Pour une première saison en P3, les promus d’Harimalia ont assuré.
« Comme beaucoup de monde, cette saison me laisse un goût de trop peu mais il faut relativiser et se dire qu’il y a plus important que quelques matchs de basket » contextualise d’emblée Pascal Goffin.
« La saison dernière, nous étions sortis vainqueurs du tour final des meilleurs deuxièmes de P4 et nous avons abordé cette saison avec le maintien comme premier objectif » rappelle le coach des Abeilles. « Les victoires se sont enchainées et nous nous sommes petit à petit pris au jeu. Nous terminons quatrièmes. C’était inespéré avant de débuter la saison mais nous avons tout de même quelques regrets. Il y a certains matchs que nous avons joué à six avec moi au jeu – comme en Coupe contre la P1 de Spa contre qui nous avons perdu d’un point.«
Néanmoins, avec cette place au pied du podium de la P3B, Harimalia a réussi sa saison. « Notre série était vraiment à deux vitesses avec six équipes qui pouvaient toutes se battre entre elles – sauf Verlaine qui était vraiment au dessus du lot – et jouer le top et puis les autres formations qui étaient – sans vouloir les dénigrer – un cran en dessous au niveau du jeu » analyse le mentor local qui a également dépanné la P1 des Sang et Marine. « Ce fut une saison chargée avec la reprise de Sainte Walburge, la direction technique et la P3 d’Harimalia. Mais, dans l’ensemble, tous mes objectifs furent atteints avec le maintien de la P1 du matricule 961 et un club d’Harimalia qui se porte bien.«
Si cette saison fut raccourcie, elle n’en laissera pas moins des souvenirs. « La remontada de vingt-et-un points en sept minutes pour gagner contre La Villersoise et la dernière victoire à Bellaire contre mon ami Marc Leclercq resteront les moments marquants de cette saison tout comme le côté humain de mon équipe. J’ai un groupe de jeunes à qui ont a donné confiance il y a quelques années et qui nous la rendent bien » sourit Pascal. « Je ne regrette rien. Les objectifs qui ne sont pas atteints, je les garde en tête et fais tout pour les atteindre la saison suivante. Nous tâcherons d’ailleurs de faire encore mieux la saison prochaine. » Et de conclure: « Je souhaite plein de bonheur à tout le monde. Restez tous en forme car nous sommes en manque de basket et, quand la saison va démarrer, nous serons tous chauds!«
Pascal Chardon porte un regard sur la saison du 4A Aywaille en P2B et sur le basket provincial en général.
En P2B, Aywaille n’a pas vécu une saison de tout repos. « Nous avons connu des hauts et des bas. Après un mauvais départ, l’équipe a très bien réagi. Ensuite, nous avons eu notre lots de blessés et notre équipe n’était jamais complète » regrette Pascal Chardon. « Certains joueurs ayant décidé d’arrêter, il était difficile de faire un travail continu avec un effectif qui changeait régulièrement. De facto, nous ne sommes pas satisfaits de notre position finale car nous visions le Top 3. Cela aurait sans doute été possibles sans ces arrêts et ces blessures. »
Ce sont finalement les Unionistes de Liège qui ont remporté les lauriers en P2B. « Notre série était très difficile, beaucoup d’équipes pouvaient gagner l’une contre l’autre. Avec deux victoires, tu te retrouvais dans le top mais deux défaites te plongeait dans les tréfonds du classement. Pour la compétition, c’était positif car ouvert » continue Pascal avant d’évoquer son boulot de coach. « Je suis rarement content de moi, je me remets souvent en question, dans la victoire comme dans la défaite. J’espère avoir pu apporter quelque chose à mes joueurs, tant du point de vue sportif que de ma philosophie. »
Evidemment, cette saison restera marquée d’une pierre blanche. « L’arrêt Covid nous a tous marqués. C’est dommage de finir la saison de cette façon, tant pour les montants que pour les descendants et ce fut frustrant pour certaines équipes qui étaient en progression et pouvaient revendiquer des accessits » poursuit le mentor du 4A. « J’ai particulièrement apprécié la mentalité et la volonté de mes joueurs dans les moments difficiles. Ils ont su comprendre mes directives et les appliquer en faisant preuve d’une super bonne mentalité d’équipe. L’explosion de certains joueurs – titulaires et jeunes – m’a également fait plaisir.«
Si Pascal n’est pas comme Don Quichotte à se battre contre des moulins à vent, il ne peut s’empêcher de noter une certaine évolution des mentalités. « Bien sûr, j’ai des regrets car je peux toujours faire mieux et, peut-être être plus sévère. Mais nous sommes en P2 et c’est difficile de jongler et de prévoir entre l’école, les sorties, le ski… Ce n’est plus la mentalité d’avant, il y a trop de sources d’amusement et les priorités changent. Mais nous avons progressé, c’est l’important » conclut-il philosophe.
