« Avec des « si », on peut tout espérer »

Avant de retourner à Ninane en… quatrième provinciale, Benjamin Mignon fait le bilan de la saison chaotique de la P1 de Verviers. Interview.

Benjamin, que retiens-tu de la saison qui s’est achevée précipitamment?

Ce fut une saison hyper compliquée car il nous a fallu – de mémoire – neuf week-ends pour enfin décrocher notre première victoire. Ensuite, un premier changement de coach nous a permis de passer les fêtes en dehors de la zone rouge avant qu’un second changement, moins prolifique au niveau des victoires, n’amène à la conclusion que tout le monde connait.

Vous ne terminez pas à la place que vous espériez… Mais la méritez-vous?

Pas du tout vu que nous sommes descendants! Mais méritions-nous de descendre? Quand la saison s’est arrêtée, oui. Mais je crois que si le championnat avait été à son terme, nous aurions fini au-dessus de la zone rouge. Mais avec des « si », on peut tout espérer (rires).

Qu’as-tu pensé de l’élite provinciale?

Le niveau de la P1 était vraiment top. Je pense que tout le monde avait la possibilité de battre tout le monde. Le classement le prouve avec six équipes jouant le maintien et se tenant dans un mouchoir de poche.

Au niveau individuel, que retiens-tu de ta saison?

Ouf, personnellement, que dire? Pas grand chose hormis que je n’ai pas fait une bonne saison!

Quels furent les faits marquants de cette campagne?

Le départ de Laurent Herten nous a touché car c’est un gars qui était apprécié de tous. Mais vu les résultats, la décision était logique. Cela nous a quand même permis de faire un trois sur quatre avant la trêve!

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Le jeudi du carnaval de Dolhain avec Flo Grégoire et Mayron Wilkin… Par contre, j’ai un peu moins apprécié le match du vendredi à Welkenraedt (rires). Plus sérieusement, j’ai passé une bonne saison avec de bons gars malgré les conditions compliquées.

Eprouves-tu des regrets?

Oui, celui de ne pas avoir pu nous battre jusqu’à la fin pour, peut-être, assurer notre maintien en dernière minute. Même si, au vu de la situation, c’est normal d’avoir stoppé le championnat. Après, tout le monde a pu débattre sur la décision de geler ou non la saison, mais il semble que la décision finale soit plus appréciée que l’initiale.

« Les retours à Comblain de Lodomez et Nyssen »

Faisant désormais partie des meubles à Comblain, Rémy Collard est enthousiaste quant à la prochaine saison de TDM2.

Les futures séries de TDM2 ont fait des heureux parmi lesquels Rémy Collard. « J’aime vraiment notre futur série! Nous aurons beaucoup de derbies et peu de déplacements. De plus, nous recevrons François Lodomez et Thomas Nyssen qui feront leur retour à Comblain. Je trouve cela vraiment cool et je me réjouis de rejouer contre eux » sourit l’ailier du Mailleux.

La lutte pour le titre augure d’une belle bagarre et Comblain présentera de solides arguments. « Au niveau liégeois, Esneux a bien transféré et Sprimont a fait venir quelque bons gars de Liège qui peuvent apporter un plus » prévient-il. « Les autres équipes ne seront pas non plus à prendre à la légère car cela reste la TDM2 et, à cet échelon, tout le monde peut battre tout le monde. »

Mais avec les arrivées de Clément Matisse et de Charly Bernard et un staff plus fourni que certaines équipes de D1, le Mailleux pourrait bien mettre tout le monde d’accord. « Nos ambitions seront définies en début de saison mais c’est certain que nous pourront aller chercher un maximum de victoires. Et pourquoi ne pas viser le Top 3? J’en ai marre du Top 6 depuis trois ans » rigole Rémy. « Cela serait indéniablement bénéfique pour nous. Quant à moi, j’aspire surtout à me faire plaisir sur le terrain et en dehors avec les joueurs, le nouveau staff mais aussi l’ancien et passer une excellente saison. »

« L’addition de grosses individualités ne fait pas toujours une bonne équipe »

Avec Esneux, Robin Lhoest voudra à nouveau dresser les barbelés la saison prochaine dans une TDM2A à l’accent résolument liégeois. Entretien.

