Quand Jordan affrontait Pippen

Michael Jordan et Scottie Pippen n’ont pas toujours été coéquipiers. Ils se sont affrontés une fois, en décembre 2002.

Jordan jouait alors pour les Wizards et son fidèle lieutenant portait la tunique des Blazers. Et c’est bien Pippen qui l’a emporté en compilant 14 points (à 6 sur 7 aux tirs), 7 rebonds et 5 passes tandis que Jordan – qui tournait à 20 point, 6 rebonds et 4 passes à près de quarante ans – se fendait de 14 pions.

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« Ils auraient pu me raser les cheveux »

Toujours aussi précieux pour les Bobelins malgré un premier tour en-deça de ses standards, Martin Wintgens revient sur la belle saison de Spa en TDM2A.

Avec Pierrick Van den Brule et Nicolas Franck, Martin Wintgens et le détenteur des clés de la raquette spadoise. Pour Liège & Basketball, l’intérieur polyvalent et bien « tanké » revient sur la campagne des Bobelins en TDM2A.

Sur la belle saison des Spadois:

« Notre place finale dans le classement est vraiment top. Finir en quatrième position et comme premier Wallon était notre objectif. Nous ne savons pas si nous aurions conservé cette place si le championnat était allé à son terme mais j’ai bien aimé notre saison. Les matchs contre Belgrade, Oostkamp et même Louvain malgré la défaite furent très encourageants. Lorsque nous arrivions à imposer notre jeu et que tout le monde était concerné, nous pouvions battre n’importe qui. Le petit bémol reste malheureusement le même que celui de la saison précédente: notre manque de régularité. Nous sommes capables du meilleur comme du pire – contre Nivelles, à Gand, à Vilvorde. Il y a plein de matchs qui nous étions en mesure de prendre mais que nous avons mal démarré, sans parvenir à nous remettre dedans et durant lesquels nous avons souffert. Je fus le premier à afficher ce manque de régularité avec un premier tour individuellement affreux. »

Sur la place au pied du podium:

« C’était la place visée. Le coach voulait être premier Wallon, ce qui est chose faite et c’est vraiment positif. Je ne peux affirmer que nous méritons totalement cette quatrième place vu que le championnat ne s’est pas terminé mais, avec le calendrier qu’il nous restait, il était tout à fait possible de la conserver. »

Sur la TDM2A:

« Courtrai était clairement supérieur à tout le monde. C’était une équipe impressionnante de talent et de maturité et qui mérite à cent pour cent sa montée. Derrière, c’était relativement homogène – hormis SFX avec sa jeune équipe – avec un bon niveau relativement comparable aux autres années. Je suis heureux de retrouver nos chers amis liégeois la saison prochaine et disputer ainsi davantage de derbies. Celui de cette saison contre Pepinster était intense et les deux équipes sont tristes de n’avoir pu jouer la revanche au Hall Jean Simon pour ce qui devait être une nouvelle très belle fête du basket!« 

Un groupe soudé. Crédit photo: Charnikon Prod

Sur ses prestations:

« Mon premier tour fut affreux, indubitablement. J’ai rarement été si peu dedans et, cette fois-ci, j’ai zéro excuse. Mes genoux vont bien, mon corps aussi, c’était ma tête le souci. Au deuxième tour, j’ai sorti la tête hors de l’eau et montré un peu plus ce que je savais faire. Je suis donc mitigé. Je dois indéniablement améliorer ma régularité. La jeunesse n’est désormais plus excuse (rires). »

Les moments marquants de la saison:

« Sportivement, ce fut certainement le derby contre Pepinster. Ce ne fut pas le plus grand match au niveau de la qualité basket mais l’intensité et l’envie de gagner étaient présentes dans le deux formations et ce fut une rencontre très agréable à disputer. A la « buvette », toute la saison fut de nouveau très agréable! Des fêtes comme à Courtrai ou après Nivelles restent d’excellents souvenirs et sont des preuves que le groupe vit bien et que les joueurs s’apprécient énormément. Ce qui fut moins réjouissant, ce sont les départs de Benjamin Liégeois, Rémy Grooteclaes, Axel Dejond et Lucas Lambot, que de bons gars avec qui je m’entendais extrêmement bien, qui sont devenus des amis et qui vont nous manquer la saison prochaine. Cependant, je suis également très impatient de rencontrer les nouvelles têtes des très bonnes recrues que Spa a attiré. »

