« Le mental a parfois joué en notre défaveur »

Vanina Doppée revient sur la saison contrastée de Cointe en R2B. Interview.

Vanina, cette saison fut-elle contrariante?

Cette année, nous avions une équipe plus complète avec de très bonnes joueuses. L’objectif était simple: perdre le moins de matchs possible. Nous n’avons pas fait une mauvaise saison mais, avec les absences et les blessures, c’était compliqué à gérer pour notre coach et l’équipe. De plus, nous n’avons pas souvent eu accès à la salle car il y avait des travaux. Les conditions n’étaient pas en notre faveur à ce niveau.

Terminez-vous à la place que vous espériez?

Il est clair que nous visions plus haut dans le classement que cette dixième place mais je pense que nous ne pouvions pas espérer mieux vu la situation.

Qu’as-tu pensé de cette R2B?

J’ai trouvé cette série très compétitive. Il y avait beaucoup de bonnes équipes, certaines que nous connaissions déjà.

Comment juges-tu ta production?

Malheureusement, j’ai été blessée – au niveau du genou – encore longtemps cette saison et j’ai raté beaucoup de matchs. J’aurais préféré faire une meilleure saison mais je pense avoir toujours fait mon job en défense et c’est le principal.

Quels furent les moments marquants de ce championnat?

Notre début de saison. Nous gagnions tous les matchs et l’équipe était très soudée.

Qu’as-tu apprécié cette année?

J’ai aimé le niveau de notre équipe. C’est une équipe de jeunes et nous aimions sortir fêter nos victoires dans le carré.

Que regrettes-tu?

J’espérais que nous nous battions plus, le mental a parfois joué en notre défaveur.

« Je rempile »

Frustré par la saison mitigée et interrompue de la Vaillante Jupille, Pierre Perugini a décidé de rempiler pour une dernière danse.

A la lecture de la composition de l’effectif de la Vaillante Jupille, la plupart des spécialistes souhaitaient miser une pièce sur les Brasseurs en P2B. Hélas, les résultats ne furent pas à la hauteur des ambitions des occupants de la salles des Argilières. « La saison s’est déroulée en dents-de-scie avec une toute bonne préparation suivie d’un mauvais départ. Nous avons relevé la tête ensuite avec un 7-0 et puis les blessures ne nous ont aidés pour poursuivre de la sorte » nous explique Pierre Peru. « Nous ne terminons pas du tout à la place que nous visions! Avec l’équipe composée, nous aspirions à mieux. Et je pense que nous méritions de figurer plus haut dans le classement.« 

En P2A, ce sont Union Liège et Saint-Louis qui ont joué les premiers rôles, talonnés par Wanze et, dans une moindre mesure, Hannut et Tilff. Les Jupillois affichent quant à eux un bilan négatif. « Notre série était intéressante, je ne me suis jamais déplacé en me disant que c’était gagné d’avance ou dans la poche. Chaque weekend, nous pouvions nous attendre à des surprises » continue Pierre. « A titre personnel, j’espérais réussir une meilleur saison. Offensivement, on repassera (rires). Mais je crois que cela a encore été défensivement. »

Hors classement lors des troisièmes mi-temps

Si la saison fut tronquée par l’apparition d’un virus que Pierre, travaillant au CHU et donc en première ligne, a vu de près, celle-ci fut heureusement quand même riche en anecdotes et moments savoureux. « Les matchs contre les équipes du top ont toujours été spéciaux. Le changement de coach en début de saison fut un évènement marquant et les meilleurs souvenirs restent les troisièmes mi-temps (rires). Là, aucun doute, nous étions hors classement » sourit le Jupillois. « J’ai apprécié rejouer pour mon frère et découvrir de nouveaux coéquipiers avec qui on ne s’ennuie jamais. »

Les résultats mitigés de la Vaillante et l’arrêt brutal du championnat auront eu une conséquence conséquente: le retour de « Peru ». « J’avais annoncé cette saison comme étant ma dernière. Je nous voyais jouer le titre ou au moins jouer jusqu’au bout. Au final, j’ai décidé de rempiler pour la prochaine campagne » conclut-il.


« Rien ne marque plus que de devenir papa »

Pour Liège & Basketball, Jimmy Stas se livre sur la campagne vécue par Andenne en première régionale.

