« Nous devons nous regarder dans la glace »

Dans le derby entre Aubel et Visé, ce sont les visiteurs qui l’ont emporté, 71-75, prolongeant encore un peu plus la mauvaise série des Herbagers. Alexandre Bousmanne et Maxime Grégoire reviennent sur cette rencontre.

Maxime, comment s’est déroulé votre déplacement à Aubel?

Maxime Grégoire : Nous avons mené tout le match en conservant plus ou moins cinq ou six points d’avance tout du long. Nous avons géré notre avance jusqu’au bout mais Aubel n’était jamais très loin. Il a donc fallu rester concentrés jusqu’à la fin.

Selon toi, qu’est-ce qui vous a permis d’accrocher les Aubelois à votre tableau de chasse?

Maxime Grégoire : Je pense que notre envie de gagner était supérieure et nous n’avons rien lâché. Nous avons fait énormément de fautes mais les locaux n’ont pas eu une très grande réussite aux lancers-francs. Nous avons réalisé un très bon match et nous pouvons être fier de ce résultat.

Alexandre, comment expliques-tu cette nouvelle contre-performance?

Alexandre Bousmanne : Nous sommes dans une mauvaise passe. Avec quatre défaites d’affilée, nous n’avons pas que grillé nos jokers, nous avons aussi mis en péril notre place en Playoffs. Nous sommes troisièmes, ce qui n’offre aucun avantage de terrain. Nous nous sommes vus trop beaux après Flénu. Nous devons nous regarder dans la glace, faire notre auto-critique et nous rappeler que la R2 est une belle division dans laquelle il ne suffit pas de paraître pour gagner. Nous allons travailler pour nous remettre sur de bons rails.

Le résumé vidéo commenté par Vedia est disponible ici.

« Une vraie fierté! Huit bonhommes! »

A domicile, Henri-Chapelle a remporté le derby contre Pepinster, 76-64, prenant ainsi sa revanche et privant sans doute les troupes de Jérôme Jennes du titre en P2A. En P4E, les Capellois ont vaincu Belleflamme et reste en course pour briguer la montée. Double reportage pour deux « masta » victoires.

« Lourdement défaits à l’aller (100 à 62), nous avions à coeur de mieux préparer ce derby disproportionné sur papier et au niveau du classement et c’est Thomas Lerousseaux qui me remplaçait à l’entrainement car j’étais malade. Une des clés était de contenir Chris Francot et Maxime Erkenne qui avaient été nos bourreaux à distance à Pepinster » nous informe Fred Ledain. « Francot avait rentré les neuf premiers points des Pepins et, au total, nous avions encaissé treize triples sur la partie. Benja Vieillevoye se voyait confier la mission de museler l’expérimenté shooteur Pepin avec un résultat positif, ce dernier ne scorait que deux points en dix minutes. Mais c’est Greg Dossin qui nous donnait le tournis et Pepinster prenait méritoirement les commandes. » Après dix minutes, le marquoir affichait 14-24.

Vieillevoye au four et au moulin permettait aux Capellois de ne pas se laisser – trop – distancés. « Dans le second quart, nous prenions enfin nos marques offensives, notamment grâce à l’expérimenté Oli Loop et le jeune Thibaut Putters, auteur d’un excellent match » continue le mentor local. A la pause, les Capellois étaient revenus à 37-40 dans une partie disputée. « Un vrai derby, quoi!« , s’exclame Fred.

« Le plaisir grisant de la victoire »

Ayant le vent en poupe, les locaux enfonçaient le clou à la reprise grâce à une excellente défense. « Aucun des cadres pepins ne rentrait le moindre panier en dix minutes! Pepinster perdait pied » continue Fred. Kapel passait devant, 53-51 à la demi-heure.

