« Le seul à avoir voulu ajouter la femme de Desaever sur Facebook »

Alors qu’il rejoindra Belleflamme pour écrire une nouvelle page de sa plantureuse carrière, Jean-Pierre Darmont délivre son message pour le basket liégeois et revient sur ses duels les plus homériques, ses coéquipiers les plus marquants, les coachs qui l’ont forgé et les salles de ses plus beaux exploits. Entretien.

Jipé, quel fut ton adversaire le plus coriace ?

Marcus Faison lors de mon premier match amical avec Liège. Il était vachement fort dans tous les secteurs de jeu. Si je dois donner un nom en D3, ce serait Jérôme Vandenbergh qui évoluait à Wevelgem à l’époque. Il était très fort offensivement.

Quels furent tes coéquipiers les plus impressionnants ?

Deux m’ont marqué: François Lhoest par sa puissance, son professionnalisme et son leadership, et Pipo Willems car c’est un talent pur, le frère du terrain, le joueur pour qui j’aurais signé dans n’importe quel club.

Et le plus drôle ?

C’était quand même notre bon vieux Macfly lors de nos années à Ninane. Il était sorti de nulle part, même moi je me demandais au début ce qu’il foutait avec nous. Mais c’est quand même le seul qui a voulu ajouter la femme de Mathias Desaever sur Facebook (rires). Nico Henry était lui le plus fou avec qui j’ai joué (rires). Tu pouvais le détester pendant cinq minutes et puis il te lâchait un truc qui te faisait rire jusqu’à ce que tu rentres chez toi. Franchement, il était magique, je pourrais écrire un livre sur lui (rires).

Quels coachs t’ont marqué ?

Il y en a plusieurs, à commencer par Julien Marnegrave en jeunes et Serge Polet en jeunes et à Comblain – j’étais fan (rires). Bozzi est venu me chercher en équipes en jeunes et m’a fait goûter à mon rêve et Marc Hawley est devenu plus qu’un coach. Et puis il y a Mike Bodson, le coach avec qui j’ai eu mon meilleur niveau en seniors, celui avec lequel j’ai reçu le plus de responsabilités et vraiment l’un des meilleurs coachs que j’ai eu.

Quelle salle a ta préférence ?

Le chaudron de Comblain car si j’y prenais feu lors d’un derby, j’avais tous les supporters bouillants avec moi. Niveau esthétique, j’aime bien celle de Wevelgem.

Quel déplacement redoutais ou redoutes-tu le plus ?

Je n’aime pas la nouvelle salle de Lommel. Le terrain fait dix kilomètres de long et les anneaux sont super durs. Je déteste ça.

Quel est ton souhait pour le basket liégeois ?

Pour moi, le basket liégeois ne va pas trop mal. C’est davantage le basket belge qui doit se remettre en question et changer des choses afin d’avoir de nouveau des championnats dignes de ce nom…

Crédit photo: Philippe Collin


Automne torride à Anvers

Les troupes du tandem Beghin-Muya s’apprêtent à croiser le fer avec une très solide opposition européenne à partir du mois d’octobre. Pendant ce temps, B.A. Walker, l’ancien Liégeois, se rappelle à l’attention générale alors que le Spirou Charleroi s’offre des centimètres avec le Hongrois, Gyorgy Goloman (2,11 m). Ce sont les infos d’EMCE.

EuroCup : des pointures continentales en Métropole

C’est ce vendredi, en début d’après-midi, que les Anversois ont pris connaissance de leurs rivaux en EuroCup. Les protégés de Guy Muya (photo) étaient versés dans le « pot » le moins huppé et devaient donc s’attendre à une solide opposition. Ils ne sont pas déçus puisqu’ils en découdront avec de réelles pointures continentales. A savoir : Krasnodar, 11e sur 13 de la VTB League, drivé par Drazen Anzulovic (Charleroi 08/09), s’appuyant sur Chavaughn Lewis (vite viré du Brussels en ’16), à… 3115 km de la cité portuaire ; Andorre, une des révélations de la récente « Fase Final » espagnole tout en s’offrant le scalp du Real Madrid ; Lietkabelis, 3e sur 10 en Lituanie, pourra compter sur les services de Marin Maric (Ostende 18/19 et Alost 19/20) ; Bologne, 8e sur 17 de la Série A, sera emmené – à prix d’or – par Adrian Banks (Pepin 08/09, Liège 09/10) ; et Monaco, trio de tête de la Jeep Elite (21 succès en 25 sorties), désormais coaché par le bouillant Zvezdan Mitrovic (en procès avec l’ASVEL). Les rencontres auront lieu de début octobre à fin décembre. Moralité : l’automne sera chaud à Anvers !

