Comblain face à Liège Basket

Sans oublier un programme gratiné en coupe de Belgique et une reprise en championnat du côté d’… Esneux. Le « BLMA » de Thibaut Petit a fait fort puisqu’il présentera trois joueuses de retour de WNBA tandis que la phase finale de la compétition allemande s’est offerte d’emblée deux sérieuses surprises. Ce sont les infos d’EMCE.

Eté torride à Comblain : coupe, Esneux et Liège Basket au menu

Il est clair que les riverains de l’Ourthe (photo) n’auront pas de temps à perdre à la reprise. Jugez plutôt : en coupe de Belgique, ils sont versés dans un groupe de cinq dont Lierre et Contich (deux D2) et, en championnat, ils reprendront les hostilités, dès le dimanche 6 septembre, en rendant visite, dans l’après-midi, aux voisins d’Esneux. Ce n’est pas tout car, le mercredi 26 août prochain, ils se frotteront à la D1 de Liège Basket. Les nombreux supporteurs « rouge et blanc » en trépignent déjà d’impatience…

Casting de rêve pour T. Petit : trois joueuses labellisées « WNBA »

C’est à peine croyable, le technicien waremmien pourra s’appuyer, la saison prochaine, sur trois joueuses s’apprêtant à disputer le championnat « WNBA ». Outre Julie Allemand (Indiana), deux autres Montpelliéraines y prendront ainsi part. A savoir, Asia Durr (23 a, 1,78 m, New-York) et Nia Coffey (24 a, 1,85 m, Phoenix). Seul petit bémol, la préparation d’avant-saison de l’équipe héraultaise risque d’en souffrir quelque peu.

Deux anciens US de Belgique rempilent en France et en Ukraine

Lors de l’exercice 17/18, Mike Meyers (28 a, 2,05 m) avait fait le ménage dans la peinture ostendaise. En 2019, il trouvait un accord avec les Ukrainiens de Prometey avec lesquels, ils se trouvaient dans le trio de tête. Raison pour laquelle, il a décidé d’y rempiler pour une saison supplémentaire. Tyren Johnson (31 a, 2,09) a été un habitué du Forum alostois où il exerça ses talents en 10/11 puis en 14/15. Depuis, il enflamme la salle du « Jeu de Paume », à Blois (Pro B) où remettra le couvert dès la future reprise.

Final 10 (All) : sans Lasisi, mais avec de grosses surprises

« Vu le contexte de la compétition, on risque d’avoir quelques surprises », prévenait Roel Moors. Le mentor de Bamberg avait vu juste car, dès la 1ère journée, du « Final 10 » allemand, on a eu droit à deux sensations. D’emblée, Göttingen (top 7 et sans Lasisi, saison terminée) s’offrait le scalp (89-78) de Crailsheim, 3e classé à l’arrêt du championnat. Mais, que dire alors du couac monumental du Bayern (1er) ? Les Munichois se faisaient ainsi surprendre (85-95) par une formation d’Ulm nettement plus motivée. Dimanche, l’Alba Berlin prenait la mesure (81-72) de Francfort (Rahon 5) alors que Ludwigsburg en faisait de même (81-76) avec Vechta. Aujourd’hui, Crailsheim – Berlin (16 h 30) et Oldenburg – Ulm (20 h 30).

Michel Christiane

Crédit photo : RTC Liège

« Jordan a brisé tous les codes entre les joueurs »

Les propos de Jordan dans The Last Dance n’ont pas manqué de faire réagir les basketteurs et observateurs de la NBA.

« The Last Dance » a réalisé un véritable carton d’audience depuis sa diffusion. De nombreux fans de basketball à travers le monde ont vibré au rythme des exploits de Jordan et des Bulls. Parmi les pairs de MJ, les réactions sont plus mitigées. Ainsi, Kendrick Perkins, jamais le dernier pour livrer son opinion, estime que Jordan a « brisé tous les codes entre les joueurs. » Il s’en explique. « Pourquoi ? Car il a dit certaines choses, notamment sur le fait qu’il sortait tous les soirs. Et même il a balancé sur Horace Grant, sur certains qui se droguaient… Il a balancé sur tout le monde sauf lui ! Et maintenant, on apprend qu’il a aussi blessé Scottie Pippen. Les gens aujourd’hui voient Pippen comme un égoïste… Au final, The Last Dance a encensé Mike, et c’est normal, mais tu n’as pas besoin de descendre les autres pour te mettre en avant. Sa grandeur aurait dû être suffisante » a ainsi déclaré l’ancien pivot des Celtics.

