« De grands moments extra-sportifs »

Mike Archambeau fait le bilan d’Ans en deuxième régionale.

« J’ai eu un peu de mal à réaliser que nous serons en R1 l’an prochain. Nous n’avons pas eu l’occasion de fêter l’évènement. Malgré que nous n’ayons pas eu l’opportunité de disputer les Playoffs, cela reste une montée et il faut la savourer » nous confie Mike Archambeau. « Nous pouvons être contents de notre saison. Nous sommes allés chercher des matchs compliqués contre toutes les équipes du top. Même si nous avons aussi perdu quelques plumes dans des matchs pièges, notre bilan est globalement positif.« 

Alors que beaucoup d’observateurs attendaient Aubel, ce sont les Ansois qui récoltent la palme. « Notre objectif était de terminer dans le Top 4 pour accéder aux Playoffs. Avant le confinement, notre mission était réussie puisque nous nous étions emparés de la deuxième place » rappelle Mike. « Ce championnat était plutôt homogène pour les équipes du top et de milieu de classement. Hormis face à quelques équipes, tous les matchs devaient se jouer et n’étaient pas gagnés d’avance. »

Ans a pu compter sur un groupe soudé pour rejoindre la première régionale. « A titre personnel, j’ai eu de bons matchs et des matchs moyens. L’important était surtout que le collectif tourne mieux. La cohésion du groupe sur le terrain et en dehors fut particulièrement agréable. Nous avons formé un groupe uni, notamment dans les moments de doute » ajoute Mike. « Nos victoires contre les équipes du top furent marquantes tout comme certains grands moments extra-sportifs: des retours-pompes et de longues troisièmes mi-temps le dimanche. » Et de conclure: « Le plus gros regret, même si nous avons décroché la montée, restera de n’avoir pu disputer les Playoffs. Il y a un sentiment de trop peu. »

« La sangsue verte a fait le job »

Avant de rejoindre Aubel, Gauthier Liégeois fait le bilan de sa dernière saison avec Esneux. Entretien.

Gauthier, quelle saison que celle livrée avec Esneux en TDM2B!

Cette saison fut une réussite même si demeure un goût de trop peu de ne pas avoir pu la boucler entièrement pour totalement mériter notre troisième place. Nous savions que cette année allait être encore meilleure que nos deux précédentes saisons en D3. Le groupe a été peu modifié en trois ans et notre cohésion était à son apogée cette année. Notre bon classement est donc mérité.

Qu’as-tu pensé de cette TDM2B?

Il faut avouer que notre série était légèrement plus faible que l’année précédente, hormis Kontich et Geel qui étaient difficiles à aller chercher à moins de réaliser une prestation cinq étoiles. Les gradins pour les derbies étaient aussi moins garnis que l’année passée.

Comment juges-tu tes prestations?

Défensivement, la sangsue verte a fait le job (rires). Mais c’est surtout offensivement que j’ai pu me montrer performant cette saison avec quelques matchs à plus de quinze points. La blessure de Martin Gillotay m’a offert plus de crédit et je pense l’avoir bien rentabilisé.

Quels furent les moments marquants de cette campagne?

La victoire à Tongres fut notre plus belle soirée basket, nous avions mis vingt-cinq points chez eux aux Limbourgeois en les limitants à une cinquantaine d’unités inscrites. Parmi les autres éléments marquants, il y a les performances de ma pépite de Cheratte, Clément Matisse, auteur de quelques coups de chaud et de stats à la Luka Doncic. J’espère qu’il restera humble en lisant ceci mais j’en doute (rires).

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette saison?

Le fait d’être sur un petit nuage. Nous n’avons jamais vraiment été en période de crise, dès le début nous nous sommes mis à l’abri des places descendantes. De plus, Didier Longueville était aussi davantage détendu avec nous, cela faisait du bien au moral (rires).

Nourris-tu certains regrets?

Oui, bien évidemment. Je dois beaucoup à Esneux, c’est le club qui m’a donné ma chance en D3. C’est dommage d’avoir fini sur un match à domicile disputé à Saint-Louis, j’aurais préféré le jouer à Esneux. Je vais rester en contact avec les gars et, qui sait, nous nous retrouverons peut-être dans le futur.