Sur le coups de cœur de cette année:

« L’ambiance! Nous sommes réellement une bonne bande de potes et tous les moments partagés sont géniaux, que cela soit à l’entrainement ou en guindaille d’après-match. Je suis en train de créer avec ces gars des souvenirs dont je me rappellerai – j’en suis certain -avec nostalgie dans dix ans. »

Sur ses regrets:

 » Personnellement, je n’en ai pas hormis mon piètre premier tour. En ce qui concerne l’équipe, je regrette que le championnat ne se soit pas terminé car, à quatorze victoires, mes coéquipiers auraient pu me raser les cheveux et je sais qu’ils en rêvaient (rires). Malheureusement, ce total n’est pas atteint et les calculs mathématiques ne remplacent pas les vraies victoires. Je suis triste pour eux du coup (rires).« 

Crédit photos: Charnikon Prod

« La chance d’avoir fait du basket mon métier »

Ayant porté les couleurs de Tilff dans son enfance, Olivier Troisfontaines a depuis lors suivi une trajectoire brillante, de Liège à Ostende en passant par Louvain, Alost et Cholet, glanant au passage un titre de Joueur de l’année et ses galons d’international. Entretien fleuve avec « Oli 3F », tout récent champion de Belgique.

Olivier, entre tes premiers mois sans club et la fin du championnat supprimée à cause du Covid-19, cette saison restera particulière?

C’est vrai que cette saison fut un peu spéciale pour moi avec un début de saison où je m’entrainais avec Liège dans l’attente d’un club intéressé par mes services et puis, quand finalement je me sentais bien dans la compétition, elle fut interrompue par les circonstances que nous connaissons tous. Je pense toutefois que c’était la meilleure solution.

Ne pas pouvoir disputer la Coupe d’Europe – scène sur laquelle vous avez brillé cette année – ni les Playoffs alors que vous sembliez monter en régime malgré le départs d’Angola et la blessure de Thompson doit être terriblement frustrant. Quels sont tes plus gros regrets concernant cette saison?

Oui, c’est quand même très frustrant. Comme tu le soulignes, nous sentions l’équipe monter en puissance lors des dernières semaines de compétition malgré les changements survenus. Nous avions perdu en talent pur mais nous avions gagné en intensité défensive et en jeu d’équipe ce qui, à mon avis, nous rendait plus dangereux. Surtout, nous sentions qu’il était possible de renverser Ténérife dans ses installations. Nous avions fait jeu égal au premier match et nous avions dominé les Espagnols chez nous. Je pense que nous aurions pu créer la surprise. Enfin, nous sommes frustrés d’avoir été déclarés champions de cette façon. Surtout moi qui n’avais encore jamais gagné un titre de champion, j’aurais voulu le gagner avec la manière.

Comment s’est passée ton intégration à Ostende? Qu’apprécies-tu au sein de cette organisation?

Mon intégration s’est vraiment bien passée. Après quelques jours dans l’équipe, c’était comme si cela faisait plusieurs saisons que je faisais partie du groupe. Je connaissais déjà la majorité des joueurs pour avoir joué avec eux ou contre eux. J’ai vraiment apprécié l’organisation du club en général. Nous sommes là pour faire notre job sur le terrain et tout est mis en œuvre pour que nous donnions le meilleur de nous-mêmes. Dès que nous avons un souci en dehors du terrain ou par rapport au basket, il y a tout de suite quelqu’un disponible pour nous aider.

En en faisant désormais partie, comprends-tu encore mieux l’excellence d’Ostende et sa domination en Belgique?

Pour avoir côtoyé coach Gjergja à Liège, je savais comment il travaillait et, pour moi, la réussite d’Ostende durant toutes ces années malgré les nombreux changements d’effectifs n’était pas une surprise. Il a cette philosophie basket des pays de l’ex-Yougoslavie où seul le travail paie.

