Van Rossom privé de finale

Ce qui ne sera pas le cas de l’ancien Pepin, Tornike Shengelia, qui se lancera à l’assaut, demain, de Barcelone avec Vitoria. Quant à Sam Van Rossom, il loupe l’explication au sommet malgré ses 14 points. Débarrassé du Bayern Munich, l’Alba Berlin a filé vers le titre d’outre-Rhin. Et ce, avant une « der de der »… Ce sont les infos d’EMCE.

L’Alba Berlin, sans concurrence, pour le sacre allemand

Les Berlinois avaient tué tout suspense dès la manche initiale de vendredi en l’emportant sur le score de 88 à 65. En cause, un collectif faisant merveille avec sept joueurs à 2 chiffres, pour deux seulement à Ludwigsburg. Dimanche après-midi, le « match retour » se résumait à une honnête formalité (75-74) pour l’Alba même si Wimbush (19) se montrait plus prolifique que l’avant-veille. Les nouveaux champions d’Allemagne, auteurs du doublé, fêtaient leur titre entre eux sur le terrain avant de regagner sagement leur hôtel. Une demi-heure à peine après le coup de sifflet final…

Shengelia (Vitoria) en finale contre le Barça, dommage pour Sam !

La première demi-finale par élimination directe voyait Barcelone (Mirotic 18, MVP du tournoi) imposer ses vues (96-84) à un Burgos (Benite 16) fort accrocheur. Dans la soirée dominicale, Vitoria (Shengelia 17) a tremblé jusqu’au bout (75-73) pour sortir Valence. Dommage pour Sam Van Rossom, meilleur marqueur des Andalous avec 14 unités à son compteur. On épinglera encore l’extrême sévérité de l’arbitrage depuis la reprise de la compétition. La grande finale espagnole mettra donc aux prises, mardi (20 h), les Basques de Vitoria, en outsiders, et des Catalans en quête d’un sacre national depuis 2014.

Ailleurs à l’étranger : Coleby et Raivio en Turquie et à Milan

Comme souvent, la fin de semaine a engendré pas mal de mouvements. Pour preuve, deux anciens locataires du Country Hall changent de clubs. A commencer par Dwight Coleby (2018) qui émigre de Sassari à Denizli, promu en D1 turque. Nik Raivio (10/11), lui, signe son retour à l’Urania Milan (Série A2). Pour le plus grand bonheur des supporteurs lombards. Outre-Rhin, on assiste à un véritable jeu de chaises musicales puisque Roel Moors sera probablement remplacé à Bamberg par Johan Roijhakkers (ex-Houthalen), en provenance de Göttingen.

Au rayon féminin : deux « Cats » en Espagne et Fuger prolonge

Deux « Belgian Cats » s’affronteront au cours du prochain championnat ibérique. C’est ainsi que Julie Vanloo (passée par l’Australie et la Suède) prend la direction de Saragosse. Pendant ce temps, Jana Raman (la compagne de Sam Van Rossom) préfère l’Estudiantes Madrid à Valence. Au Grand-Duché, Fabienne Fuger poursuivra sur le petit banc de Contern (D1 dames). En outre, la dynamique Pepine prendra également en charge les poussines du cru.

Terrains extérieurs : rendez-vous demain… pour la dernière

Tout à une fin : mardi, je profiterai de la fin du mois de juin pour mettre un terme à une série qui avait débuté en janvier dernier. Et que, dans votre grande majorité, vous aviez apprécié. A ce propos, je remercie les différents photographes occasionnels qui me donnèrent un coup de pouce pour alimenter cette rubrique. Pour finir en beauté, je vous proposerai un cliché sortant vraiment des paniers battus. A demain, donc, pour cette « der de der »…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Alba Berlin

« Il peut voler »

Zach LaVine est-il le successeur de Vince Carter?