Sur la saison vécue par les Oursons:

« Après un départ difficile, le groupe a montré qu’il avait les capacités pour évoluer dans cette division. Malgré la jeunesse de l’effectif, il y a beaucoup de qualités dans le groupe et nous avons pu le constater avec la prise d’expérience du premier tour et les résultats du second. Ce n’est que du positif pour la saison à venir. »

Sur les résultats:

« La R1 est un championnat vraiment palpitant et les places au classement se jouent sur des détails. Si nous n’avions pas perdu cinq matchs de moins de cinq points, nous aurions été dans le milieu de classement plutôt qu’à la lutte pour le maintien. Le club a la tête sur les épaules et connaissait les difficultés à évoluer dans cette division avec un projet jeunes. Mais, au final, le projet prend forme et le maintien assuré prouve que le comité a bien fait de parier sur ces jeunes. »

Sur la première régionale:

« En R1, tout le monde peut battre tout le monde. C’est un championnat ouvert assez stressant mais palpitant et c’est agréable d’y jouer! Nous connaissons toujours quelques joueurs en face, ce qui est vraiment chouette aussi. Et, malgré tout, j’ai retrouvé à Andenne un engouement au niveau des supporters, un aspect qui manquait dans mes derniers clubs. C’est très agréable aussi. »

Sur ses propres prestations:

« Je pense que ce sera au staff de mon club de juger mes prestations. J’ai signé à Andenne avec un objectif: assurer le maintien car j’aimais et croyais dans le projet jeunes établi par le club. Nous sommes parvenus à nous maintenir, c’est le principal. »

Sur les moments marquants de cette campagne:

« Je suis devenu papa le 18 décembre et je pense qu’il n’y aura jamais aucun autre moment plus marquant dans une vie, jusqu’à la prochaine naissance bien entendu. Mais, effectivement, cela dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Si je devais toutefois retenir un moment marquant concernant le basket, ce serait notre victoire à Atlas et le retour en car mémorable organisé par un comité à fond derrière ses joueurs. C’est incroyable de voir autant d’enthousiasme chez les bénévoles! Bravo et merci à eux. »

Sur ce qu’il a particulièrement apprécié cette année:

« Mon intégration dans l’équipe mais également dans le club. Andenne est un club très familial, les familles des jeunes joueurs sont supporters et m’ont de suite pris, ainsi que ma famille, sous leurs ailes pour les après-matchs. L’ambiance y est vraiment très bonne. »

Sur ses regrets:

« Je n’en ai aucun sauf, peut-être, notre défaite d’un point après prolongation à Neuville. C’était un match vraiment prenable et nous venions de réaliser un deux sur deux. Une victoire au Rebond aurait pu donner de la confiance au groupe et nous lancer vers un autre objectif…« 

« Munich dans les starting-blocks »

Les Carnets du basketteur, saison 3! Cette fois, une chronique orientée outre-Rhin.

C’est donc officiel, on devrait connaitre le champion d’Allemagne 2020 le 28 juin. Au plus tard. Et ce, au terme d’un véritable marathon : les dix équipes, qui entameront les débats le samedi 6 juin, ont été réparties en deux groupes de cinq en fonction de leur classement juste avant le confinement. La poule A (Munich, Oldenburg, Göttingen, Crailsheim, Ulm) regroupera les 1er, 3e, 5e, 7e et 9e. En B (Berlin, Bamberg, Ludwigsburg, Francfort, Vechta), on retrouvera les 2e, 4e, 6e, 8e et 10e. On aura droit à un mini-championnat jusqu’au 16 juin. La suite de la compétition s’étalera de la manière suivante : ¼ finale du 17 au 20/06 ; ½ finales du 21 au 24/06 et finale du 26 au 28/06. Chacune des rencontres se disputera en deux manches gagnantes.

Sur deux chaînes de télévision

Pour obtenir le feu vert des autorités politiques et sanitaires de Bavière, les organisateurs ont rentré un cahier des charges d’une cinquantaine de pages. Avec obligation pour les formations de s’entraîner 3 semaines à domicile, d’être mises en quarantaine dans un même hôtel. Les joutes se dérouleront bien entendu à huis clos et 120 personnes au maximum y seront admises (tout compris). Quant au grand public, il pourra suivre les explications via deux chaînes de télévision : Magenta TV (payante) retransmettra l’intégralité du tournoi alors que Sport 1 (gratuite) diffusera un rendez-vous en direct par jour. Selon un horaire immuable : 16 h 30 et 20 h 30. A noter encore qu’il y avait trois candidats. A savoir, Bonn, Francfort mais, c’est Munich et son « Audi Dôme » (photo) qui a décroché la timbale.