Gourou, sorcier, génie, formateur hors-pair, tacticien exceptionnel, Niksa Bavcevic a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de Pepinster. Le coach croate ouvre son cœur pour Liège & Basketball. Entretien fleuve avec une légende vivante.
Niksa, que représentent pour toi tes années passées à Pepinster ?
Mes presque cinq années à Pepinster ne peuvent être oubliées, ni par moi, ni par ma famille. Pour le mariage de ma fille, il y a d’ailleurs cinq personnes de Pepinster qui sont venues jusqu’à Split. Cela prouve à quel point nous sommes connectés avec le matricule 46. En français existe l’expression « rapport qualité/prix » qui colle parfaitement à ce que nous avons réussi avec le club pepin sur une courte période, fonctionnant avec un petit budget et formant nos propres joueurs pour entrer rapidement en compétition avec des clubs plus riches. Je n’oublierai jamais ce presque lustre à Pepinster et la beauté d’avoir créé quelque chose de différent et d’unique… jusqu’à ce que l’avidité détruise tout. L’année passée, j’ai visité le Hall du Paire et cela m’a brisé le cœur de voir une salle vide et de savoir qu’il n’y a plus d’équipe qui foule ce parquet, qu’il n’y a plus les soirées du samedi qui étaient pourtant « the place to be » auparavant. Je me rappelle qu’après notre finale contre Charleroi, la cellule de management m’avait affirmé que nous avions vendu plus de cinq mille tickets d’entrée. Aujourd’hui encore, cela demeure incroyable à mes yeux. Je me souviens de l’alchimie entre une petite ville et une région et, désormais, cela semble foutu. J’ai suivi avec une immense douleur la descente du club qui s’est petit à petit enfoncé jusqu’à finalement disparaître. J’ai entendu qu’actuellement certains efforts sont déployés pour retrouver le club et je serais extrêmement content si cela arrivait pour du vrai!
Quels sont les joueurs et les membres de Pepinster qui ont eu le plus grand impact sur toi?
Bien que je pense qu’il ait adopté une mauvaise position au moment de mon départ, Monsieur Jean-Pierre Darding était un homme qui avait reconnu mon programme et mes idées. Travailler avec lui fut un réel plaisir et il m’a énormément aidé. C’était un réel fanatique de basket, sacrifiant son temps et son argent pour le club. En ce qui concerne les joueurs, il serait injuste de n’en nommer qu’un car nous en avons formé cinq joueurs de l’équipe nationale belge et beaucoup d’étrangers ont eu une carrière significative après leurs passages à Wegnez.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de tes années à Pepinster?
Les meilleurs moments furent sans aucun doute la finale contre Charleroi, gagner la Super Coupe et disputer les matchs de Coupe d’Europe contre le Lietuvas Riga et l’Hapoël Jérusalem. Un autre moment mémorable fut lorsque j’ai été nommé coach de l’année et que cela se passait à Ostende. Nous ne savions pas que le club avait organisé, pour la fin de saison, un match entre « Bleus » et « Blancs ». Sur le retour de la côte, j’ai reçu un appel du club me demandant de venir boire un verre à la salle. Je suis arrivé à Pepinster une heure et demie ou deux heures après la fin du match d’exhibition. Les lumières étaient éteintes et, lorsque je suis rentré, elles se sont rallumées et j’ai vu le Hall du Paire plein à craquer. Une foule de supporters, des joueurs et des membres du management m’avaient attendu tout ce temps pour me féliciter… J’ai même eu droit à des « standing ovations »! Evidemment, j’avais les larmes aux yeux et je me rappellerai ces moments jusqu’à mon dernier souffle. C’était la récompense de tous mes efforts et de tout mon travail avec mon Pepinster bien-aimé.
