« Les clubs flamands ont plus d’argent et sont mieux organisés »

Avant de prendre son baluchon pour rejoindre Cointe, Thibaut Boxus revient sur son passage mi-figue, mi raisin à Sprimont.

« Ce fut une saison plus que moyenne, tout comme nos résultats. Je pense que nous avons péniblement gagné trois ou quatre matchs à domicile. L’arrêt de la saison nous a peut-être épargné une fin de saison compliquée » soupire Thibaut Boxus qui espérait sans doute un retour plus réussi en région liégeoise. « Nous visions minimum un Top 5 et nous terminons parmi les cinq derniers. Et vu la manière dont nous avons « terminé » la saison, je crois que nous ne méritions pas mieux. »

Les regrets sont bien présents dans le chef de la futur Grenouille, tant au niveau de son équipe que de celui de la formule du championnat. « Si j’ai apprécié faire connaissance avec de nouveaux gars – c’est aussi pour cela qu’on joue – à Sprimont, c’est dommage que la sauce n’ait pas mieux pris sur le terrain et ma saison fut à l’image de celle de l’équipe; parfois bonne et souvent mauvaise » ajoute-t-il. « Notre série était très homogène, sauf pour Kontich qui était très fort et presque champion à la trêve. La compétition en nationale n’existe plus vraiment… La plupart du temps, deux ou trois clubs annoncent qu’ils veulent monter. Lorsqu’arrive la fin de saison, personne ne veut monter ou jouer les Playoffs sauf les Flamands car ils ont de l’argent et sont mieux organisés que nous. C’est peut-être caricaturer la situation mais on en est pas loin.« 

Un constat qui a notamment poussé l’arrière à rejoindre Cointe – avec son actuel coéquipier Simon Doneux- pour la prochaine saison. J’ai décidé de rejoindre Cointe dans l’optique d’avoir un réel objectif qui sera d’atteindre le Top 5 et de jouer de potentiels Playoffs » nous avait confié Thibaut en février dernier . « L’autre raison est que la R1 sera à forte connotation liégeoise. Il y aura donc moins de déplacements et plus de derbies. Nous n’aurons clairement pas l’équipe pour remporter le titre mais j’ai senti un réel engouement autour du projet. » Avec les arrivée de Boxus, Doneux, Gerlache et Borgers, ainsi que du coach Julien Moray, Cointe est pointé parmi les futurs favoris de la prochaine compétition.

« La différence entre la R2 et la R1 se creuse encore »

Avant de quitter Waremme auréolé d’un titre de champion, d’une Coupe de la Province et de deux montées, Mike De Keyser fait le bilan des deux saisons passées à diriger les Wawas.

La saison:

« Ce fut une saison assez « bizarre », notamment par le nombre de blessés que nous avons compté. Dès le début de saison, nous avons perdu Yannick Moray, pion majeur de mon échiquier. Sacha Massot n’a pas été épargné par divers « bobos » et blessures et Arnaud Bondue a dû passer sur le billard pour un tendon rotulien en compote… Cela fait beaucoup sur une équipe de base. Heureusement que Mehdi Aouini a accepté à ma demande de venir nous aider – chose qu’il a très bien faite en jonglant avec son emploi du temps professionnel – ainsi que l’apport trop « bref » de Romain Machiroux. J’estime que nous avons bien géré cette situation inattendue et que nous avons su continuer à gagner et rester leaders de la série. Il ne faut pas oublier que Max Gaudoux a dû jouer presque quarante minutes à chaque match alors que ses hanches le faisaient souffrir encore souvent. »

La place finale des Wawas:

« Notre objectif était de monter en R1 et, bien sûr, d’être prêts pour les Playoffs et de les gagner. Malheureusement, les choses furent différentes. Au vu des circonstances, notre montée est plus que méritée. »

La montée obtenue:

« C’est une réussite personnelle – au niveau de la gestion du groupe – et sportive. C’est une fierté d’avoir pu écrire une modeste petite page du club de Waremme pendant deux très belles saisons. C’était l’objectif et le must du club: nous l’avons réalisé. »

