Liège & Basketball vous emmène à la découverte de Samuel De Angelis, jeune talent de Visé qui a décidé de rester dans la Cité de l’Oie pour aider son club à conquérir le titre en deuxième provinciale. Entretien.
Samuel, peux-tu nous retracer ton parcours basket?
Je baigne dans le basket depuis que je suis tout petit puisque j’ai débuté à Jupille alors que j’avais à peine plus de trois ans. En poussins, je suis arrivé à Visé où j’ai réellement évolué et appris les bases de ce sport grâce à un super coach: Eric Schnitzler. A douze ans, j’ai été sollicité par Pepinster. Après une année dans le mythique club verviétois, je suis revenu à Visé avant de passer par les clubs d’Alleur, de Liège et de Saint-Louis. Avec le Collège, j’ai débuté en seniors en P3 – où nous fûmes champions – avant de livrer une bonne saison en P1. Pour la saison 2019-2020, Michel Lejeune m’a proposé de revenir à Visé, en R2, et j’ai directement accepté car Visé est un club familial où l’ambiance est assurée.
Tu es aussi passé par les différentes sélections.
Oui, j’ai évolué dans les sélections provinciales et régionales mais une blessure m’a empêché de terminer les sélections et ainsi, peut-être, de me faire ma place en sélection nationale.
Qu’apprécies-tu dans le basket?
Ce que j’apprécie le plus dans ce sport, ce sont son esprit et son aspect collectif. Le basket fait rêver pas mal de jeunes, dont moi.
Quel genre de joueur es-tu?
Je suis assez volontaire, je n’abandonne jamais. J’aime jouer en équipe et je pense avoir une bonne mentalité sur le terrain et envers mes coéquipiers. Je n’ai pas la grosse tête et je prends beaucoup de plaisir à jouer.
Quels sont tes points forts et ceux sur lesquels tu dois encore progresser?
Mes points forts sont le post-up ainsi qu’une bonne vision du jeu. Je dois par contre améliorer mon shoot et mes lancers-francs. Et aussi devenir un peu plus hargneux, un peu moins gentil.
Quels sont tes meilleurs souvenirs depuis que tu taquines la balle orange?
Le premier demeure la demi-finale de Coupe remportée en benjamins avec Visé. Le second est d’avoir gagné la Coupe avec la sélection régionale en France. Ce furent des matchs fantastiques avec des supporters incroyables et une ambiance du tonnerre.
« Promesse sur promesse »
Comment juges-tu la saison que toi et tes coéquipiers de Visé avez livrée cette année en R2?
Ce fut une saison d’apprentissage, c’était une première pour moi à cet échelon. Ce fut une bonne saison même si j’ai reçu trop peu de temps de jeu à mon goût. Mais je suis conscient que j’ai encore du boulot à abattre. Il faut toujours se remettre en question, je suis encore jeune et j’ai beaucoup à apprendre. Avec l’équipe que nous avions, nous aurions dû terminer bien plus haut dans le classement. Notre team était composée de jeunes et moins jeunes très talentueux et avec une très bonne mentalité.
Quels furent les moments marquants de votre saison?
Le match à Flenu où nous avons bien tenu tête au deuxième du général et où, malgré la défaite, l’ambiance d’après-match fût mémorable. Je retiens aussi la victoire contre Aubel, qui était en tête du championnat à l’époque. Et malgré l’annonce de scratcher notre équipe la saison suivante, nous avions tout donné.
Tu le dis, Visé a décidé de scratcher sa R2 et de se concentrer sur sa P2. Et tu as décidé de continuer dans ce club. Pourquoi?
Malgré une proposition alléchante pour jouer en P1 et faire des entrainements avec la D3, j’ai en effet décidé de rester à Visé. Le challenge proposé par les résidents de la Cité de l’Oie m’a directement intéressé. Nous viserons la montée avec une équipe de jeunes et deux de mes coéquipiers de valeur de R2 – les frères Brajkovic – qui ont accepté de relever ce défi.
Décrocher la montée en P1 sera donc votre objectif collectif. A titre individuel, quelles sont tes envies pour la prochaine saison?
Me donner à fond avec toujours cette même envie et ce plaisir de jouer au basket. Et ainsi faire tout mon possible pour réussir ce challenge pas facile du tout de monter.
Que penses-tu du basket liégeois?
Au niveau des jeunes, il est, selon moi, décevant et n’est plus ce qu’il était. C’est promesse sur promesse aux jeunes. De par mon expérience personnelle, il ne faut vraiment sauter aucune étape et ne pas attraper la grosse tête malgré ce que peuvent faire miroiter les clubs. On privilégie la gagne au lieu d’une bonne qualité de basket. Or, c’est ce plaisir de jouer – que je n’ai jamais perdu – qu’il faut absolument conserver. J’ai appris dans chacun des clubs par lesquels je suis passé, je me suis toujours adapté et je ne regrette absolument rien.