A l’entame du dernier acte, les deux formations pouvaient prétendre à la victoire, rajoutant du suspens à un derby qui ne manquait déjà pas de saveur(s). « Les « anciens » ne voulaient pas lâcher et Chris Francot maintenait l’espoir dans les rangs visiteurs avec sept points consécutifs mais notre « Capi » Henkens dirigeait courageusement nos troupes sans perdre le moindre ballon tout en provoquant des fautes aux bons moments avant d’assurer sur la ligne des lancers-francs » souligne le coach local. Henri-Chapelle s’imposait 76-64.

« En remportant trois quart-temps, nous méritons notre victoire. Nous avons joué en équipe avec nos armes et avons parfaitement respecté les consignes. Si certains ont brillé individuellement, c’est tout le collectif qui a gagné. Certains ont peu, voire pas du tout joué mais tous ont encouragé et donné le meilleur pour l’équipe. C’est une vraie fierté de voir des gars qui ont un passé basket si important se battre avec autant de volonté pour arracher le moindre rebond alors que nous n’avons plus rien à gagner dans ce championnat si ce n’est le plaisir grisant de la victoire. La pression était incontestablement sur l’adversaire et cela nous a probablement servi. En jouant libérés, avec autant d’envie, nous pouvons encore réaliser quelques belles sorties mais pas d’euphorie car le week-end qui arrive s’annonce copieux avec des déplacements à Prayon vendredi et à Ans dimanche. Il faut nous reconcentrer pour ne pas perdre les bénéfices de notre belle victoire contre nos voisins de Pepinster. Avec cinq victoires en huit rencontres, nous réussissons très bien notre second tour. Plus tard dans la soirée, la P4 s’est à nouveau imposée face à un concurrent direct. La course à la montée reste ouverte pour le groupe d’Alain Cordonnier » conclut Fred.

La montée en P3 pour Kapel?

La P4 locale l’a effectivement emporté 59-46 contre Henri-Chapelle, revenant ainsi à une victoire de Theux et d’Othée. « Un match très important et pris très au sérieux par le groupe » souligne Jean Thonus. Les Capellois infligeaient un 31-12 aux Haricots dans le premier quart et se retrouvaient sur du velours. « Notre début de deuxième mi-temps fut pourtant compliqué et nos adversaires sont revenus à six longueurs. Nous avons toutefois réussi à garder notre avantage et notre average grâce à une défense et à une ambiance de feu -merci aux P2 Dames et Hommes d’ailleurs. Nous sommes fiers et heureux d’arriver à faire ce que nous faisons dans les conditions dans lesquelles l’équipe évolue en ce moment: à huit mais huit bonhommes! Je suis fier de mon club!« 

Henri-Chapelle – Pepinster : 76-64

Score: 14-24 / 23-16 / 16-11 / 23-13

Henri-Chapelle : Putters 12 ; Viellevoye 18 ; Henkens 7 ; Wilwerts 2 ; Lahaye 16 ; Lekeu 2 ; Roemers 5 ; Loop 10 et Schills Jeff 4. Biemar, Schils C et Renkens n’ont pas été alignés.

Pepinster : Rossinfosse 2 ; Francot 14 ; Sanzon 10 ; Erkenne 6 ; Dossin 11 ; Beaujean 8 ; Jennes 1 ; Masson 2 ; Delrez 4 et Lemaire 4.

Pas de Playoffs pour Bellaire!

Candidat annoncé aux Playoffs, Bellaire a décidé de se désinscrire.

Gael Colson l’avait annoncé dans nos colonnes: Bellaire voulait se qualifier pour les Playoffs. Depuis lors, la situation a changé. « C’est avec grand regret mais mûrement réfléchi que Bellaire s’est désinscrit pour les Play off…
Nous préférons laisser notre place ainsi que la montée à une autre équipe mais surtout, éviter d’aller au casse pipe avec tout ce qu’on voit plus haut
 » partage le coach des Blue Rabbits sur les réseaux sociaux.