La deuxième régionale:

« J’ai toujours été très mitigé depuis la création de cette série que j’appelle « tampon ». Comme joueur, j’ai connu la D4 nationale, le pendant de la R2 actuelle, et je trouve que la différence entre la R2 et la R1 se creuse encore… De par mon statut d’entraineur au Centre de formation de l’AWBB, j’ai eu l’occasion d’aller voir à de nombreuses reprises des matchs de première régionale des garçons: la vitesse d’exécution et l’intensité y sont plus élevées. Toutefois, il y a eu de bonnes surprises dans notre série, comme l’équipe de Beez mon ami Didier Prinsen qui a joué les trouble-fêtes chaque weekend et pouvait revendiquer une place en Playoffs. »

Les moments marquants de la saison:

« Les blessures de Yannick et Arnaud au rayon négatif. Au niveau positif, je tiens à souligner la solidarité, le professionnalisme – sur ce point, Maxime Gaudoux avec son statut naturel de leader a su tirer le groupe – , l’abnégation et le travail aux entrainements des garçons alors que nous nous entrainions très souvent à cinq ou six. »

Ses coups de cœur:

« J’ai particulièrement apprécié qu’aucun joueur n’a baissé les bras, n’a diminué d’intensité et de motivation afin d’arriver, quoi qu’il en coûte, à notre objectif. J’ai aussi savouré d’avoir dû beaucoup moins – que lors de la première saison – me justifier et m’excuser d’avoir en ma possession une équipe avec des anciens pros (rires). »

Ses regrets:

 « Tout d’abord, celui de ne pas être allés au bout de la saison et de prouver – et surtout nous prouver – que nous étions bien à notre place. Celui aussi de ne pas avoir pu disputer les Playoffs. Peu importe la division, ce sont toujours de super moments dans la vie d’un basketteur. Bien évidemment, je regrette l’issue et la décision que le club à pris à mon égard. Je n’arrive toujours pas aujourd’hui à comprendre et accepter cela même si, dans la vie d’un coach, c’est assez courant. Il y a souvent des raisons valables – mauvais résultats, incompatibilité avec les joueurs ou le staff, longévité avec le groupe – mais aucune de celles-ci n’est en cause ni évoquée, comme d’autres non plus d’ailleurs. Mais je dois respecter le choix et l’orientation du club. Enfin, je regrette de ne pas pouvoir faire la fête avec mes gars… Mais j’espère qu’une fois que cette situation difficile derrière nous, nous nous retrouverons pour fêter ensemble cette montée. Certains de mes joueurs ont de quoi faire « trempette » en dégustant un bon barbec avant de finir au Flanagan qui était notre GQ après certains matchs (rires).« 

Les souvenirs qu’il gardera de ses deux années à Waremme:

« Je ne vais garder que les bons souvenirs. Lors de ma première saison, j’ai eu l’occasion de côtoyer des joueurs que je connaissais à peine et dont certains avaient des appréhensions quant à ma rigueur et mes exigences. Tous ces joueurs m’ont envoyé de très beaux messages de soutien et de remerciements lors de l’annonce de mon départ. Lors de cette première saison, nous avons également su former un groupe qui a validé ses objectifs en remportant le titre et la Coupe. La deuxième saison était spéciale mais très enrichissante sur le plan humain et relationel. Avoir trois anciens pros – et non des moindres – dans une équipe de R2 et avoir réussi à ce que chacun mette son égo de côté pour construire un groupe reste une fierté personnelle. J’en profite pour remercier tous les joueurs que j’ai côtoyé ces deux saisons ainsi que le groupe des joueurs de la P1 qui fut toujours là pour nous soutenir et son coach Nico à qui je souhaite le meilleur. Je remercie aussi Jean-Pol, mon « team manager » sorti de nulle part – enfin, du monde du foot (rires) – ainsi que le comité et les bénévoles qui gravitent dans et autour du club. »

Où a été prise cette photo ?

