup dur pour les Rockets privés de leur spécialiste défensif.

« Cette trêve me fait un bien fou »

Profitant d’un repos bien mérité, Jean-Pierre Darmont sera rasséréné au moment de relever le nouveau défi qui l’attend avec Belleflamme.

« Honnêtement, je dois bien avouer que cette trêve me fait un bien fou » nous confie Jean-Pierre Darmont. « Je profite de ce temps libre pour énormément jouer avec les enfants, ce qui est très compliqué durant l’année avec le travail et les entrainements. Nous sommes partis en vacances dans le Sud, nous sommes rentrés samedi soir. »

Néanmoins, la balle orange manque forcément un peu à l’expérimenté scoreur. « Ce qui me manque le plus, ce sont les matchs et la compétition » nous précise-t-il. « Je n’ai jamais été un grand fan de la course à pied pour bosser ma condition physique. Je joue un peu au tennis mais rien de plus pour l’instant. Nous avons eu deux sessions physiques – dont une que j’ai manquée – avec Belleflamme et je vais augmenter la préparation sur le mois de juillet. » Et d’avertir: « Mais c’est surtout pour le premier match de championnat que nous devrons être prêts, quand les choses sérieuses commenceront. »

« A Neufchâteau, j’ai perdu une dent »

Pour Liège & Basketball, Xavier Hubert détaille ses adversaires les plus féroces, ses coéquipiers les plus coriaces, les coachs qui ont eu la plus grande influence, les salles les plus redoutées ou appréciées et ses souhaits pour le basket liégeois. Interview.

Xa, quel fut ton adversaire le plus coriace?

Geert Vanhove de Hasselt en D2. Quand il prenait feu, c’était difficile de l’éteindre, surtout avec son pivot Vanpoelgeest. Un mur ce type!

Parmi tous tes coéquipiers, lequel était le plus fort?

David Kalut lors de ma période en D2 à Ninane. Il m’a impressionné par sa précision et ses lectures de jeu, même s’il était en fin de carrière (ndlr: le longiligne intérieur fera encore quelques années le bonheur de Saint-Louis) après dix ans en D1.

Et lequel était le plus drôle?

Jipé Husser, sans hésitation. C’est un one-man-show ce type… Vivement le revoir cette saison.

Quel fut ton coach favori?

Maurice Notelaers est celui qui m’a appris énormément. Il est venu me chercher en cadets à Saint-Louis pour évoluer en D4 au 4A Aywaille et m’a directement fait confiance alors que je n’avais que seize ans. Je lui dois beaucoup!

Quelle est ta salle préférée?

Notre garage de la Vaillante. Quand tu vois des gars de 2,10 mètres venus de la Côte se plier pour passer la porte et demander où est la vraie salle de match, c’est génial (rires). Sinon, les installations de Herve sont au top.

Et ton déplacement le plus redouté?

A Neufchâteau, c’est toujours compliqué… J’y ai d’ailleurs perdu une dent (rires).

Quels sont tes souhaits pour le basket liégeois?

Qu’il continue de faire évoluer nos jeunes et j’espère voir une seconde P1 dans les années à venir.

« Alleur, Buffalo et Union Liège ne feraient pas tache en P2 »

Dan Gilon revient sur sa dernière saison à la tête de la P3 d’Oupeye, une campagne durant laquelle l’infirmerie du club fut constamment occupée.

« Nos résultats furent en dents-de-scie. Nous visions le Top 3 vu la qualité de notre effectif et des arrivées de la gâchette John Collard et de Quentin Soyeur pour amener de l’explosivité sous l’anneau » rappelle Dan Gilon. « Malheureusement, nous avons rapidement perdu Régis Demoulin et son « apport points ». Dimitri Marino a également souffert de son genou. A la mi-saison, c’est David Bei qui s’est blessé à la main, suivi de Quentin Soyeur. Cela faisait beaucoup à certains matchs.« 

D’autant plus qu’Oupeye militait dans la terrible P3C. « Le niveay y était assez élevé et des équipes comme Alleur, Grâce-Hollogne et Union Liège ne feraient pas tache à l’échelon supérieur » confirme le coach. « Au complet, nous aurions pu nous glisser parmi ce trio.« 

Quelques souvenirs resteront dans la mémoire de Dan pour sa dernière saison avec son groupe. « Trois moments plus particulièrement avec notre match « at home » contre « La Bien Belle Equipe » d’Alleur où un troisième quart catastrophique nous a coûté la victoire, notre match de Coupe à Atlas où deux jeunes sont venus compléter notre noyau avec une victoire à la clé et enfin le money time de feu de John Collard à Hamoir pour nous offrir une victoire… imméritée. »