Quels furent les plus grands accomplissements réalisés avec tes équipes de Pepinster?
Outre ceux que j’ai évoqués plus tôt, j’ajouterai aussi la transformation d’un petit club en une structure bien organisée qui jouait l’Europe. D’ailleurs, des personnes de la FIBA m’avaient affirmé qu’elles n’avaient jamais vu un club issu d’une si petite ville en compétition avec des équipes telles que Bologne, la Joventut Badalona, Riga dont les budgets étaient quatre ou cinq fois plus importants que le nôtre. Nous avons également formé le Centre de formation Pierre Rasquin qui, en ce temps là, était le meilleur qui soit en Belgique.
De quoi es-tu le plus fier concernant ton passage à Pepinster?
Ce dont je suis certainement le plus fier, c’est que notre salle était très souvent sold-out. Cela signifie que les spectateurs ont reconnu quelque chose d’authentique et de fructueux. Mon premier match fut contre Paris et il devait y avoir six cents spectateurs… Quand j’ai inclus de jeunes joueurs belges dans l’équipe la saison suivante, le Hall du Paire affichait déjà complet et, au fil des saisons, nous devions ajouter des sièges supplémentaires. Nous avions le meilleur public du pays, et de loin! Les supporters nous suivaient partout à travers la Belgique, cela créait une ambiance fantastique et poussait les joueurs dans leurs retranchements et les encourageait à dépasser leurs limites. Cela me fait penser à un match à Liège auquel mille Pepins sont venus déguisés en paysans après avoir été qualifiés ainsi dans un article de journal. Nous étions vraiment « ensemble », et je suis fier d’avoir été l’un des créateurs de notre logo: un coq avec un jersey 46, le numéro de notre matricule. Un autre exemple parlant eut lieu la saison dernière. Je suis venu à Charleroi et mon premier match officiel avec le Spirou avait lieu à Limbourg. Après le match, quelqu’un est venu me demander de le rejoindre au bar. Une fois là-bas, j’ai trouvé quatre supporters de Pepinster qui avaient fait la route pour boire une bière et avoir une photo avec moi. Ces gars avaient à peine une trentaine d’années, ce qui signifie qu’ils devaient avoir seize ou dix-sept ans lors de mon passage à Pepinster. Ce fut une autre preuve que j’y ai fait du bon boulot et laissé une trace positive et de bons souvenirs.
Tu évoquais justement ton passage à Charleroi la saison passée pour y diriger le Spirou. Que penses-tu de l’évolution du basketball en Belgique?
Je crois que le basketball de mon époque, avec quatre étrangers, était meilleur que l’actuel. Les salles étaient plus remplies partout et l’intérêt pour notre sport était plus grand. Il faut toutefois reconnaitre que les clubs étaient aussi plus stables financièrement. Depuis les années passées à Pepinster, beaucoup de clubs ont disparu de l’élite nationale: Gand, Vilvorde, Wevelgem, Ypres et, malheureusement, le nid du basketball belge, mon Pepinster.
Tu as coaché plusieurs saisons en Suisse où tu es actuellement à la tête de Vevey. Comment se développe le basket en Suisse et quelles sont les différences entre celui-ci et le basket belge?
Le basket belge est d’un niveau supérieur au suisse sur tous les plans. Je travaille dans le club de Vevey, un club qui possède une grande histoir, mais qui, l’année passée, a frôlé la banqueroute. Nous avons alors essayé, tout comme nous l’avions fait avec Pepinster et Monthey – un autre club suisse avec lequel j’ai été champion il y a trois ans -, de nous relever par la formation de jeunes joueurs locaux. En parlant de titre, c’est mon seul et unique regret concernant Pepinster que j’ai dû quitter à cause de l’avidité de certains: malgré les départs de nombreux joueurs – Jorssen, Sergeant, Massot, Faison, Muya, etc -, nous avions une équipe capable de remporter le titre.