Avec une bonne douzaine de « Belges »

L’air de rien, c’est une bonne douzaine de personnes ayant déjà officié sur nos parquets qui seront impliquée dans ce que certains considèrent comme une aventure non dénuée de risques. Jugez plutôt : Munich (TJ Bray, Brussels 16/17), Crailsheim (Quincy Ford, Charleroi 18/19 mais incertain), Oldenbourg (Tyler Larson, Liège Basket 17/18), Göttingen (Kyan Anderson, Alost 15/16 ; Elias Lasisi, Louvain, Limburg, Ostende 17/19 ; Jito Kok, Kangoeroes 19/20 ; Johannes Roijakkers, coach), Francfort (Joe Rahon, Limburg, Charleroi 19), Bamberg (Paris Lee, Anvers 17/19 ; Ratin Obasohan, Boom 10/15 ; Roel Moors, coach ; Léo De Rycke, directeur sportif), Vechta (Zabian Dowdell, Charleroi 14/15).

« Les gars sont heureux de pouvoir rejouer car ce sont d’abord des compétiteurs », observe Léo De Rycke, « J’ai l’impression que c’est le mental de chacun d’eux qui fera la différence. » Raison supplémentaire pour suivre de près ce retour du basket sur la scène internationale. Ce dont on ne manquera pas…

Dans ce contexte, impossible de ne pas tracer un parallèle entre la super puissance d’outre-Rhin et notre petite terre d’héroïsme. A ce propos, faut-il rappeler que les Bully, Mayombo, Hulsen, Braibant et autre Loop exercent ou ont exercé encore récemment de l’autre côté de la frontière ? En sens inverse, on épinglera ainsi l’arrivée à Pepinster de Katharina Müller. Il va s’en dire que j’ai gardé le plus croustillant pour la fin : on ignore souvent qu’un Belge a été sacré champion d’Allemagne. Il s’agissait du regretté John Loridon avec l’Alemannia Aix-la-Chapelle en 62/63. L’Anversois y avait pour équipier Peter Bader qui, sous la houlette de Léo Goyens, vint faire la loi dans la raquette de SFX Verviers. Une force de la nature qui présentait cette particularité d’avoir été 9 fois international avec l’Allemagne de l’Est et à 18 reprises avec l’… Allemagne de l’Ouest.

Michel CHRISTIANE

· Les deux premières journées : Göttingen – Crailsheim (16 h 30) et Munich – Ulm (20 h 30), le 6/6 ; Francfort – Berlin (16 h 30) et Vechta – Ludwigsburg (20 h 30), le 7/6.

« What time is it? Game time! »

Comment est né l’iconique cri des Bulls?

« Je ne sais pas exactement quand Cliff a commencé. Tout d’abord, ce qui est drôle c’est que Cliff Levingstone était connu pour être le gars qui était tombé sur une feinte à une main de MJ. Vous vous en rappelez ? Quand Cliff a signé, intitule de vous dire qu’on parlait de ça. Mais Cliff a toujours été connu pour être un mec qui apportait de l’énergie. Il avait une super personnalité. Il était joyeux, il avait toujours le sourire. Et je ne sais pas exactement comment il a lancé ça, mais c’était lui qui le faisait. Il prenait la parole et c’était vraiment très populaire. Honnêtement je ne me rappelle pas ce que nous disions avant ça, mais de ce que je me souvient, ça a toujours été : ‘What time is it? » confie Will Purdue au sujet de la naissance du cri de ralliement des Bulls.

