L’année de l’explosion pour James Potier ?

Le jeune meneur a toutes les cartes en main pour exploser la saison prochaine.

Explosif, puissant en pénétration, rapide et bon manieur de ballon tout en étant capable d’allumer à distance, James Potier possède les caractéristiques du meneur moderne. Et il sait être clutch !S’il doit encore polir son jeu et gagner en maturité, le jeune Liégeois a toutes les cartes en main pour continuer sa progression et asseoir son statut de futur crack.

Crédit photo : Philippe Collin

« André Emmett et son shoot par dessus la planche »

Gael Colson revient sur les adversaires, les coéquipiers et les salles qui l’ont marqué. Et livre ses souhaits pour le basket liégeois.

Le joueur le plus impressionnant:

« Le plus fort, c’était André Emmett, et de loin ! Je me rappelle d’un match à Ostende, lorsqu’il avait demandé à François Lhoest comment il voulait qu’il inscrive son premier panier. Franky avait répondu – en blaguant – qu’il voulait que cela soit par derrière la planche. Le mec a fait son post-up, a récolté une faute sur son shoot, marqué par derrière la planche et obtenu le « and one ». Et il nous a fait un clin d’œil ! Tout à fait normal (rires). Le plus difficile à défendre, c’était Mo Finley car il faisait tout à une vitesse incroyable !« 

Le coéquipier le plus drôle:

« Olivier Brusselman. Mon bon « Bruss tout puissant » était marrant à chaque entrainement. »

Ses coachs favoris:

« Yvan Fassotte pour la façon dont il te fait grandir humainement au sein d’un groupe et Luc Smout pour son exceptionnel travail individuel.« 

Sa salle préférée:

« La Blue Rabbits Arena de Bellaire où j’ai évolué durant des années, l’ancienne salle de Neufchâteau car j’aime les belles ambiances et le Hall du Paire car il y a un vrai vécu là-bas. »

Celle qu’il aime le moins:

« Ciney. Je n’aime vraiment pas cette salle mais je ne sais pas pourquoi (rires). »

Ses souhaits pour le basket liégeois:

« Qu’il reste au top pendant de longues années mais, surtout, ne pas oublier toutes les belles fêtes qu’on peut y faire après les matchs. J’ai l’impression que, dans certains clubs, cette tendance se perd au fur et à mesure des années qui passent. »

La prise de poids, le danger estival

C’est bien souvent le problème de nombreux basketteurs amateurs: la prise de poids durant la période estivale. Avec le confinement, la « off-season » s’est considérablement allongée et certains doivent cravacher pour arriver à la reprise des entrainements avec une silhouette débarrassée des kilos superflus que les barbecues et apéros au soleil ont engendrés.

Durant le confinement, nombreux furent les basketteurs à maintenir une activité physique régulière en allant courir, faire du vélo ou en suivant des séances de fitness en ligne. Néanmoins, véritable marronnier, la prise de poids durant la période estivale demeure une problématique centrale que redoutent de nombreux coachs à quelques semaines de retrouver leurs troupes.

Les sportifs professionnels ne sont pas exempts de cette problématique. Après une année faste marquée par un sacre NBA et à la Coupe de Monde, Marc Gasol s’était quelque peu relâché et avait vu sa balance tanguer dangereusement. L’Espagnol a éprouvé de sérieuses difficultés à retrouver le rythme cette saison à cause d’une condition physique moins optimale que par le passé. Dès lors, le cadet de la plus célèbre fratrie catalane a profité de la crise sanitaire et de l’interruption de la saison pour remédier pour littéralement fondre.

« Ca a été une saison frustrante pour moi personnellement parce que je n’ai jamais pu trouver de rythme et aider l’équipe comme je devrais aider l’équipe. Dès que nous avons été informés que le centre d’entraînement fermait ses portes, je me suis réuni avec mon équipe lors d’une visioconférence et j’ai élaboré un plan pour résoudre ces problèmes » explique Gasol. « La consistance va de pair avec le programme d’entraînement, les objectifs, les habitudes de sommeil, tout. De toute évidence, lorsque vous êtes à la maison, tout est beaucoup plus facile que lorsque vous êtes sur la route, que vous voyagez et essayez de tout faire fonctionner et de gagner des matchs, ce qui, en fin de compte, est ce pour quoi vous êtes jugé.« 

Une nouvelle silhouette qui a interpellé les internautes et ses propres coéquipiers. « J’ai été choqué quand je l’ai vu. J’étais là ‘Sheesh’. Je ne l’ai pas reconnu parce qu’il avait une nouvelle coupe de cheveux. J’ai l’impression qu’il a de nouveau mon âge (25 ans), il a l’air super bien, il bouge bien, se déplace rapidement, il remonte le ballon, ce changement est super. C’est super et je suis excité de le voir jouer » reconnait Pat McCaw.