Un petit mot sur Les frères Liégeois?

C’est notre petite entreprise familiale fondée avec mon frère Benjamin. Nous mettons en place des programmes sportifs adaptés à la demande pour se préparer physiquement durant l’intersaison. Plusieurs joueurs et clubs ont fait appel à nos services durant le confinement afin de rester en forme.

« Certains jouent pour des likes sur Instagram »

Le forfait de Bertans pour la reprise de la saison NBA a fait réagir.

Evan Fournier n’a guère apprécié la décision de Bertans de déclarer forfait pour la reprise de la NBA. « Voilà ce qui ne va pas en NBA de nos jours. Sérieusement, si vous pensez que c’est normal de regarder vos coéquipiers jouer alors que vous être en parfaite santé, ça en dit long sur vous » a twitté le Français. Le Letton lui a répondu, goûtant peu la critique. « Si tu te moques des risques qui existent en allant jouer à Orlando, alors la prochaine fois n’oublie pas non plus de me mentionner quand tu donnes ton avis sur moi » a publié Bertans.

De quoi faire en sorte que Fournier précise sa pensée. « C’est pas sur la bulle le problème. C’est ne pas jouer pour privilégier sa Free Agency, alors que tu es en parfaite santé. Si tu as peur du Covid ou que tu préfères rester avec ta famille, j’ai rien a dire dessus. Mais pas jouer parce que tu as peur pour ta Free Agency, non » a expliqué le joueur du Magic. « C’est un problème beaucoup plus profond de toute façon, et c’est pour ça que ça m’énerve autant. Maintenant on est dans une Ligue où y’a du load management, où certains jouent pour des likes sur Instagram, où dès qu’il y a un petit bobo ça ne joue pas pour pas niquer ses statistiques… Ce n’est plus seulement au sujet du basket. Décevant. »

Jour noir pour Aubel et Moors

C’est ainsi que le cercle du Plateau est en deuil après le décès de Guy Lekeu et que Roel Moors s’est vu indiquer la porte de sortie à Bamberg. En Espagne, Barcelone et Vitoria continuent de faire la course en tête dans leur poule tandis que notre crochet d’hier par la cour de récré de SFX ne comportait guère de mystère. Ce sont les infos d’EMCE.

Guy Lekeu, grande figure aubeloise n’est plus

C’est dans les environs de Düren (All), dimanche après-midi, que Guy Lekeu (63 ans) a perdu la vie suite à un accident de circulation. Réservé de prime abord, l’ancien secrétaire d’Aubel n’en maniait pas moins un décapant humour au second degré. Il se doublait d’un vrai gentil viscéralement attaché à ses couleurs « herbagères ». Liège and Basketball présente à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.

Final 10 (All) : Ludwigsburg ira plus loin que Roel Moors…

Dans la course pour le titre allemand, le premier finaliste est connu. Il s’agit de Ludwigsburg (Knight 26) qui était pourtant mené 20-31 (12e) par Ulm (Goodwin 19) avant de rectifier la mire à 94-85, à la 40e minute. Un tournoi qui aura été fatal à Roel Moors (photo) viré à Bamberg où il était encore sous contrat la saison prochaine. « Nous avons dû nous résoudre à constater que les résultats étaient insuffisants et nous en avons tiré les conclusions », indique Léo De Rycke, le manager sportif… anversois lui aussi. Il semblerait également que les jours de Paris Lee seraient comptés outre-Rhin.

Fase final (Esp) : Vitoria de justesse devant Malaga

La situation commence à se décanter dans le groupe A. Si Barcelone assure (4/4 après son 85-73 aux dépens de Bilbao, Serron 8), Vitoria (Shengelia 9) conforte sa 2e place actuelle. Ceci dit, les Basques ont dû avoir recours à une prolongation pour s’offrir le scalp (87-86) de Malaga. La confrontation opposant Ténériffe à Badalone se révélait tout aussi indécise et aboutissait au succès in extremis (82-80) des Iliens. Lors de la prochaine journée (jeudi), Vitoria (2e) et Malaga (3e) donneront la réplique à Badalone et à Bilbao.