« J’imaginais mettre le panier de la victoire contre le Spirou »

Envisages-tu de poursuivre ta carrière à la côte belge la saison prochaine? Plus globalement, quelles sont tes aspirations pour la suite de ta carrière?

J’ai une option de mon côté pour disputer la prochaine saison avec le club d’Ostende. Nous sommes en discussion pour éventuellement l’étendre à plusieurs années, nous verrons bien à quoi cela aboutira. Je gardais l’étranger dans un coin de ma tête mais désormais, avec la situation actuelle, je crois que rien n’est certain et que nous ne savons guère vers où nous allons, encore moins à l’étranger dans les championnats espagnols, italiens ou allemands, pour ne citer que ceux-là. Ils risquent certainement d’être durement touchés économiquement et cela ne sera pas évident pour tous les clubs. Nous y verrons sûrement plus clair la saison prochaine et c’est à ce moment là que je pourrai refaire le point.

D’ailleurs, qu’apprécies-tu dans ta vie de basketteur professionnel? Est-ce conforme aux rêves que tu avais en étant plus jeune?

C’est identique aux rêves que j’avais en tête quand j’étais gamin! Je jouais dans la cour, chez mes parents, en imaginant que j’allais mettre le panier de la victoire contre le Spirou de Charleroi – car c’était l’équipe du top à ce moment-là (ndlr: Olivier était d’ailleurs un habitué du « Bozzi Camp » qui se tenait à Loverval) – et maintenant je le fais en vrai. C’est indescriptible comme sentiment. Je me rends compte aussi de la chance que j’ai d’en avoir fait mon métier. Mes proches se lèvent chaque jour pour aller faire leur journée de boulot de huit à seize heures – dans le meilleur des cas – et moi je dois aller mettre une balle dans un panier. Cela me fait encore plus apprécier ma situation, surtout que ça ne dure pas toute une vie.

Qu’est-ce qui te plaît tant dans ce sport?

Pour ma part, c’est l’adrénaline que je ressens avant et pendant un match. C’est comme une drogue, j’ai besoin de cela et de cet esprit de compétition. Quand je n’aurai plus cela, je saurai que je dois arrêter. Mais, pour l’instant, avec la saison que j’ai vécue, je n’ai qu’une envie, c’est de rejouer un match! Ce dont je ne me serais jamais douté, c’est sûrement du nombre d’amis et de connaissances que l’on peut se faire tout au long d’une carrière. Cela a commencé à Liège où j’ai rencontré Ioann Iarochevitch et Pierre-Antoine Gillet qui sont désormais comme des frères pour moi. Il y a eu ensuite Kevin Tumba à Louvain ou encore John Tofi à Alost, avec son lot d’histoires et d’anecdotes que je pourrais narrer pendant une soirée entière.

« Une BeNeleague pourrait nous être défavorable à long terme »

Tu as découvert le championnat français la saison passée avec Cholet. Que t’a apporté cette expérience dans les Mauges?

Mon expérience en France m’a apporté beaucoup de maturité. Avec le changement de coach survenu après seulement quelques rencontres, je me suis vite rendu compte que je ne faisais qu’à moitié partie des plans du nouvel entraineur et j’ai appris à essayer d’être le plus efficace possible avec le temps de jeu qui m’était accordé. Je pouvais jouer trente minutes un soir et ne pas monter au jeu le match suivant, c’était complètement aléatoire. C’était une situation difficile pour moi qui venais d’Alost où j’étais habitué à jouer vingt-cinq ou trente minutes par rencontre et où je savais qu’on comptait sur moi à chaque match. Au final, quand je tire le bilan de cette campagne avec Cholet, je sens que je m’en suis sorti encore plus fort qu’avant mon départ des Okapis.

Quelles sont les différences notables entre la Jeep Elite et l’EuroMillions Basketball League?

