« Nous verrons comment la série se profile »

Après deux saisons difficiles en P2, Grivegnée repartira à l’échelon inférieur.

Comme Ans, Grivegnée vivait une seconde saison consécutive délicate en P2 et semblait condamné, même si l’espoirs existaient dans les rangs des Sang et Or. Initialement sauvés par la décision du CP, le vote des clubs a finalement envoyé Nathan Stevens et ses partenaires en P3. « C’est une déception car nous avions espéré rester en P2. Mais cela ne change rien pour nous. Nous allons faire une saison – nous l’espérons – avec davantage de victoires pour tenter, peut-être, de remonter directement en P2. Nous verrons comment la série se profile » réagit l’ailier de Grivegnée.

« La parade du titre et un lay-up de Steve Fontaine »

Après cinq ans à Comblain, Kevin Paul a décidé de rejoindre Tilff. Interview.

Kevin, pourquoi avoir décidé de quitter Comblain pour Tilff?

J’avais envie d’un peu de changement après cinq ans à Comblain. A Tilff, je vais retrouver une équipe où je connais déjà tout le monde.

Quels souvenirs garderas-tu de tes années au Mailleux?

Mon meilleur souvenir est certainement la parade pour notre titre en P3 avec le char, tels des champions du monde! Et après cinq ans à Comblain, avoir vu Steve Fontaine mettre un lay-up après une interception d’anthologie. Chose rarissime pour lui (rires).

Quelles sont tes envies pour la prochaine saison?

J’aspire à prendre du plaisir et continuer de m’amuser dans une bonne équipe. Et, espérons-le, jouer les premières places.

« Le moment idéal pour se poser les bonnes questions »

Auteur d’une excellente campagne, William Robeyns a prolongé son bail avec le Brussels. Le Liégeois est également particulièrement actif face aux questions sanitaires en cette période trouble que traverse le monde.

Cette saison fut plus que mouvementée pour le Brussels: résultats sportifs décevants, départ de Serge Crèvecoeur pour Gravelines-Dunkerke, fin abrupte de la compétition et interrogations sur la poursuite du club au plus haut niveau. Dans ce contexte, William Robeyns a livré une campagne consistante, s’affirmant encore davantage comme un excellent élément de l’EuroMillions Basketball League. Des prestations qui ne sont pas passées inaperçues et qui permettent au Liégeois de prolonger son bail avec le Brussels – qui poursuivra en D1 mais avec un budget réduit – pour la prochaine saison. « Le Brussels est un club qui possède un excellent équilibre entre le côté familial et le côté professionnel. Cela m’a permis de m’épanouir ces deux dernières années et mon choix de prolonger fut donc vite fait » nous confie-t-il. « Les attentes seront simples: ce sera une année de transition pour le club. Nous viserons une qualification pour les Playoffs et aller aussi loin que possible dans ceux-ci sera notre objectif premier. »

On entend souvent que les sportifs professionnels sont déconnectés de la réalité. Si cela peut parfois s’avérer véridique dans certains sports, c’est moins le cas des basketteurs. Depuis le début de la pandémie, William a lancé un groupe facebook pour alerter des dangers du Covid-19, partager des informations judicieuses et des conseils en naturopathie et, parfois, pousser la chansonnette – à la guitare! – avec un indéniable talent. « J’ai eu une expérience personnelle – par le biais de produits naturels – face aux maladies qui s’est avérée très prometteuse. Beaucoup de témoignages identiques et d’études scientifiques viennent appuyer ces expériences. A défaut de ne pas l’avoir fait avant à « grande échelle » sur les réseaux, je me suis dit que c’était judicieux d’informer mon entourage sur l’effet préventif et destructeur que peuvent avoir les huiles essentielles, entre autres, sur un virus » nous explique-t-il.