L’Etoile Jupille ne s’étant pas inscrite pour les Playoffs et ne désirant pas monter, Hannut ne le souhaitant pas non plus, Saint-Louis n’ayant pas d’intérêt à avoir une seconde équipe en régionale, Esneux ayant refusé de s’inscrire aux Playoffs et Welkenraedt ne souhaitant pas monter, la tenue de Playoffs semble fortement compromise désormais.

Où a été prise cette photo ?

Revers amer pour Pierre-Antoine Gillet, meilleur marqueur de Fuenlabrada évincé à Burgos alors que la finale de la coupe de Belgique a vu pas mal de Liégeois à leur très net avantage. Et l’on passe de la campagne hesbignonne à une zone nettement plus urbaine pour la photo-mystère : ce sont les infos d’EMCE.

Tops et flops du week-end

On pouvait s’y attendre, on n’a jamais atteint des sommets d’académisme lors du choc des inquiets, en R2 A, opposant Andenne à Huy. Les ouailles de Lionel Bosco assuraient néanmoins l’essentiel en l’emportant 66-70 et elles tenteront de récidiver, dès mardi (21 h), aux dépens de Genappe. Pourquoi pas après tout ? Dans l’autre série de 2e Régionale, chapeau aux Visétois qui, malgré leur disparation prochaine à ce niveau, ont mis un point d’honneur à revenir victorieux (71-75) d’Aubel. En sens inverse et en corolaire, un des flops ira donc à des Herbagers loupant leur fin de partition et qui dégringolent ainsi en 4e position. L’autre « mauvais point » de fin de semaine va aux Cointoises (1ère) qui se sont inclinées (72-59) sur le parquet theutois des White Tigers (2e), en P3 A. Avec de larges circonstances atténuantes car qui ira encore imposer ses vues au pied du château de Franchimont ?

Francos à l’export

Meilleur marqueur (15) de son équipe, Pierre-Antoine n’a toutefois pas pu empêcher Fuenlabrada de mordre la poussière (89-85) à Burgos. Toujours en Espagne, sévère revers (99-72) d’Obradoiro (De Zeeuw 0) dans le chaudron de Bilbao (Serron 9). Aux States, l’université de Hartford (Boxus 3) renoue avec le succès (75-89) à Mass Lowell. En dames, méchant retour de flamme (81-74) pour Lattes/Montpellier (Williams 28) du côté de Roche Vendée. En revanche, Lyon (Allemand 17) poursuit sa chevauchée fantastique (65-71) en écartant de sa route Tarbes. Au Luxembourg, Contern (Ferenz 18) fait plaisir à Fabienne Fuger en imposant ses vues (64-74) au Telstar. Outre-Rhin, enfin, Keltern (Mayombo 10) a fait plus que le boulot (73-92) à Halle.

Coupe : victoire d’Anvers et de l’arbitrage principautaire

Outre le triomphe souvent contesté d’Anvers, la finale de la coupe de Belgique a démontré que le meilleur de l’arbitrage belge se situe en Principauté. Et ce, grâce au trio composé de Renaud Geller (Rocourt), Martin Van Hoye (environs d’Esneux) et Geert Jacobs, autre Principautaire car Tongrois. Une finale qui avait un fort accent liégeois avec, sur et autour du terrain, les trois refs en question, Axel Hervelle et Guy Muya. Sans oublier que Christophe Beghin, Thomas Creppy et Alex Libert ont déjà défendu les couleurs pepines. Il y a un certain temps bien évidemment…

Terrains extérieurs : les heures de gloire de Remicourt

Grâce à Fred Parfondry, on se trouvait, vendredi, sur les restes de l’ancienne aire de jeu du BC Remicourt. Un cercle hesbignon qui connut ses principales heures de gloire au début des années ’80 quand les Knaepen, Goffin et autre Vandormael accédèrent de la P3 à l’élite provinciale en un minimum de temps. Le tout sous la férule sans concession de Jean Fontaine qui, hasard de l’actualité, est décédé à la mi-février. Aujourd’hui, c’est au tour de Georges Melon de vous proposer la nouvelle photo-mystère. Avec comme indice : entre Pasteur et Bergerie…

La télé crève l’écran

Début de semaine au petit trot avec uniquement « Buzzer » au programme de ce lundi (21 h) sur RMC Sport 2.