On n’arrête pas le progrès ! Vous allez ainsi apprendre que Waregem (frontière française) se situe dorénavant en Campine anversoise. Pendant ce temps, les clubs francophones de D1 s’agitent à nouveau sur le marché des transferts. Quant à la photo-mystère de jour, elle sent « bon » le terroir local… Ce sont les infos d’EMCE.

Les insolites du mardi

Décidément, tout fout le camp. C’est une vénérable tradition qui disparait à Neufchâteau. En effet, l’équipe locale (TDM2) évoluait systématiquement à domicile le dimanche à 16 heures. Depuis… 45 ans. Dès septembre, elle accueillera ses adversaires le samedi à 20 h 45. Aarschot sera le premier à tester le nouvel horaire. Je vous laisse calculer à quelle heure regagneront leurs pénates les joueurs d’Oostkamp ou de Sijsele… Situé à la frontière du Limbourg belge, le club de Weert est un habitué de longue date de l’élite batave. Economie oblige, il n’avait cependant plus participé aux playoffs depuis 26 ans. Cette année, il avait enfin décroché le fameux sésame… quand la pandémie stoppa nette la compétition juste avant l’emballage final. Pas de chance ! Amusant, Sudpresse présentait, hier, la reprise d’entraînement des différentes équipes de D1 de foot, via une carte du pays. Ce n’est pas sans surprise que l’on découvrait que Zulte-Waregem se situe désormais en pleine Campine anversoise. Soit, à quelques 150 bornes de ses bases. Oups !

Mons prolonge, Charleroi engage et le Brussels se régionalise

Après une relative accalmie, le marché des transferts s’est subitement agité ces dernières heures. Auston Barnes (28 a, 2,03 m) a ainsi accepté de prolonger son séjour à Mons d’une année supplémentaire. Les Spirou étaient en quête d’un meneur. Ce vide est désormais comblé, via l’engagement de l’expérimenté Danois, Adama Darboe (34 a, 1,90 m). Il dirigeait la manœuvre au sein des Bakken Bears, champions en titre. Le Brussels, enfin, renforce son ancrage local avec l’arrivée de ce vrai Ketje qu’est Stéphane Moris (34 a, 2,07 m). Faut-il rappeler que le « glacier gantois » a porté les couleurs de Pepin (11 à 13 et 15/16) ainsi que de Liège (printemps 17) ?

Ponts d’or pour A. Banks (Pepin, Liège) et J. Simmons (Brussels)

La ligue belge est un réel tremplin pour ceux qui veulent saisir la perche. Pour preuve, Adrian Banks (34 a, 1,91 m) se voit proposer un pont d’or par les dirigeants de Bologne qui, en sus, lui offre un contrat de deux ans. Pour un à Brindisi, son employeur actuel. L’ancien renfort du Paire (08/09) et du Country Hall (09/10) est aussi sollicité en Israël et en Asie. Même cas de figure pour Jeremy Simmons (30 a, 2,03 m, Brussels de 16 à 18) qui est la priorité absolue du Tors Bursa (5e en D1 turque). Il possède une clause libératoire à partir du 1er juillet prochain à Varèse. Enfin, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Ce week-end, Tyrell Johnson (ex-Alost) affirmait demeurer à Blois puis s’empressait de signer chez les Mexicains de Chihuahua. On ignore si les dirigeants français… aboient à la trahison.

Final 10 (All) : Munich se reprend avant les grands débuts de Bamberg

Battu d’emblée par Ulm, le Bayern était déjà au pied du mur, lundi, face à Crailsheim. Mission accomplie pour les Bavarois, vainqueurs sur le score de 110 à 79. Quant à Ulm, il continue d’étonner tout son monde en écrasant (85-66) Oldenbourg. Aujourd’hui, place (16 h 30) à Francfort – Ludwigsburg qui sera suivi, à 20 h 30, de Berlin – Bamberg. Soit l’entrée en lice de l’équipe la plus « belge » de la compétition. « En principe, l’Alba est le grand favori du groupe mais, on a déjà vu que des surprises sont possibles », avance Roel Moors.