Pour Sam Smith, le journaliste auteur de « The Jordan Rules », « The Last Dance » s’éloigne un peu trop de la vérité. « Dans le documentaire, Michael Jordan a inventé des choses ou menti à plusieurs reprises. Ce n’était pas forcément sur des choses énormes, mais c’est un peu comme dans un film ou une série dont on dit qu’il est basé sur des faits réels » a-t-il avancé. « C’est ce que c’était. Un documentaire basé sur une histoire vraie. Il y avait les grandes lignes de ce qui s’est passé, mais pour certaines choses, comme l’histoire de la pizza, de l’intoxication alimentaire… Ce sont des âneries. Il y a d’autres choses comme ça, qui étaient des mensonges, mais je ne vais pas rentrer là-dedans »

Pour Robert Horry, ce documentaire l’a choqué pour une autre raison. « C’est vraiment étrange. Avec cette opportunité de réellement voir Michael Jordan dans The Last Dance et écouter ses propos, on dirait presque que Kobe a tout pris de lui : ses manières, sa façon de parler, son jargon. Et l’a copié » a déclaré le septuple champion NBA. « Parfois, j’avais l’impression de voir son fantôme. Je déteste utiliser de tels termes. Mais en regardant Michael Jordan, je me disais ‘mais comment Kobe a-t-il pu tout apprendre de ce mec ?’. Et ensuite il a réussi à améliorer certains points. »

Enfin, Isiah Thomas, égratigné dans « The Last Dance » a tenu à rétablir sa vérité. « Quand nous étions jeunes et en pleine forme, entre 1984 et 1990, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Michael Jordan n’était pas vraiment un rival. La vraie compétition, c’était avec Larry Bird et Magic Johnson. On essayait de battre les Celtic et les Lakers. A l’époque, avant que je ne me fasse opérer du poignet, la compétition, ce n’était pas avec lui » a osé celui qui avait été blacklisté de la Dream Team. « Quand Boston était au top, on a été leurs rivaux. Ils ont été meilleurs que nous. Puis ils ont pris de l’âge et on a pu les rattraper. A chaque fois que l’on parle de ce que l’on a accompli à l’époque, on se réfère aux Boston Celtics. Ce sont eux qui nous ont appris à gagner et qui nous ont brisé le cœur. »

« Nous avons évolué en tant que joueurs et en tant qu’hommes »

Raphael Domken fait le bilan se sa première saison en TDM2 avec Verviers.

Raphael, comment juges-tu cette première saison en TDM2?

Hélas, nous finissons la saison avec zéro victoire mais nous avons tout donné et la cohésion du groupe est restée solide du début à la fin malgré nos résultats. Nous avons aussi évolué en tant que joueurs mais aussi en tant qu’homme et cela – j’en suis certain – nous sera bénéfique pour nos futures saisons, peu importe le niveau où nous évoluerons durant les prochaines années.

Finir à la dernière place, était-ce que vous vouliez éviter?

Personnellement, je n’espérais pas une place précise. Le niveau du championnat de TDM2 était vraiment élevé et, en tant qu’équipe de jeunes n’ayant jamais évolué à ce niveau – hormis Mayron Wilkin-, nous avons pris les matchs un par un sans nous mettre la pression car nous n’avions rien à perdre. Nous descendons et la vie continue.

As-tu apprécié cette première expérience en TDM2?

Le niveau était vraiment élevé et bien différent de celui de la première régionale. Tous les joueurs adverses étaient bons, ils mettaient de l’intensité à foison dans leur jeu et savaient utiliser leurs qualités.

Es-tu satisfait de tes prestations?

Je pense qu’elles furent pas trop mauvaises. Il y a bien sûr eu des hauts et des bas mais j’ai constamment essayé de m’améliorer en donnant tout pour mes coéquipiers afin d’avoir le jeu le plus collectif possible en attaque et en défense.

Quel fut le moment marquant de cette saison?

L’accident des frères Casamento et Romain Bruwier est ce qui m’a le plus marqué.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Le groupe avec lequel j’ai évolué cette saison. Il y avait une très bonne ambiance entre nous ainsi qu’avec les coachs. De plus, nous avons évolué dans une atmosphère très sympathique.

As-tu quelques regrets?

C’est toujours triste de voir partir des amis avec qui j’ai joué pendant plusieurs saisons mais ils avaient des oppurtunités qu’ils ont saisies, je ne considère donc pas tout à fait cela comme un regret. De toute façon, on n’avance pas dans la vie avec des regrets.