Robin, comment vas-tu?

Très bien. Pour la première fois en vingt-cinq ans, je bosse mon cardio (rires). Je nage plusieurs fois par semaine mais la course, ça reste une phobie (rires).

Les séries de TDM2 sont désormais connues.

Ce fut une super surprise de voir tous les Liégeois réunis! Cela va être sympa de jouer contre Pepinster et Spa que nous n’avions pas eu l’opportunité de rencontrer cette année. A première vue, notre série semble bien relevée et chaque match sera un combat.

Qui pointes-tu parmi les favoris de cette TDM2A?

Combain, Tongres, Pepinster et Geel ont les effectifs pour jouer le haut du tableau. Mais l’addition de grosses individualités ne fait pas toujours une bonne équipe. J’espère que nous aurons aussi notre carte à jouer.

Quelles seront d’ailleurs vos ambitions la saison prochaine?

Aucun objectif n’a été prédéfini pour le moment et je pense que le club ne nous mettra aucune pression. Cependant, Didier Longueville aura surement comme désir que nous soyons l’équipe avec la meilleure défense de la série.

« Cela a été réglé en cinq minutes »

Après avoir fait les beaux jours de Welkenraedt et d’autres clubs de la région verviétoise, Thierry Carton a décidé de franchir le rubicond pour découvrir la troisième provinciale et une équipe liégeoise.

Les trois dernières saisons de Thierry Carton à Welkenraedt furent de franches réussites: un titre en P2 et une très belle campagne en première provinciale. Ayant décidé de passer la main à Gino Fortuna, le technicien a rapidement trouvé de l’embauche à… Oupeye. « La Présidente m’a convaincu et cela a été réglé en cinq minutes » nous explique Thierry. « Cela fait vingt-sept ans que j’entraine et je n’avais encore jamais entrainé en P3. Les membres de l’équipe sont tous d’anciens joueurs de P1 ou des divisions nationales et je pense qu’ils ne vont pas trop me prendre la tête. Nous n’aurons qu’un entrainement par semaine et mes envies seront surtout de m’amuser et de voir comment cela se passe côté liégeois car cela sera aussi une première de ce côté-là de la Province.« 

Solide formation à la défense réputée, Oupeye a terminé septième de P3C malgré une avalanche de blessure. Thierry Carton remplacera Dan Gilon aux commandes de cette équipe expérimentée et crainte. « J’avais prévenu le comité qu’il s’agissait de ma dernière année avec ce groupe » nous informe Dan Gilon qui commence à récupérer après avoir attrapé « ce foutu virus« . « J’avais déjà coaché la plupart des joueurs et été coéquipiers des autres, il ne fallait pas faire l’année de trop. Je vais m’occuper de la relève: les cadets alignés en P4 qui recevront probablement l’apport de deux « seniors expérimentés. » J’aime travailler avec les jeunes car ils sont assidus aux entrainements et que ce noyau est un groupe prometteur de potes prêts à aller au charbon. » Et de conclure: « Avec Thierry, la P3 est en de bonnes mains. »

Ninane obtient sa licence pour la TDM2

Fin du (faux) suspens: Ninane évoluera bien en TDM2 la saison prochaine.

C’est désormais officiel: Ninane évoluera bien et logiquement en TDM2 la saison prochaine. « Nous avons obtenu notre licence et sans passer par le recours » nous informe Luc Dubois. « Nous sommes très heureux, c’est très bien ainsi. »

Ninane entamera sa deuxième saison – du nouveau cycle – sous la houlette d’Yvan Fassotte avec un effectif pratiquement inchangé. Si Théo Beaujean a pris la direction d’Ans et Mertens celle de Spa, Waonry arrive de Comblain pour renforcer le secteur intérieur et Jérémy Horrion de LAAJ pour compléter les postes extérieurs.

« Je pense qu’Yvan me connait très bien et saura m’intégrer dans le noyau pour que j’y sois le plus efficace. A priori, comme pour toutes les équipes liégeoises évoluant en TDM2, l’objectif sera de gagner le plus possible pour se sauver le plus rapidement possible. Et si le groupe tourne bien et que les victoires s’enchainent, alors nous pourrons viser plus haut » nous confiait le désormais ex-pivot de Comblain au moment d’annoncer son départ pour le matricule 1200.