Michel CHRISTIANE

« L’envie de jouer avec des potes dans un club où je me sens bien »

La saison prochaine, Jérôme Thelen portera encore les couleurs de Pepinster mais en… P2! Le pivot pepin explique son choix à Liège & Basketball. Interview.

Jérôme qu’as-tu décidé pour la prochaine saison?

J’ai décidé de rester à Pepinster mais j’évoluerai en P2 et plus en TDM2.

Pourquoi ce choix?

Après une discussion avec Pascal Horrion et un moment de réflexion, j’ai pris la décision de ne pas continuer avec le groupe de TDM2. J’ai eu d’autres propositions intéressantes qui ne sont finalement pas concrétisées. L’envie de jouer avec des potes et près de chez moi dans un club où je me sens bien ont finalement pris le pas sur l’envie de continuer à un niveau supérieur.

« Nous n’avons pas à rougir de notre prestation »

A Kontich, Sprimont n’a pas créé la surprise mais a affiché un bien meilleur visage que ces dernières semaines. A domicile, Ninane n’est pas parvenu à prendre la mesure de Geel, dauphin des Wolves au général.

Ce samedi, Sprimont et Ninane défiaient les deux équipes de tête de la TDM2B. Sortant de prestations calamiteuses, les Carriers ont affiché un bien meilleur visage, ne s’inclinant que 92-76. « Le score final est forcé » prévient d’ailleurs Gaetan Hertay. « Nous avons manqué d’un petit shoot en plus à certains moments pour revenir à hauteur des locaux et leur avons laissé trop de deuxièmes chances avec des rebonds offensifs. Mais nous avons eu une meilleure mentalité, nous aurions mérité mieux. Nous n’avons pas à rougir de notre prestation. » A souligner l’explosion offensive de Jérôme Wuidar avec 32 points! « C’est mon record en TDM2 » nous précise le shooteur des Carriers.

A domicile, Ninane a subi la loi de Geel, dauphin de Kontich au classement. Si l’attaque locale – Collette (19 points) et Fassotte (17 pions) en tête – se montrait à la hauteur, c’est en défense que les Calidifontains ont craqué, concédant 109 unités. Un revers 91-109 qui n’est pas dramatique pour Ninane, en bonne voie pour se maintenir. « Geel possède une équipe composée de très bons joueurs avec des qualités physiques actuellement supérieures aux nôtres. Nous avons joué ce match à huit et plusieurs d’entre-nous se sont rapidement trouvés avec des fautes, cela ne nous a pas facilité la tâche » analyse Gérald Henrard. « Ce qui est certain c’est que nous devrons élever notre niveau de jeu en défense d’ici la fin de saison pour espérer encore gagner des matchs et nous mettre définitivement à l’abri.« 

Le « Viking » reste à Liège

Liège continue de construire son effectif en vue de la prochaine saison avec la prolongation de Justin Kohajda, véritable révélation des Principautaires.

Depuis le début de saison, Justin Kohajda abat un boulot colossal dans la raquette liégeoise. Le pivot passé par Ostende et Limburg s’est vu récompenser de ses bonnes prestations. « VOO Liège Basket est heureux de vous annoncer la prolongation de Justin Kohajda pour deux saisons ! Justin surnommé par certains de nos supporters le viking est un poste 5 qui mouille sa vareuse à chaque match ! Solide, combatif, auteur de quelques double-double cette saison, Justin est le type de joueur important dans un projet tel que celui de notre Club. Nous sommes très heureux de ce nouveau contrat qui ajouté à la prolongation de Brieuc, Ludovic, James et Thomas nous offre une stabilité pour grandir ! Félicitations Justin ! » communique Liège sur sa page Facebook.