Le shooteur du Brussels développe son analyse. « Si nous observons les choses négativement, cette crise est assez catastrophique. Mais si nous comparons avec le paludisme, une maladie fortement répandue en Afrique et aussi causée par un virus, nous sommes dans de très bonnes conditions. Je pense que c’est justement le moment de se poser des questions comme: pourquoi laisser l’Afrique depuis des années dans une m**** pas possible face à un virus alors qu’ici, en quelque mois, nous résoudrons le problème ou que nous parvenons à débloquer des milliards pour reconstruire une cathédrale? C’est en se posant de telles questions, en obtenant des réponses et en tirant des leçons de ce que nous traversons que nous pourrons avancer de manière un peu plus intelligente. Nous sommes tous connectés et tant que les problèmes du monde ne seront pas résolus, cela nous retombera dessus à chaque fois. Nous en avons la preuve actuellement » avance-t-il. « Ce qui me chagrine, c’est de voir l’effet négatif que peut avoir cette crise sur certaines personnes ou, simplement, le manque de remise en question. Car si nous en sommes là, c’est bien à cause de nous avant tout. » Et de conclure sur une note plus positive: « Je suis toutefois agréablement surpris par une certaine prise de conscience qui se manifeste. J’espère que se développera davantage au fil des jours.« 

« Martin Lesuisse est revenu en patron »

Tel janus, les Grenouilles ont arboré deux visages cette saison. Un terne et malchanceux jusqu’à la mi-décembre et un séduisant et conquérant ensuite. Robin Cornet revient sur la saison de Cointe en première régionale. Entretien.

Robin, quel bilan tires-tu de cette dernière campagne avec Cointe?

Notre saison fut bonne voire très bonne. Nous étions une toute nouvelle équipe avec neuf joueurs à intégrer dans le groupe et dans le club, ce qui n’est pas facile à faire. Nous terminons finalement à la septième place.

Votre saison fut en deux temps: un premier tour laborieux et un second pétaradant.

Le premier tout fut difficile. Nous avons perdu cinq matchs d’un point. Avec un joueur absent et deux autres blessés longue durée, difficile de faire mieux.

Finissez-vous à la place que vous visiez?

Il était difficile de nous fixer un objectif avec ce tout nouveau groupe mais je pense que nous avons surpris plus d’une équipe.

A titre personnel, comment juges-tu ta saison qui a commencé en retard pour une blessure avant de se finir en avance à cause du Covid-19?

Finalement, je n’ai pas pu beaucoup me montrer. Il m’a fallu trois bonnes semaines pour me remettre dedans et j’ai alors livré quelques bons matchs. Ensuite, ce sont David Kabangu et Alexandre Pierre qui ont réalisé de très bonnes prestations. Dans ce cas-là, tu restes sur le banc, tu applaudis et encourages!

Qu’as-tu pensé du championnat de R1 cette année?

C’est un championnat dans lequel il peut y avoir des surprises chaque semaine. Il n’est rare de voir une équipe du fond de classement vaincre une formation du top. La R1 est une division agréable, beaucoup de joueurs aiment y redescendre car tout le monde se connait, qu’il n’y a pas trop de déplacements et que le niveau y est très acceptable.

Quels furent les moments forts de cet exercice 2019-2020?

Je retiendrai deux choses. La première, c’est la facilité que possède Maxime Princen pour marquer. Il est vraiment déroutant quand il ne tricote pas. La deuxième, on ne va pas le cacher, c’est que depuis le retour de Martin Lesuisse (ndlr: son beau-frère) d’Erasmus, nous n’avons connu qu’une seule défaite en Coupe. Il est revenu en véritable patron et la complémentarité des deux meneurs – Etienne Dubois pour son intensité de jeu et Martin pour sa créativité – a a fait mal à nos adversaires.

Qu’as-tu particulièrement apprécié?

La solidarité de l’équipe. A partir de la mi-décembre, à chaque match, c’était un joueur différent qui s’illustrait et qui prenait le match à son compte. C’était agréable.

Nourris-tu divers regrets?

Au moment où le championnat s’est arrêté, nous étions sur une lancée de sept victoires de suite alors que tout le monde nous mettait descendant à la fin du premier tour… Dommage que nous n’ayons pas pu mettre encore certaines fessées à l’une ou l’autre équipe.

« Que nous réserve le futur? »

Travaillant et résidant en Suisse, Thomas Petitfrère vit également le confinement au pays du gruyère et du chocolat.