Terrains extérieurs : SFX, sa cour et sa salle du 1er étage

Vous avez été nombreux à reconnaitre, hier, la cour de Saint-François-Xavier, SFX pour les intimes. Les Verviétois ne tardaient cependant pas à trouver refuge dans la salle de gym voisine située au 1er étage. Il arrivait souvent que les dirigeants devaient se creuser les méninges pour y encaquer tous les candidats spectateurs. Le cercle cher à Nicolas Stollenberg (papa d’Alain et de Philippe) put s’appuyer sur de solides renforts étrangers – comme Peter Bader (All) ou Russ Frost (USA) – pour lorgner en direction de la D1. Avant l’entrée en scène d’un certain… Christian Binet.

La télé crève l’écran

Retour à une programmation en nocturne avec des rendez-vous sur VOOsport World 3 fixés à 18 h 30 et 21 h 30. Le dernier d’entre eux verra Burgos – qui ne doute plus de rien – se lancer à l’assaut de Valence. Auparavant, le Real partira favori devant Andorre. Pour l’occasion, l’équipe principautaire revêtira des maillots « vintage » valant, parait-il, le coup d’œil. A voir, donc…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Brose Bamberg

« Il ne sera pas le seul »

L’agent de Davis Bertans a expliqué la raison du forfait du Letton.

L’agent de Davis Bertans a souhaité clarifier la position du shooteur letton. « Pour être totalement franc, Davis était prêt à jouer et a pris cette décision à la dernière minute. Nous prenons les décisions par rapport aux informations données. Et quand la NBA a annoncé que les joueurs avaient la possibilité de faire l’impasse sans faire face à des conséquences et en perdant seulement 1% de leur salaire par match manqué, nous avons discuté. Davis se trouve sur le point de signer le plus gros contrat de sa vie. Donc il prendrait un risque en jouant. Ce n’était pas une décision difficile à prendre, pour être honnête. Si les Wizards avaient été 5èmes ou 6èmes à l’Est, ou même 8èmes, les choses auraient été différentes. Davis est un compétiteur. Mais face à cette situation, il a décidé de se retirer. Bien évidemment, le risque d’une blessure a joué un rôle dans la décision de Davis. Mais il ne s’agit pas de la seule raison. Je ne l’ai pas encore mentionné, mais Davis a une assurance en cas de blessure. Même blessé, il va toucher un gros chèque. Donc, ce n’était pas que ça. Après 4 mois sans jouer, quelques semaines pour se préparer ce n’est pas assez. Nous ne sommes pas les seuls inquiets face à ça. Je ne vais pas spéculer sur le nombre de forfaits à venir, mais il ne sera pas le seul » a balancé Arturs Kalnitis.

« Tous chauds pour faire un peu d’opposition »

Kevin Stilmant a repris le chemin des parquets pour participer à son premier entrainement avec ses nouveaux coéquipiers de Liège Basket.

« Je ne suis encore allé qu’à un seul entrainement pour le moment car je n’ai encore ni la voiture, ni l’appartement que le club va me donner » nous précise ce contreur d’exception. « C’est donc plus compliqué pour m’y rendre. »

Néanmoins, et malgré les conditions particulières, Kevin a savouré ce premier galop d’essai. « Nous sommes tous contents de pouvoir nous ré-entrainer » nous confirme-t-il. « Mentalement, nous sommes tous assez chauds pour faire un peu d’opposition mais nous ne pouvons pas car nous respectons les mesures sanitaires. » Patience, les mesures pourraient s’assouplir très prochainement.

Crédit photo: Philippe Collin

« Mes joueurs savent me pousser au-delà de mes limites »

Jordan Bawin revient sur la saison de Belleflamme qui fut désigné descendant de P1 avant d’atterrir finalement en deuxième régionale. Interview.

Jordan, que retenir de cette saison?

Elle ne fut pas vraiment à la hauteur de nos attentes. Nous avons beaucoup trop alterné les hauts et les bas et cela trop longtemps. Un weekend, nous étions capables du meilleur et le suivant était totalement différent. C’est dommage car avec davantage de régularité, nous n’en serions pas là.