« Dommage de ne pas avoir joué le jeu »

Stéphane Grandry revient sur la saison compliquée vécue par le Haut-Pré en R2 et la joie qu’il éprouve à l’idée de retrouver les salles de P1.

Steph Grandry a profité du confinement pour s’autoriser quelques sorties à vélo, n’hésitant pas à poser ses attaques dans les mythiques Roche aux Faucons et côte d’Ans délaissées par le peloton avec l’abandon des classiques de printemps. Un printemps qui ne fut pas rythmé par le basketball, lui aussi à l’arrêt. « Ce fut une saison très compliquée dans l’ensemble, autant durant les entrainements que pendant les matchs. Nos résultats sont logiques par rapport à ce que nous avons montré » analyse le scoreur du Haut-Pré. « Nous ne partions pas du tout favoris de notre série de R2 mais je crois que chaque sportif, peu importe son niveau et celui de sa division, joue pour gagner et vise le plus haut possible. Personnellement et vu les qualités du groupe, je pensais que nous pourrions essayer de titiller la huitième ou neuvième place mais le groupe a trop vite laissé tomber et, au final, je pense que nous ne méritions pas mieux que cette lanterne rouge. Toutefois, le groupe s’était mis en tête de gagner le match retour contre Dinant et de sauver l’honneur…« 

La découverte de la deuxième régionale ne fut pas une franche réussite pour Steph et ses « compadres ». « J’ai été agréablement surpris du niveau de certaines équipes avec un jeu très agréable à regarder mais par contre plutôt déçu de l’ambiance générale de cette compétition » nous confie le leader du Haut-Pré. « Personnellement, je n’ai pas vraiment réussi à me retrouver dans le style de jeu pratiqué cette saison et, par conséquent, je ne peux m’estimer satisfait de mes prestations même si quelques unes peuvent évidemment sortir du lot.« 

Alternant séquences intéressantes et passages insipides, le Haut-Pré a parfois tenu la dragée haute à des cadors mais aussi coulé face à des adversaires à sa porté. « Les moments marquants furent la courte défaite en début de saison à Visé, notre « caramel » à Flénu et cette victoire à domicile contre Neufchâteau lors de laquelle nous nous sommes arrachés en seconde période » énumère Stéphane. « J’ai apprécié les discussions dans les voitures pour aller et revenir des matchs, la belle équipe très fair-play du Fresh Air – pour un match très agréable – ainsi que de rejouer à la Mons Arena malgré notre déroute là-bas (rires). » Et de conclure: « La saison aurait été différente si nous n’avions pas eu autant d’absences aux entrainements et lors des matchs cruciaux. Je regrette que nous n’ayons pas joué le jeu à fond mais je ne regrette pas cette descente car l’ambiance la saison prochaine sera certainement bien meilleure, tant dans les salles que dans l’équipe. »

« Djû, qu’il y a des specimens! »

Kevin Lesoinne revient sur la saison de la Vaillante Jupille en P2B. Entretien.

Kevin, comment juges-tu votre saison?

Concrètement, nous aurions pu faire beaucoup mieux. Notre départ ne fut pas bon avec trois défaites consécutives, même si elles le furent par le plus petit des écarts. Cela nous a suivi toute la saison, nous avions directement brûlé nos jokers. Ensuite, pour le reste du championnat, il y eut de tout: du bon et parfois du très mauvais. Mais le principal et tout ce que je retiendrai, c’est que nous sommes restés un groupe.

T’attendais à terminer si bas dans le classement? Estimes-tu que vous êtes à votre place?

Non, selon moi nous ne sommes pas à notre place mais quand tu alternes le bon et le mauvais, tu ne mets pas toutes les chances de ton côté. Cela devient compliqué et nous n’avions plus rien à jouer aux trois-quarts de la saison.

Qu’as-tu pensé de cette P2B?

Cette série était plutôt pas mal avec son lot de surprise tous les weekends. Le classement ne cessait de changer d’une semaine à l’autre. Beaucoup d’équipes pouvaient se neutraliser, il ne fallait donc pas arriver au match la fleur au fusil.

Es-tu satisfait de tes prestations?

Un précédent article répond déjà à cette question (rires).

Quels furent les moments forts de cette campagne 2019-2020?

