« L’équipe va splitter »

Le vote des clubs a fait des heureux et des malheureux. Parmi ces derniers, la P3 d’Aubel qui bascule à l’échelon inférieur et qui explosera.

« Le gel de la saison faisait des heureux mais beaucoup de malheureux. Je peux comprendre que les clubs aient mis tout en oeuvre pour faire changer cette décision. Nous passons maintenant dans le camp des malheureux » souligne Dustin Hayot, avant-dernier avec Aubel en P3A. « Mais nous avions déjà eu une réunion et nous avions très peu de chances de réaliser l’exploit du maintien au vu de notre calendrier.« 

Récemment arrivés chez les Herbagers pour constituer une toute nouvelle phalange, Dustin et ses coéquipiers basculent en P4. « Vu la descente, l’équipe va « splitter ». Certains joueurs avaient déjà des demandes d’ailleurs et il n’y aura pas trois P4 à Aubel » nous informe-t-il. « Notre groupe était vraiment chouette mais nous avons manqué de constance et de présence(s), sans oublier les blessures. Nous aurions pu revendiquer mieux mais nous avons loupé les matchs à six points.« 

« Neuf saisons depuis la P4 avec le même groupe »

C’est une jolie histoire: neuf ans après avoir démarré en P4, le groupe de l’Union Liège rejoint l’élite provinciale. Tim Lekeu revient sur ce dénouement heureux pour les Unionistes. Interview.

Tim, c’est officiel: vous rejoignez enfin l’élite provinciale.

C’est officiel, en effet! Et cela fait plaisir. Nous nous réjouissons de fêter cela comme il se doit après le confinement.

Cette montée en première provinciale, c’est l’aboutissement d’un projet?

Neuf saisons avec le même noyau depuis la P4 et quelques greffes qui ont porté leurs fruits, c’est en effet le résultat d’un long processus. Nous sommes constamment en train de chercher à faire évoluer notre jeu et le groupe a toujours été réceptif à ce travail imposé par Sébastien Dethioux. Je pense que le groupe mérite vraiment cette accession à l’élite provinciale. A nous de faire nos preuves à cet échelon désormais.

« Mémorable! »

Tant la saison vécue par les Porais – qui montent en P1 – que ces deux dernières semaines agitées au sein du basket liégeois resteront mémorables.

Tant définir la saison vécue par les Porais ainsi que les deux dernières semaines du basket liégeois, Jonas Degée appose un adjectif: mémorable. En effet, une saison à trois défaites, un top match contre Pepinster remporté avec sérieux et devant une foule en liesse et certaines séquences de jeu resteront mémorables, tout comme la saga qui a animé le basket liégeois ces deux dernières semaines. « Honnêtement, nous nous étions fait une raison et nous étions prêts à repartir en P2 la saison prochaine » nous confie Jonas. « Mais nous sommes évidemment heureux du dénouement qui récompense notre magnifique saison. Nous attendons maintenant la fin du confinement avec impatience pour pouvoir fêter cette montée tous ensemble. »

Pour plusieurs Porais, ce sera une première au sein de l’élite provinciale, toujours au sein d’un groupe qui ne varie guère saison après saison – Quentin Rémy part en R2 à Ninane mais Jérôme Piret arrive de la R2 du club. « C’est vrai, ce sera une première à ce niveau pour quelques joueurs » nous confirme le roi de l’interception. « Ce sera au coach de fixer les objectifs mais, avec un seul entrainement par semaine, nous espérons surtout prendre un maximum de plaisir dans cette division et nous sauver le plus vite possible. » Et de conclure: « Et si nous savons être le poil à gratter ou la bonne surprise, tant mieux!« 

« J’aurais aimé avoir une chance en P1 avec cette team »

Malgré un bon deuxième tour et un recrutement clinquant, Benjamin Jamar et Belleflamme basculent en P2. Entretien.

Benjamin, c’est désormais officiel: vous basculez en P2. Quelle fut ta première réaction?