Vous avez finalement été désigné descendants en P2.

Nous n’avons pas terminé à la place que nous visions. Nous avons toutefois remporté des victoires face à des équipes bien classées mais nous ne répondions pas présents lors des matchs à notre portée. C’est donc évident que nous méritons cette place mais nous pouvons regretter de ne pas avoir terminé la saison.

Qu’as-tu pensé de la première provinciale que vous quittez pour… la R2?

La série était très belle, il y avait des rebondissements chaque weekend et la compétition était très présente.

Qu’est-ce qui te plaît dans cette équipe?

Je suis arrivé dans un club hyper familial et j’adore coacher cette équipe car, chaque semaine, les gars savent se remettre en question tout en conservant une bonne ambiance dans le groupe. Avec mes joueurs, nous pouvons discuter de tout et de rien et ils savent me pousser au-delà de mes limites, me pousser à trouver des solutions pour avancer avec eux. Ce qu’il y a de bien avec ce groupe, c’est qu’il y a toujours du boulot. Je suis un jeune coach et je ne demande qu’à apprendre encore et c’est ce qui se produit avec cette équipe.

Quels furent les moments marquants de cette campagne?

Notre bon début de saison et puis notre série de quatre victoires en janvier alors que tout les observateurs nous désignaient descendants. Cela a redistribué les cartes. L’arrêt du championnat à trois jours d’un match à Sainte Walburge – si nous avions gagné là-bas, nous ne serions sûrement pas descendus – ainsi que des blessures de joueurs aux mauvais moments m’ont aussi marqué.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Les après-matchs, tant avec la D3 qu’avec les joueurs et les autres équipes. Aller à Braine en Coupe AWBB et se faire retirer le permis trois heures et être bloqué dans une station service aussi (rires).

Nourris-tu certains regrets?

Comme tout le monde, j’ai des regrets. Celui d’avoir traversé une mauvaise passe offensivement en début de saison. Rien ne voulait rentrer, nos pourcentages étaient catastrophiques. Nous terminons quatrième meilleure défense de la série, cela rend cette mauvaise passe encore plus regrettable. Mais mon principal regret demeure l’arrêt de la saison: nous ne saurons jamais si nous serions réellement descendus. Mais la santé passe avant tout et nous oublions vite ces petits regrets pour repartir de plus belle la saison prochaine.

« Des fous rires avec Rondoz »

Avant de rejoindre Ninane, Thomas Waonry revient sur la dernière campagne vécue sous le maillot de Comblain.

« Nos résultats furent en demi-teinte. Nous avons eu de mauvaises passes et deux bonnes passes. Je pense que nous aurions pu figurer plus haut dans le classement avec davantage de constance et de concentration aux entrainements. Nous avons parfois oublié que la victoire en match passe par de la préparation chaque semaine » nous explique Thomas Waonry. « Notre série était très relevée, tout le monde pouvait battre tout le monde. C’est très réjouissant car chaque weekend devient un défi. »

Quelques moments forts et regrets ressortent de cette saison tronquée. « Les deux matchs contre Sprimont et celui contre Neufchâteau furent les moments marquants de cette saison. Nous avons survolé ces rencontres en jouant presque parfaitement et toute l’équipe s’amusait et était décontractée. C’est rare à ce niveau-là » enchaine le futur Calidifontain. « Je regrette d’avoir laissé passer quelques matchs parce que nous ne nous entrainions pas bien. Et je regrette aussi de ne pas avoir pu disputer les deux derniers derbies: ma revanche contre Ninane et contre mon ancien club d’Esneux« 

Néanmoins, c’est avec de jolis souvenirs que l’expérimenté intérieur quitte Comblain. « J’ai vraiment apprécié la relation que j’ai eue avec certains coéquipiers avec qui j’ai vraiment passé du bon temps. On parlait déjà avec Rondoz des fous rires que nous prendrons la saison prochaine en jouant l’un contre l’autre » conclut-il en se réjouissant que le club de Comblain puisse organiser prochainement un rassemblement afin de fêter la fin de cette saison tout à fait spéciale.