Qu’apprécies-tu tellement dans le basketball et dans le coaching?
Je suis accro au basket. J’ai quitté ma profession pour devenir coach. Il s’agit d’un job très difficile auquel tu ne survis pas sans le soutien de ta famille – je remercie d’ailleurs très fort mes proches pour leur soutien indéfectible – et sans une passion toujours plus forte malgré les difficultés. Ce que j’aime par dessus tout c’est de former et de façonner des joueurs. Quand tu parviens à changer complètement et positivement la vie de jeune gars, cela te procure une merveilleuse satisfaction, même si certains d’entre-eux ont la mémoire courte. Je reste capable de relever des challenges et je demeurerai un inconditionnel de ce sport jusqu’à mon dernier souffle.
Comme de nombreux basketteurs, Martin Gillotay est ravi de la non « régionalisation de la TDM2 » et se réjouit de pouvoir prochainement retâter du cuir.
Comme TF1 durant l’été, le basket belge est friand de « sagas ». La dernière en date concernait la TDM2. Après avoir publié de premières séries nationales, la Fédération décidait de scinder Flamands et Wallonspour finalement revenir aux séries initiales. « Sur le plan basket, c’est beaucoup mieux ainsi!« , s’exclame Martin Gillotay. « Mais nous n’allons pas nous mentir non plus: une série plus « régionale » aurait été plus avantageuse pour les déplacements (rires).«
Heureusement, le bon sens a prévalu. « Régionaliser la D3 aurait vraiment signifié faire un pas en arrière. L’intérêt de la TDM2 est d’évoluer sur le plan national et donc de jouer contre des équipes venant de Flandres, de Bruxelles et de Wallonie » développe l’ailier. « Je me réjouis de pouvoir retoucher prochainement à nouveau le ballon. Le jogging c’est sympa, mais pendant trois mois, ça devient vraiment long. »
Dans les insolites de la semaine, vous découvrirez un coach « guide touristique », ou encore, un entraineur de foot guère aventurier. Au sein de l’élite féminine, les renforts étrangers continuent de pleuvoir tandis que la photo-mystère vous emmène dans un coin peu basket de notre province. Ce sont les infos d’EMCE.
Les insolites du mardi
Aujourd’hui, trois interventions qui ne laissent pas indifférent. Dont celle de Jean-Paul Rebatet qui résume sa carrière : « Outre plusieurs clubs français, j’ai déjà coaché à Genève, en République Centrafrique, au Maroc, au Gabon, au Burkina Fasso et à l’ile Maurice. » Il pourra toujours se reconvertir en guide touristique. En foot, les projets de séries provinciales ont été dévoilés avec, à chaque fois, d’éternels mécontents. Comme cet entraineur condruzien particulièrement casanier : « Vous rendez-vous compte que nous devrons nous farcir trois ou quatre déplacements d’une demi-heure ? » De fameux calvaires en perspective. Par hasard, j’ai mis la main sur une déclaration (2008) au « Soir » de Rudy Kuyl, manager de Malines, Bree et Gand : « A Charleroi, un joueur qui n’a encore rien prouvé comme Sacha Massot touche 8000 € net par mois. A Gand, personne ne reçoit une telle somme. Pas même les Américains. » Pas sûr que le mentor de Limburg et le Zoutois d’adoption partiront ensemble en vacances…
D1 dames : et un renfort étranger de plus à Charleroi !
Ca n’arrête plus. Cette fois, les (ambitieux) responsables des Spirou Ladies ont jeté leur dévolu sur une ancienne internationale suédoise. Il s’agit d’Elin Gustavsson (27 a, 1,90 m) dont le dernier club en date est La Seu, une D1 espagnole. A noter que la Scandinave s’est offert une saison sabbatique en 19/20. Et elle n’a pas eu tout à fait tort au vu des évènements… Pour rappel, la jeune Pepine, Sophie Bottriaux, avait quitté, voici quelques temps déjà, les bords de Hoëgne pour les hauteurs de la Garenne.