La question est osée, « Half man, half amazing » demeurant sans doute le dunkeur le plus adulé de l’histoire. Pourtant, pour Nate Robinson, l’arrière des Bulls se rapproche du nouveau retraité. « Je dirais que Zach LaVine a un peu de Vince Carter. J’aime son jeu parce qu’il peut créer en dribblant, trouver un tir pour lui ou pour les autres. Si vous êtes capables de faire ça, ça va vous rendre presque indéfendable. En plus, il est athlétique, donc s’il passe son défenseur il peut dunker et ça lui rend les choses plus faciles. Personne ne veut contester ses dunks, donc il a beaucoup de choses qui vont en sa faveur. Et il a beaucoup progressé au fil du temps, par rapport à quand il est arrivé en NBA, il a dû apprendre à être patient. Et il avait déjà tout ce qu’il a maintenant. Ce n’était pas magnifié, à cause de l’équipe dans laquelle il était, et il devait attendre. Mais quand il a eu une opportunité, il a montré qu’il pouvait être vraiment bon. Ce n’est pas juste un dunkeur, il a fait le concours à trois points, il défend… Il fait tout. Tout ce que vous lui demandez de faire, il le fait. Et les gens ne comprennent pas qu’il fait presque deux mètres. Il est plus grand que ce qu’on pense. Il peut voler, et ce que j’adore aussi, c’est son éthique de travail. Il travaille vraiment très dur. Quand il s’est rompu les croisés, je savais qu’il allait revenir encore meilleur parce qu’il a une éthique de travail incroyable. Il a montré qu’il était un des meilleurs joueurs de la ligue » a développé le meneur de poche.

« Créer une continuité avec les jeunes du club »

Formant un duo d’enfer en défense avec son pote Brice Masy, Simon Afano analyse la saison de Ninane en R2. Interview d’un intérieur atypique.

Simon, comment juges-tu cette dernière saison?

Je la juge trop courte (rires). Au-delà de ça, ce fut une saison en dents-de-scie avec des victoires ou de bonnes prestations contre les favoris et des rendez-vous manqués, notamment notre match retour à Haneffe. Etant un compétiteur et vu les talents individuels présents dans notre groupe, je nourris personnellement quelques regrets. Mais nous sommes une jeune équipe et la plupart d’entre nous étaient novices en R2. Nous ne pouvons dès lors qu’être positifs en songeant à l’avenir.

Avez-vous atteint vos objectifs?

C’est difficile de juger avec ce championnat qui s’est arrêté prématurément mais les chiffres sont là et ne mentent pas: nous sommes à notre place en deuxième partie de tableau. Cependant, notre plus important objectif était de créer une continuité avec les jeunes du club et leur faire découvrir la régionale. Ce pari du coach et du club est réussi.

Qu’as-tu pensé de la R2 cette année?

C’était ma première saison « complète » depuis des années, je suis mal placé pour juger mais ce championnat fut disputé et, à chaque match, tout était possible.

Es-tu satisfait de tes prestations?

Je suis perfectionniste, je ne suis donc qu’à moitié satisfait. Je suis passé à côté de quelques matchs et je sais que je peux amener encore plus à l’équipe. C’est à moi de bosser! Mais, entouré de Nico André et Matthias Scholze, j’ai pu bien progresser. Il ne m’aurait fallu personne d’autre pour cela.

Quels furent les moments marquants cette année et qu’as-tu particulièrement apprécié?

Le premier fait marquant est malheureux, il s’agit de la blessure de mon pote Franck Renna. D’un autre côté, cela a permis de nous souder avec Brice et de former un super trio. Le second, c’est certainement le retour de Franck à l’entrainement. Il y a eu aussi l’arrivée de Gaëtan Sangorgio et l’éclosion des jeunes talents de l’équipe. J’ai aussi beaucoup apprécié être coaché par Nico André qui m’avait déjà eu en jeunes.



« Découvrir la R1 et prouver que j’ai le niveau »

Avant de rejoindre Verviers et la première régionale, Quentin Fassotte se penche une dernière fois sur le championnat vécu avec les Sang et Marine.

La saison:

« Par rapport à la précédente, cette dernière fut très difficile alors que nous avions en grande majorité le même noyau. Avoir autant de coachs sur une saison n’est pas chose aisée. De plus, nous n’avions pas repris la saison dans de bonnes conditions et en avons payé les pots cassés durant tout le premier tour. Contre des adversaires directs, nous perdions sans même avoir droit au chapitre alors que contre des équipes du top, nous arrivions à leur tenir tête une bonne partie de la rencontre avant de nous relâcher et de finir par craquer. »

Le maintien:

« Pour chaque équipe du bas de classement, il restait des matchs à prendre et l’espoir de battre une ou deux équipes du top! Au regard notre saison, nous pouvons être déçus car nous visions le milieu de classement. Mais, alors que nous étions derniers à l’issue du premier tour, nous pouvons être « contents » de nous être sauvés. Tous les joueurs présents se sont donnés à 100% pour arracher des victoires et décrocher le maintien. »

L’élite provinciale:

« J’ai trouvé le niveau de la P1 plus élevé que lors de la saison précédente. C’était une série très variée avec des équipes jeunes et rapides et d’autre plus âgées avec beaucoup d’expérience. Vu les transferts annoncés pour la prochaine saison, je crois qu’elle sera tout aussi compétitive!« 

Ses prestations:

« J’ai connu un début de saison difficile, je ne parvenais pas à m’exprimer. Par la suite, j’ai réalisé de bonnes prestations et je pense avoir livré une bonne saison. J’en suis récompensé avec l’opportunité de découvrir la R1 avec SFX la saison prochaine. A moi de prouver que j’ai le niveau pour jouer en première régionale. »

Les moments marquants:

« La perte de Ben Bouché a fait mal à l’équipe. Nous avons dû composer sans lui en jouant très souvent « small ball » avec des petits qui se retrouvaient dans la raquette. L’arrêt complet du championnat et l’incertitude liée à notre maintien furent également marquants. Nous étions alors en plein doute quant aux décisions qu’allaient prendre le CP.« 

Ses coups de cœur:

« Cela fait toujours plaisir de jouer contre des potes – Tim Casamento, Sacha De Liamchine – et des adversaires que l’on connait. A chaque match l’ambiance était agréable et notre équipe était soudée malgré les défaites. »

Ses regrets:

« Ne pas avoir pu terminer la saison et démontrer que nous avions notre place au sein de l’élite provinciale. »


« J’ai appris à faire des passes »

Pour sa première année à Stavelot, Quentin Desert a fait sauter la banque avec quelques cartons, un ticket pour la P2 et une mémorable victoire en finale de la Coupe de la Province. Entretien.

Quentin, quel bilan fais-tu de cette dernière saison?

Je pense que nous avons tous vécu notre plus belle saison. Faire le doublé – même si nous ne sommes pas champions – ne se reproduira très probablement pas et l’ambiance mise par les supporters à chaque rencontre était vraiment exceptionnelle.

Montée en P2 et gain de la Coupe de la Province : vos objectifs furent atteints?

Nous visions la montée en effet, et je crois que nous la méritons. Personne ne peut dire le contraire en voyant nos résultats.

Qu’as-tu pensé de la P3A?

Cette série était vraiment sympa et j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer et boire un verre avec certaines équipes. Le championnat fut vraiment intéressant car tout le monde pouvait battre tout le monde et personne ne pouvait prédire le classement final.

Comment juges-tu tes prestations?

Même si je viens de plus haut, je pense avoir évolué dans ma façon de jouer. J’ai dû m’adapter à l’équipe et j’ai appris à faire des passes – pas toujours bonnes (rires). Cependant, j’aurais pu apporter davantage à certains matchs et je n’ai pas toujours répondu présent que j’aurais dû, comme lors de la finale de la Coupe.

Cette finale restera le moment marquant de la saison?

Oui, cela reste le plus beau moment: le monde, l’ambiance, le lieu… Tout était en place pour que cela reste gravé dans nos mémoires. Hormis la fête d’après-match que certains ont déjà oubliée (rires).

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Je n’ai pas envie de parler d’un moment en particulier mais plutôt de la saison en général. J’ai découvert un club composé de personnes – coéquipiers, supporters, bénévoles, jeunes – avec qui j’ai vécu des moments géniaux. Cette saison m’a vraiment reboosté tant personnellement que comme joueur.

Nourris-tu tout de même certains regrets?

Oui, sans doute deux. Le premier concerne ma finale. Personnellement, je suis passé à côté et je m’en serais énormément voulu si le résultat n’avait pas été le même. Le second est d’avoir obtenu ainsi notre ticket pour la P2. Je n’en veux à personne mais cela me laisse un goût amer de ne pas être officiellement champion.