« Les belles années ne sont pas derrière moi »

Avant de rejoindre Haut-Pré pour écrire un nouveau chapitre de sa prolifique carrière, David Iliaens revient sur sa dernière campagne avec les Dragons du « moustache club » d’Esneux.

La saison:

« L’objectif de la saison de décrocher une place en Playoffs fut rempli même si le club avait décidé de ne pas nous y inscrire suite aux départs et arrivées pour la prochaine saison. Sans cette pandémie, si nous avions participé à ces Playoffs, je crois que nous avions toutes les armes pour les gagner.« 

La position des Dragons:

« Nous ne nous sommes uniquement entrainés que quelques fois au complet au mois d’août, notre contrat est rempli même si nous aurions pu finir un peu plus haut avec un rien plus d’automatismes pour finir certains matchs. »

La première provinciale:

« Venant de P2 où nous avions vraiment survolé les débats, cela faisait un bien fou d’avoir davantage de compétitivité en face chaque weekend. Cela m’a beaucoup plu de devoir jouer les matchs dans leur entièreté et ne de pas me dire à la mi-temps que la partie était pliée. Le championnat P1 est le plus agréable car en plus de jouer uniquement dans notre province, quand on arrive à mon âge, on connait pratiquement tout le monde dans chaque salle (rires). »

Ses performances:

« Je suis satisfait de mes prestations car je ne m’entraînais cette saison que maximum une fois toutes les trois semaines avec l’équipe. Mes performances n’en ont pas été impactées et cela tient aussi à la grande confiance que le groupe m’a accordé car ce n’était pas une situation simple. Je remercie d’ailleurs mes coéquipiers pour cela. Mon objectif caché aurait été une sélection au All Star mais, vu la situation, ce ne sera pas pour cette année et cela me motive d’autant plus pour la prochaine saison. »

Les moments forts:

« Je pense que tout le monde sera d’accord pour dire que l’arrêt de la saison suite à la crise sanitaire est le fait le plus marquant tant par son impact humain et social que par le manque qu’il suscite quant à la pratique de notre sport. Dans une moindre mesure, avoir figuré dans le Top 5 des marqueurs malgré mon faible nombre d’entrainements sur la saison me donne envie de sourire et me fait penser que les plus belles années ne sont pas derrière moi.« 

Ses coups de cœur:

« Tout et l’équipe ainsi que Le coach « Hub la moustache » et avoir rejoué avec mon pote Boris Blanchy plus de dix ans après avoir quitté le Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas où nous nous étions rencontrés. Mon passage à Esneux restera l’un des meilleurs de ma carrière. »

Ses regrets:

« Ce n’est pas un regret mais ne plus jouer avec Eliott Alderson « The Flying Dragoon » me manquera sûrement malgré nos douze ans d’écart et sa passion pour l’arbitrage. Mon unique regret sera de ne plus pouvoir admirer la « touch » et la créativité hors-norme de ce précurseur de la balle orange qu’est Olivier Matray alias MacFly qui me fait rêver depuis près de vingt ans. Je l’affirme, on ne peut apprendre ce qu’il arrive à faire, cela doit être inné (rires).« 

« Une grosse reconstruction »

La superbe troisième place de la Vaillante en P3A, le match fou à Harimalia, la fin de cycle des Jupillois et les nombreux renforts qui arrivent, le recadrage nécessaire et réussi: Romain Thirionet fait le bilan de la saison 2019-2020. Entretien.

Romain, comment juges-tu la saison qui vient de s’écouler et que penses-tu de vos résultats?

Nous avons fait une belle saison, peut-être une des meilleures avec celle lors de laquelle nous avions fini en quarts de finale de la Coupe il y a deux ans. Après une saison précédente plus compliquée, le coach avait mis les points sur les « i ». Le recadrage était nécessaire et fut globalement bien respecté. Les résultats ont suivi et nous étions dans une belle dynamique. Tout ne fut pas parfait, c’est certain, mais d’un point de vue sportif, nous pouvons être satisfaits.