La saison prochaine, Dan restera à Oupeye mais pour y diriger la P4. « J’avais prévenu le comité qu’il s’agissait de ma dernière année avec ce groupe » nous informe Dan Gilon qui fut de ceux à avoir attrapé « ce foutu virus  » . « J’avais déjà coaché la plupart des joueurs et été coéquipiers des autres, il ne fallait pas faire l’année de trop. Je vais m’occuper de la relève: les cadets alignés en P4 qui recevront probablement l’apport de deux « seniors expérimentés. » J’aime travailler avec les jeunes car ils sont assidus aux entrainements et que ce noyau est un groupe prometteur de potes prêts à aller au charbon. » Et de conclure: « Avec Thierry, la P3 est en de bonnes mains. »

« Des victoires sur le buzzer et une belle bande de dauphins »

Avant de rejoindre Ninane, Jérémy Horrion jette un dernier coup d’œil dans le rétroviseur.

« Comme l’on peut sans douter, cette saison a été décevante sur le plan sportif et je suis assez triste de la façon dont elle s’est terminée. En xis matchs, beaucoup de choses auraient pu se passer et je reste persuadé que le maintien était à notre portée » déplore Jérémy Horrion qui a vu LAAJ descendre suite aux calculs choisis par l’AWBB. « Ce fut une année assez « spéciale » car beaucoup de clubs se tenaient dans un mouchoir de poche et la vérité d’aujourd’hui n’était pas celle du lendemain. C’est quelque chose qui s’est ressenti aussi dans les résultats car beaucoup de matchs se sont décidés sur la dernière action ou par un écart minime. »

Jérémy Horrion nourris certains regrets. « Celui de ne pas avoir pu finir cette saison correctement pour le club et défendre notre place en R1 jusqu’à la fin » continue-t-il. « Mon bilan personnel est assez mitigé également car je sais que j’aurais pu et dû être plus performant pour aider mes coéquipiers. Cette année fut spéciale car étant propriétaire depuis juin 2019, je travaille tous les weekends pour rénover ce bien. Plus souvent que je ne veux l’admettre, la fatigue accumulée au fil des semaines m’a un peu rattrapé. Cela explique que mes performances ont manqué de régularité. »

Avant de prendre la direction de Ninane, Jérémy jette un dernier coup d’œil dans le rétroviseur. « Je retiendrai nos deux victoires remportées avec les tripes sur le buzzer grâce à un shoot de toute beauté de notre petit Martin Malengré et par une pénétration du phénomène Pecoraro (rires). Comme l’année dernière et plus que jamais malgré l’enchainement des défaites, l’ambiance fut excellente au sein de cette belle bande de dauphins » conclut le futur Calidifontain.

« Un retour réussi et l’excellente gestion d’Hougardy »

Pour son retour à Ensival, Jérémy Delsemme a contribué à aider son club formateur à rejoindre la régionale pour la première fois de son histoire. Entretien.

Jérémy, comment juges-tu votre saison?

Avec un peu de recul, je pense que nous pouvons être relativement contents de ce que nous avons accompli. Je pense, notamment, à notre parcours en Coupe AWBB où personne ne nous attendait en finale. En ce qui concerne le championnat, nous avons connu une légère baisse de régime mais je suis convaincu que nous aurions tout donné pour terminer à la première place. Quelques défaites eurent beaucoup de mal à passer mais, pour un retour à la maison, on peut dire que c’est réussi! De plus, avant l’arrêt inopiné de la saison, nous ne nous sommes inclinés qu’une ou deux fois en troisième mi-temps… Je pense que dans ce secteur-là aussi, nous étions en tête (rires).

Vous terminez à la première place ex-aequo avec Jupille et décrochez la montée en R2.

Sans le fameux calcul pour déterminer les montants, nous étions premiers et c’est la place que nous avons occupée durant la majeure partie de la compétition. C’est une place que nous méritons car, en début de saison, nous visions, au minimum, les Playoffs.

Quelle est ton opinion sur la première provinciale?

La P1 liégeoise révèle des surprises chaque année et c’est ce qui la rend attrayante. Tout le monde peut battre tout le monde, beaucoup de joueurs se connaissent et cela rend les duels encore plus agréables et disputés.

Jérémy remplacera Christian Randaxhe à la tête de la P2 d’Ensival.

Comment juges-tu tes prestations?

Je reste clairement sur ma faim! J’ai mis du temps à trouver mes marques en début de saison avant de livrer quelques bons matchs. Même si j’était un peu trop irrégulier, j’étais un peu plus à l’aise et je suis content de retrouver toutes mes sensations. C’était ça la priorité: retrouver les sensations que j’avais il y a deux ou trois ans – lorsque j’étais en R2 à Dison – après un an sans jouer à cause d’une opération du genou et d’une reprise en douceur en P2 à Aubel pour me remettre dans le bain. J’aurais vraiment voulu disputer la finale de Coupe et la fin du championnat! Vivement la saison prochaine…

Quels furent les moments forts de cette campagne?