Selon moi, la plus grosse différence se situe au niveau physique. Ce sont tous des athlètes rapides et qui sautent haut, voire très haut. Ce n’est pas pour rien que les Américains disent que c’est le championnat français qui se rapproche le plus de la NBA au niveau athlétique. L’autre différence majeure est que tous les matchs sont à guichets fermés, que tu sois premier, milieu ou fond de classement.

Que penses-tu du basket en Belgique et es-tu favorable à une BeNeleague?

Personnellement, à court terme, je pense qu’une BeNeleague est une bonne solution. En tant que joueur, un championnat à dix-huit ou vingt équipes, c’est l’idéal. Mais sur le long terme, je crains que cela ne soit défavorable au basket belge. Le basket hollandais nous est inférieur mais avec beaucoup plus de joueurs de deux mètres et de jeunes. J’ai peur que nous servions de rampe de lancement pour leur évolution. Il me semble que les spectateurs seraient davantage réceptifs si nous ouvrions un peu plus l’EuroMillions League à des équipes de division deux et, peut-être, une équipe U23 pour lancer des jeunes joueurs, un peu comme Mega Leks en Serbie.

« John Tofi, un coéquipier qui marque une carrière »

Quels sont tes meilleurs souvenirs depuis que tu pratiques le basketball?

Pour l’instant, mes meilleurs souvenirs demeurent les Championnats d’Europe avec les équipes nationales U18 et U20 car nous avions réussi à faire de bons résultats et, surtout, parce que nous étions un bande de potes. Il y a bien sûr d’autres moments qui restent gravés dans ma mémoire. Je pense par exemple à la demi-finale de Coupe de Belgique entre Pepinster et Liège. Je n’avais pas joué mais j’étais présent sur le banc. Avant l’entame de la partie, les supporters pepins avaient organisé un jet de papier WC et nous ne voyions plus un seul bout du terrain. Ils avaient ensuite entonné le chant « Allez Pepinster » qui me donne encore des frissons quand j’y repense. Dans un autre genre, il y a aussi les match de carnaval à Alost et je ne peux pas oublier non plus mon titre de MVP.

Tu évoquais certains de tes coéquipiers qui sont devenus des amis. Quels joueurs t’ont marqué depuis tes débuts professionnels?

Comme coéquipier, je dois mettre en avant John Tofi (ndlr: le talentueux colosse d’Alost). Je crois que c’est un de ceux qui marquent une carrière car en plus d’être un bon basketteur, c’est un chouette gars. Quand tu faisais partie de son équipe, c’est comme si tu faisais partie de sa famille. Je ne peux compter le nombre de barbecues que nous avons fait chez lui. C’était un peu le papa de l’équipe, surtout pour les jeunes Américains qui débarquaient de l’université. Il les prenait sous son aile et nous avions toujours une grande cohésion dans les équipe d’Alost, en grande partie grâce à lui.

Et parmi tes coachs?

J’ai appris de chacun de mes coachs, que cela soit Yvan Fassotte, Dario Gjergja, Jurgen Van Meerbeeck… Ils m’ont tous fait évoluer d’une manière ou d’une autre et c’est grâce à eux que je suis devenu le joueur que je suis. Mais si je dois en extraire un du lot, ce serait Brad Dean. Il avait une toute autre philosophie que les autres. Il partait du principe qu’il fallait, en premier lieu, prendre du plaisir sur le terrain et que c’est ainsi que tu donneras le meilleur de toi-même. C’est ce que j’ai fait durant cette année-là. Pas une fois je ne me suis rendu à l’entrainement avec des pieds de plomb, je savais que j’allais prendre du plaisir.

Tu as débuté à Tilff. Gardes-tu des contacts dans ce club et suis-tu l’évolution constante du matricule 97?

Oui, j’ai toujours des contacts avec Quentin Pincemail (ndlr: le coach de la R1). Il me demande des nouvelles sur ma carrière et je lui en demande sur le club. Je vois que les Porais font de bons résultats avec, en prime, de nombreuses personnes qui étaient déjà présentes quand j’y étais. Cela me fait plaisir de voir que le club se porte bien. Nous essayons de nous arranger pour que je passe à un match mais, pour le moment, nos calendriers ne se sont pas encore bien ajustés. Mais ce n’est que partie remise.