« Je suis payé des millions pour jouer au basket »

Certains joueurs NBA sont particulièrement lucides sur leurs privilèges.

A l’instar de Giannis, Meyers Leonard ne rouspète pas de devoir clore la saison NBA dans une « bulle ». « J’ai eu des échanges avec Erik Spoelstra par message, parce qu’il m’a demandé comment je sentais cette expérience. Je lui ai répondu : “Écoute, déjà je suis payé des millions pour jouer au basket. On va commencer par ça. J’adore le basket de toute façon. Ensuite, mon frère a passé deux fois neuf mois en Afghanistan. En étant beaucoup moins payé. On va passer trois ou quatre mois dans la bulle max. Je comprends, la vie n’est pas toujours facile, mais on peut se plaindre de quoi exactement ? Quand je pense aux militaires, qui éliminent les pires personnes du monde en étant beaucoup moins payés et qui mettent leur vie en jeu chaque jour… La bulle ne sera pas facile, je le sais, mais je travaille avec un psychologue. On discute de ça depuis des mois, comment ça va se passer et tout ça… Mais plus que tout, je veux gagner. Donc peu importe ce que je dois faire pour l’équipe. Aller manger avec les jeunes puis avec les vétérans… Peu importe, on doit tous comprendre que se sacrifier est très important pour notre équipe, mais aussi pour le futur de la NBA. Il ne faut pas se voiler la face. Cette période est étrange, le salary cap va baisser, et si on n’était pas venu jouer, il aurait encore plus baissé. Je dis toujours que je ne suis qu’un gars normal qui joue en NBA. Est-ce que j’aime tout ce qui va avec ? Bien sûr. Il y a beaucoup de pression, mais on doit vouloir avancer malgré tout. C’est pareil pour les tests du coronavirus d’ailleurs. Certains demandent si on veut un mouchoir, mais non. Juste donne-moi ce truc et finissons-en. Ce n’est pas si terrible ! Sérieux les gars. Est-ce qu’on ne pourrait pas s’endurcir un tout petit peu ? » a ainsi déclaré le pivot des Blazers.

« Les Spurs devaient fermer la salle pour ne pas qu’il entre »

Tant humainement que sportivement, Boban Marjanovic fait l’unanimité. Qu’aurait pu produire le géant des Mavs s’il était arrivé dans la ligue au début des années 2000 ?

« Aux Spurs, on avait des jours off où on ne devait pas s’entrainer même si on le voulait pour prendre un peu de repos, et se couper un peu de basket vu que les saisons sont quand même longues. Et il est arrivé à un point où, parce que Boban n’acceptait pas ça et venait quand même pour faire des heures d’entrainement, les Spurs devaient littéralement fermer la salle pour qu’il ne puisse pas entrer » confie Matt Bonner.

Outre son éthique de travail et ses qualités humaines, Boban apporte également beaucoup sur un terrain. « Il est plus technique que ce que pensent les gens. Il peut dribbler, il a du toucher sur les tirs, une bonne intelligence de jeu… Sa plus grande force, c’est sa taille et sa présence autour du panier. Mais quand on le regarde jouer, ça se voit qu’il passe du temps à travailler tous les aspects de son jeu » affirme Dwight Powell. « Parfois, il balance une passe sans regarder en contre-attaque. C’est arrivé plusieurs fois en match et c’était marrant parce qu’on était en séance vidéo et on savait tous que ça allait arriver. Il commençait à s’excuser : “Je sais, je sais, désolé, passe au prochain clip.” Et Stan Van Gundy commençait à rigoler, et repassait le film. Parfois, il faut donner à ce genre de gars la liberté de s’amuser un peu » ajoute Aaron Gray.

Van Gundy, justement, reconnait la difficulté d’employer l’immense intérieur. « Je me suis toujours demandé si j’aurais dû plus le faire jouer. J’étais tellement inquiet par rapport à la défense, mais vu ce qu’il peut faire en attaque, je pense qu’on aurait peut-être été meilleur en le faisant plus jouer et en essayant de gérer les problèmes défensifs qu’il aurait créés » reconnait l’ancien mentor des Pistons.