Le plus important fut la victoire en demi-finale de la Coupe AWBB contre Cointe et Germain Claeys. Mais il n’y a pas eu un évènement à proprement parler, cette saison, dans son entièreté, fut marquante pour nous.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

De revenir à Ensival où j’ai passé toutes mes années jeunes et où j’avais fait mes débuts en équipe première avec mon meilleur pote François Genet. Ensuite, j’apprécie le travail réalisé par le coach Hougardy qui a réussi à assembler les différentes pièces de main de maître pour réaliser une bonne saison et rendre celle-ci agréable. Ce fut une réelle partie de plaisir!

Nourris-tu quelques regrets?

Evidemment! Je ne pense pas être le seul dans le monde du basket au vu de la tournure des évènement. Même d’un point de vue extra-sportif, les situations furent délicates et ont créé pas mal de chamboulements – coucou le CP (rires) – même si stopper la saison était la meilleure chose à faire. Il a fallu prendre notre mal en patience mais ces regrets servent à nourrir la faim de ballons pour la reprise.

Shengelia et son papa Kakha

Les carnets du basketteur, saison 3! Pour le dernier épisode de la saison, focus sur le récent champion d’Espagne et son sacré personnage de père.

Pour cet ultime « Carnet » de la saison, je vous propose de revenir sur le parcours pepin d’un certain Tornike Shengelia. Il faut d’abord savoir que le récent champion d’Espagne a peaufiné sa formation à Valence (Esp) avant d’être recruté par Charleroi. Des Spirou qui l’expédiaient d’emblée au Paire afin qu’il s’y aguerrisse. Quoi de plus normal à même pas 19 ans ?

C’est le mercredi 8 septembre 2010 qu’il disputait son tout premier match sous les couleurs verviétoises : au hall Octave Henry de Namur contre les Hollandais de Den Bosch. Il fallait attendre jusqu’au samedi 16 octobre pour enregistrer l’entame d’un championnat voyant les Hoëgnards accueillirent les Anversois. Avec un petit exploit à la clé. Soit, un succès inespéré sur la marque de 98 à 84. Ce soir-là, « Toko » plantait 7 points et gobait 5 rebonds en 18 minutes. On aurait tendance à l’oublier, mais il n’a jamais crevé l’écran à Pepinster avec une moyenne de 6,5 pts, 4,1 rbs en 17’. Ceci dit, tout le monde était persuadé de son énorme potentiel. Comme personne n’est parfait, le 11 décembre ’10, il ne parvenait pas à enfiler le moindre panier aux dépens de… Liège Basket.

Lors de son séjour wegnolais, ses équipiers avaient notamment pour noms Dimitri Jorssen, Gerrit Major, Anthony Chada, Brandon Gay, Dominic Waters, Stefon Jackson, ou encore, Antoine Agudio, un « Ricain » passé très inaperçu… Sans oublier Armand Kabeya avec qui, il alla entraîner, un mercredi d’octobre, les jeunes de Henri-Chapelle. Sûr que les gosses ont encore le souvenir de leur après-midi d’automne. Dans ce contexte, la prochaine recrue du CSKA Moscou eut pour coaches Ivica Skelin remplacé, en janvier ’11, par Aaron Mc Carthy.

Il faut bien avouer que le garçon était aussi timide que taiseux. Bref, lui extirper quelques mots relevait de la performance. Je me souviens qu’au terme d’une rencontre, il m’avait confié : « Mon exemple et mon conseiller est mon père qui essaye sans cesse de me rendre meilleur. Il a d’ailleurs été un des plus grands joueurs de notre pays. » En vérité, on a à faire à un sacré personnage. C’est ainsi que Shengelia Sr a longtemps été la figure de proue de Tbilissi, le club-phare de la capitale, a porté à de multiples reprises le maillot national avant de devenir le vice-président de la fédération. D’un tempérament nettement plus bouillant que son rejeton, il claquait la porte et s’autoproclamait président de la fédération d’Adjara, une république autonome de la Géorgie. Comme on peut en juger, Kakha (son prénom) ne se prenait pour de la…

Tornike n’est pourtant pas le premier Géorgien à avoir foulé le parquet de Pepinster. En effet, la même formation de Tbilissi vint donner la réplique aux Hoëgnards, en septembre 1979, à la salle de la rue Jean Simon. D’où question : Kahka était-il là ?

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : RBC Pepinster