Bonus: les highlights d’Olivier Troisfontaines avec Cholet sont à découvrir ici.

Crédit photo: www.championsleague.basketball

Où a été prise cette photo ?

Après plusieurs années d’abstinence, Feyder, l’ex-Pepin, remord à l’hameçon « basket » tandis que le Namurois a mal à ses salles de TDM2. Nouvelle étape sur le parcours tortueux de Mulumba, l’ancien Liégeois alors que le cliché-mystère du jour évoque un site pour le moins atypique : ce sont les infos d’EMCE.

Mike Feyder : « Mon match avec Pepinster à Alost »

Aussi discret dans la vie que précis à l’anneau, Mike Feyder (44 a, 1,97 m) n’a laissé que de bons souvenirs dans un hall du Paire qu’il fréquenta en 1999/2000. « Aujourd’hui, je suis prof de déontologie dans un lycée », précise-t-il, « Mais, après avoir pris du recul avec le basket, je coache à nouveau des jeunes au Sparta Bertrange. » A l’évidence, le « Luxo » n’a pas oublié son séjour à Wegnez : « En tant que pro, mon meilleur souvenir est le match que je livre avec Pepinster au Forum d’Alost. Même si je n’avais que 23 ans à l’époque, j’aurais dû traverser la frontière plus tôt pour y parfaire ma formation. » Encore un qui viendrait bien donner le coup d’envoi d’un duel dans la « salle du bas »…

Après Gembloux, Belgrade a des problèmes de salle

La semaine dernière, j’évoquais les soucis actuels des Gembloutois dont les installations de la « Chapelle Dieu » ne répondent plus aux normes techniques. Toujours en province de Namur, c’est la salle de Belgrade (TDM2, aussi) qui interroge. Le hall José Tyssaen est en pleine rénovation (nouveaux accès et vestiaires) pour un coût estimé à 600.000€. Les travaux devaient être terminés pour début septembre. C’est alors que l’épidémie a fait son apparition entraînant pas mal de retard. Sans parler des prochains « congés du bâtiment » de juillet…

L’ancien Liégeois, Geordy Mulumba, ne tient pas en place…

Faut bien reconnaitre que son passage à Liège Basket (16/17) ne restera pas gravé dans les mémoires. C’est ainsi qu’après un séjour aux USA, Geordy Mulumba (27 a, 2,02 m) arrivait de la capitale, ne s’éternisait guère en Cité ardente et repartait aussitôt dans le Brabant Wallon. La saison passée, il louait ses services et ses centimètres à Nivelles. Pas pour longtemps car le gaillard met désormais le cap sur Woluwe (TDM2). « Il faut savoir que j’habite Bruxelles et que je veux réduire mes déplacements. » Pour combien de temps ?

Terrains extérieurs : le creuset d’une future star du foot

Cette aire de jeu n’existe plus. Et c’est tant mieux. Elle se situait dans un des quartiers les plus populaires de la Cité ardente. Jouer là-bas constituait un véritable cauchemar pour les équipes adverses vu l’état (lamentable) du terrain. L’indice : c’est pourtant ici qu’une future star du foot a appris à shooter dans le ballon…

Michel CHRISTIANE

« Jamais côtoyé quelqu’un qui pensait autant à la camaraderie »

Kevin Love brosse le portrait de leader de LeBron James.

Kevin Love a disputé quatre saison avec Lebron James pour un titre et quatre Finals. Il connait bien le King et brosse son portrait de leader.

« Il est exigeant dans tous les domaines et pour de bonnes raisons. Il a ce désir d’atteindre les sommets et il vit pour ça, donc il n’accepte rien d’autre. Jordan était… Ils sont différents. Je pense que Kobe Bryant était un peu le même, en essayant de tirer le meilleur de ses gars. Je pense que Bron était vraiment très, très exigeant, mais il a toujours veillé sur ses gars. Il va toujours t’aider à te développer. Il voulait toujours te préparer au succès » a expliqué Kevin Love.