B.A. Walker (ex-Liège Basket) et tous les autres…

Tuile pour BA Walker (35) qui a appris hier la non-reconduction de son contrat à St-Quentin (Pro B). Pour rappel, le distributeur US avait porté le maillot de Liège Basket, en 2009. C’est de sa propre initiative que Jason Rich (34, Ostende ’11) a décidé de mettre un terme à sa carrière alors qu’il s’était mis d’accord avec Varèse (Série A). Tonye Jekiri (25 a, 2,13 m), cet autre Côtier (17/18), est sur le point de rejoindre Vitoria. Il tentera d’y pallier le départ désormais officiel de Toko Shengelia pour le CSKA Moscou. Confirmation, aussi, de la prolongation du séjour à Valence de Sam Van Rossom (même photo). Reste Tre Demps (27, Mons de 16 à 18) qui découvrira la ligue allemande avec Riesen.

Avec Gyorgy Goloman, Charleroi prend de la hauteur

C’est une véritable « tour » hongroise (2,11 m, 105 kg) qui règlera bientôt le trafic aérien de Charleroi. Il faut savoir que ce Gyorgy Goloman (24) a déjà évolué en NCAA, en G-League puis au Japon : à Yokohama (D1) avant de rejoindre Wagamata, un cran en-dessous. Outre sa taille appréciable, il excelle au-delà de la ligne des 6,75 m. Le géant magyar a récemment exprimé le désir de revenir jouer en Europe. Et les dirigeants des Spirou de sauter sur l’occasion. En gageant que ce soit une « bonne occase »…

Asia Durr, nouvelle recrue de Montpellier, privée de WNBA

En avril dernier, les responsables héraultais s’attachaient les services d’Asia Durr (23 a, 1,78 m). Avant de débarquer à Montpellier, elle s’apprêtait à disputer avec New-York Liberty un championnat WNBA revu et corrigé. La future protégée de Thibaut Petit n’en sera malheureusement pas. En effet, elle a été testée positive au coronavirus le 8 juin passé et jugée par la Faculté comme « une joueuse médicalement dangereuse ». Elle n’en est toujours pas sortie à l’heure actuelle. On ne peut donc que lui souhaiter un total rétablissement.

Michel CHRISTIANE

Crédit photos : Belgian Lions

« Très inquiétant »

Alors que les Etats-Unis enregistrent des hausses records de contamination et que la MLS vit un scénario catastrophe, Adam Silver a foi en son concept de « bulle » mais est tout de même très inquiet. Et si la reprise de la saison NBA était finalement avortée?

Les Etats-Unis sont loin d’en avoir fini avec le Covid-19. L’Oncle Sam enregistre des records de contamination ces derniers jours et la Floride est particulièrement touchée. De quoi nourrir légitiment des inquiétudes dans le chef d’Adam Silver.

« Nous ne serons pas surpris, lorsqu’ils arrivent à Orlando, si d’autres joueurs sont testés positifs », explique ainsi le commissionner. « Ce qui serait plus inquiétant, c’est qu’une fois les joueurs dans le campus, et après la période de quarantaine, ils soient testés positifs ou qu’il y ait des tests positifs (parmi les staffs). Nous saurions alors que nous avons un problème. Nous saurions qu’il y a en gros un trou dans notre bulle ou que notre quarantaine ou notre campus ne fonctionne pas, d’une manière ou d’une autre. Ce serait donc très inquiétant. »

