« Le dévouement des bénévoles et du comité de Saint-Louis »

Avant de prendre la direction de Tilff, Jason Troisfontaine fait le bilan de la saison passée avec Saint-Louis.

« Comme tout le monde je pense, l’impossibilité de ne pouvoir terminer le travail laisse un goût amer » déplore Jason Troisfontaine. « Cependant, en observant le classement, nous pouvons nous montrer satisfaits de notre place de meilleur Liégeois de la division. Nous n’avions pourtant pas d’objectifs précis en début de saison si ce n’est – bien sûr – le maintien, remporter un maximum de victoires et prendre plaisir. »

Une mission rondement menée à bien par les Collégiens. « La série était pourtant particulièrement relevée avec plusieurs cadors comme Ciney, Gembloux et le Royal IV qui présentaient de solides noyaux » souligne Jason. « Nous pouvons être fiers de notre équipe – dont la moyenne d’âge est particulièrement basse – qui a engrangé d’excellents résultats malgré des conditions (salle indisponible au premier tour, jouer et s’entrainer à Liers, changement de coach) pas évidentes. »

L’ailier ne sera finalement resté qu’une saison au Collège. « A titre personnel, je suis un peu déçu et mitigé. J’aurais aimé réaliser un premier tour plus convaincant. Je suis davantage satisfait de la deuxième partie de saison où j’ai pu m’exprimer de la manière dont je le souhaitais » termine Jason avant de prendre la direction de Tilff. « Et Si je devais ne retenir qu’une seule chose de cette année, ce serait le dévouement des bénévoles et du comité de Saint-Louis. Ils ont réalisé un travail énorme pour nous permettre de jouer au basket. »

« Des liens importants se créent dans la douleur »

Aujourd’hui, Liège & Basketball vous emmène à la découverte de Kris Mayele, la nouvelle recrue de Belleflamme. Interview.

Kris, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé à jouer au basket à quinze ans au BC Cointe. J’y ai effectué mes premiers pas dans les équipes de jeunes ainsi que mes débuts en seniors. Ensuite, je suis parti un an à Avernas-Hannut en D2 pour ma dernière année juniors avant de continuer à Haneffe, en D3.

Après ton passage chez les Templiers, tu décides de traverser l’Atlantique.

Oui, je suis allé aux USA où j’ai joué deux années en Junior Collège: un an à West Hills Community College (WHCC) à Coalinga en Californie, ensuite une année à Highland Community College (HCC) à Freeport dans l’Illinois. J’ai ensuite passé trois ans en tant que Student Assistant Coach à Friends University à Wichita, dans le Kansas. A mon retour en Belgique, j’ai disputé une première  moitié de saison à Ninane qui militait alors en D2. J’ai rejoint Saint-Trond où j’évoluais depuis quatre saison et, maintenant, je reviens dans la région liégeoise au B.C. Belleflamme.  

Qu’as-tu retiré de ton expérience aux States?

J’ai appris beaucoup de choses. Les Américains sont dans un autre monde c’est impressionnant. J’ai appris sur moi, sur le plan humain et sportif. Je ne regretterai jamais d’avoir fait ce choix. Aux USA, le basket est à un autre niveau, l’équipe est une famille. Tes coéquipiers sont comme tes frères et les coaches sont les parents. Cela bosse dure, ça crie, ça râle, ça se tape dessus mais à la fin de la journée, on reste ensemble. Des liens importants se créent dans la douleur lors des entrainements intensifs, mais en match tous ces liens servent afin de se battre les uns pour les autres.

Qu’est-ce qui te plait dans le basketball?

J’adore l’intensité, le rapport humain,  la compétitivité. Ce sport évolue chaque année et, en fonction des endroits où tu joues et du niveau, il y a quelque chose de différent. Quelle que soit l’équipe contre qui tu joues, si tu n’es pas prêt, tu peux te faire avoir. Tout se joue sur des détails.

Quel genre de joueur es-tu? Quelles sont tes forces, tes spécificités?

Je suis un joueur très actif, j’aime courir et jouer défense. Je suis très expressif, que ce soit sur le terrain ou sur le banc. J’aime communiquer – crier même – car cela aide à combler certaines lacunes que j’ai personnellement ou que l’équipe peut avoir. J’adore encourager les autres à donner le maximum, apporter de l’énergie et de la positivité. Le coach, lui, va se charger de faire remarques et autres commentaires négatifs mais constructifs. 