Une décision que salue Liège & Basketball – dont les débuts ont coïncidé avec un large focus sur l’intérieur liégeois – , fervent défenseur du colosse originaire de Saive.

Crédit photo: Philippe Collin

« Des « entraineurs » contactent la moitié de la Province depuis décembre »

A Esneux, Sainte Walburge a coulé, 88-67. Un revers guère dommageable pour les Sang et Marine – tous leurs concurrents directs se sont également inclinés – mais qui a entrainé la démission de Pascal Goffin. Ce dernier nous explique les raisons de sa décision et en profite pour livrer un éclairage plus vaste sur les maux dont souffrent actuellement le basket liégeois.

A Esneux, Sainte Walburge a coulé dans le deuxième quart face à la paire Bassini/Iliaens (presque 40 points à eux deux), s’inclinant finalement 88-67. A l’issue de la rencontre, Pascal Goffin, appelé au chevet de l’équipe après la démission d’Yves Dehousse, a décidé de jeter l’éponge. « Cela fait deux ou trois semaines qu’il y a moins d’envie, pas de jouer mais d’écouter. Ce sont tous de super gars et de super joueurs mais cinq ou six ont déjà la tête ailleurs. Il ne le font pas exprès mais c’est humain, il est difficile de rester concentré pendant 40 minutes quand on sait que son avenir est ailleurs » nous confie Pascal en mettant le doigt sur un problème plus général. « Depuis début décembre, des « entraineurs » contactent la moitié de la Province. Comment veut-on que les joueurs réagissent…? Nous recommençons, comme il y a quelques années, à affoler les compteurs financiers. La chute de plusieurs grands clubs n’a pas servi de leçon et cela recommencera.« 

Au-delà de la question financière, celle de la campagne de transferts commencée avant même la fin du premier tour commence à exaspérer bon nombre d’acteurs du milieu et a, forcément, une incidence sur la vie des groupes, le déroulement de la seconde moitié de championnat et les prestations des uns et des autres. « Lorsque votre groupe vous porte en sauveur en deux semaines et que dans le même laps de temps n’existe plus sur le banc, il est temps de passer à autre chose. Il y a plus important dans la vie que se disputer pour le basket » continue Pascal n’hésitant pas à faire son mea culpa. « Je regrette de m’être énervé à Esneux et j’en ai fait par au comité de Sainte Walburge.« 

Celui qui réalise un boulot formidable à Harimalia termine par un regret et une mise en garde. « Je suis attristé de voir disparaître des équipes liégeoises régionales à cause d’associations de clubs et des salaires donnés à certains. Il n’y aura bientôt que deux ou trois clubs à ce niveau. Et quand l’argent se fera rare, il sera trop tard pour reconstruire…« 

Du côté de Sainte Walburge, la volonté de maintenir l’équipe est toujours d’actualité. « ll reste quatre matches et nous allons travailler en interne pour terminer la saison avec la P1 » nous confirme Christian Camus.

« Nous étions hyper détendus »

Belleflamme s’est offert un petit hold-up pour célébrer sa seconde victoire de la saison, à Malines 74-75.

Dimanche, Belleflamme se rendait à Malines. La première période était à sens unique et voyait les Kangourous prendre le large. Mais Maxime Clavier (15 points) et ses coéquipiers n’abdiquaient pas et grapillaient leur retard avant que Piron (16 pions) n’offre la victoire aux Haricots, 74-75.