Quand le « Bodson’s Team » battait l’équipe belge…

Les Carnets du basketteur, saison 3! Il y eut une époque (dorée) au cours de laquelle, plusieurs équipes de copains se formaient joyeusement en fin de saison afin de participer à une kyrielle de tournois et autres matches amicaux. Souvent avec bonheur. Toujours avec le sourire.

C’est ainsi qu’au niveau principautaire, les rédacteurs et photographes de « Liège Basket Magazine » avaient concocté une phalange ayant de la gueule. A plusieurs titres : d’abord, nos maillots bordeaux et gris, floqués « LBM », étaient splendides ; ensuite, nous alignions quelques redoutables pointures. Comme Jean-Luc Flagothier (papa de Jérôme), Christian Francoeur (papa de Martin), André Tisserand (dit « Dédé »), ou encore, Paul Rambeaux, le gentil bûcheron grivegnéen. Sans oublier Dany Evrard au coaching…

Il n’en demeure pas moins que la référence francophone en la matière était sans conteste le « Bodson’s Team », créé à l’initiative d’Etienne Bodson. Un international de Faulx-les-Tombes qui loua ses services notamment à Andenne, Fresh Air et Verviers. Voilà pourquoi la majorité des « forces vives » de cette mémorable armada avait foulé les parquets de notre chère province. Sur le plan régional, on retrouvait ainsi le Hannutois Patrick Bully (papa de Chloé), le Waremmien Marc Renier, l’ex-Andrimontois Olivier Henry. Qui étaient rejoints par bon nombre de locataires de la mémorable « bulle » de Gérardchamps. Dont Guido Algoet* (un des rares Flahutes de la bande), l’impressionnant Hilaire Es (avocat en provenance de Tirlemont), Hedwig Leemans (un Bruxellois taciturne bardé de diplômes faisant une brillante carrière financière en Suisse) et François Huysmans* (un sniper fou devenu greffier de justice et venant d’écrire un bouquin… érotique). Il y avait encore Marc Deheneffe (désormais dans les cabinets ministériels, papa de Sasha), Guy Cariat (un gros nounours universitaire bon comme le pain), ou encore, le duo de la capitale composé d’Henry Govaert (président de Ganshoren) et de Johnny Peeters (la rampe de lancement de Zaventem). Si le manager épousait le profil de Jean-Pierre Renier, tout ce petit monde était coaché par ce parfait gentleman qu’est Michel Weck. Un international militaire ayant déjà évolué au Standard et s’étant occupé des « Belgian Cats » des années ’90.

On laissera le mot de la fin à André Hennès, un des (autres) meneurs du « Bodson’s Team » s’étant reconverti dans le milieu pictural, qui, avec son truculent accent bruxellois, confie sûr de son effet : « Un jour, le staff technique de la sélection nationale nous proposa de disputer une rencontre amicale en guise de préparation pour ses internationaux. Pas vraiment une bonne idée de leur part car on s’est fait un plaisir de se payer le scalp de l’équipe belge… » Voilà qui en dit long sur le potentiel tant sportif qu’intellectuel d’un « Team » à nul autre pareil.

Michel CHRISTIANE

*La photo d’Aarschot (83/84) est un vrai document car on y reconnait Cariat (12), Huysmans (8) et Algoet (4). A leurs côtés, le coach Léo Goyens (ex-Spa et SFX), Ken Smith (7) et

Herman Reynders (5, ex-gouverneur du Limburg). Quant au n°6, il s’agit de Gordie Herbert qui allait driver Pau, l’Aris Salonique et l’Alba Berlin puis devint assistant des Raptors (08/09) et l’est encore de la sélection du Canada. (Crédit photo : Toptours Aarschot)

« De la P4 à la D3 avec 90% de l’effectif formé au club »

Damien Aussems revient sur la dernière saison de Belleflamme en D3 et le changement de cycle des Haricots.