Fortunes diverses pour Villeurbanne et pour Bamberg
On s’en doute, la crise sanitaire engendre de réelles conséquences sur les finances des clubs. C’est ainsi que l’ASVEL, « cher » à Tony Parker, devrait afficher un déficit de 3 millions d’euros au terme de cet exercice maudit. Outre-Rhin, on retrouve le sourire à Bamberg. On s’en souvient, le patron de Brose avait décidé de retirer une grosse partie de ses billes au sein du club de Roel Moors. Mais, vu le peu d’échos reçu de la part de la commune, il sera de nouveau aux côtés de ses basketteurs préférés. Dans une moindre mesure toutefois. Ouf !
Terrains extérieurs : tout au bord d’une frontière…
Rassurez-vous, il n’est vraiment pas facile de trouver trace d’un terrain extérieur là-bas. D’autant qu’il était niché à quelques bornes du centre-ville et qu’il ne fut fonctionnel qu’un très court moment. En revanche, l’indice devrait vous permettre d’y voir (un peu) plus clair : tout au bord d’une frontière qui n’est pas celle avec l’Allemagne, ni avec le Grand-Duché…
« Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez vu la vidéo du policier blanc agenouillé sur le cou de George Floyd pendant que celui-ci implorait : « Je ne peux pas respirer » ?
Si vous êtes blanc, vous avez probablement marmonné un « Oh, mon Dieu » horrifié tout en secouant la tête devant cette cruelle injustice. Si vous êtes noir, vous vous êtes probablement levé d’un bond, avez juré, peut-être jeté quelque chose (ou certainement voulu jeter quelque chose), tout en criant : « Pas encore cette merde ! ». Puis vous vous êtes souvenus des deux justiciers blancs accusés d’avoir assassiné Ahmaud Arbery alors qu’il faisait son jogging dans leur quartier en février, et comment, sans cette vidéo qui est sortie il y a quelques semaines, ils s’en seraient sortis. Ou comment ces policiers de Minneapolis ont affirmé que Floyd résistait lors de son arrestation mais que la vidéo d’un magasin montrait qu’il ne le faisait pas. Ou comment le flic sur le cou de Floyd n’était pas un stéréotype de plouc enragé, mais un agent assermenté qui avait l’air calme, habilité et sans pitié : la banalité du mal incarné.
Peut-être pensez-vous aussi à Karen, de Central Park, qui a appelé les secours en prétendant que l’homme noir qui lui avait demandé de mettre une laisse à son chien la menaçait. Ou encore à l’étudiant noir diplômé de l’université de Yale qui faisait la sieste dans la salle commune de son dortoir et qui a été dénoncé par un étudiant blanc. Parce que vous réalisez que ce n’est pas seulement un soi-disant « criminel noir » qui est visé, c’est tout le spectre des visages noirs, de Yonkers à Yale.
On commence à se demander si tous les noirs ne devraient pas porter des caméras corporelles, à la place des policiers.
Que voyez-vous quand vous voyez des manifestants noirs en colère s’amasser devant les postes de police en levant le poing ? Si vous êtes blanc, vous vous dites peut-être : « Ils ne respectent certainement pas la distanciation sociale ». Puis vous remarquez les visages noirs qui pillent Target et vous pensez : « Eh bien, cela ne fait que nuire à leur cause. » Puis vous voyez le poste de police en feu et vous remuez un doigt en disant : « C’est néfaste à leur cause. »
Vous n’avez pas tort – mais vous n’avez pas raison non plus. La communauté noire est habituée au racisme institutionnel inhérent à l’éducation, au système judiciaire et à l’emploi. Et même si nous faisons toutes les choses classiques pour sensibiliser le public et les politiques – écrire des articles éloquents et perspicaces dans The Atlantic, expliquer la dévastation continue sur CNN, soutenir les candidats qui promettent le changement – l’aiguille ne bouge pas vraiment.