« Si tu ne jouais pas dur ou si tu ne donnais pas tout ce que tu devais en match, alors il allait s’en prendre à toi. Dans la plupart des cas, c’était à juste titre. Il essayait juste de tirer le meilleur de chacun. Et je pense que ça se voit. Mais je n’ai jamais côtoyé quelqu’un qui pensait autant à la camaraderie » ajoute l’intérieur de Cleveland.

« On s’est soûlés au beau milieu de la journée »

Après un trade avorté aux Lakers, Charles Barkley a disputé sérieusement éméché un match avec les Sixers.

Dans les années ’80, Charles Barkley faisait les beaux jours de la ville de l’amour éternel. Le MVP ’93 est passé tout près toutefois de se faire envoyer aux Lakers. Ce qui eu une incidence sur le match qui suivi l’abandon du trade. « C’était un matin, à la fin des années 80. Mon agent m’a passé un coup de fil pour me dire qu’il y avait un accord et que j’allais rejoindre les Lakers. Il était peut-être 11h30, un truc comme ça. J’étais tellement heureux de me barrer de Philadelphie que mes potes et moi on s’est soûlés au beau milieu de la journée. Trois heures plus tard, mon agent m’a rappelé. ‘Les Sixers se retirent de la transaction’. On avait un match ce soir-là… Je ne me rappelle absolument rien de ce match. J’étais hyper énervé, mais tellement bourré en même temps ! Je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé sur le terrain pendant le match. Aucun souvenir. On avait enchaîné les shots et tout… Est-ce que c’est la seule fois où j’ai joué bourré ? Non. Enfin, si ! En fait, j’ai déjà joué avec la gueule de bois, mais c’est très différent » raconte « Sir Charles ».

« Je choisissais d’incarner des gars crédibles »

Pour se motiver et tenter d’être performant lorsqu’il était encore joueur, Steve Kerr adoptait une technique assez étonnante.

« Dans son livre, Timothy Gallwey parlait d’un joueur de tennis qui avait des problèmes de confiance en lui. Il lui avait conseillé d’imaginer que pour une journée il était le meilleur joueur du monde. Quand tu entres sur le court, tu n’es plus toi. Tu es Björn Borg. Il racontait que ce gars était devenu incroyablement plus fort grâce à ça » a raconté Steve Kerr lors d’un passage chez The Ringer. « Je me suis dit que c’est ce que je devais faire. A l’entraînement, je galérais un peu. J’étais un peu trop cérébral, je réfléchissais trop. Donc je choisissais d’incarner des gars crédibles. Je n’allais pas choisir de devenir Michael Jordan. J’en étais incapable. Par contre, j’aimais bien prendre des mecs dont je me disais que j’aurais pu être eux. J’aimais beaucoup Jeff Hornacek. Il faisait à peu près la même taille que moi, mais c’était un bien meilleur joueur que moi. Il était All-Star, c’était un grand shooteur et il avait plus de flair et de choses dans son jeu que moi. Plus d’imagination aussi.« 

Et cela semblait fonctionner. « Rien ne semblait l’atteindre alors que moi j’étais mon propre obstacle. Donc un jour je suis arrivé à la salle en me disant : OK, aujourd’hui je vais être Jeff Hornacek. Je ne lui ai jamais raconté cette histoire (rires). Et là, je réussis le meilleur entraînement de ma saison. J’étais en feu, agressif et je rentrais tous mes shoots » a ajouté le coach des Warriors. « Tout le monde est venu me voir à la fin pour me féliciter. Et moi je me disais que j’étais pathétique ! Je devais prétendre être quelqu’un d’autre pour donner le meilleur de moi-même. Ça n’a aucun sens ! Mais j’ai continué à le faire. Je me trimbalais toujours avec le bouquin de Gallwey. Dès que ça n’allait plus, que j’étais dans une mauvaise passe, je ressortais ce livre ».

« Il n’y avait plus de joie »

Les langues continuent de se délier à Golden State.

La dernière saison de Kevin Durant aux Warriors a fait couler beaucoup d’encre et, au fil des mois, les langues se délient. « La deuxième année avec Kevin, c’était comme si on avait juste fait le boulot. On a fait ce que l’on était censé faire. Il n’y avait plus de joie. Ce n’était pas de la faute de quelqu’un en particulier. Il y avait juste un poids » a assuré le GM des triples champions.