La saison:

« Je pense que nous aurions pu faire mieux. Toutefois, nous avons tout eu contre nous: les blessures, plusieurs défaites sur le fil… Cela a entrainé une spirale négative de laquelle il était compliqué de sortir.« 

La descente:

« En début de saison, nous savions que la tâche serait ardue mais nous espérions mettre au minimum une équipe derrière nous pour jouer le test-match contre l’avant-dernier de l’autre série et peut-être nous sauver. Après coup, avec davantage de régularité et un effectif au complet, je crois que cela aurait effectivement été possible.« 

La TDM2B:

« Une série homogène et de très haut niveau. Tout le monde pouvait battre tout le monde. L’avant-dernier comptabilise presque dix victoires, cela veut dire beaucoup de choses…« 

Ses prestations:

« Je pense avoir presté une meilleure saison que la précédente mais avec un goût de trop peu. Je pense connaître mes limites mais également ce que je peux apporter à l’équipe. Et à ce niveau-là, je n’ai que trop peu souvent joué à mon vrai niveau de manière régulière. J’aurais également aimé être plus souvent sur le terrain lors du money time lorsque le match se jouait sur le fil. J’adore ces moments et c’est parfois lors de ceux-ci que je suis le plus fort.« 

Les moments forts:

« Cette saison est inévitablement marquée par notre dernière place et notre descente. Après avoir connu le succès et les montées pendant presque dix ans, je crois que nous étions arrivés dans la plus haute division à laquelle nous pouvions prétendre. Cela n’enlève rien à notre énormé fierté. Je n’ai pas le souvenir – et je défie n’importe quelle équipe en Wallonie ou même en Belgique – d’un groupe passé de la P4 à la D3 en si peu de temps et avec 90% de l’effectif formé au club depuis le plus jeune âge et avec quatre ou cinq joueurs habitant carrément dans le quartier de la salle. Personne ne nous enlèvera jamais ça. »

Ses coups de cœur:

« J’ai particulièrement apprécié ce plaisir retrouvé entre nous malgré l’enchainement des défaites. Beaucoup d’effectifs auraient craqué avec cette pression et cette tension.« 

Ses regrets:

« Je regrette la manière dont s’est terminée la saison, encore plus pour les garçons qui vont nous quitter et spécialement le coach Vincent Clavier. C’est vraiment dommage pour eux et pour lui d’avoir joué ou coaché leur dernier match avec notre équipe sans même le savoir. C’étaient des conditions particulières, certes, mais ils auraient tous mérité une plus belle issue avec un au revoir digne digne de ce nom. »

« Tous les efforts consentis par le Président »

Avant de rejoindre Esneux, Victor Letihon fait le bilan de son aventure à Visé.

« Il me reste comme un goût de trop peu… Nous aurions pu faire beaucoup mieux. Nous avons eu du mal en début de saison en perdant des matchs que nous n’aurions jamais dû perdre, comme contre Bastogne » commence Victor. « Nous étions une nouvelle équipe, tout de même assez jeune, et il a fallu du temps pour que les choses se mettent en place. Au second tour, nous avons réussi de très belles prestations. C’est dommage de ne pas avoir pu continuer deux ou trois ans avec ce groupe car nous aurions pu réaliser de belles choses. »

L’univers de la R2 est impitoyable. « Le niveau de la série n’était vraiment pas mauvais et très équilibré. Tout le monde pouvait battre tout le monde et aucun match n’était joué d’avance » continue le futur Dragon. « J’ai découvert un nouveau niveau et cela ne fut pas immédiatement facile. J’ai sorti quelques bonnes performances mais je dois toujours essayer de gagner en régularité. Suite à l’arrêt inopiné de la saison, j’ai l’impression de n’avoir pu réellement montrer ce que je valais.« 

Victor gardera des souvenir de son passage dans la Cité de l’Oie. « J’ai découvert un super groupe, une super bonne ambiance. Je remercie d’ailleurs le Président Michel Lejeune et le coach Christophe Grégoire de m’avoir donné ma chance. La décision de scratcher la R2 nous a marqué, avec tous les efforts consentis par le Président, je trouve cela dommage pour le club. Mais notre victoire contre Aubel juste après l’annonce restera un des meilleurs moments de cette saison » conclut Victor.

« Un gros pincement au cœur! »

Pour une première saison en P3, Montegnée a impressionné tous les observateurs. Jérôme Lerho – qui portera les couleurs d’Harimalia en septembre prochain – revient sur la campagne de la Renaissance. Entretien.

Jérôme, comment juges-tu la saison qui vient de s’achever?

Pour une première en P3, nous ne pouvons qu’être fiers de notre saison surtout quand l’objectif du coach était de nous sauver le plus vite possible.

Cette quatrième place est inespérée?