« J’ai toujours eu envie de retourner dans cette division » nous avait avoué, pour sa part, Jérémy Horrion. « Je rejoindrai Ninane, je pense que le groupe et le coach me conviennent bien. Je n’ai pas pu résister. »

Marc Schiltz, le doc du Country

Les Carnets du basketteur, saison 3! Cette fois, focus sur un joueur atypique des belles années de Liège en D1.

Le mot est de Jean Nelissen (80 ans), l’assistant-coach des Castors Brainois (R2) : « Je frise l’infar à chaque fois qu’un joueur invoque n’importe quel prétexte pour excuser son absence. Systématiquement, je lui cite l’exemple de Marc Schiltz qui, de la journée, suivait les cours en médecine à l’ULB, qui s’entrainait quatre soirs au palais du Midi puis qui regagnait son kot pour y étudier jusqu’à 2, 3 heures du matin. On voit ce que cela a donné… »

Tout simplement l’actuel chef de services à la clinique St-Jean, au plein centre de notre capitale. Ce dernier revient sur les évènements en cours : « Personnellement, j’ai été épargné mais mon épouse, anesthésiste à l’Institut Bordet, a été révélée positive et a dû rester à la maison deux semaines. Il faut bien avouer qu’au début de l’épidémie, on a noté une certaine cacophonie. Il est vrai qu’avec une petite dizaine de ministres de la santé… »

Il n’en demeure pas moins que notre homme (48 a, 1,96 m) demeure un indécrottable sportif dans l’âme : « Nous habitons à Merchtem à 13 km de mon boulot, près du Botanique, que je rejoins plusieurs fois par semaine à vélo. En 2010, je portais encore les couleurs du Canter (R2) avec mon copain, Mark McSwain, et, l’an passé, j’évoluais toujours en vétérans à l’Eclair. Maintenant, place au tennis. En revanche, notre fils, Louis (15 ans) pourrait rejoindre le Brussels. Il mesure 1,95 m, mais c’est un « 2 » assez prometteur. »

J’allais presque l’oublier à l’attention des plus jeunes : Marc a porté deux saisons (de 2000 à 2002) les couleurs liégeoises du président Joly après un séjour de trois années l’Atomix Bruxelles. Auparavant, il s’était distingué dans son pays natal : international grand-ducal de 93 à 02, 4 fois champion national avec Résidence Walferdange de 93 à 97 (photo, n°7, avec le coach belge, Philippe Giberti) et élu « joueur de l’année », en 2000.

C’est à ce moment que notre parfait multilingue (luxo, français, allemand, néerlandais, anglais) se hissait sur les hauteurs du Sart Tilman : « J’y retiens d’abord la chaleur des relations humaines. Aussi bien avec mes équipiers (dont Mark Hawley) qu’avec plusieurs volontaires, supporters et membres du staff. Comme Yvan Fassotte et le secrétaire Collinet. Sur le terrain, je n’ai notamment pas effacé de ma mémoire un duel à Alost. Au repos, Barry Mitchell m’a vertement recadré. Du coup, j’ai joué plus agressif, ai enfilé 19 points en seconde mi-temps et nous avons fini par gagner dans le chaudron du Forum… »

Il s’attarde alors quelque peu sur la problématique grand-ducale : « Je plaide depuis longtemps pour la participation d’une de nos équipes à une grande ligue : belge, hollandaise ou allemande. Nous avons les ressources financières et des salles répondant désormais aux normes. Malheureusement, il y a sans cesse blocage de la part des clubs ou de la fédération. Pourtant, c’est l’unique moyen pour progresser. »

Pour conclure, il trace un parallèle entre cité de Manneken Pis et de Tchantchès : « De tout temps, j’ai eu une préférence pour votre capitale pour son côté cosmopolite et son offre culturelle. Sur le plan sportif, je regrette encore mon passage au Country Hall où tout était mieux organisé et plus chaleureux qu’au palais du Midi. Il n’y a pas photo ! »

A la reprise du championnat, il ne fait aucun doute que Marc accepterait volontiers de venir donner le coup d’envoi d’une des rencontres des « Sang et Marine ». La balle est dans le camp de la direction liégeoise…

Michel CHRISTIANE

Quel est le meilleur cinq européen?