Il y en a eu tellement! Les après-matchs et après-entrainements étaient vraiment pas mal. Je ne sais pas en retirer un en particulier tellement j’en ai bien profité à chaque fois (rires). Je me souviens aussi vaguement d’un resto avec l’équipe qui était épique, je dois bien l’avouer. J’ai pu mettre une définition sur la phrase: « Ne jamais en avoir assez ». Sauf quand la soquette arrive (rires). Vraiment, que de bons souvenirs!

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Je retiendrai particulièrement les rencontres – djû qu’il y a des spécimens! – et les retrouvailles avec certains gars pour jouer ensemble. Vivement la production pour la saison 2020-2021!

« La franche camaraderie, gage de réussite d’un club de village »

Année faste pour Verlaine et son Président avec deux montées à la clé, pour la P3 Hommes et pour la P3 Dames.

« En tant que Président et amoureux du basket, je reste évidemment sur ma faim concernant cette saison. Etre privé de ma passion aussi longtemps laisse un grand vide. Nos deux équipes étaient engagées dans la lutte pour la montée, ce qui laissait augurer une fin de championnat palpitante. Néanmoins, avec nos résultats, comment ne pas être satisfait de cette saison qui se solde par deux montées pour nos deux équipes seniors » commence Xavier Maleux. « En Hommes, le titre était clairement notre ambition en début de saison. Nous ne nous en cachions pas. Et notre première place est, je pense, méritée au vu de nos résultats. En Dames, nous voulions faire mieux que la saison précédente et c’est ce qu’il s’est produit. Malheureusement, avec cette fin de saison avortée, nous ne saurons jamais vraiment qui aurait fini second derrière l’intouchable équipe de Tilff.« 

Tout au long du championnat, Verlaine a impressionné. « Notre série de P3B était – ne jouons pas les hypocrites – moins relevée que les deux autres. J’ai d’ailleurs une petite pensée pour mes amis des Buffalos et d’Alleur. Nous n’avons cependant pris aucun match à la légère, réussissant de belles performances face à nos concurrents directs. La bataille s’annonçait rude pour la seconde place » continue le Président de Verlaine. « L’arrêt brusque de la saison restera sans nul doute LE moment marquant de cette saison avortée. Je retiendrai également – et bizarrement peut-être – les deux défaites subies par notre P3 Hommes. Deux revers qui ont certainement permis de retomber les pieds sur terre et de relancer la machine de plus belle.« 

En quelques années d’existence, le matricule 2700 peut déjà se targuer de trois montée. « En tant que Président, j’essaie d’être le plus souvent possible présent aux entrainements et aux matchs. Mais les résultats du club sont l’œuvre d’un comité, d’un ensemble de bénévoles, de joueuses et de joueurs qui se sentent bien dans ce petit club de village. La réussite de nos équipes seniors est une chose mais ma plus grande fierté reste la mise en place de notre école des jeunes qui grandit chaque année. C’était le fondement de la création du club il y a cinq ans: pouvoir offrir aux petits « Jordan » de notre commune la possibilité d’exercer ce sport que nous aimons tous » poursuite Xavier. « L’esprit de club qui règne entre nos différentes équipes – tant en jeunes qu’en seniors – me rend particulièrement heureux. Le souper du club qui s’est tenu en février a véritablement mis en lumière la franche camaraderie entre les équipes. La bonne ambiance, tant sur le terrain qu’en dehors, a joué un rôle non-négligeable dans les résultats positifs forgés cette saison. »

Malheureusement, le Covid-19 a empêché la fête d’être totale. « C’est là mon seul et unique regret: ne pas avoir pu fêter le titre P3 Hommes et la montée des Dames comme il se doit… Même s’il faut évidemment relativiser et que la situation sanitaire mondiale est bien plus importante qu’une fête. nous ferons en sorte de combler ce manque dès que nous en aurons l’autorisation » conclut l’heureux « Prési ».

Nos « Reines du Shooting » (1/2)

Les Carnets du basketteur, saison 3! Première partie d’une chronique consacrée à nos plus prestigieuses basketteuses depuis l’essor du basketball en Province de Liège.