Après le départ de Levingstone, les « Chicagoans » devait lui trouver un remplaçant pour lancer les hostilités avant de pénétrer sur le terrain. Randy Brow a auditionné pour le rôle. « Quelques joueurs s’y sont essayés avant moi, et un jour Michael m’a dit ‘Allez, B, c’est ton tour.’ Je me rappelle avoir mis tout mon cœur et mon âme dans ce cri. Et MJ a réagi genre : “Le job est à toi.’ Donc pendant les trois années suivantes c’était mon boulot de faire monter les gars en température pendant ces 30 secondes. C’est devenu une de mes marques déposées. Beaucoup ne savent même pas que c’est ma voix. Mes enfants ne le savaient pas avant d’avoir vu le documentaire ‘The Last Dance » explique le guard. « J’en retirais de la fierté. Beaucoup de gens ne savent même pas que je suis de Chicago. J’ai eu la chance de jouer pour ma ville. C’était mon moment. J’étais devant l’équipe pendant 30 secondes et je prenais ça très au sérieux. Je savais que c’était une particularité de notre équipe. Je ne savais pas que ça allait perdurer. Mais j’en retirais de la fierté. Et pensez-y, j’ai été la dernière personne à le faire. Cela n’a plus été fait depuis 1998.« 

Magic, spécialiste de la diplomatie

LeBron ou MJ? Magic Johnson ne choisit pas.

Qui de LeBron ou Jordan est le GOAT? Magic Johnson choisit… sans choisir! « Quand on parle de joueur complet, LeBron James est sans doute le meilleur. Mais quand vous vous demandez qui est le plus grand, c’est MJ » avance Magic. « Maintenant, la carrière de LeBron n’est pas terminée. Il a encore du basket et il peut peut-être le rattraper.« 

« Plus de risques de banqueroute chez les petits clubs de 3e division »

Si les enjeux financiers de certains clubs professionnels sont colossaux, l’arrêt des compétitions risque de frapper encore plus durement les petits clubs amateurs.

Dans tous les sports, l’arrêt des championnats a déjà eu des conséquences dramatiques au niveau financier. De nombreux clubs vivent et survivent des droits tv, du merchandising et de la billetterie. Ce n’est évidemment pas le cas des clubs amateurs mais ceux-ci, privés de leur manifestations traditionnelles de fin de saison – et sans certitude de pouvoir en organiser à la fin de l’été – se retrouvent parfois dans des situations désastreuses et pourraient bien disparaître. « Les enjeux financiers du sport amateur sont moins grands, mais, à la fin de cette crise sanitaire et économique, il y aura bien plus de risques de banqueroute chez les petits clubs de troisième division qu’au Paris Saint-Germain ou chez les New York Knicks » souligne très justement Boris Diaw dans un long entretien accordé au magazine Le Point.

Un constat que partageait Didier Longueville. « La saison se termine d’une façon que personne ne pouvait prévoir. Cela fait très mal aux clubs qui voient, d’un coup, leurs recettes stoppées net. Or, pour beaucoup, la fin de saison est synonyme de nombreuses activités permettant d’équilibrer les budgets » avait-il reconnu jeudi dans nos colonnes. « Jouera-t-on au basket en août? Sans activité pendant les vacances, il va falloir compenser les pertes financières.« 

« Une solide concurrence qui me donnait du fil à retordre »

Avant de prendre la direction de Welkenraedt, Pierre Touette fait le bilan de la saison de Dison-Andrimont en première provinciale. Interview.

Pierre, comment analyses-tu votre saison?

Ce fut une saison un peu particulière avec des victoires obtenues contre des équipes bien classées et des défaites contre des formations à notre portée. Nous n’avons pas toujours eu l’occasion de montrer sur le terrain le vrai potentiel de l’équipe.

Vous avez lutté toute l’année pour le maintien, était-ce votre objectif initial?

Non, avec cette équipe, nous ne pensions pas nous retrouver dans le bas du classement. Cependant, avec un si faible taux de présences aux entrainements, c’était compliqué d’espérer mieux.

Qu’as-tu pensé du championnat de première provinciale cette saison?

La P1 est une division très plaisante dont les niveau est assez relevé et où chaque équipe donne tout pour l’emporter chaque weekend. Il n’y a pas de match « facile » ou gagné d’avance.

Es-tu satisfait de ta production?

Je trouve que, cette saison, j’ai manqué de confiance offensivement sur le terrain, notamment face à la « concurrence » solide à mon poste dans l’équipe (Barbay-Pieffer). Mais j’en retire du positif et une expérience supplémentaire car ce genre de joueurs te donnent du fil à retordre aux entrainements.

Quels furent les moments marquants de cette campagne 2019-2020?