« Personne ne devrait annuler quoi que ce soit »

LeBron James ne veut pas que la saison NBA soit annulée et le fait savoir.

Différents scenarii sont à l’étude concernant une éventuelle reprise du championnat NBA. Mais une réelle probabilité est que cette saison soit annulée, comme c’est le cas un peu partout. Une solution qui ne satisfait pas LeBron James. « J’ai lu que des dirigeants et des agents voulaient que la saison soit annulée. Ce n’est absolument pas vrai. Personne que je connais n’a jamais dit quelque chose comme ça. Dès que la situation le permettra, nous aimerions finir notre saison NBA. Je suis prêt et notre équipe est prête. Personne ne devrait annuler quoi que ce soit » a-t-il avancé. De quoi apporter du poids dans l’argumentaire d’une reprise de la saison, à Vegas ou DisneyWorld comme certains l’évoquent?

« Nous avons rempli notre contrat »

Meneur d’expérience, Pierre Schroyen a conduit les Porais en première provinciale.

« Une saison particulière qui aurait pu finir en eau de boudin mais que je ne peux trouver que réussie puisque nous ne comptions que trois défaites – et les deux premières lors de nos deux premiers matchs – lors de l’arrêt du championnat. L’objectif était de faire mieux que la saison précédente et de viser le Top 3. Nous avons donc rempli notre contrat » se félicite Pierre Schroyen. « Comme Liège & Basketball l’avait prédit en début de saison, les deux séries de P2 étaient très ouvertes et, dans la nôtre, hormis deux équipes, tout le monde pouvait battre tout le monde. Cela a d’ailleurs créé quelque surprises en cours d’année. »

Si l’expérimenté meneur des Porais se refuse à parler de lui – « il faut demander à mes coéquipiers ce qu’ils pensent de mes prestations » nous a-t-il dit – et met avec élégance le collectif en avant, il se remémore par contre les aléas de cette campagne 2019-2020. « Nous avions loupé notre entrée en matière » rappelle Pierre. « Est ensuite venue une série de victoires – dont deux le même week-end contre des ténors – avant de ne trébucher qu’une seule fois – contre Ensival – au second tour en évitant les matchs pièges et en prenant notre revanche sur Pepinster. »

Des résultats qui s’expliquent par la cohésion d’un groupe arrivé à maturité. « L’ambiance fut au top tout au long de la saison et chacun a apporté sa pierre à l’édifice que nous avons construit match après match » souligne Pierre avant de conclure. « Je n’ai qu’un seul regret: ne pas avoir eu l’occasion de fêter la montée. Mais ce n’est que partie remise après le confinement. »

« Avoir Jérémy Delsemme comme coach a pesé dans la balance »

Maxime Erkenne a pris la décision de quitter Pepinster pour retourner à Ensival. Interview.

Maxime, pourquoi avoir pris la décision de quitter Pepinster pour retourner à Ensival?

Retourner dans le club où j’ai joué durant huit saison me fait plaisir. Ce qui a pesé dans la balance, c’est d’avoir Jérémy Delsemme – que j’avais déjà cette année en U21 – comme coach. De plus, en P2, je vais trouver mon pote Walid Dohogne avec qui je passe souvent du temps hors du terrain.

Quelles sont tes envies pour la prochaine saison?

J’aspire à continuer à progresser et à essayer de gagner ma place à Ensival, que cela soit en P2 où j’évoluerai ou en R2 où j’aurai l’occasion de m’entrainer. J’espère que nous réaliserons une bonne saison et peut-être nous retrouver dans le top des équipes de la série de P2.

En R2, quel pourra être l’objectif d’Ensival?

Même si cela me concernera moins – en tout cas au début -, je pense qu’avec une équipe pareille, Ensival peut réaliser de belles choses et prendre beaucoup de matchs. Je me réjouis de voir ce que cela va donner!

« Les sacrifices d’un groupe pour la quête ultime »

C’était avec une impatience non-dissimulée que Gino Fortuna attendait la diffusion de The Last Dance.