Quel est le meilleur cinq européen?

A cette question posée par Kenyon Martin, Tony Parker répond lui-même, Drazen Petrovic, Andrei Kirilenko, Dirk Nowitzki et Pau Gasol.

Et vous, quel est votre meilleur cinq européen?

« Je mise une pièce sur Cointe qui a de la bouteille »

Quentin Desert se projette vers la prochaine saison de R1 avec Verviers.

Avec Verviers, Quentin Desert a hérité d’une poule à consonance locale. « La poule est vraiment sympa avec quatre Liégeois. Cela annonce pas mal de derbies et de l’ambiance. Cependant, le niveau risque d’être costaud » prévient-il. « Je mettrai bien une pièce sur Cointe qui possède une sacrée équipe qui a de la bouteille. »

Avec un championnat à dix-huit équipes, la lutte pour le titre s’annonce palpitante. « Difficile de dégager un favori mais Belleflamme semble avoir une belle équipe sur papier. La réalité du terrain nous montrera peut-être le contraire » avance le nouvel entraineur des Collégiens. « Avec Saint-Michel, nous viserons surtout à retrouver du plaisir et, pour cela, c’est clair, il faut gagner. Nous aurons une équipe jeune, il faudra donc voir comment le groupe évolue. Mais notre seul objectif annoncé sera le maintien. »

« Des matchs à la maison avec les Namurois »

Louis Titeca, nouvelle recrue de Sprimont, évoque la prochaine saison en TDM2.

Louis, que penses-tu de la série dans laquelle sera Sprimont la saison prochaine?

J’en suis très content et l’équipe le semble aussi. Cela fait plaisir que tous les Liégeois soient rassemblés et, pour moi qui vient de Namur, avoir Gembloux et Belgrade dans notre série m’offre des matchs à la maison.

Qui places-tu parmi tes favoris?

Je ne connais pas bien toutes les équipes flamandes, je connais plutôt les joueurs individuellement. C’est donc difficile à dire mais je pense qu’il pourrait y avoir des surprises.

Quelles seront vos ambitions?

Pour ma part, elles sont claires: gagner un maximum de matchs et être dans le haut du tableau. Avec une nouvelle équipe comme la nôtre, c’est un beau challenge.

« Christophe Henri a toujours cru en moi »

Mike Bodson revient sur sa dernière saison à la tête de la TDM2 de Comblain.

Comme chaque saison depuis que Mike Bodson drive Comblain, le Mailleux a réalisé de superbes résultats. « Nous terminons cinquièmes, ce qui était notre objectif. Il nous restait encore quatre matchs à disputer et nous voulions encore grappiller une place ou deux – nous devions recevoir Esneux et Ninane – car nous étions très compétitifs en fin de saison » souligne l’entraineur comblinois. « Pour cette cinquième place au classement, nous ne devons rien à personne, nous avons toujours été maîtres de notre destin et je pense pouvoir dire que mes gars méritent ce classement. »

Des résultats d’autant plus remarquables que la TDM2B s’est révélée particulièrement compacte. « Mis à part Kontich qui était, selon moi, vraiment au-dessus du lot, ce championnat était très disputé et de bonne facture » avance Mike qui a particulièrement apprécié l’état d’esprit de son équipe. « Même dans les moments durs, les gars répondaient présents. »

Pour le technicien qui entamera un nouveau chapitre de sa carrière du côté de Sainte Walburge, le match à domicile contre Geel figure en bonne place. « Nous avons compté dix-sept points de retard dans le troisième quart pour finalement gagner de quinze unités. Nous avons eu le sentiment que rien ne pouvait plus nous arriver, nous avons frôlé la perfection pendant quinze minutes. C’était à beau à voir » sourit-il. « Je suis venu il y a cinq saisons à Comblain qui venait de se maintenir et nous fûmes compétitifs chaque saison – quatre fois dans le Top 5. C’est grisant de voir un petit club comme Comblain devenir ce qu’il est devenu maintenant. J’adresse un grand merci au club tout entier et en particulier à Christophe Henri qui est venu me chercher et qui a toujours cru en moi.«