Nous finissons dans le Top 5 et nous avons joué notre rôle de trouble- fête jusqu’au bout – coucou Greg Kesikidis (rires) – mais nous pouvons nourrir quelques regrets. En effet, nous avons perdu deux fois contre Grâce-Hollogne et une fois contre Braives en menant quasiment tout le match. Sans ces défaites évitables, peut-être que l’objectif intime du groupe – monter en P2 – n’aurait pas été si impossible.

La P3C semblait plutôt attractive.

Comme chaque année ai-je envie de dire, Montegnée s’est retrouvé dans une grosse série. Grâce-Hollogne, Alleur, Union Liège, Braives étaient costauds et les autres équipes n’étaient pas que des faire-valoir. Ce fut un beau championnat où l’intensité était différente de la P4 et où nous ne pouvions pas nous permettre de laisser nos adversaires revenir dans le jeu.

Comment juges-tu ta propre production?

Je suis un peu déçu, je n’ai pas pu participer autant que je le souhaitais à cause de quelques blessures.

Quels furent les moments marquants de cette belle campagne en troisième provinciale?

Je pense immédiatement aux victoires contre la P2 de Trooz, à l’Union et chez nous contre la « Bien Belle Equipe » d’Alleur. Cette dernière fut particulièrement marquante car elle fut le fruit d’un effort collectif.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Logiquement, la saison en elle-même, surtout que nous avons plus gagné que perdu. En début d’exercice, nous aurions signé à deux mains pour finir dans le Top 5. Au-delà du basket, l’ambiance qui régnait dans l’équipe après les match était plus qu’appréciable.

Nourris-tu quelques regrets?

Ayant pris la décision de quitter Montegnée pour l’année prochaine, je suis déçu de ne pas avoir pu finir la saison. Il me restait cinq matchs pour finir en boulet de canon et tout donner sur le terrain. Cela reste un gros pincement au cœur de ne pas avoir pu aller au bout et finir sur une grosse fête!

Tu as décidé de rejoindre Harimalia la saison prochaine, pourquoi?

C’est une bonne équipe et il y a toujours une bonne ambiance de ce club qui est situé à côté de chez moi.

« On sait déjà qui prend les derniers tirs et ça m’a toujours dépassé »

Généralement, les joueurs se battent pour signer en NBA. A l’inverse, malgré une situation envieuse et plusieurs contrats sur la table, Nikola Mirotic avait préféré revenir en Europe.

Après avoir brillé en Europe, Nikola Mirotic avait franchi l’Atlantique et s’était imposé en NBA. Mais l’été dernier, l’Espagnol avait souhaité revenir sur le vieux continent malgré des offres fermes de plusieurs excellentes franchises dont le Jazz d’Utah. « Je voulais passer la free agency en vacances, du côté d’Athènes, avec ma famille. Utah voulait absolument me rencontrer le 30 juin et me faire signer dès le début de la free agency. Ils m’ont offert trois ans de contrat, c’était du garanti. Un superbe deal » explique-t-il à Eurohoops. « J’ai parlé à ma femme et elle m’a dit de faire ce qui me rendrait heureux. J’ai réservé un billet pour Salt Lake City pour 48 heures. J’attendais à l’embarquement à l’aéroport de Thessalonique, quand j’ai commencé à me demander ce que j’étais en train de faire. Pourquoi est-ce que je n’étais pas avec ma famille ? Pourquoi la NBA ? Je me suis dit : Ne fais pas ça, Niko. Si tu vas là-bas, tu vas signer avec le Jazz. J’ai quitté l’aéroport et suis retourné à l’hôtel. J’ai dit à mon agent que je n’étais pas monté dans l’avion et qu’il s’excuse de ma part au près d’Utah pour ne pas m’être présenté au rendez-vous. J’avais décidé de choisir une autre route. Je ne voulais pas continuer à jouer en NBA ».

Outre l’aspect familial, le jeu pratiqué en NBA a pesé dans la décision de Mirotic. « Le jeu était complètement différent. C’était un basket plus individuel. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre, pendant ma première saison, que le jeu tournait autour des stars de l’équipe : les entraînements, les matches, les systèmes… Ils doivent d’abord recevoir la balle et ensuite on décide. On sait déjà qui prend les derniers tirs et ça m’a toujours dépassé » a expliqué l’exceptionnel stretch four.