Depuis quelques années, Thomas Petitfrère travaille et réside en Suisse. Comme tous les pays européens, la Suisse a été durement touchée par le Covid-19 et a opté pour le confinement. « Il n’est pas total comme dans les pays voisins – la France et l’Italie – mais il y a de sérieuses restrictions. Nous pouvons toujours aller faire nos courses, nous rendre chez le médecin ou à la pharmacie mais nous devons limiter nos déplacements. Nous n’avons toutefois pas besoin d’une lettre pour franchir le seuil de notre domicile » nous explique l’ancien meneur de Tilff. « Les Suisses, fort heureusement, respectent bien les directives de la Confédération même si, comme partout, il demeurent certaines problématiques – notamment à cause du beau temps. Mais les citoyens ont pris conscience de la gravité de la situation et jouent le jeu à 200%. »

Néanmoins, une atmosphère particulière règne dans ce pays réputé pour sa qualité de vie. « Nous avons l’impression que le monde s’est arrêté. Au départ, quand cela concernait strictement la Chine, personne ne se sentait réellement concerné. Désormais, ce n’est plus le cas. C’est très spécial, la vie de tout le monde est chamboulée. Le plus angoissant concerne l’après-confinement. Nous nous demandons ce que nous réserve le futur » continue Tom.

Evoluant dans un environnement de carte postale, Thomas a également la chance de pouvoir continuer à exercer son activité. « Contrairement à d’autres qui ont dû passer en chômage partiel, je peux continuer à travailler à 100% en home office. Les journées sont bien occupées, ce sont davantage les soirées et les week-ends qui sont étranges car j’avais l’habitude d’avoir de nombreuses activités » poursuit Tom. « Mes proches me manquent, la dernière fois que je les ai vu c’était pour Noël. Mais ma vie est indéniablement ici. » Et de conclure: « Et grâce aux diverses applications, nous avons la chance de pouvoir voir et parler à distance aux êtres qui nous sont chers. »

Alain Collette, le « Prayonnais », n’est plus

La série noire se poursuit chez les basketteurs liégeois tandis Stipanovic (ex-Liège) et Louis Rowe (ex-Pepinster) traversent une mauvaise passe. Dont, ils se remettront, eux. La région verviétoise, en général, et andrimontoise, en particulier avait les honneur de la photo-mystère. Ce sont les infos d’EMCE.

Le basket principautaire à nouveau en deuil

La série noire se poursuit et n’est sans doute pas terminée. Mercredi matin, c’était au tour d’Alain Collette (51 ans) de nous quitter. Le garçon ne lâchait jamais rien sur le terrain. Et principalement sur celui de Prayon. Depuis quelques temps déjà, ce papa de trois enfants avait endossé certaines responsabilités à Liège Basket. D’abord, chez les jeunes puis au niveau de la D1. Il arpentait souvent le parquet du Country Hall prêt à prendre le bon cliché. « Liège and Basketball » présente à la famille et aux proches du Calidifontain ses plus sincères condoléances.

Braine : candidat à un « Final 8 » et Albina Razheva à Kursk

La FIBA a fait savoir qu’elle aimerait conférer un épilogue à chacune de ses compétitions continentales. A cet égard, un « Final 8 » devrait se disputer, à un même endroit, fin septembre afin de désigner le vainqueur de l’EuroCup. Toujours en course, les Brainoises ont fait savoir qu’elles accueilleraient volontiers cette phase finale. Plus que vraisemblablement au « Dôme » carolo. Présente au pied de la Butte en 18/19, l’Ukrainienne, Albina Razheva (26 a, 1,89m) passe d’Orenbourg au Dynamo Koursk (Euroligue). Une ville russe se situant à la frontière de l’… Ukraine.

Rowe (Pepin) et Stipanovic (Liège) sur le carreau

Mauvaise passe pour deux anciens « Principautaires ». C’est ainsi que ce géant débonnaire d’Andrija Stipanovic ( 33 a, 2,09 m, Liège Basket de 09 à 11 puis Ostende 13) vient d’apprendre qu’il ne fera plus partie des cadres de l’Olimpija Ljubljana (Slovénie). De l’autre côté de l’Atlantique, Louis Rowe (47 a, 2,01 m) n’est plus le head coach de la James Madison University où il était en fonction depuis quatre ans. Pour rappel, l’élégant Américain avait défendu les couleurs pepines (97/98) avant de transiter par Anvers (champion), Ypres et Charleroi. Il a également joué en Suède (champion), Allemagne, Israël, France et Grèce. Bref, une carrière bien remplie…

Terrain extérieur : à l’Ecole Heureuse d’Andrimont

On assista à des duels homériques sur les dalles de l’Ecole Heureuse d’Andrimont (photo-mystère d’hier). Des banlieusards verviétois qui évoluèrent en 3e nationale au début des années ’90. Mais, c’était alors au hall omnisport tout proche. Qui dit BC Andrimont, pense d’emblée à deux familles. Les Deffet où les frangins s’entendaient comme larrons en foire. Le tout sous le regard rusé de leur président de père. A noter qu’Eric est devenu une des meilleures « plumes » du Soir. Sans oublier la dynastie des Liégeois. Avec, comme précurseur, Jean qui n’avait rien d’un modèle d’académisme, mais était un dur au mal doté d’une redoutable efficacité.