Mais le Covid-19 s’est attaqué aux conséquences de tout cela, car nous mourons à un rythme bien plus élevé que les blancs, nous sommes les premiers à perdre notre emploi et nous regardons impuissants les Républicains essayer de nous empêcher de voter. Au moment où le racisme institutionnel est mis à nu, on a l’impression que la saison de la chasse est ouverte pour les noirs. S’il y avait un doute, les récents tweets du président Trump confirment l’esprit du temps national, puisqu’il appelle les manifestants des « voyous » et les pilleurs du gibier à abattre.
Oui, les manifestations servent souvent de prétexte à certains pour en tirer profit, tout comme lorsque des supporters qui célèbrent le titre d’une équipe sportive de leur ville natale brûlent des voitures et détruisent des vitrines. Je ne veux pas voir des magasins pillés ou même des bâtiments brûler. Mais les Afro-Américains vivent dans un immeuble en feu depuis de nombreuses années, s’étouffant avec la fumée alors que les flammes brûlent de plus en plus près d’eux. Le racisme en Amérique est comme de la poussière dans l’air. Il semble invisible – même si vous vous étouffez avec – jusqu’à ce que vous laissiez entrer le soleil. Ensuite, vous voyez qu’il est partout. Tant que nous continuons à éclairer cette lumière, nous avons une chance de la nettoyer partout où elle se pose. Mais nous devons rester vigilants, car elle est toujours dans l’air.
Donc, peut-être que la principale préoccupation de la communauté noire en ce moment n’est pas de savoir si les manifestants se tiennent à un mètre ou deux de distance ou si quelques âmes désespérées volent des T-shirts ou même mettent le feu à un poste de police, mais si leurs fils, leurs maris, leurs frères et leurs pères seront assassinés par des policiers ou des aspirants policiers juste pour avoir fait une promenade, un jogging, une promenade en voiture. Ou si être noir signifie s’abriter chez soi pour le reste de sa vie parce que le virus du racisme qui infecte le pays est plus mortel que le Covid-19.
Ce qu’il faut voir quand on voit des manifestants noirs à l’ère de Trump et du coronavirus, ce sont des gens poussés à bout, non pas parce qu’ils veulent que les bars et les salons de manucure soient ouverts, mais parce qu’ils veulent vivre. Et respirer.
Le pire, c’est qu’on attend de nous que nous justifiions notre comportement indigné à chaque fois que la marmite déborde. Il y a près de 70 ans, Langston Hughes demandait dans son poème « Harlem » : « Qu’arrive-t-il à un rêve différé ? /… Peut-être qu’il s’affaisse / comme une lourde charge. / Ou bien il explose ? »
Il y a cinquante ans, Marvin Gaye a chanté dans « Inner City Blues » : « Ça me donne envie de hurler / Comme ils font hurler ma vie. » Et aujourd’hui, malgré les discours passionnés de dirigeants bien intentionnés, blancs et noirs, ils veulent faire taire notre voix, nous voler notre souffle.
Donc, ce que vous voyez quand vous voyez des manifestants noirs dépend de si vous vivez dans ce bâtiment en feu ou si vous le regardez à la télévision avec un bol de chips de maïs sur vos genoux en attendant que « NCIS » commence.
Ce que je veux voir, ce n’est pas une ruée vers le jugement, mais une ruée vers la justice.«
Drexler estime que le débat sur le GOAT est sclérosé et invite à considérer d’autres joueurs que Jordan et LeBron pour ce titre honorifique.
« J’ai un vrai problème avec ça. Car par rapport à tous les gars qui ont joué à ce jeu, la discussion en concernant seulement deux pour vous concernant le statut de GOAT. Alors qu’il y a eu des Wilt Chamberlain et areem Abdul-Jabbar, deux des plus grands joueurs de l’histoire. Il faudrait commencer avec eux.Ensuite, il y a eu des mecs comme Dr J, Larry Bird, George Gervin, Elgin Baylor, Oscar Robertson, Jerry West. Tous ces mecs doivent absolument être mentionnés. Et donc voir les gens parler seulement de Jordan et James, c’est juste incroyable. Attention, j’aime Michael et LeBron. Mais tout de même, il faut respecter les autres »a lancé Clyde Drexler pour Houston’s SportsRadio Talk 790.
Tous les joueurs NBA sont-ils impatients de retrouver les parquets?