La grande ligue recourt à de nombreux tests afin que sa bulle – dans laquelle commence à arriver les joueurs – soit « saine », contrairement à ce vit la MLS actuellement. « Nous avons commencé à tester toutes nos équipes il y a environ deux semaines et comme nous l’avons signalé, nous avons eu un nombre important de cas positifs. Je pense que c’est plutôt une représentation de ce qui se passe dans le pays » continue Adam Silver. « Sur le papier, et en travaillant avec nos experts, cela devrait fonctionner.Mais nous verrons bien. Je suis convaincu, sur la base des cas positifs que nous constatons chez nos joueurs et dans le grand public à travers le pays, que ce sera plus sûr sur ce campus qu’en dehors, en partie parce que nous allons faire des tests quotidiens. Mais encore une fois, ce virus a forcé beaucoup de gens à faire preuve d’humilité, donc je ne vais pas exprimer un niveau de confiance plus élevé que celui que nous avons en suivant les protocoles, en espérant que ça fonctionnera comme nous l’avons conçu. »

Jamal Crawford back in the game

Les Nets remettent Jamal Crawford et Michael Beasley sur le terrain.

Les Nets sont décimés. Durant, Irving, Dinwiddie, Jordan, Prince et Chandler ne participeront pas à la reprise du championnat. Forcément, Brooklyn devait engager et le front office a jeté son dévolu sur Jamal Crawford et Michael Beasley. L’arrière de 40 ans retrouve un club après près d’un an éloigné des parquets. « Easy B » devra lui d’abord purger cinq matchs de suspension avant de défendre ses nouvelles couleurs.

« Comme disent les vieux: c’était mieux avant ! »

Avant de repartir – une dernière fois ? – au combat avec un effectif qui aura fière allure, Christophe Lambion revient sur la saison paradoxale vécue par le P2 de Comblain, entre satisfactions et déceptions. L’intérieur du Mailleux jette un regard plus large sur l’évolution des mentalités dans le basket d’aujourd’hui.

« Ce fut une saison assez spéciale dans une série très relevée. Nous avons réussi un très bon premier tour avec simplement une défaite évitable à Prayon. Nous étions sur le podium, tout allait bien jusqu’à la demi-finale de Coupe. Après notre élimination, notre élan fut complètement coupé. Il y eut une perte de motivation collective, nous sommes restés de longues semaines sans nous entrainer et, quand nous organisions un entrainement, nous étions rarement six. Dans ces conditions, il n’y a pas de secret, nous avons commencé à perdre pas mal de matchs et à dégringoler dans le classement » nous dévoile Christophe Lambion. « L’arrêt de la saison nous a desservis car nous avions une fin de calendrier « facile » qui nous aurait normalement permis de nous replacer. Toutefois, dans ces conditions, nous sommes déjà contents de ne pas descendre ou monter… Ils sont capables de tout au CP (rires).« 

Ce fut finalement Tilff qui émergea de la P2A après avoir pourtant perdu les deux rencontres inaugurales. « Le championnat était très relevé, on y voit de plus en plus de joueurs issus des divisions nationales et pas forcément de vieux croûtons » souligne « Tof ». « Avant le début de saison, je croyais qu’Angleur serait beaucoup plus performant. Le MOSA était, selon moi, favori avec Pepinster. Je nous plaçais en troisième position. Il n’en fut rien, Tilff fut la belle surprise tout comme Ensival. Deux équipes possédant un jeu atypique mais ayant su former un vrai groupe avec un réel collectif. C’est ce qui a manqué aux trois favoris !« 

Tétanisés par l’enjeu et les supporters stavelotains

Et de poursuivre: « Je suis vraiment admiratif de Tilff et heureux que les Porais soient récompensés. Je ne crois pas qu’ils auraient pu rééditer une pareille saison si les montées avaient été suspendues. J’ai vraiment apprécié l’ambiance au sein de notre équipe tout comme la densité de notre série. Nous devions toujours rester focus » continue l’intérieur du Mailleux. « Notre quart de finale contre Esneux restera le meilleur moment de notre saison. Dans une super ambiance et devant un beau public, c’était top d’éliminer une P1. Et nous avions joué à notre vrai niveau. Cela me fait bizarre de reconnaitre que notre meilleur souvenir est lié à cette compétition que nous boudions traditionnellement. J’espère que nous la jouerons sérieusement la saison prochaine mais, avec notre coach, je n’ai aucun doute là-dessus !« 