« Très motivé pour jouer en Belgique »

Aux Etats-Unis où il réside encore jusqu’à début juin, Romain Boxus vient d’être diplômé et continue de s’entretenir physiquement en attendant impatiemment de relever le nouveau défi qui l’attend avec Liège Basket.

Forcément, la cérémonie de remise des diplômes fut un peu différente pour Romain Boxus, Covid-19. Mais le Hesbignon peut être fier de cet accomplissement, point final d’une aventure outre-Atlantique couronnée de succès. Alors que la date du retour (9 juin) approche, Romain a déjà le regard tourné vers l’avenir. « Je suis déjà concentré sur la saison prochaine. Je suis très motivé pour jouer en Belgique » nous confie-t-il. « Evidemment, les USA vont me manquer. Mais je n’y pense pas trop car je sais que, tôt ou tard, j’y retournerai, en vacances ou pour y vivre. Je pense donc surtout à ce qui va arriver la saison prochaine.« 

Et pour ce nouveau défi avec les Principautaires qui ont acté le retour de Bojovic, Romain se prépare comme il peut. « Je bosse mon physique, nous avons tout ce qu’il faut à la maison: poids, bandes, etc. La piste d’athlétisme est à trois rues d’ici et nous avons un parc immense de l’autre côté. J’ai un ballon et il y a pas mal de terrains extérieurs. Vu les circonstances, c’est déjà pas mal » sourit le renfort de Liège Basket.

« J’ai retrouvé la saveur de la victoire »

Avec Visé, Kieran Permanne a terminé avec un ratio victoires/défaites positif en P3C. Interview.

Kieran, que retiendras-tu de la saison écoulée?

Nous avons vraiment connu une saison particulière avec un dénouement logique. Nous avons vécu un très bon début de saison grâce à une série de victoires avant de connaître un petit creux. Avec deux retours à la mi-saison, je pense que nous aurions pu surprendre en deuxième partie de championnat mais celui-ci s’est arrêté… Nos résultats dépendaient de nos prestations: nous avons accroché une ou deux équipes bien classées tout comme nous sommes passés à côté de matchs où nous comptions pourtant vingt points d’avance à la mi-temps…

Vous terminez toutefois avec une balance victoires/défaites positive.

Nous terminons dans le milieu de classement avec de belles victoires de quelques points et de défaites parfois de peu.

Qu’as-tu pensé de cette P3C?

La série me semblait assez forte. Cependant, il m’est difficile de juger car je n’avais plus joué dans cette division depuis quelques années. Je n’ai plus de points de repères récents. Quand j’ai regardé les équipes de la série par rapport à leur classement de l’année précédente, je m’étais déjà fait une idées des équipes dangereuses et, à l’arrêt de la saison, mes suppositions se sont avérées plus ou moins correctes (rires). Je pense que nous avions la chance d’avoir davantage dans notre série que dans celle de Stavelot.

Es-tu satisfait de ta production?

J’ai d’abord dû retrouver la confiance que j’avais un peu perdue en fin de saison dernière et puis je pense avoir livré de meilleures prestations au fil des semaines avant de me blesser. Je n’ai pas non plus surpassé la division, n’exagérons rien (rires). Au niveau ambiance, je pense avoir joué mon rôle habituel que je continuera à remplir la saison prochaine.

Quels furent les moments marquants de cette campagne?

Notre match à Modave où nous fûmes ridicules et menés toute la partie avant de finalement nous imposer dans la dernière minute ainsi que notre belle prestation chez nous contre Alleur et, évidemment, l’arrêt précipité de la saison.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Mon intégration dans ma nouvelle équipe et de pouvoir découvrir de nouvelles têtes. Surtout, j’ai retrouvé la saveur de la victoire que j’avais un peu oubliée la saison passée (rires).

As-tu des regrets?

Non, pas vraiment si ce n’est de n’avoir pu créer quelques surprises en fin de saison car je sentais que nous commencions à mieux jouer.