Il y a d’abord eu le début d’année, en janvier, avec deux victoires consécutives contre les deux premiers du championnat: Ensival et Saint-Louis. Cela annonçait un bon deuxième tour. Ensuite, la fin de saison s’annonçait palpitante avec six équipes dans un mouchoir de poche qui luttaient pour éviter la descente. Malheureusement, l’arrêt du championnat en a décidé autrement.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

La bonne entente dans l’équipe, les victoires obtenues et les entrainements hivernaux à 21h30 et à quatre (rires).

As-tu des regrets?

Non, aucun, si ce n’est que nous aurions préféré obtenir notre maintien sur le terrain.

« Vincent Clavier méritait une autre fin »

Pour Liège & Basketball, Sébastien Peremans analyse la dernière saison de Belleflamme en TDM2. Entretien.

Séba, que retiens-tu de la saison écoulée?

Ce fut une saison difficile en termes de résultats. Nous avions toujours été habitués à gagner, que cela soit en P4, P3, R2 ou R1 et la tendance s’est inversée lors des deux dernières saisons. C’est difficile d’encaisser autant de défaites.

Vous terminez derniers. Ce n’est pas la place que vous espériez…

Comme toutes les équipes, nous aurions aimé nous maintenir et gagne davantage de matchs. Cependant, avec l’effectif que nous avions, sans Matumuini, mon frère et avec les nombreuses absences de Mampuya, il était beaucoup plus difficile de contenir les pivot adverses, d’obtenir les rebonds. Je pense que nous aurions mérité – vu les nombreux matchs perdus de peu – de compter quelques victoires supplémentaires mais pas de nous sauver.

Où le bât blessait-il?

Défensivement, nous avons encaissé énormément cette saison alors que nous étions parmi les meilleures défenses de notre série lors de notre première saison en TDM2. Offensivement, nous avons manqué de scoreurs réguliers pour marquer plus de quatre-vingt points. Il est difficile d’avoir confiance quand les défaites s’accumulent et cela s’est ressenti dans notre basket.

Qu’as-tu pensé de la TDM2 cette année?

Personnellement, j’ai adoré jouer en TDM2 malgré nos résultats. C’est un championnat de très bon niveau. Mis à part Kontich qui était au dessus du lot, toutes les équipes pouvaient se battre entre elles et c’est ce qui fait la beauté de ce championnat. Il y avait des surprises tous les weekends ou presque. Nous avons pu jouer contre les meilleurs joueurs de notre Province dans des salles remplies lors de nombreux derbies. C’était top! De plus, le jeu pratiqué est fluide, rapide, physique mais aussi très fair-play avec un arbitrage plutôt bon dans l’ensemble. Le seul point négatif c’est qu’il n’y avait pas de Playoffs pour les équipes de tête et cela manque peut-être un peu d’intérêt lors des dernières journées… Mais j’espère un jour revivre une montée et rejouer en TDM2.

Comment juges-tu tes propres prestations?

Je n’ai pas été blessé, c’est donc plutôt positif par rapport à ma première année en TDM2 où je m’étais bêtement blessé lors du premier match officiel alors que je m’étais préparé durant tout l’été. Je pense avoir réalisé une bonne première partie de saison, tant offensivement que défensivement. J’ai eu plus de mal à prendre mes responsabilités en attaque en deuxième partie de saison, peut-être justement à cause de ce manque de confiance que j’ai évoqué. Mais je me suis toujours donné à 100% pour aider mes coéquipers, peu importe la place que nous occupions au classement.

Quels furent les moments marquants de cette campagne?

Ce qui m’a le plus marqué cette année, ce sont les défaites d’un ou deux points. Nous avions l’impression que la même histoire se répétait inlassablement lors des matchs serrés, que tous les éléments se liguaient contre nous et que le scénario finissait toujours mal. Heureusement, lors du dernier match avant l’arrêt de la saison, cela a tourné en notre faveur et nous avons fini le championnat sur une victoire.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

J’ai aimé l’ambiance au sein du groupe, celle-ci n’a pas changé malgré l’accumulation de défaites. Nous sommes restés soudés entre potes malgré les moments difficiles. Nous nous retrouvions souvent en ville pour boire un verre ensemble après les matchs. J’ai aussi un match en tête, contre Malines lors du premier tour. Les Kangourous étaient juste derrière nous au classement et tous les jeunes du club sont venus mettre une folle ambiance. C’était génial et je les en remercie.