La Coupe, on y revient toujours chez les Rouges. « Outre les départs de certains, c’est indubitablement notre demi-finale contre Stavelot qui demeure notre plus grande déception. Je pense avoir regardé la vidéo dix fois durant la semaine qui a suivi notre élimination. Nous avions vraiment joué avec des Pampers. Etre vaincus en jouant à notre niveau, c’est okay mais là, nous fûmes tétanisés par l’enjeu et, surtout, par les supporters adverses. A l’échauffement, que nous faisions du côté du public stavelotain, j’ai vu des joueurs confirmés enchaîner les air-balls » déplore Christophe. « Au-delà de notre élimination, ce qui me peine le plus fut l’absence de nos supporters. Comblain a la réputation d’être un chaudron et nous n’avons même pas été capables de remplir un car. Au final, seules vingt-cinq personnes – principalement les compagnes des joueurs – ont fait le déplacement et à peine deux joueurs de D3 – alors que nous les supportons comme personne à chaque match. Nous en fûme vraiment très déçus… C’est comme ça désormais, les joueurs ne semblent plus aussi attachés à leurs couleurs. Comme disent les vieux: c’était mieux avant ! » Et conclure: « Mais comme j’ai pour une fois évité les bobos et que l’ambiance était bonne, j’ai décidé de rempiler encore une fois. Pour la der ? A voir !« 

« Une finale ne se joue pas, elle se gagne ! »

En constante progression, Walid Dohogne fut précieux pour Ensival la saison passée et devrait prendre encore davantage d’importance dans le dispositif ensivalois dans les prochains mois. Interview.

Walid, quel bilan fais-tu de cette dernière saison ?

Globalement, nous pouvons être satisfaits de nos résultats mais malheureusement pour tout le monde, la saison fut trop courte. Il me reste toutefois une petite déception.

Laquelle ?

Nous aurions pu jouer une potentielle montée dans cette saison qui fut malheureusement interrompue par l’épidémie. Evidemment, la Coupe aussi a généré un peu de déception malgré notre beau parcours. Perdre une finale est toujours frustrant car nous le savons tous: une finale ne se joue pas, elle se gagne. Je tiens d’ailleurs à féliciter Stavelot pour cela !

Néanmoins, sur le podium en championnat et en finale au Hall du Paire, vous avez explosé les pronostics.

Nous avions pour objectif le haut du classement. Avec cette deuxième place grâce à notre average positif sur Pepinster, nous avons atteint notre but. Pourtant, nous avions très mal démarré… Mais nous avons su réagir pour vivre une saison qui fut, à mes yeux, très belle.

D’excellents résultats que vous avez forgés en plus au sein de la terrible P2A !

Cette série était vraiment très forte, il suffit de voir à quel point c’était serré pour le Top 3. Mais, justement, c’est ce que nous, basketteurs, aimons: pouvoir évoluer à un niveau où la compétition est rude.

Es-tu satisfait de tes prestations ?

Par rapport à la saison précédente, je pense avoir évolué et « grandi » sportivement parlant ! Et cela, je le dois à la confiance que m’a accordée mon coach. J’ai pour objectif de continuer à progresser et à gagner en confiance.

Le moment marquant de la saison, ce fut la finale au Hall du Paire ?

Oui, cette finale – et dans mon cas ces finales car j’ai aussi disputée celle juniors – fut vraiment un moment sportif que je n’oublierai pas de sitôt. Quelle ambiance et quelle tension !

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette saison ?

D’être tombé dans un groupe dans lequel l’ambiance est à envier et avec qui j’ai pu progresser sportivement et humainement.



« Un pur bonheur de jouer dans le Hall du Paire de la grande époque »

Pas encore fixé sur sa prochaine destination, Maxime De Zeeuw en profite pour jeter un coup d’œil dans son album souvenirs. Entretien.

Maxime, évolueras-tu encore dans le championnat espagnol la saison prochaine ?

Je ne sais pas encore ce que je vais faire la saison qui vient, on verra ce qui arrivera.

En attendant, petit coup d’œil dans le rétro… Quel fut ton adversaire le plus coriace ?

Pau Gasol. Il sait faire tellement de choses pour un grand de cette taille. Il est tout simplement trop fort.