En milieu de semaine, j’évoquais le passage à Flémalle et la carrière XXL de la Tchèque Jandova. L’occasion de revenir sur le passé prestigieux du basket féminin en Principauté…

Les mêmes « Rouches », championnes de basket et de foot

Le championnat de Belgique dames a été créé en 1935 (Schaerbeek sacré) puis, de 36 à 39, le Fémina Liège montait chaque année sur la plus haute marche du podium. Il allait céder le relais au Standard qui survolait la compétition nationale de 61 à 64. Des « Rouches » qui récidivaient en 67 et 68. Dernière saison en date où un cercle de notre province décrochait la timbale belge. A l’époque, nos représentantes pouvaient compter sur les services de Daisy Dubois et de Nelly Malaise, une internationale ayant pris part aux Euros de 62 (Mulhouse) et de 68 (Palerme). Une vraie « Nanesse » qui, en 71, emmenait plusieurs joueuses dans son sillage et fondait le Standard… football. Avec lequel, elles multipliaient également les performances.

Après une relative accalmie, c’était au tour d’autres formations de se retrouver sur le devant de la scène à cheval sur les années 70 et 80. A commencer par le Fémina cher au président Wallewyns, le patron de « Chez Willy » à Fragnée. Les filles du cru enflammaient littéralement la salle de Cointe. Qui plus est les dimanches matins. Une vraie performance. Les protégées de Luc Namèche (Valérie Goossens, Françoise Bonhivers, Dominique Doyen) ne sont les seules à évoluer dans la « cour des grandes ». Sous l’impulsion de la famille Georis, Esneux (Michèle Pissart, Claudine Mailleux) s’ouvre les portes de la D1 dès le mois de février 1979. C’était à la salle du Rebond Neuvillois. Y portant les couleurs de l’équipe masculine, je m’en souviens comme si c’était hier. Et de la nuit qu’il en suivit… encore plus. A l’ombre de l’Alfa, il régnait une ambiance à peine imaginable. Le regretté Dany Evrard en rigole encore là-haut… Grâce aux connections US de Jean-Pierre Fransquet, l’Américaine Pam Cassidy, amène son éternel sourire dans le Condroz. Après un séjour minimaliste, les riveraines de l’Ourthe remontent dès 83 grâce aux jeunes pousses locales. Dont Anne Delvaux et Fabienne Georis (photo).

« Espoirs ’89 » : Eric Struelens et Marie-Pierre Moës (Flémalle)

En région verviétoise, les Pepines (Maggy Dehogne, Lysiane Van Bladel) découvrent le top national, en 74, sous la férule de Henry Baiverlin. Dans leur sillage, une entité assez modeste entend avoir son mot à dire. C’est ainsi que l’ISC (Institut du Sacré Cœur) Flémalle finira par traiter d’égal à égal avec le gratin « made in Belgium ». C’est qu’il fallait se farcir le chaudron local : un hangar à peine aménagé longeant la voie ferrée. Beaucoup l’ignorent aujourd’hui, mais c’est en bord de Meuse que Giovanni Bozzi y fit ses premières armes de coach. « J’étais encore l’unif, j’avais une petite vingtaine d’années et y suis resté quatre saisons : la dernière en composant avec mon transfert à Pepinster », souvient-il. Lui qui y avait comme assistant un certain Julien Marnegrave.

Autre particularité, une Flémalloise était élue « Espoir de l’Année », en 89. A savoir, Marie-Pierre Moës qui partageait ce prix avec… Eric Struelens, chez les garçons. Sans oublier les Sérésiennes de Jean-Luc Ventat qui lorgnèrent, elles aussi, vers les sommets avant de disparaitre au printemps 83.

La semaine prochaine, place à l’ « âge d’or » de notre basket féminin dans les années ’90 avec des crochets par Grivegnée, Sprimont, ou encore, Waremme.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo: Liège Panthers

« Nous avions fait un pari avec Rondoz »

L’aventure de Simon Chapelle à Comblain fut contrastée. Le futur joueur de Ciney revient sur sa saison avec le Mailleux.

« Nous avons fait une bonne saison au final malgré quelques défaites que nous aurions pu éviter. Je crois que nous aurions dû avoir certainement trois victoires supplémentaires » assure Simon Chapelle. « Avec l’équipe que nous avions, nous devions terminer dans le Top 5 (ndlr: ce qui est le cas) et figurer devant Esneux. Nous avions même fait un pari à ce sujet avec Corentin Rondoz (rires). »

Si Kontich a survolé les débats, le championnat fut, pour le reste, particulièrement serré. « Une belle série avec du niveau, Kontich ultra-dominant mais où tout le monde pouvait gagner contre tout le monde » résume l’intérieur avant de se pencher sur sa production. « J’ai bien démarré le début de saison en Coupe et puis je me suis éteint par manque de confiance et de temps de jeu. En deuxième partie de championnat, je me suis réveillé et je reçu davantage de minutes. Ma confiance est revenue et j’ai pu sortir de mes meilleures prestations offensives. »

Si le Namurois regrette la fin abrupte du championnat et la première partie de celui-ci durant lequel il n’a pas pu s’exprimer sur le terrain comme il l’aurait souhaité, il a tout de même vécu une belle aventure. « L’entente avec mes coéquipiers étaient vraiment super. Malgré les moments assez compliqués, nous sommes toujours restés soudés. Nous étions vraiment un chouette groupe » conclut le nouveau pivot de Ciney.