Quels regrets nourris-tu?

Mon plus grand regret concerne le match contre Esneux, le derby contre mon frère, duquel nous sommes complètement passés à-coté et moi le premier. J’attendais pourtant beaucoup de ce match. Malheureusement, nous n’avons pas eu l’occasion de prendre notre revanche, nous aurions dû jouer là-bas lors de la dernière journée de championnat. C’est également dommage pour notre coach Vincent Clavier d’arrêter là-dessus, il aurait mérité une autre fin. Cela fait quand même seize saisons – je crois car j’ai arrêté de compter (rires) – qu’il nous coachait. Nous aurions aimé lui rendre hommage lors du dernier match. Il aura tout de même terminé sur un victoire…

« Toucher nos limites parfois mais jamais abdiquer »

Alain Denoël analyse la première saison de Herve-Battice en R1.

Le retour de Herve-Battice en première régionale:

« Après avoir vécu une année idyllique où tout – invaincus en Playoffs, demi-finale de Coupe AWBB – nous avait souri, l’objectif de cette saison était de vivre une année tranquille, avec le même noyau – un seul changement. Nous laissons cinq équipes derrière nous alors que nous avions un calendrier favorable qui nous attendait avant la fin prématurée du championnat. »

La onzième place de sa formation:

« Cette place correspond à ce que nous avons montré sur le terrain même si je suis persuadé que nous aurions pu grappiller encore une ou deux places au classement.« 

La R1 Dames:

« C’était un championnat très agréable. Nous avons vécu beaucoup de rencontres équilibrées, disputées, dans lesquelles j’ai vu mon équipe évoluer, grandir, s’adapter, atteindre ses limites parfois mais jamais abdiquer! Ciney, Ottignies et Profondeville étaient, selon moi, au-dessus du lot. »

Les prestations de ses ouailles:

« Notre championnat s’est apparenté à une courbe sinusoïdale. Nous avons très bien commencé puis avons perdu quelques matchs de peu. Après avoir accusé le coup moralement, nous sommes parvenus à inverser la tendance à la fin du premier tour. Le début du second fut, par contre, catastrophique et le spectre de la descente était dans les têtes. Mais, une nouvelle fois, les filles ont fait preuve d’un gros mental pour aller chercher quelques belles victoires. Nous montions en puissance lorsque le championnat fut arrêté. »

Les moments marquants de cette campagne:

« L’évènement le plus marquant a sans doute été l’arrêt brutal du championnat. Nous disputions un scrimmage contre la R2 de Blegny le mardi soir, j’annulais l’entrainement du jeudi et puis c’était terminée… Sportivement, il est difficile de dégager un moment dans cette saison inachevée après avoir connu un titre exceptionnel en 2019. Je garde toutefois un très bon souvenir de notre défaite de quelques points à Ciney, l’un des favoris de la série. Ce jour-là, les filles ont livré une prestation défensive de haut vol et m’ont convaincu qu’Herve pouvait avoir de l’ambition dans cette division. »

Ses coups de cœur:

« Sportivement, j’ai apprécié la manière dont les filles ont relevé le challenge. Plusieurs n’avaient jamais connu la R1, elles sont restées relativement sereines et solidaires, même dans les moments de doutes. Cela s’est traduit par un excellent taux de présence aux entrainements. Je mettrai en avant l’aventure humaine et nos après-matchs exceptionnels souvent terminés chez un de nos sponsors, le Paradise, un karaoké disco-bar qu’adorerait mon ami Quentin Pincemail. Les apéros du jeudi soir n’étaient pas tristes non plus. Il faut dire que la P3 de Jérémy Zegels s’entrainait juste après nous et que cela finissait en blind-test, en mimes…« 

Ses regrets:

« Nous nous sommes parfois trop focalisés sur l’arbitrage, cela nous a parfois fait perdre le fil de certaines rencontres et pas mal d’influx lors de certaines parties. Hormis cela, j’ai enragé lors de nos quelques défaites de moins de six points mais, avec du recul, je pense que cela fait partie du processus d’apprentissage de cette équipe. Je suis convaincu que nous gagnerons ces matchs l’an prochain…«