Michel CHRISTIANE

« Une motivation supplémentaire »

Pour leur première saison en P1, Victoria Miceli et ses coéquipières de Prayon n’étaient pas parvenues à se sauver. Reparties en P2, les joueuses de Trooz ont réussi à décrocher la montée, confirmant que leur place se situe bien au sein de l’élite provinciale. Liège & Basketball fait le point avec Victoria, par ailleurs étudiante en médecine. Interview.

Victoria, à l’issue du vote des clubs, vous avez obtenu le droit avec tes coéquipières de Prayon de remonter en P1, une saison à peine après l’avoir quittée. Quelle fut ta réaction?

Après la confirmation de notre montée, ma première réaction était la joie – forcément – mais également un soulagement car nos efforts durant la saison – légèrement plus courte que d’habitude – ne furent pas vains. Nous nous sommes vraiment données à fond et cela aurait été dommage de repartir de zéro. La P1, c’est autre chose, le rythme y est plus intense et le jeu un peu plus tactique. Nous aurons plus de challenge(s) et, honnêtement, c’est mieux (rires).

Vous êtes de retour au sein de l’élite provinciale un an seulement après l’avoir quittée. Est-ce le signe que votre place est bien en première provinciale?

Je pense que notre équipe a sa place en P1 maintenant, cela s’est confirmé durant le championnant. Toutefois, rien n’est acquis, nous devons continuer à travailler et même encore davantage afin de bien préparer la prochaine saison. Lors de notre premier séjour en P1, les choses étaient différentes et je pense que ce n’était pas vraiment comparable (rires).

Tu es étudiante en médecine. En quoi la crise du Covid-19 impacte-t-elle tes études?

La situation actuelle touche tous les étudiants au niveau des modalités des cours et des examens de fin d’année. Mais en tant qu’étudiante dans le domaine de la santé, nous nous sentons particulièrement impliqués par la crise actuelle. N’étant qu’en bac 1-2, je ne peux aider de quelque manière que ce soit, au niveau médical… C’est frustrant. Cependant, cette situation nous montre aussi le métier en lui-même et, personnellement, c’est une motivation supplémentaire pour me donner encore plus dans mes études!

« Tilff est un excellent club pour effectuer le grand saut »

C’est à Tilff que Peter Delrez démarrera sa carrière de coach.

« Voici déjà quelques années que Quentin Pincemail me « titille » afin de jauger mon envie de coacher » nous apprend Peter Delrez. « Suite au départ de Yannis Bouvier, il est devenu plus concret.« 

De quoi convaincre le joueur d’Alleur de se lancer. « Cela sera ma première année au coaching mais il en faut une » rigole-t-il. « Tilff, de par sa structure et le projet de la P2 qui m’a été proposé me semblait être un excellent club pour effectuer le grand saut.« 

Il reste désormais quelques mois à Peter pour se préparer pour ce nouveau défi. « Ma philosophie, je vais devoir la construire mais il est un fait certain que j’ai toujours considéré que le « rythme » venait de l’implication défensive » conclut-il.

« Le « trottinette gang » à 9h du mat' »

Ayant débuté le basket à Ans et après y être revenu ces deux dernières saisons, Théo Barbir migrera pour Sainte Walburge pour y renforcer la P1.

« Ans et moi, cela remonte à très longtemps car j’y ai commencé le basket avant de faire quelques clubs et puis de revenir aux sources ces deux dernières années » nous raconte Théo Barbir. Deux années fructueuses, le club décrochant la montée en R1 au terme de ce championnat interrompu avant la fin.

Mais la première régionale, ce sera sans l’atypique intérieur qui a décidé de rejoindre la P1 de Sainte Walburge. « Je voulais redescendre pour avoir plus de temps pour mes études – je suis en kiné avec Louis Titeca et Robin Roland – et le projet de Sainte Walburge est vraiment intéressant. Chez les Sang et Marine, je connais bien Kevin Snakers et Bayo avec qui j’ai joué en jeunes. Je m’entrainerai avec la R1, le but est de retrouver cet échelon un jour » nous détaille-t-il.