Terrains extérieurs : retour sur un « Plateau » réputé

A l’instar de beaucoup d’autres clubs, celui de ce mardi accueillait aussi ses rivaux dans une cour d’école. Comme vous pouvez le constater. Il n’était jamais gagné d’avance d’aller imposer ses vues là-bas. Surtout par grand vent. En ce qui concerne l’indice : ce terrain se nichait sur les hauteurs d’un « Plateau » bien connu…

Michel CHRISTIANE

« Nous jouons souvent l’un contre l’autre dans le jardin »

Comme Cheryl et Reggie Miller à l’époque, Sophie et Victor Letihon représentent une fratrie orientée basket. Liège & Basketball vous emmène à la découverte du nouveau renfort des « Précieuses » d’Esneux. Entretien fleuve avec une fille bourrée de talent.

Sophie, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé par faire de la danse avant de me rendre compte que ce n’était pas du tout mon « truc ». J’allais souvent voir les entrainements de mon frère à Esneux le mercredi après-midi, j’étais également sa « pom-pom girl » durant ses matchs. On m’a alors proposé d’essayer le basket et j’ai accepté. Lors d’un match de mon frère Victor, il n’y avait pas assez de joueurs. On m’a demandé de jouer, j’en ai pleuré. J’ai ensuite rejoint, avec mon frère, le club de Comblain où j’ai passé trois saisons, de merveilleuses années au sein d’une grande famille. De l’extérieur, ce groupe pouvait paraître agressif mais quand on en fait partie, c’est magique. J’ai d’abord joué avec des filles puis j’ai rejoint l’équipe mixte dans laquelle nous n’étions que deux filles. Jouer contre garçons me motivait énormément, cela m’obligeait à me surpasser.

Tu es ensuite partie pour Sprimont.

Oui, j’étais obligée de rejoindre une équipe féminine et j’ai opté pour Sprimont, dans l’équipe de Pierre Cornia. J’étais avec des filles deux ans plus âgées que moi. Comme lorsque je jouais avec des garçons, je devais toujours donner le meilleur de moi-même pour être à la hauteur. Cela m’a apporté énormément d’expérience. Finalement, l’équipe des Carriers est devenue les Panthers. Comme les catégories ne commençaient qu’à partir des minimes et que j’étais trop jeune pour suivre le mouvement, je me suis rendue à Angleur. Je n’y suis pas restée longtemps car le projet s’est déplacé à Alleur qui est également une grande famille et où j’ai rapidement trouvé mes marques. J’y ai trouvé beaucoup de stabilité et obtenu la confiance de mes nombreux coachs, je les remercie tous pour l’expérience qu’ils m’ont apportée. « All Black un jour, All Black toujours »! J’ai néanmoins pris la décision de signer à Esneux, mon club d’origine, pour la prochaine saison.

Qu’est-ce qui te plait tant dans le basketball?

Le basket me permet de me défouler et d’apprendre à me surpasser. C’est une vraie école de la vie: il faut apprendre à gérer ses émotions, s’améliorer mais aussi tout donner pour aider les coéquipières à s’améliorer. L’esprit d’équipe est une chose qu’il faut acquérir. Cela offre de la discipline et l’envie de toujours mieux faire qui ne sont pas seulement utiles dans le basket mais dans des tas d’autres domaines, comme les études par exemple. On s’y fait aussi beaucoup d’amis et d’ennemis. Enfin, en ce qui me concerne (rires).

Quel genre de joueuse es-tu?

Je suis d’abord une grosse râleuse et je l’admets à 100%! Dans mes bons jours, je suis également une shooteuse. Mon mètre soixante-cinq ne me laisse pas vraiment le choix. J’ai une bonne main droite et je commence à avoir un bon premier pas à droite. Je pense que les entrainements et les matchs R1 auxquels j’ai pu participer m’ont apporté cela. J’aime défendre et ennuyer le plus possible l’adversaire. A partir du moment où celui-ci sort de son match grâce à ma défense, je suis satisfaite. Il me reste à apprendre à ne pas sortir du mien.