Qui était le plus fort de tous tes coéquipiers ?

Rickey Paulding. C’était avant tout un coéquipier modèle. J’ai joué deux saisons avec lui, je ne l’ai pas vu rater un seul entrainement. Et c’est un joueur de grande classe.

Et le plus drôle ?

Stéphane Moris qui est un ami que je connais depuis tout petit et qui est toujours de bonne humeur, toujours prêt à faire rire tout le monde. Je pense que beaucoup de gens seront d’accord avec moi.

Quel est ton coach favori ?

Dario Gjerja. Même si je ne l’ai pas encore eu énormément, j’apprécie sa franchise, son basket et sa façon de gérer un groupe.

Quel salle a tes faveurs ?

Le Hall du Paire. J’y jouais encore à la grande époque. C’était tout simplement un pur bonheur de jouer dans cette salle avec ces supporters extraordinaires.

Et quel est le déplacement que tu redoutais le plus ?

Quand je jouais en Belgique, c’était le Forum d’Alost. C’était un enfer.

Coup triple pour Barcelone ?

Après avoir attiré Sarunas Jasikevicius comme entraineur et Nick Calathes, les Catalans seraient proches de rappatrier Pau Gasol.

Terminer là où tout a commencé ? Belle manière de boucler la boucle… C’est ce qui pourrait se produire pour Pau Gasol annoncé avec insistance à Barcelone. Ce retour en Europe pourrait permettre à la légende ibérique de clore son immense carrière de superbe manière. L’ainé de la fratrie la plus célèbre du basket espagnol constituerait une raquette de premier choix avec Mirotic et ferait de facto des Blaugranas les favoris pour le sacre suprême en Euroleague.

Les six mois du Condor

En à peine plus de six mois, Tilff et son « Condor » ont enjambé toutes les embûches pour triomphalement mener à bien l’intrigue de leur championnat et décrocher le droit de s’atteler à une suite au sein de l’élite provinciale.

En 1974, James Grady publiait Les six jours du Condor, un roman d’espionnage qui deviendra rapidement un best-seller et fut porté ensuite à l’écran par Sidney Pollack – avec Robert Redford dans le rôle principal – sous le titre Les trois jours du Condor. Dans le bouquin de Grady, l’agent Ronald Malcolm découvre un matin ses collègues baignant dans leur sang et comprend qu’il n’a échappé au massacre que par miracle et que sa vie ne tient qu’à un fil. Seul contre tous, dans un climat empreint de paranoïa, Malcolm, au cœur du complot, devra faire la lumière sur toute l’histoire et ses ramifications pour assurer sa survie.

Les liens entre l’œuvre fondatrice de Grady et Tilff sont présents à défaut d’être puissants et démarrent avec ce « Condor ». Il s’agit du nom de couverture de Malcolm dans l’unité secrète de la CIA pour laquelle il travaille et du surnom donné à Gilles Philipkin par ses coéquipiers. Contrairement à l’agent américain, le « Condor » des Porais a pu compter sur la force collective d’un groupe pour enjamber toutes les embûches. « C’était une saison quasi parfaite comme nous aimerions en connaître plus souvent. Malgré des débuts loupés et deux défaites de rang, nous avons bouclé la quasi totalité du championnat avec seulement trois revers » sourit l’élégant intérieur de Tilff. « En amateurs que nous sommes, c’est agréable de jouer avec un groupe de potes et de voir que les résultats suivent. Avec les montées respectives de la R2 Hommes et de la P3 Dames, nous observons que cela fonctionne bien pour le club et cela fait plaisir. »

Comme dans le best-seller de Grady, la saison des Porais fut marquée par des moments spéciaux. « La victoire à six à Visé en début de saison et celles chez nous contre Sprimont alors que nous étions mal embarqués et contre Pepinster dans une ambiance des grands soirs » énumère l’aîné – de quelques minutes – de la fratrie qui s’était d’ailleurs illustrée lors du choc face aux Pepins. « Et puis, tous les bons moments passés au bar. Mais ça, c’est presque une obligation à Tilff (rires). »

