Avant de reprendre le collier par un déplacement ardu à Kontich, Didier Longueville dresse le bilan de la première moitié de saison d’Esneux. Analyse enrichissante d’un véritable clubman.
« Cela fait maintenant dix-sept saisons que j’entraine l’équipe première d’Esneux avec passion et plaisir. Nous avons connu deux montées, une descente et treize saisons à ce niveau (la D3). En fonction des groupes et des adversaires, je pense que nous faisons toujours de notre mieux » rappelle, en préambule, Didier Longueville. « Cette saison, il est vrai que, pour le moment, je dois particulièrement féliciter un groupe qui nous procure une grande satisfaction. »
A mi-saison, les Dragons pouvaient fièrement arborer une médaille de bronze, signe de leur troisième place au général de la TDM2B. Des résultats qui ne doivent rien au hasard. « Nos systèmes défensifs très exigeants sont sans cesse travaillés aux entrainements avec discernement par les joueurs. Les schémas offensifs se complètent au fil du temps pour donner plus de profondeur à notre jeu et davantage de solutions aux joueurs. L’ambiance est très bonne en semaine et la motivation fait plaisir à voir » détaille le mentor esneutois. « Bien entendu, notre partenariat avec Saint-Louis est un vrai partenariat bénéfique. Notre noyau est parmi les plus jeunes de la division mais comporte du talent, de la motivation, du shoot et un certain physique. Je veux d’ailleurs dire merci à cette équipe qui nous suit et qui mérite ce premier tour que personne ne nous prédisait. »
« Esneux est un gros club désormais »
Evidemment, avec un tel bilan (huit victoires en treize matchs), les satisfactions sont nombreuses. « Posséder l’une des meilleure défenses de la division, amener de jeunes joueurs à des postes nouveaux pour eux, toujours faire jouer tout le noyau, pouvoir – malgré mes occupations professionnelles et familiales très chronophages – continuer à pratiquer cette activité qui me passionne en me reposant sur une équipe de choc dans le staff – Damien, JF Bader, Olivier Frédéric – et mon épouse, sans qui rien ne serait possible et qui fait beaucoup de concessions » énumère Didier avant d’évoquer les (petites) déceptions qui ont émaillé cette première moitié de saison et les défis à venir. « Nous imposer à Sprimont ou à Comblain nous aurait fait plaisir mais huit victoires et cinq défaites, c’est déjà très bien. Avec cette jeune équipe, nous ne sommes pas au bout du chemin. Nous allons être attendus et il faudra confirmer un statut qui va changer dans les esprits de nos adversaires qui voudront nous battre pour certains, se venger pour d’autres, alors que ce deuxième tour s’annonce compliqué avec beaucoup de déplacements et une période des transferts à gérer. Tout cela dans une compétition haletante et très serrée qui nous demandera de rester sérieux, humbles et motivés. »
En commençant d’emblée par un gros morceau, Kontich, Esneux sera directement plongé dans le grand bain. « Nous avions d’ailleurs prévu pas mal de boulot pendant les fêtes » nous informe le coach des Dragons avant de souligner « la facilité avec laquelle ce groupe intègre de nouveaux coéquipiers. Romain Peremans et Martin Francoeur sont là comme s’ils faisaient partie du groupe depuis longtemps. » Et pour Didier, la seconde moitié de saison s’annonce riche en défis, tant pour l’équipe première que pour l’ensemble du matricule 44. « Nous devrons déjà boucler la saison en ce qui concerne le budget et les différentes équipes. Esneux est désormais un gros club avec une TDM2, une P1, une P4, une R2 Dames, une P2 Dames et 120 jeunes. La TDM2 est plus visible mais ce n’est pas tout » nous précise-t-il. « Sportivement, prendre du plaisir sera primordial car, dans le sport, tout est éphémère et si je continue, c’est justement parce que cette activité m’oblige à rester dans l’instant, à toujours nous remettre en question et à continuer sans cesse à apprendre dans un sport en constante évolution technique, tactique et physique. »