Comme toi, ton frère Victor jouera à Esneux la saison prochaine. Quels sont vos points communs sur le terrain?

Nous sommes tous les deux des shooteurs et aimons allumer à longue distance. Nous tenons sûrement cela de notre père, lui-même ancien basketteur. Mon frère aime taquiner l’adversaire mais je pense être « pire » que lui. Nous jouons souvent l’un contre l’autre dans notre jardin afin de déterminer lequel de nous deux est le plus fort.

« Le basket féminin peut être agressif »

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport?

J’en ai énormément: la finale de Coupe gagnée et notre titre de vice-champion de Belgique avec Comblain, notre finale de Coupe contre Profondeville avec Angleur, mes quelques finales de Coupe et celles à Esch lors d’un tournoi international avec Alleur en jeunes… Je garderai toujours en mémoire mon premier match dames en P1 à quinze ans. J’avais marqué dix-neuf points et nous l’avions emporté de justesse. Il y a aussi notre finale de Coupe contre Esneux où, malgré la défaite, j’avais obtenu le titre de MVP.

Tu n’as pas participé à la finale cette année avec tes coéquipières qui se sont inclinées contre Spa au Hall du Paire.

Je le regrette, d’autant plus que Spa est le club de mon copain, Michael Hendrick. J’ai tout de même suivi les matchs et j’étais très fière de mon équipe.

D’autres rencontres t’ont marquée?

Oui, mes matchs en première régionale, notamment ceux contre Namur et les Panthers lors desquels j’ai scoré environ dix points. Le niveau y est très élevé et, à mon âge, cela fait plaisir de disputer de tels matchs. J’ai également fait un long parcours en sélections provinciales et régionales. C’est gratifiant même si je n’aimais pas cette ambiance de compétition où le but est de se montrer sans jeu collectif. Tous ces souvenirs m’ont apporté énormément d’expérience. Les finales, par exemple, permettent d’apprendre à gérer le stress lié à l’enjeu.

Quel bilan fais-tu de ta dernière année à Alleur?

Un très bon bilan. En cadettes, j’ai eu l’occasion de participer au championnat national. C’était très intéressant de voir le niveau de ce genre d’équipes et d’affronter de futures grandes joueuses. En P1, nous avons réussi une excellente saison. Nous avons décroché notre ticket pour la R2 mais j’aurais préféré que cela soit dans d’autres conditions et pouvoir fêter cela sur le terrain. En R1, ce n’était que du bonus. Je suis très reconnaissante de l’opportunité que l’on m’a donnée. J’ai pu apprendre et engranger de l’expérience au contact de toutes ces filles et jouer les matchs était pour moi un privilège. Je devais me donner à 100% pour obtenir du temps de jeu et cela m’a rendue meilleure.

Pourquoi avoir pris la décision de rejoindre Esneux?

Tout simplement à cause des études. Je rentre à l’unif l’année prochaine, je voulais me poser dans une équipe et réduire mes séances de basket en semaine. Bien sûr, Alleur m’offrait également cela mais habitant à deux minutes de la salle d’Esneux, c’était le choix le plus raisonnable. J’ai beaucoup apprécié cette équipe lors de notre finale, les filles sont très chouettes et m’ont déjà très bien accueillie via les réseaux.

Quelles sont tes envies pour la prochaine saison?

J’aspire à pouvoir rapidement trouver mes marques et m’intégrer à l’équipe. Je veux m’amuser tout en donnant le meilleur de moi-même et gagner autant de match que possible. Par contre, je n’ai pas encore pu rencontrer mon coach et discuter des objectifs de l’équipe.

Selon toi, qu’est-ce que le basket féminin peut apporter de différent de son homologue masculin?

Le basket féminin propose un jeu plus réfléchi, plus tactique. Les hommes jouent beaucoup sur le physique. Cependant, le basket féminin peut aussi être très agressif et c’est ce que j’aime.

Crédit photo: avec l’aimable autorisation de Denis Esser

« Il a fait une carrière phénoménale »

Cousin et ancien coéquipier de Vince Carter aux Raptors, Tracy McGrady rend hommage à « Vinsanity ».