Finalement, Marjanovic est victime de l’évolution du basket où les vrais « big men » sont mis sur le côté. « S’il avait joué dix ans plus tôt, Boban aurait été un excellent joueur. Il est juste arrivé dix ans trop tard, et il est malgré tout dans la ligue en train de faire ses trucs. Ne vous y trompez pas, en 2003, il serait une force sur laquelle il faudrait compter » résume Austin Rivers en guise de conclusion.

« C’est pour que vous puissiez écrire des articles »

Ben Simmons va abandonner la distribution pour s’emparer du poste 4 chez les Sixers.

L’Australien laissera sa place à la distribution à Shake Milton. « Il joue vraiment bien. Il peut shooter, il a un gros QI basket, il peut aller au cercle, il peut finir. C’est quelqu’un avec qui vous pouvez jouer, et à qui vous pouvez parler, il va écouter et essayer de le mettre en pratique. Et c’est ce dont vous avez besoin, des joueurs comme Shake. Il est encore en train de se développer, mais il a énormément progressé depuis le premier jour que je l’ai vu jouer. Il va continuer de progresser » a confié Simmons.

Un changement de poste qui ne semble pas perturber le Sixers. « Au bout du compte je suis un joueur de basket. Vous me mettez sur le terrain et je vais faire en sorte que quelque chose se produise. Que ce soit des actions, des paniers, des stops. Je défendrai sur n’importe qui des postes 1 à 5. Je cours, je peux aller au cercle, je score. Je peux faire en sorte que des actions se produisent, que vous me mettiez en 1, 2, 3, 4 ou 5. Je ne vois pas vraiment ça comme un poste ou un intitulé. C’est fait pour vous (les journalistes) tout ça, pour que vous puissiez écrire ça dans vos articles » a-t-il tenu à préciser, espérant que cette adaptation permettra à Philadelphie d’exploiter pleinement son potentiel collectif. « Il faut tenter différentes choses. Il faut essayer des choses voir si elles fonctionnent. Nous ne sommes pas à un stade où nous pouvons être à l’aise. J’essaye encore de m’adapter, de voir là où je suis à l’aise, ce qui est bien pour l’équipe et comment nous allons gagner. Si c’est ainsi, alors je suis à fond pour. Je prends du plaisir sur ce poste, peu importe ce que vous en dites. Mais au bout du compte, quand vous me voyez sur le terrain, je fais des actions.« 

« Un retour à ce que j’étais »

Pas de message, ni de de nom sur le maillot de Jimmy Butler.

« J’ai décidé de ne pas mettre de message sur mon maillot. Cela dit, j’espère que mon nom de famille n’y sera pas non plus. Tout simplement parce que – et j’aime et je respecte tous les messages choisis par la ligue – j’ai le sentiment que sans message et sans nom, c’est un retour à ce que j’étais. Si je n’étais pas ce que je suis aujourd’hui, je ne serais pas différent de qui que ce soi d’autre de couleur. Et je veux que ce soit mon message dans un sens où même si je suis un joueur NBA, tout le monde a les mêmes droits, peu importe la situation, et c’est mon sentiment sur les gens de couleur […] Pour moi l’important ce sont les actions. D’enseigner aux gens autour de moi, et faire ce que je peux » a expliqué le leader du Heat.

« J’évoluerai sur les postes deux et trois »

C’est depuis l’Espagne que Ludo Lambermont nous donne de ses nouvelles.

Pour Ludo Lambermont, la trêve estivale se passe « super bien« . « Je suis parti douze jours avec des amis à Torrevieja et, actuellement, je donne stage à Platja d’Aro avec BDK » nous explique-t-il. « Je rentre en Belgique le 21 juillet et je reprendrai ma préparation en vue de la prochaine saison. Je m’entraine beaucoup avec Dominic Rossi de Corodo et je bosse un peu tous les aspects de mon jeu. Je vais aussi shooter tout seul et je travaille sur mon physique.« 

Resigné par Liège, Ludo se réjouit de démarrer une seconde saison en première division. « J’évoluerai sur les postes deux et trois, comme cela a toujours été le cas. C’est vrai que j’ai dû dépanner aux postes un et quatre la saison passée mais nous ne devrions plus avoir de souci à ce niveau-là lors du prochain championnat » conclut le Liégeois.