« Vraiment, j’attendais avec impatience la diffusion de The Last Dance » nous avoue Gino Fortuna. Comme des millions de téléspectateurs, le prochain coach de Welkenraedt ne loupe pas une miette du docu proposé par Netflix. « Cela montre les sacrifices d’un groupe qui suit son leader dans son rêve ultime de titre. Un groupe incroyable dirigé par un meneur d’homme exceptionnel qu’est Phil Jackson. Sans doute le meilleur coach que cette équipe pouvait avoir. »

Forcément, certains scènes diffusées et valeurs défendues par les Bulls font écho à la philosophie basket prônée par Gino. « On peut constater le rôle important qu’avaient les hommes autour de MJ. Tous avaient leurs propres secteurs et faisaient leur job à perfection dans un but commun » souligne l’ex-Disonnais. « Se servir des ses échecs pour s’améliorer, c’était la force de cette équipe! J’ai adoré l’épisode 3 où on décrit en profondeur Rodman, son caractère, son rôle. Après avoir obtenu un congé, il revient comme un tueur pour apporter de la défense et du rebond. Ces gars là avaient tous compris que chacun devait apporter sa pierre à l’édifice pour conquérir le titre. »

« Mes 42 points contre Atlas »

Avant de prendre la direction de Comblain, Charly Bernard revient sur la saison de Gembloux, solide leader de première régionale. Entretien.

Charly, quel bilan fais-tu de cette saison avec Gembloux?

Nous avons réalisé, dans l’ensemble, une bonne saison. Les objectifs du club – être en bonne place pour les Playoffs – furent atteints même si, dans le vestiaire, nous ne cachions pas notre volonté d’être champions.

Si aucun titre ne sera décerné, on peut tout de même estimer que vous êtes les champions de R1. Une première place logique et méritée selon toi?

Oui, je pense que nous méritons de terminer à cette première place. Nous ne la volons à personne, nous y sommes depuis le premier match de la saison et avons su enchainer. Heureusement d’ailleurs car avant que la saison ne débute, j’avais dit aux journalistes que nous serions champions si nous étions épargnés par les blessures… (rires).

A titre personnel, comment juges-tu tes prestations?

Je suis assez content de ma saison. J’ai essayé d’apporter au mieux à l’équipe, tant devant que derrière. Dans une équipe telle que la nôtre cette saison, tu ne dois pas t’attendre à mettre vingt-cinq ou trente points tous les matchs. Il y a tellement de joueurs capables de le faire qu’il faut parfois se mettre en retrait au scoring et compenser autrement: rebonds, passes décisives, steals ou même leadership.

Qu’as-tu pensé de cette série que vous avez dominé?

Le niveau y était assez bon mais moins élevé que la saison précédente avec Pepinster et Nivelles. C’était un championnat assez chouette à disputer et, cette année, il n’y avait vraiment pas de petites équipes. Il ne fallait pas se référer aux noms sur le papier mais à la réalité du terrain.

Quels furent les moments marquants de cette saison?

Collectivement, nos deux défaites contre le Royal 4 Brussels, surtout la deuxième chez nous où nous avons pris vingt-sept pions dans les gencives. Personnellement, mon match contre Atlas lors duquel j’ai planté 42 points. Sorry Tony (rires). Pour terminer, le jour où le club à remercier Bruno Rowet alors que son équipe était première.

As-tu des regrets?

Oui, deux. Le premier est de n’avoir pu faire taire Maxime Princen sur le terrain (rires). Plus sérieusement, je regrette l’arrêt du championnat même si les raisons sont tout à fait compréhensibles: la santé est plus importante que tout. Je suis simplement déçu de n’avoir pu aller au bout de la saison et de n’avoir pu fêter notre titre avec le club, l’équipe, le comité et les supporters.

« Walravens: une arme supplémentaire pour l’équipe »

Yoann Hertay fait le bilan de la belle saison de Tongres en TDM2B. Les Limbourgeois – qui seront encore davantage « Liégeois » la saison prochaine avec l’arrivée de Gaëtan Hertay – terminent sur le podium.