Ils sont cousins et ont évolué ensemble aux Raptors avant que T-Mac ne rejoigne la Floride où il explosera les compteurs. Alors que Vince Carter devrait officiellement annoncer sa retraite, T-Mac lui a rendu hommage. « Écrivez dans les livres que Vince Carter a joué 22 saisons et laissez ça ainsi. C’est fini. Il a fait une carrière phénoménale de Hall of Famer. Je lui ai parlé il y a environ une semaine ou deux. Il est heureux, il a deux enfants, il est satisfait. Il veut aller sur les parcours de golf, élever ses enfants et il veut faire de la télévision » explique-t-il. « Je n’aurais jamais cru qu’il tiendrait aussi longtemps, surtout avec les blessures dont il a été victime tôt dans sa carrière, mais il a eu la volonté d’aller jusqu’à 22 saisons. »

« La P1 n’est plus aussi compétitive »

Avant de rejoindre Bilzen, Nathan Servais fait le bilan de sa dernière saison avec l’Etoile Jupille.

« Je suis un peu déçu que le championnat se soit terminé si tôt mais ce fut pour la bonne cause. Toute l’équipe aurait aimé aller jusqu’au bout et décrocher ce titre » déplore Nathan Servais. « Ce ne fut pas une saison facile car nous étions très peu à l’entrainement, nous avions pas mal de blessés et avons dû disputer plusieurs matchs à six. Mais nous nous sommes battus à chaque fois.« 

Malgré ces conditions difficiles, l’Etoile termina a égalité avec Ensival grâce à sa formidable force de frappe offensive. « Je reste un peu déçu de la P1 qui n’est plus aussi compétitive qu’autrefois car la R2 ne fait rêver personne » avance le longiligne intérieur. « Dans notre équipe, avec des coéquipiers comme Marc Jacot, David Lamborelle, François Lhote ou Adrien Bastin, je n’avais presque pas besoin de scorer. Nous avions des joueurs capables de mettre vingt points à chaque match, je me mettais donc au service de l’équipe. »

Le Covid-19 étant passé par là, les Etoilés ne purent achever classiquement leur fin de cycle avant de rejoindre leurs futures destinations. « J’aurais adoré fêter un autre titre avec l’Etoile chez notre sponsor le BDB et faire une dernière grosse guindaille avec mes potes » regrette Nathan. « Nous restons aussi sur la frustration de ne pas avoir pu disputer les Playoffs la saison dernière. Je respecte le choix du club, je ne m’occupe pas des finances, mais, sportivement, ce ne fut pas « boostant ». »

« Une forte concurrence à mon poste »

Après avoir martyrisé Max Leduc à Fifa pendant le confinement, Thibaut Remacle revient sur la saison d’Aubel en deuxième régionale. Interview.

Thibaut, que retenir de cette saison?

Nous avons bien commencé avec un dix sur dix avant de connaître un couac chez le dernier. Lors du second tour, nous avons perdu notre basket pour enchainer quatre revers consécutifs et basculer de la première à la troisième place.

Avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixés?

Notre objectif était les Playoffs avec une envie de monter. Nous étions donc toujours bien placé pour réaliser cela avant que les six derniers matchs de la saison soient annulés à cause du coronovirus. Nous étions sur de bons rails.

Qu’as-tu pensé de votre série de R2?

Le niveau y était assez homogène, beaucoup d’équipes avaient un niveau similaire.

Comment juges-tu tes prestations?

Elles furent en dents-de-scie. Il m’a fallu combiner l’équipe B et l’équipe A dans laquelle il y avait une forte concurrence à mon poste avec Raph Perin et Adri Gerarts. Ce ne fut pas ma meilleure saison mais pas ma pire non plus.

Quels furent les moments marquants de cette saison?