Alors qu’une reprise se rapproche pour la NBA, tous les joueurs ne sont pas enthousiastes à l’idée de refouler les parquets. « J’ai été choqué. Il s’agit de ma 9ème année dans la NBA. J’ai de nombreux amis dans plusieurs équipes. Je parlais donc à l’un de mes amis et il m’a dit – je ne dirais pas dans quelle équipe et qui – : ‘Il y a de nombreux gars dans notre équipe, ils ne veulent pas jouer’.Il s’agit d’une franchise dans la Conférence Est, actuellement qualifiée pour les Playoffs et ce sont des superstars. Et si je dis vraiment les joueurs concernés, vous allez devenir fous » a assuré Enes Kanter dans son podcast.
Finalement, la division 3 sera bien nationale. Une réelle satisfaction pour Ludo Humblet et ses nouveaux joueurs de Comblain qui semblent déjà bien affûtés. Entretien.
Oui, très satisfait même car je trouve que c’est toujours beaucoup plus intéressant et enrichissant d’affronter de solides équipes ainsi que des philosophies de jeu différentes.
En effet, cela n’avait aucun sens de régionaliser une division nationale. Nous jouons au basketball dans une nation qui s’appelle Belgique et, lorsque nous intégrons le niveau national, il est simplement tout à fait normal d’évoluer à travers toute la Belgique. Cette régionalisation aurait été une catastrophe pour le futur du basketball. A quand une Belgique unie et qui tire dans le même sens afin de faire grandir notre sport? Mais, pour cela, il faut peut-être que chacun mette ses intérêts de côté au profit de notre sport… La régionalisation des séries aurait peut-être augmenté les chances d’une équipe liégeoise de monter en TDM1 mais, pour ma part, ce n’est pas du tout cette solution qui me plaisait. Et le choix fut vite fait.
Es-tu déjà impatient de pouvoir reprendre avec ta nouvelle équipe?
Oui, je suis extrêmement impatient de débuter cette nouvelle saison. D’ailleurs, nous avons fait notre première séance tous ensemble la semaine passée avec le préparateur physique pour les premiers tests physiques. C’est un plaisir de voir mes joueurs dans une telle forme physique! C’en était même surprenant, certains ont déjà perdu cinq ou dix kilos.
Avec dérision et un regard profondément humain, Jérôme Etienne fait le bilan de la saison de LAAJ en P2B.
Jérôme, quel bilan fais-tu de cette saison?
Les résultats furent assez mauvais mais tout le reste – entrainements, troisièmes mi-temps, etc. – fut toujours au top. Nous n’avions pas un objectif chiffré en début de saison mais la place que nous occupons en fin de parcours, la dernière de la série, est forcément méritée vu le peu de victoires que nous avons récoltées.
Qu’as-tu pensé de cette P2B?
Cette série était d’un assez bon niveau général. Un jour « off » et chaque équipe prenait vingt points. Cela obligeait à faire preuve de concentration tous les matchs et durant quarante minutes, et non pas vingt-cinq ou trente comme cela fut trop souvent le cas pour nous.
Quels furent les moments marquants de cette campagne 2019-2020?
Il y a deux choses dont ont parlera encore entre nous dans vingt ans. En premier lieu, d’avoir fini à un dans le dernier quart contre la Vaillante alors que nous étions dix en début de rencontre. Et ensuite le gros gros match (rires) entre Tilff et LAAJ qui s’est conclu sur le score de 58-31. Etre battu de vingt-sept points en n’en encaissant même pas soixante reste une performance extrêmement rare.
Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?
J’apprécie tous mes joueurs. A zéro victoire et dix défaites, nous nous amusions aux entrainements, nous parvenions à en rire. A part un petit « clash » une seule fois à l’entrainement – et qui est désormais devenu une running joke, grande spécialité de notre groupe -, nous nous sommes amusés en permanence.
Quels regrets as-tu?
Le seul regret que j’ai est la blessure de mon joueur et ami Jérôme Sauveur. Il a dû stopper le basket au deuxième match de la saison et annoncé sa fin de carrière. Il aurait mérité de finir celle-ci au top, comme il l’a toujours été.