« C’était un match très bizarre. Nous étions hyper détendus, peut-être grâce à l’énorme soirée de vendredi soir » glisse, malicieux, Maxime Clavier. « Et finalement, nous avons joué libérés et malgré quinze points de retard, nous avons réagi pour nous imposer et réaliser un petit hold-up. »

Une victoire qui ne change rien à la situation des Liégeois mais qui mérite d’être savourée. « Après toutes nos courtes défaites, il était temps que la pièce tombe enfin de notre côté! Cette victoire fait du bien même si elle ne change rien à notre situation. » Par contre, le résultat des Haricots fait les affaires de Sprimont et Ninane et même Comblain dans la course au maintien dans cette compacte série de TDM2.

Crazy game à la Bulle!

A domicile, les Liégeois sont passés par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel contre Ciney lors d’un match qui aura vu une remontada, des exploits individuels, un buzzer par la planche, un tip-in décisif, du sang-froid sur la ligne de réparation, un joueur à 42 points et un duel homérique.

Après un large revers (71-95) concédé contre Loyers vendredi, Liège semblait tenir le bon bout contre Ciney en menant 55-39 à la pause et même de 19 points dans le dernier quart. Mais les visiteurs, drivés parfaitement par Absil dont c’était l’anniversaire, n’abdiquaient pas et profitaient des ratés des locaux et de leur réussite de loin pour grappiller leur retard et décrocher la prolongation, 86 partout.

Dans celle-ci, les deux équipes se rendaient coup pour coup. Sur un tip-in après un des rares lancés ratés, Ciney faisait 98-101 à quelques secondes de la fin de la partie. Néanmoins, James Potier parvenait, après un rebond offensif, à balancer un avé maria « on the buzzer » qui rentrait via la planche. 101 partout et direction une seconde prolongation!

Dès le début du second over-time, Potier (30 points) prenait son équipe sur son dos et enchainait tirs à distances et pénétrations en puissance pour placer les Liégeois aux commandes. Ciney faisait le dos rond et limitait la casse grâce à Antoine Malliar (42 points), omniprésent. Malheureusement, le jeu local devenait trop stéréotypé et brouillon, les mauvais choix (balles perdues, retour en zone) se succédaient et Ciney en profitait ainsi que de son avantage de taille face au small ball local pour revenir à égalité et prendre ensuite une avance suffisante. Score final de ce match complètement fou: 112-119.

Sans ses intérieurs (Skrejla et Meunier en excès de faute), Liège n’est jamais parvenu à contenir Malliar. « J’ai rarement vu un gars aussi complet à ce poste là! Il a juste du mal contre des gars plus costauds et avec plus d’expérience que lui. Mais sinon, il au au top » souligne Jérôme Absil, passé – tout comme son coéquipier Bully – par Liège en jeunes. « Cette victoire est un vrai hold-up! Nous gagnons à l’usure et à l’expérience. Les Liégeois avaient pourtant bien mieux démarré la rencontre en étant plus agressifs et en affichant davantage d’envie que nous. En seconde période, nos adversaires ont eu un peu de mal à s’adapter à nos changements défensifs et ont eu un moins bon pourcentage aux shoots.« 

Quant aux prolongations, c’était comme un nouveau match où chaque équipe eu, tour à tour, la baraka. « Quand tu reviens de moins quinze, que tu as couru après le score pendant tout le match et que tu passes devant à quelques instants de la fin de la partie, si tu vas en prolongation, tu as l’ascendant psychologique » rappelle à juste titre le meneur de Ciney. « Les deux équipes étaient criblées de fautes, Liège a terminé sans pivot et pratiquement sans la moitié de l’équipe. La clé pour les locaux aurait été de faire sortir Malliar ou moi – qui avions quatre fautes depuis le troisième quart – afin de changer la donne. Nous nous en tirons avec le mérite de ne pas avoir lâché mais Liège aurait largement mérité cette victoire. »

A noter que cette fin de dimanche n’était définitivement pas liégeoise, la P3 locale subissant elle aussi une impressionnante remontada pour s’incliner 71-72 contre La Spéciale Aywaille d’un Morgan Wey (30 points) on fire (reportage à découvrir mercredi).

Crédit photo: Philippe Collin