Nos troisièmes mi-temps grâce à notre excellente entente en dehors du terrain. Avant la saison, j’avais déjà joué avec tous ces joueurs et je savais que nous allions bien nous marrer. En plus de cela, nous avons réussi un dix sur dix pour démarrer le championnat! Notre victoire – à cinq! – à Flénu en ouverture de la saison restera dans ma mémoire tout comme, évidemment, la victoire lors du match retour devant une foule venue en masse. C’était la passion!

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Notre cohésion et nos bons moments hors du terrain ainsi que les grosses victoires arrachées en équipe!

Que regrettes-tu?

Que nous ayons joué « pour rien ». La saison s’étant finie prématurément, nous n’avons pas eu l’occasion de jouer les Playoffs. Si la saison s’était stoppée deux semaines plus tôt, nous étions premiers et montions en R1. Mais c’est le sport et les aléas de la vie! Nous aurons à cœur de nous reprendre la saison prochaine et de ne pas connaître de baisse de régime pour réellement finir premiers.

« Considérer un come-back si Liège me veut »

Depuis les Etats-Unis où la population est durement impactée, Killian Larson clame son affection pour Liège Basket et la Belgique.

« Désormais, je ne prends plus rien pour acquis et je chéris chaque jour avec ma famille, spécialement en cette période très spéciale » nous confie d’emblée Killian Larson. « Dans ma ville, chacun a pris des précautions contre le Covid-19 et fait en sorte de rester en sécurité et de prendre soin des autres. »

C’est que les USA paie un lourd tribut à ce satané virus. Certains états commencent à déconfiner, d’autres sont toujours en état d’alerte maximal. Même le sport est en stand-by alors que surgissent également de vives manifestations suite à la mort tragique de Georges Floyd. « C’est très bizarre qu’il n’y ait plus de compétition sportive, notamment la NBA. Je comprends la raison de cette suspension prolongée mais la NBA et les autres sports nous manquent à tous et j’espère qu’ils pourront reprendre bientôt quand le gros de la crise sera passé et que tout le monde sera en sécurité. »

Le basket, Killian l’a pratiqué à haut niveau, notamment en Belgique, en France et en Finlande. « J’ai décidé de mettre un terme à ma carrière car ma femme et ma famille me manquaient trop. J’ai décidé qu’il était temps de rentrer aux States et de fonder une famille » nous informe ce grand gaillard. « Je pourrais considérer un come-back si Liège Basket me veut (rires). Ma femme et moi avons adoré notre période liégeoise. »

Avec un physique de déménageur et un sens certain du rebond, cet imposant pivot a fait l’unanimité partout où il est passé. « Mes meilleurs souvenirs concernent mes coéquipers à l’université et la possibilité que j’ai eue de voyager à travers le monde et de découvrir des pays comme la Belgique, la Pologne et la Finlande où j’ai rencontré de merveilleuses personnes » sourit Killian. « Je suis très fier de tout ce que j’ai accompli sur le terrain durant ma carrière mais c’est d’avoir créé de super relations avec tout un tas de personnes de par le monde dont je suis le plus fier.« 

Crédit photo: Laurent Peigue


« Sortir de ma zone de confort »

Pour sa première année « loin » de son fief calidifontain, Etienne Dubois a vécu une saison en deux temps: poussive au début, splendide ensuite.

Cette saison restera quoi qu’il arrive particulière suite à son arrêt inopiné. Si une équipe pouvait bien regretter la fin prématurée du championnat, c’est bien Cointe qui après des débuts poussifs semblait ne plus toucher terre. « Notre début de saison fut compliqué avec de très courtes défaites qui me restent en travers de la gorge. Il a fallu du temps pour que nous apprenions à tous bien nous connaitre sur le terrain et qu’enfin la sauce commence à prendre » nous explique Etienne Dubois. « A la fin du premier tour, beaucoup d’observateurs nous voyaient descendants. Mais grâce à la conviction de chacun et au travail aux entrainements, nous avons réussi à remonter au classement. Malheureusement, nous fûmes stoppés dans notre élan très positif. Sans quoi nous aurions pu continuer de grimper dans la hierarchie. »

Cette saison marquait le retour d’Etienne en R1 et la première expérience loin du matricule 1200. « La R1 est fort variable avec notamment des équipes du top très « pros », complètes et solides. Chaque match était compétitif. Je pense avoir rempli ma mission dans l’équipe et fait ce que l’on attendait de moi. Je suis content de pouvoir évoluer en R1 » continue le meneur de poche.