Comme Ronald Malcolm à Washington D.C., Gilles Philipkin a su utiliser ses diverses compétences pour mener l’intrigue à son terme. « Je suis assez satisfait de ma saison. Je souhaite juste apporter un peu plus offensivement. Avec les départs de Basile Dispa et Quentin Remy, nous perdons d’ailleurs nos deux meilleurs éléments sur ce plan-là. Il va falloir un peu combler dessous » nous confie le « Condor » des bords de l’Ourthe. « Nous avons rapidement compris que nous pouvions sérieusement jouer le titre et nous avons tout fait pour y parvenir. »

Pourtant, à l’instar du complot aux ramifications complexes du bouquin de Grady, la tâche était ardue pour le « Condor » et ses partenaires de Tilff. « Notre série était hyper relevée, c’était dingue !« , s’exclame Gilles. « Franchement, il n’y avait guère de différences de niveau entre les équipes du top – Pepinster, Ensival, Mosa, Comblain – et les autres formations – Visé, Aubel, Theux, Sprimont – pouvaient aussi faire très mal. Nous savions que nous n’allions jamais avoir facile, c’était très motivant. »

Si James Grady a par après publié de nombreux ouvrages, il n’écrira jamais de suite à son premier succès. A l’inverse, les Porais et leur « Condor » espèrent bien s’offrir un prolongement radieux dès la saison prochaine.

Où a été prise cette photo ?

Inutile de chercher un des plus beaux terrains en plein air du monde à l’autre extrémité de la planète : il se niche à une bonne demi-heure de nos frontières ! Engagé par la NBA, un ancien Jupillois et Hutois vous fera part de son expérience à Neufchâteau tandis que plusieurs ex-« Belgicains » ont des fourmis dans les baskets. Ce sont les infos d’EMCE.

Une splendeur de terrain extérieur à 50 km de la Belgique

Retour très momentané d’une chronique qui n’a peut-être pas dit son dernier mot… En attendant, je n’ai pu résister à l’envie de vous présenter cette splendeur de terrain extérieur (photo). Selon les spécialistes du genre, il s’agirait tout simplement d’un des plus beaux au monde. Et, ce qui ne gâte rien, vous le trouverez à 50 petites bornes de la frontière belge. Plus précisément à Wincheringen, en Allemagne, avec une vue aussi imprenable qu’impressionnante sur la Moselle et ses vignobles. De l’autre côté de la rivière, c’est le Grand-Duché. Pour couronner le tout, il est possible d’y jouer « jusqu’à pas d’heure » car il est doté de l’éclairage.

Avec J. Vandescure (ex-Huy et Avenir), la NBA à Neufchâteau

C’est une très chouette entrevue que le club de Neufchâteau vous propose le samedi 25 juillet, à 16 heures. Au hall des Tanneries, vous pourrez y rencontrer Jacques Vandescure. Un Bruxellois (42 ans) qui a fait partie du staff des Spurs avant de diriger successivement les académies de la NBA en Inde et à Dubaï. Le garçon n’est pas un inconnu en Principauté. J’ai ainsi retrouvé un article que je lui avais consacré en décembre 2003. A l’époque, il avait gagné un procès lui permettant d’évoluer comme pro à Huy (D2) avec les Hazée, Collin et autre Marnette. Auparavant, il avait entretenu sa forme avec l’Avenir Jupille coachée par Jacques Stas… avec qui, il avait joué à Malines.

D’anciens « US de chez nous » pris d’une sacrée bougeotte

« Ca s’en va et ça revient », chantait Claude François. C’est le cas de Tyren Johnson (31 a, 2,09, Alost 14/15) qui affirmait un jour demeurer à Blois (Pro B) et s’empressait de signer le lendemain chez les Chihuahuas, au Mexique. Faut croire que ceux-ci n’avait pas assez de mordant à son goût car il effectue son comeback à Blois pour les deux prochains exercices. Quant à Jimmy Baron (34 a, 1,91 m, Charleroi 15/16), il serait proche d’un accord avec Vérone (Série B italienne) après deux saisons à Reims. Reste Jaime Smith (30 a, 1,90 m, Liège Basket 15/16) qui s’apprête à faire ses valises à Sassari pour rejoindre Cantu dont il a déjà défendu les couleurs en 17/18. Au suivant !

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Stadt Wincheringen