« Plus vu une P2 d’un tel niveau depuis dix ans! »

Pour Liège & Basketball, Christian Randaxhe revient sur sa dernière saison à la tête de la P2 d’Ensival.

Christian, que retenir de cette saison?

Nous sommes montés en puissance au fur et à mesure de celle-ci. Notre début de championnat fut catastrophique, nous avons perdu des matchs que nous ne devions pas perdre, comme contre Comblain et LAAJ ainsi qu’à Sprimont. Sans ces défaites, nous aurions été au coude à coude avec Tilff.

Néanmoins, votre classement final est remarquable.

Quand j’ai vu la série dans laquelle nous étions tombés, j’ai dit à mes gars que si nous finissions dans le Top 5, ce serait vraiment bien. Au final, nous terminons deuxièmes.

La P2B envoyait du lourd pourtant!

C’est bien simple: cela faisait dix ans que je n’avais plus une série de P2 de ce niveau. Pas moins de cinq équipes ont d’emblée annoncé vouloir monter. De nôtre côté, comme la P1 caracolait en tête de son championnat, nous avons pu revoir nos objectifs en cours de saison.

Qu’est-ce qui te plaît dans le coaching de cette équipe?

J’aime cette équipe parce que sont des amis. Ensuite, elle est super bien balancée, à tous les postes. Il y a de lecture et de l’intelligence de jeu, du shoot, de la pénétration et du jeu intérieur. Bref, selon moi, il ne manque à notre équipe que le mental, la capacité à faire mal à l’adversaire et à tuer le match.

Quels furent les moments marquants de cette campagne 2019-2020?

Assurément la finale de Coupe au Hall du Paire. Nous n’allons pas refaire l’histoire mais nous étions à niveau, nous aurions pu le faire. Je retiendrai aussi la demi-finale à Battice où la salle était plus que remplie également pour ce derby contre Pepinster.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

L’ambiance générale dans mon équipe, les 421 jusque bien tard – ou très tôt (rires) – les jeudis après l’entrainement. Au niveau basket, la saison précédente, nous gagnions sur des exploits personnels tandis que cette année, mes gars ont compris qu’ils avaient tous besoin les uns des autres. J’ai vraiment kiffé cette saison!

As-tu tout de même des regrets?

Simplement parce que cela est devenu un objectif au fur et à mesure de la saison vu nos résultats, cela aurait été top de finir sur une montée.

« 2K me donnerait peut-être la note B »

Thib Gustin revient sur la saison que Wanze a terminé sur le podium de la P2B.

« Globalement, c’est une saison réussie de notre part » sourit Thibaut Gustin. « Nous n’avions pas d’objectif précis en début de saison si ce n’est de jouer le plus haut possible et je pense que c’est chose faite. Certaines défaites laissent un petit goût amer mais nous avons également gagné des matchs dans la difficulté. »

Les Sucriers ont apprécié la P2B. « Notre série était incroyable!« , s’exclame le meneur de Wanze. « Chaque weekend, il y avait des surprises et tout le monde pouvait battre tout le monde. Rien n’était acquis, que cela soit en jouant l’Union Liège – qui a méritoirement terminé en tête – ou Atlas qui nous a donné du fil à retordre à chaque match.« 

Invité à se positionner sur ses propres performances, l’expérimenté Wanzois répond avec une touche d’humour. « Individuellement 2K me donnerait peut-être la note « B«  » rigole-t-il. « J’ai connu des hauts et des bas mais j’essayais chaque weekend d’être le meilleur possible pour l’équipe. »

Avant de se projeter vers une future campagne dont les contours restent flous, Thib jette un œil dans le rétro. « Indiscutablement, notre série de neuf victoires consécutives fin 2019 restera le moment fort de notre saison. Nous marchions sur l’eau, pratiquions un basket attractif et gagnions nos matchs au mérite » souligne-t-il. « Cette saison restera toutefois très particulière à cause de son arrêt brutal. Qui sait ce qui aurait pu arriver… »