Je ne vais pas mentir, j’ai déjà connu de meilleurs moments. Je suis un peu dégoûté quand même, surtout vu la mentalité que nous affichions lors de ce deuxième tour et des matchs plus abordables qu’il nous restait à disputer.

Comprends-tu tout de même cette décision résultante du vote des clubs?

La décision est ce qu’elle est. Je n’étais que spectateur de cette édition dont nous aurions bien pu nous passer. Pour moi, du point de vue sportif, je veux bien accepter des montants – même si rien n’est joué, le passé nous a déjà montré des équipes s’écraser lors des derniers matchs alors que la montée leur tendait les bras. Concernant les descendants, je suis un peu scandalisé, surtout si l’on regarde la série de P1 et les matchs restants à tout un chacun. Mais bon, les clubs ont tranché, j’imagine que c’est la solution la plus juste aux yeux de tout le monde, il faut se rallier à la majorité. Il y a bien plus grave qu’une descente finalement…

Nourris-tu des regrets?

Sans aucun doute. Je peux dire n’importe quoi, le meilleur argument contre nous reste: « une saison se joue dès le début, il fallait se mettre à l’abri plus tôt ».

Ce rebondissement va-t-il vous motiver davantage encore en P2 la saison prochaine?

La motivation, cela reste quelque chose de primordial dans le sport. Si nous voulons faire l’ascenseur, il va falloir se motiver diectement, ce qui n’est jamais simple quand on descend. Nous avons fait de beaux transferts, j’aurais aimé nous donner une chance en P1 avec cette équipe.

Qui viendra renforcer votre effectif?

Tom et Bryan Piron, Sacha De Liamchine et Renaud Collard.

Le titre sera vote objectif?

L’objectif sera d’être candidat, oui. Mais des équipes qui construisent de super team et qui ne montent pas, il y en a une floppée malheureusement.

Julie Allemand rejoint Thibaut Petit

C’était un secret de polichinelle, c’est désormais officiel: Julie Allemand rejoint Thibaut Petit à Montpellier.

Après Lyon, Julie Allemand découvrira un nouveau club français à la reprise: Montpellier. La Liégeoise, qui ira entre-temps outre-Atlantique pour faire ses grands débuts en WNBA (si la saison est maintenue) avec l’Indiana Fever, y retrouvera Thibaut Petit.

« À vingt-trois ans seulement, Julie Allemand a déjà prouvé depuis plusieurs années qu’en dépit de son jeune âge, elle était capable de faire preuve d’une très grande maturité sur les terrains. Que ce soit en LFB, qu’elle a rejoint en 2017 dans les rangs de l’ASVEL après trois ans chez les Castors de Braine, ou encore aux côtés des Belgian Cats dans les compétitions internationales, la meneuse d’1,74m a su montrer qu’elle était un atout de taille lorsqu’elle fait partie de l’effectif. En véritable meneuse, Julie n’hésite pas à prendre la parole et les choses en main pour tirer ses coéquipières vers le haut : pour preuve, elle a mené son équipe nationale à une qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021 » développe Montpellier dans son communiqué. « En véritable meneuse, Julie drive ses coéquipières. Avec une belle lecture de jeu, elle délivre de nombreux caviars, ce qui en fait d’ailleurs la deuxième meilleure passeuse de la Ligue Féminine de Basket cette saison. Pour autant, Julie est également capable de réaliser de belles prouesses offensives quand son équipe tourne au ralenti ; on peut notamment citer un 1/8ème de finale face à la Slovaquie lors du dernier Euro où elle a terminé la rencontre avec 25 points à son compteur. Mais notre nouvelle Gazelle impressionne également de par sa détermination et son physique ; notre coach aime dire qu’elle a trois poumons. Elle est rapide et explosive, ce qui fait d’elle l’une des meilleures meneuses européennes. »

Une présentation qui confirme les grands espoirs que fonde le club français sur la meneuse des Belgian Cats.

Crédit photo: Montpellier

« Montrer qu’on mérite notre place en P1 »

Entre déception et compréhension, Benjamin Mahiat a pris note de la descente de Verviers en deuxième provinciale. Interview.