Crédit photo: BDK

« Une page se tourne »

Entre passé et avenir, Nico Bousmanne fait le point sur la situation de Theux en deuxième provinciale. Entretien.

Nico, quel bilan fais-tu de cette dernière saison ?

Je pense que ce fut une saison en demi-teinte. Comme trop souvent, nous nous retrouvons dans le ventre mou du classement sans véritablement jouer notre coup dans la compétition. Nous avions bien débuté la saison – notamment avec une victoire chez nous face à Tilff, le futur champion – mais, a contrario, notre début de second tour fut catastrophique avec cinq revers consécutifs. Il faut cependant relativiser car nous étions dans une très forte série avec de superbes équipes comme Tilff – qui mérite amplement son ascension -, Pepinster ou nos amis d’Ensival. Dans cette P2A, tout le monde pouvait faire des résultats, cela a rendu la saison plus intéressante. Notre objectif initial était de terminer dans le Top 5 et nous avons quelque peu échoué. Toutefois, à cause du lockdown, nous ne saurons jamais quel aurait été la conclusion finale.

Comment juges-tu tes prestations ?

A titre personnel, je pense avoir livré une de mes meilleures campagnes. Je prends beaucoup de plaisir dans cette équipe composée non plus de coéquipiers mais d’amis. Tous ceux qui me connaissent savent que, pour moi, l’aspect individuel ne prend jamais le pas sur le collectif. Ce qui m’importe, c’est la victoire, et en groupe. Sur l’ensemble de la saison, notre équipe a bien évolué et il ne nous a pas manqué grand chose lors de la majorité de nos défaites. L’expérience acquise nous sera bénéfique.

Quels furent les moments forts de cette drôle de saison ?

Beaucoup me reviennent en tête. Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour nos coéquipiers Saïd El Hajjaji et Laurent Caubergh, tous les deux blessés pour de longs mois et que nous espérons revoir en forme pour la prochaine saison. Sur le plan sportif, notre victoire contre Tilff a lancé la saison de la meilleure des manières. Notre victoire en Coupe contre la P4 d’Ougrée reste une première dans ma carrière en seniors car nous n’y avons pas encaissé le moindre point en dix minutes ! J’ai également un regard amusé sur le beaux matchs que nous avons offerts, à domicile, contre Ensival. Malheureusement, nous avions perdu mais les tribunes étaient pleines à craquer d’un public très chaud. C’est toujours un réel plaisir ! Merci à eux d’avoir mis plus d’une fois le feu à notre salle !

Cette saison marquait aussi la fin d’un cycle à Theux ?

En effet, une page se tourne en quelque sorte à Theux puisque notre coach Jonathan Poulin a décidé de prendre du recul et de quitter la direction de notre équipe. Je sais que tout le groupe se joint à moi pour le remercier et lui souhaiter le meilleure pour la suite ! Nous enregistrons aussi les départs d’Arnaud Delhaes, Laurent Stiel et Gilles Fiawoo. Bonne route à eux également et j’espère que Fred Ledain a déjà prévu un fût de Liefmans pour accueillir comme il se doit notre regretté capitaine à Kapel.

Comment s’annonce la suite ?

Mickael Busicchio, bien connu dans le basket verviétois, reprend les rênes de l’équipe et amène avec lui un ancien de la maison theutoise : Corentin Ronkart ! Nous sommes donc tournés vers l’avenir même si la priorité demeure la lutte contre la crise sanitaire ! J’espère que nous pourrons nous retrouver dès septembre dans les buvettes de tous les clubs de la Province.

« On a transféré une ailière et une pivot »

Deux renforts viennent consolider la P2 Dames des USA.

« On a passé je pense une bonne saison cette année avec une super ambiance !« , déclare Alain Hensenne, le coach de la P2 Dames de l’US Awans, dans la newsletter du club. « On a transféré une ailière et une pivot pour la saison prochaine plus le retour de doc dans le groupe. »

En effet, Rachel Liesens et Clarisse Lo Sardo débarquent chez les US. De quoi être ambitieux? « J’ai fait mes tous premiers pas au RBC awans a l’âge de 9 ans ou j’ai été mordue de basket, n’ayant plus d’équipe femme je suis partie à l’avenir jupille 3 ans pour revenir au bercail » rappelle Clarisse dans la newsletter des USA. « La saison 2020-2021 sera, j’espère, remplie de rigolades mais surtout de victoires !«