Avant de se projeter vers l’avenir, Théo glisse un coup d’oeil dans le rétro. « Le team building de cette année reste quand même un de mes meilleurs souvenirs!« , s’exclame-t-il. « Tant le « trottinette gang » à 9h du matin sur le boulevard de la Sauvenière avec Mike, Moss, Max et Rémy que la fête à Aubel pour clore la soirée. » On veut bien le croire…

« Je suis sorti grandi de cette expérience »

Aujourd’hui, nous partons à la découverte de Gilles Grégoire, nouveau renfort d’Aubel en droite ligne, ou presque, des Etats-Unis. Entretien avec un jeune homme sympathique issu d’une famille de basketteurs.

Gilles, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé le basket à Belleflamme en « baby » avant de me diriger vers l’Athénée Jupille – LAAJ aujourd’hui – de poussins à benjamins. J’ai ensuite pris la direction de Visé où mon papa, notamment, m’a entrainé. En minimes, je suis parti à Liège Basket pour évoluer une saison en minimes régionaux avant d’atterrir à SFX-Verviers pour trois saisons (minimes régionaux et cadets régionaux). Suite à plusieurs blessures durant ma dernière saison chez les Collégiens, j’ai dû me faire opérer de l’épaule à la fin mars 20018. Enfin rétabli à la fin juillet, j’ai quitté mon petit pays pour partir vivre mon rêve: vivre aux States un an et refaire ma rhéto là-bas. J’y ai joué pour l’équipe de mon école, Centralia High School.

Tout roulait pour toi outre-Atlantique.

Oui, tout se passait merveilleusement bien. La saison y est plus courte – de novembre à début mars – mais lors du dernier match, je suis mal retombé en jouant un rebond et le verdict fut difficile à entendre: rupture des ligaments croisés. Je suis retombé de la même façon que Klay Thompson au Game 6 des dernières Finals. Je me suis fait opérer en août à mon retour et je n’ai plus rejoué depuis. Je venais de finir ma rééducation et j’allais pouvoir retoucher la balle orange à mon aise quand le gouvernement a décrété le confinement généralisé. Ce n’est donc pas cette saison que je me ré-entrainerai collectivement.

Qu’apprécies-tu dans ce sport?

J’aime beaucoup qu’il s’agisse d’un sport d’équipe dans lequel chacun ajoute sa pierre à l’édifice. L’ambiance qui y règne est aussi agréable. C’est également le sport familial chez moi et c’est une véritable passion depuis que je suis tout petit.

Quel genre de joueur es-tu.

J’aime le beau jeu et le jeu collectif. Je ne suis pas spécialement un scoreur, par contre j’aime créer des situations qui amènent à faire scorer l’équipe et délivrer des assists. Pour moi, c’est l’équipe avant tout!

Quels sont tes points forts et ceux sur lesquels tu dois encore bosser?

Je pense avoir une bonne intelligence et vision de jeu, je pense également être un battant sur le terrain et ne jamais rien lâcher. Mon physique est certainement mon plus gros défaut, je dois beaucoup le travailler. Mon manque d’expérience en seniors est aussi un aspect négatif pour l’instant et je dois également améliorer ma précision au shoot.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport?

Ouf! Il y en a tellement! Ma deuxième année en cadets régionaux à SFX avec Zlatan Hadzismajlovic comme coach reste un excellent souvenir. Même si je n’ai fait qu’une demi-saison, nous avons réussi à former une vraie équipe, à bien jouer collectivement tout en nous améliorant individuellement. Mes années à Visé furent aussi de belles années. Nous avions un chouette groupe et nous nous entendions tous super bien. Et bien sûr, le meilleur pour la fin, c’est d’avoir joué aux USA dans des salles bondées, devant plus de mille spectateurs, pour des matchs de High School. Les gens sont vraiment géniaux là-bas et quand j’ai marqué mes premiers points, ils – surtout les étudiants, mes potes – se sont tous levés et ont tous applaudi et crié comme si nous étions champions. C’était assez sympa de leur part.

Tu as eu l’occasion de réaliser un rêve d’enfant lors de ton séjour aux Etats-Unis.