Benjamin, c’est désormais officiel: vous voilà relégués en P2.

Je suis véritablement déçu de ne pas avoir pu terminer la saison. La décision prise est évidemment difficile à avaler – surtout après un faux espoir – même si elle est plutôt logique. Je peux tout à fait la comprendre vu les circonstances exceptionnelles. Néanmoins, j’éprouve inévitablement de la frustration de ne pas avoir eu la possibilité d’oeuvrer jusqu’au bout pour décrocher un maintien qui s’annonçait certes difficile mais néanmoins possible.

Cette bascule en P2 va-t-elle motiver encore davantage les troupes?

Cela ne sert à rien de s’apitoyer su notre sort et de regarder en arrière. Le verdict est tombé, il faut dorénavant aller de l’avant. Il faudra faire une grosse saison en P2 et montrer ainsi que nous méritons parfaitement notre place en P1.

« Le peuple a parlé »

A Jupille, les mines sont réjouies: l’Avenir et les Pistols de la Vaillante accèdent à la P3.

Au terme d’un vote, les clubs ont tranché: il y aura bien des montants et des descendants. « Le peuple a parlé » rigole Gaetan Remacle, le coach des invaincus Pistols qui évolueront la saison en troisième provinciale.

Une P3 que l’Avenir retrouvera aussi. « Je suis soulagé pour mes joueurs qui se sont donnés cette saison et qui méritent cette montée » nous confie Maxime Walravens. « Il est toutefois certain que j’aurais préféré la décrocher sur le terrain et je ne peux que regretter que nous ne puissions pas fêter cela tous ensemble.« 

Des centimètres arrivent à Liège

Nouvel intérieur à Liège Basket et Waremme.

Pour densifier son secteur intérieur, Liège Basket a engagé Kevin Stilmant. Actif au Spirou cette saison, le pivot de 2,08 mètres et originaire du Namurois sera la rotation de Justin Kohajda en D1 tout en évoluant également dans la R1 de Waremme.

« Un vrai accomplissement »

Seule équipe sacrée championne avant l’arrêt de la saison, la P3 Tilff évoluera en P2 la saison prochaine. Un bel accomplissement pour Elsa Lejoncq et ses jeunes coéquipières. Interview.

Elsa, c’est officiel: vous êtes en P2!

Oui, j’ai vu cela ce matin. J’ai déjà reçu beaucoup de messages (rires).

C’est une vraie satisfaction pour vous qui étiez invaincues en P3 et déjà championnes avant l’arrêt de la saison?

Oui, c’est super, c’est un vrai accomplissement. Notre objectif est de rejoindre la P1 et la décision initiale du CP nous retardait d’un an alors que nous étions déjà championnes et que nous avions déjà fait la fête lors de notre dernier match contre Verlaine (rires).

Une montée qui devrait encore vous motiver davantage?

Oui, nous sommes super heureuses de pouvoir évoluer dans la division supérieure la saison prochaine, c’est génial. Et, en plus, des filles vont peut-être venir compléter notre noyau. Cela va être super!

« Les T-shirts et casquettes sont prêts depuis des semaines »

Nouvelle montée pour le jeune club de Verlaine qui accède pour la première fois à la deuxième provinciale. Un véritable soulagement pour Jérôme Louwette et ses troupes. Entretien.

Jérôme, c’est désormais officiel, vous accédez à la P2. Quels sentiments prédominent?

Nous pouvons pousser un grand « ouf » de soulagement après plusieurs semaines stressantes.

Quelles sont vos envies?

Il n’y a désormais plus qu’a attendre la fin du confinement pour pouvoir fêter cette montée comme il se doit. Et j’espère que ce sera possible avant le début de saison (rires). Les T-shirts et les casquettes sont prêts depuis plusieurs semaines (rires).

Cette montée actée va-t-elle encore davantage motiver tes troupes pour la prochaine saison?

Je le suppose car les gars auraient été extrêmement frustrés de ne pas monter en deuxième provinciale.