Un seul regret pour une année plutôt réussie chez les Grenouilles. « J’aurais aimé prendre certaines revanches sur des défaites du premier tour » reconnait Etienne. « Mais j’ai apprécié sortir de la zone de confort que j’avais à Ninane pour me retrouver dans un nouveau groupe et rencontrer de nouveaux coéquipiers qui sont rapidement devenus des amis. »

La saison prochaine, le noyau des Grenouilles sera quelque peu différent avec l’arrivée de Julien Moray sur le banc et les renforts de Borgers, Boxus, Doneux et Gerlache. De quoi permettre à Etienne et ses coéquipiers de viser les sommets.


« J’ai apprécié l’énergie et le côté tactique de Didier Longueville »

Avec Esneux, Romain Peremans a réussi à décrocher une superbe quatrième place et montait en puissance quand la saison fut stoppée nette. Le pivot des Dragons ne rempilera pas pour une prochaine campagne et raccroche ses baskets. Entretien.

Romain, que retenir de la saison qui s’est achevée mi-mars à cause du Covid-19?

Collectivement, cette saison fut super. Nous avons enchaîné les victoires et nous avions vraiment un très bon niveau des deux côtés du terrain. La plupart du temps, l’équipe tournait super bien et cela nous a permis de nous installer dans les hautes sphères du classement. Je pense que personne ne s’attendait, en début de saison, à obtenir autant de succès. Notre objectif était le milieu de saison et puis, petit à petit, il est devenu le Top 3! Je crois d’ailleurs que si la saison s’était poursuivie normalement, nous aurions atteint cet objectif. Enfin, nous ne boudons pas notre plaisir: nous avons fini premier Liégeois et même premier club wallon.

Qu’as-tu pensé de cette TDM2B?

Notre série était vraiment passionnante, l’indécision était présente à chaque match. Il y avait de nombreux derbies et une vraie intensité lors de certaines rencontres.

Comment juges-tu tes prestations?

En début de saison, il m’a fallu un temps d’adaptation à mes nouveaux coéquipiers et à un nouveau style de jeu. Cela a pris un peu de temps et puis j’ai été blessé quelques semaines. Après ma blessure, je suis revenu en force et, bizarrement, je trouvais plus facilement le chemin des filets. Malheureusement, nous fûmes stoppés par le virus alors que je montais en puissance.

Quels furent les moments marquants de cette campagne 2019-2020?

Mon retour à Belleflamme car jouer contre mon frère fut assez sympa – même si je ne suis pas certain que le résultat rende cette confrontation aussi mémorable pour lui (rires). J’attendais le match retour – pour le dernier duel de la saison – avec impatience mais, malheureusement, la revanche fraternelle n’eut jamais lieu…

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

J’ai passé une super saison avec Didier Longueville qui nous a tous poussé vers notre meilleur niveau. J’ai vraiment apprécié son énergie, son côté tactique pendant les matchs. Et puis, nous avons aussi formé un super groupe. L’ambiance était vraiment top à Esneux, tant sur le terrain qu’en dehors.

Tu as pris une lourde décision pour la prochaine saison.

Oui, j’ai décidé d’arrêter le basket. Cela fait maintenant quelques années que je joue en nationale et deux décennies que je pratique ce sport. J’ai l’impression d’en avoir un peu fait le tour et j’aspire à prendre un peu de recul, avoir davantage de weekends et de vacances libres pour profiter d’autres choses que j’apprécie faire. De plus, je me lance un nouveau défi professionnel en allant travailler comme coach sportif. Cela va occuper mes soirées.

Le basket risque-t-il de te manquer?

Je ne peux pas encore le dire, je verrai cela avec le temps… Mais j’irai sans doute voir Esneux ou mon frère de temps en temps.