« Même si on peut toujours faire mieux et que nous aurions pu éviter l’une ou l’autre défaite, nous avons réalisé une bonne saison. Avant l’entame du championnat, nous avions pour objectif d’être compétitifs à chaque match » rappelle Yoann Hertay. « Nous avons rempli cet objectif sauf sur un ou deux matchs où nous sommes passés à côtés. Sur l’ensemble de la saison, nous méritons notre place sur le podium. »

Dans une série très relevée, Yoann fut à nouveau le général des Limbourgeois. « Ma saison fut correcte mais il est vrai que j’ai eu moins d’impact cette année. Nous avions davantage de joueurs qui ont pris leurs responsabilités et l’arrivée de Julien Walravens a donné une arme supplémentaire à notre équipe » souligne le meneur. « Le niveau de notre série était plus relevé que la saison précédente. Hormis Kontich qui était imprenable sur la longueur du championnat, toutes les autres équipes étaient redoutables. Cela a rendu la saison agréable car c’est toujours mieux de disputer des matchs qui restent tendus jusqu’au coup de sifflet final.« 

A Tongres, Yoann s’épanouit et verra son frère le rejoindre pour la prochaine saison. « L’arrêt prématuré du championnat nous a marqué. Je ne regrette rien si ce n’est les défaites encourues après n’avoir pas été compétitifs, après n’avoir pas suffisamment mouillé le maillot. Comme chaque année, j’apprécie de prendre du plaisir sur le terrain, jouer contre des anciens coéquipiers et contre des équipes liégeoises » conclut le distributeur.

Crédit photo: Philippe Collin

« Le jeu NBA est bien différent du jeu en Europe »

David Blatt est revenu sur son aventure en NBA avec les Cavs.

Pour EuroHoops, David Blatt est revenu sur son aventure NBA avec les Cavs. « D’abord, je ne suis pas allé en NBA seulement à cause du titre d’Euroleague de 2014″ a rappelé le coach aux multiples titres. « J’avais fait partie de nombreuses équipes qui ont connu du succès avant ça. Le titre de 2014 n’était pas la seule raison. Deuxièmement, quand je suis arrivé à Cleveland, l’équipe que je devais entraîner à l’origine n’était pas une équipe qui devait jouer le titre, c’était une équipe qu’on espérait construire avec certains joueurs en place et l’opportunité d’en ajouter d’autres au fur et à mesure pour devenir un prétendant aux playoffs puis au titre. Mais tout ça a changé très rapidement quand on a pu ramener LeBron et que Kevin Love a été échangé contre notre premier choix de draft. Tout à coup, on était un prétendant. Mais il fallait tout de même suivre un processus. Les équipes nouvelles comme ça ne gagnent pas le titre dès la première année en général. On a réussi une belle saison et on a joué notre meilleur basket en playoffs, battant même Atlanta 4-0 en finale de conférence Est, alors qu’ils avaient fait une saison à 60 victoires et avaient l’avantage du terrain. On a ensuite disputé les Finals sans Kyrie et sans Kevin à cause de blessures, ce qui nous a largement compliqué la tâche, même si la série a tout de même été compétitive. L’année suivante, on était en première place à l’Est et en bonne position pour jouer le titre et l’équipe ira au bout.« 

Une expérience qui tournera court, Blatt étant éjecté de la franchise de l’Ohio lors de sa deuxième saison. « Ce que j’ai appris de cette expérience, c’est que le jeu NBA est bien différent du jeu en Europe. Et que le jeu en dehors des terrains est encore plus important et dominant qu’en Europe. Cela exigeait une différente approche du coaching. Notre situation est passée de développer une équipe à gagner le titre immédiatement. C’était très difficile et ça m’a forcé à faire beaucoup de changements dans mon approche et ma philosophie. Quand j’y repense, ce n’était clairement pas la meilleure chose qui ait pu m’arriver mais, par rapport aux demande de la franchise, je leur ai fourni une équipe qui gagne. Pour moi, il n’y a pas de souci. J’ai eu une superbe expérience en NBA. Il n’y a rien qui me désole. Je peux dire que j’ai eu l’opportunité de coacher certains des meilleurs joueurs de la planète, d’avoir participer à des Finales NBA, d’avoir vécu de nombreuses aventures glorieuses en Europe avec des titres. J’ai une bague de champion NBA aussi. Il y a pire…  » a-t-il conclut.