Cette troisième place était votre objectif initial?

Nous visions un Top 4 et nous terminons troisièmes derrière un leader incontestable et son dauphin – La Spéciale Aywaille – qui nous a toujours rendu la tâche compliquée. Le contrat est donc rempli.

Comment juges-tu cette P3A?

J’ai trouvé notre série très costaude et très compacte! Inutile d’évoquer les champions qui ne jouaient pas dans la même catégorie. Pour le reste, j’avais l’impression que tout le monde pouvait battre tout le monde, chaque weekend réservait son lot de petites surprises… Au final, c’est toujours plus agréable et passionnant quand cela se déroule de cette façon: aucune victoire gagnée d’avance et un classement qui ne cesse de changer au fil des semaines.

Comment analyses-tu tes prestations?

Ce n’est jamais facile de juger ses propres prestations, il faudrait plutôt demander au coach (rires). Je pense toutefois que j’ai fait le taff, ni plus, ni moins. Je n’ai raté que très peu d’entrainements ou de matchs – sauf pour une petite blessure en début de championnat – et je fus assez constant à ce niveau-là. Toute personne qui me connaît sait que je ne suis pas du tout un marqueur (rires). J’aimerais progresser un peu à ce niveau-là et prendre plus mes options. Les conditions seront plus favorables l’année prochaine pour le faire, le coach sera peut-être content comme ça.

Quels furent les moments marquants de cette campagne?

Au niveau sportif, j’en ai plusieurs en tête: la très courte défaite à Stavelot, le match de folie à Harimalia où nous sommes passés de +20 à la pause avant de laisser les Abeilles revenir à égalité pour finalement l’emporter de vingt points – je me réjouis déjà d’être le 22 août! -, notre première mi-temps en Coup contre Welkenraedt avec qui nous avons fait jeu égal, sans oublier notre victoire à Ensival où, sans un cadet qui n’avait jamais joué en seniors, nous aurions fini le match à quatre.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Avoir retrouvé cette fougue qui caractérise tant notre équipe. Cet esprit de gagnant et l’envie de jouer ensemble sans calcul étaient revenus. Cela s’est fort ressenti car notre équipe a recommencé à faire « vibrer » et déplacer nos supporters. La saison précédentes, nos gradins étaient inhabituellement vides. Cette année fut plus attractive et c’était bien plus agréable. Enfin, deux « jeunes » que nous avons intégré petit à petit dans notre groupe feront partie de l’équipe à part entière la saison prochaine. C’est un fait important.

Nourris-tu quelques regrets?

Sans aucun doute la fin de saison prématurée qui me laisse – comme à tout le monde – un goût amer. Nous avions comme dernier objectif d’accrocher les montants chez nous, cela nous aurait permis de clore la saison de la meilleure des façons. De plus, notre noyau éclate pour la prochaine saison. Cela nous laisse encore plus d’amertume de n’avoir pu refermer ce chapitre tous ensemble sur une bonne note.

Pourquoi cette fin de cycle?

Certains arrêtent pour raisons professionnelles ou par peur de faire la saison de trop. D’autres ont l’impression d’avoir fait le tour, veulent voir autre chose ou, encore et de façon incompréhensible, pour une raison de compétitivité. La fin brutale n’a peut-être pas laissé pour certains le temps d’expliquer leur choix même si, bien évidemment, chacun est libre de faire ce qu’il trouve juste.

Avec quel effectif repartirez-vous au combat?

Nous devions rebâtir une équipe autour du coach et de quatre gars: Gaëtan Remacle, David MedarTTT, Denis Coemas et moi-même. Les deux jeunes – Régis Makindo et Thomas Blondiaux – sont intégrés définitivement au groupes. Deux anciens – Diego Boscariol et Sergio Dos Santos – font leur grand retour. Pour compléter tout cela, nous saluons l’arrivées de trois renforts. Christophe Van Bossuyt et Kevin Tarchamp qui jouaient avec notre P2 cette année, ainsi que mon frère qui accepte enfin de venir jouer avec moi! Il s’agit d’une grosse reconstruction mais ce groupe me plaît énormément.