Oui, j’ai eu la chance d’aller voir le match entre Memphis et Golden State. C’était vraiment un rêve d’enfant qui se réalisait. J’ai eu la chance d’être très près du terrain pour observer Stephen Curry, KD, Thompson… Ces gars sont énormes! Et l’ambiance qui règne dans une salle NBA est assez chouette aussi. J’ai également eu l’opportunité de communiquer avec un joueur des Warriors, Quinn Cook (ndlr: qui jouait cette saison aux Lakers), la semaine avant le match et il m’avait dit de descendre le voir et de lui rappeler que j’étais le Belge à qui il avait parlé. Malheureusement, malgré les preuves écrites des échanges de messages, la sécurité ne voulait rien entendre. Les finales NBA entre les Cavs et les Warriors resteront incroyables, cette rivalité en faisait rêver plus d’un d’entre-nous.

Qu’as-tu appris lors de cette année dans le sud de l’Illinois?

J’ai appris beaucoup de choses. Concernant le basket, j’ai obtenu la preuve que on n’a rien sans rien. Là-bas, je m’entrainais cinq fois trois heures par semaine ainsi qu’une heure de vidéo après chaque entrainement pour connaître par coeur les systèmes de nos adversaires! Ce n’est pas pour rien que les Américains sont au-dessus (rires)! Humainement, je suis sorti grandi de cette expérience à l’étranger. J’ai désormais une deuxième famille aux USA et des amis là-bas pour la vie – même s’ils pensaient que la Belgique était une région française et que j’ai dû leur dire de ne plus jamais répéter cela (rires). J’ai découvert une autre langue et une autre culture qui m’a beaucoup plue.

Qu’aimais-tu dans l’American Way of Life?

Aux USA, tu vis pour ta « town », ta petite ville. Cela signifie que que tous les habitants d’une même ville doivent aller dans la même école et tout le monde soutient cette école au niveau sportif. Pas question du supporter une autre équipe! C’est typique des USA. Les fast-foods y sont aussi plus nombreux et ce n’est pas pour me déplaire (rires). Les Américains sont également très sympas avec les étrangers, très serviables et ouverts. Par exemple, lors de mon premier jour d’école, je ne connaissais que mon frère d’accueil mais il avait parlé de moi à ses amis et, du coup, beaucoup d’élèves sont spontanément venus me trouver pour faire connaissance et m’aider à me retrouver dans l’école, me demander si j’allais bien… Et cela dès le premier jour! Les profs sont aussi fans des équipes de l’école – baseball, foot us, basket, etc. – et nous discutions même parfois en classe des matchs du week-end. Il y avait vraiment une ambiance conviviale.

Comment juges-tu ta saison avec Centralia?

Je suis un peu tombé comme un cheveu dans la soupe car ces gars jouaient ensemble depuis longtemps et connaissaient déjà de nombreux systèmes. J’ai donc peu joué mais j’en sors grandi car je me suis amélioré et j’ai beaucoup appris. Nous aurions pu toutefois remporter davantage de victoires. L’esprit d’équipe est vraiment important aux USA et c’était quelque chose d’extraordinaire. Je suis vraiment devenu super pote avec mes coéquipier. Quand je me suis blessé, certains avaient les larmes aux yeux de me voir ainsi. Cela démontre bien l’état d’esprit qui animait notre équipe, sur le terrain et en dehors.

Tu as décidé rejoindre Aubel pour la prochaine saison. Qu’est-ce qui a motivé cette décision?

C’est une belle opportunité pour moi de recommencer en P2 après une longue blessure. Que le coach Cédric Lemoine fasse confiance à des jeunes et me mette en confiance m’ont convaincu. Ce projet me convient parfaitement et, en plus, je connais déjà quelques joueurs d’Aubel, notamment mon très bon ami Simon Remacle.

Quelles sont tes envies pour ce nouveau défi?

Je pense d’abord à reprendre du plaisir et à retrouver mon basket après cette longue absence. Pour cette première expérience en seniors, je me réjouis d’y découvrir le niveau et de beaucoup apprendre. Bien sûr, j’aimerais que, collectivement, nous remportions le plus de victoires possible.

Quelles sont tes aspirations pour le futur?

Je pense à finir mes études (HEC), ce qui reste le plus important. Ensuite, concernant le basket, travailler et m’améliorer d’année en année afin d’arriver au plus haut niveau possible en fonction de mes capacités est un objectif. Je veux toujours donner le meilleur de moi-même. Un petit rêve que j’ai serait de pouvoir, un jour, jouer dans la même équipe que mon frère Maxime et que mon cousin Jimmy.