« A 6 ou 9 mètres, sur 2 pieds ou un seul, tout rentrait! »

En P2A, Sprimont a étrillé Prayon, 92-63. Une rencontre marquée par la performance dantesque de Pierre Lejeune, auteur de 48 points en trois quart-temps. Le talentueux Carrier, capable d’évoluer sur tous les postes extérieurs, nous raconte sa folle soirée. Entretien.

Pierre, tu as inscrit 48 points en trois quart-temps. Pourquoi seulement en trois quart-temps?

Car, malheureusement, je me suis fait mal à la fin du troisième quart et je n’arrivais plus à créer de la même façon lorsque je suis remonté brièvement au jeu dans le dernier quart.

Comment as-tu fait pour planter 48 pions à la défense de Prayon?

J’ai du mettre huit triples ainsi que beaucoup de pénétrations.

Comment t’es-tu senti durant cette rencontre?

Je me sentais bien. J’étais au courant que j’avais scoré en première mi-temps mais c’est lorsque je suis sorti au troisième quart que mes coéquipiers m’ont informé que j’avais déjà inscrit 48 points. Je me suis alors vraiment rendu compte que je sortais un gros match (rires). Que cela soit à six ou neuf mètres, sur deux pieds ou sur un seul, tout rentrait!

Avais-tu déjà atteint un tel total auparavant en seniors?

J’ai déjà beaucoup scoré en seniors, notamment un match où j’avais totalisé 38 points contre la P1 de Hannut mais je n’avais encore jamais atteint les 40 points à ce niveau-là.

Globalement, qu’as-tu pensé de votre prestation?

Elle fut à l’image de celle de la semaine passée: très belle! Nous avons enfin quasiment récupéré notre groupe au complet, celui avec lequel nous espérions un meilleur bilan à ce moment de l’année. Tout le monde a bien joué, tout le monde se bat… Dans cette spirale positive, nous pouvons vaincre n’importe qui.

Quelles sont tes envies pour la suite de la saison?

J’aimerais réaliser une « remontada » en P2 pour retrouver une place au classement qui nous correspondrait mieux. J’aimerais aussi, qui sait, planter 48 points en D3 (rires).

Gaudoux cartonne, De Keyser pas conservé

Ce dimanche, les Wawas, emmenés par un Maxime Gaudoux de gala, n’ont guère éprouvé de difficultés pour se défaire de Ressaix et prendre ainsi le leadership de la R2B. Avant la rencontre, Mike De Keyser a été informé qu’il ne serait plus à la tête de l’équipe l’an prochain.

Si les dix premières minutes de la rencontre entre Waremme et Ressaix était « relativement » équilibrées, le second quart voyait les locaux prendre le large. Dans le sillage d’un Gaudoux de gala (plus de 30 points), les Wawas menaient 58-34. A la reprise, Massot (17 points), Deville (16 pions) et leurs coéquipiers augmentaient encore quelque peu leur avance avant de « caler » quelque peu dans la dernière ligne droite sans pour autant se faire peur. Score final: 100-84. Une victoire qui, conjuguée au revers de Tilff à Kain, fait de Waremme le nouveau leader de la R2B. « Nous avons livré une prestation très sérieuse. Une fois que nous avons compté trente points d’avance, j’ai fait tourner l’effectif » débriefe le coach local.

En marge de la rencontre, Mike De Keyser était informé qu’il ne serait pas prolongé à la tête de l’équipe pour la saison prochaine. « Je ne souhaite pas m’étendre sur les raisons de cette décision » nous confie le Président Luc Ceulers, soucieux, comme toujours, de bien faire les choses et dans le bon ordre. « Nous pourrons nous souvenir que Mike a été champion en P1 et a remporté la Coupe l’an dernier et, espérons le, sera montant à la fin de la saison. L’objectif de cette année reste toujours la montée avec Mike aux commandes. Il nous a d’ailleurs confirmé qu’il reste très concerné. »

Le principal intéressé nous confirme rester concentré sur les objectifs fixés malgré une déception palpable et légitime. « Bien sûr, l’objectif de la montée en R1 reste d’actualité » nous confie Mike. « Evidemment, je suis très déçu et frustré de la décision prise par le club, je ne m’y attendais pas du tout au vu des résultats obtenus depuis ma prise de fonction. » Et d’ajouter, sur le ton de l’humour prouvant ainsi que l’homme a de la ressources: « J’espère retrouver une équipe qui perdra plus souvent afin de pouvoir y rester plus longtemps (rires). »

Malgré le timing particulier – et non désiré par le comité qui ne pouvait que regrette que l’info fuite si vite – de cette annonce, les Wawas ont su assurer l’essentiel en empochant une treizième victoire. Une conférence de presse commune avec Liège Basket se tiendra ce jeudi au Pôle Ballon et devrait sans doute lever le voile sur plusieurs interrogations et, peut-être, redessiner les contours du basket de haut niveau dans notre Province.

« Nous avons switché sur tout et exploité les mismatchs »

Quel bon dimanche pour Esneux dont la P1 et la TDM2 ont renoué avec la victoire, respectivement contre Hannut et Ninane. Reportage.

En ouverture, la P1 locale, menée à la pause, inversait la tendance pour l’emporter 82-74 dans le sillage d’un prolifique Bassini (25 unités). Une victoire qui fait du bien aux Dragons, pas au mieux comme nous le confiait Boris Blanchy avant la rencontre « Les conditions sont difficiles en ce moment. Nous sortons d’une défaite en Coupe contre une P2 et d’un revers chez le bon dernier » rappelait le cadet de la fratrie, auteur de dix points contre onze pour aîné.

C’était ensuite au tour de la TDM2 de remporter son derby contre Ninane, 71-59. Emmenés par un excellent Matisse (21 points), les locaux prenaient d’emblée les commandes de la partie et tuaient tout suspens pour mener 27-16 après dix minutes et 48-29 à la pause. Fassotte (15 pions) et ses coéquipiers réagissaient positivement en défense en seconde période pour se rapprocher à dix unités mais c’était insuffisant pour contester la suprématie des Dragons.

« Nous avons livré une très bonne première mi-temps lors de laquelle nous avons pris directement les Calidifontains à la gorge pour bien les limiter offensivement. Notre seconde période fut moins bonne mais nous sommes parvenus à bien gérer la fin de match » analyse Quentin Vanoost. « Cette victoire est le fruit de notre défense, nous avons switché sur tout. En attaque, nous avons joué collectivement et exploité les mismatchs. Cela nous a offert des paniers faciles à l’intérieur. Lorsque Ninane est revenu à dix points, nous avons joué plus dur en défense et bien géré la fin de rencontre.« 

« Un James Deblond des grands soirs »

Le fameux « choc psychologique » a eu lieu pour les Pepins auteurs d’une prestation aboutie pour venir à bout de Falco Gent, 87-82. Jérôme Thelen revient sur cette belle victoire ainsi que sur la semaine agitée vécue à Pepinster. Interview et résumé de la rencontre.

Contrairement à leurs (mauvaises) habitudes, les Pepins démarraient correctement la rencontre pour mener 23-22 après dix minutes. Dans le sillage de Maucourant (24 unités) et Nyssen (15 pions), Pepinster creusait l’écart dans le second quart pour retourner au vestiaire avec onze longueur d’avance: 52-41.

La reprise était nettement moins positive pour les locaux qui voyaient leur avance fondre comme neige au soleil et les Gantois faire 65-67 à la demi-heure. Mais, avec enthousiasme et conviction, Deblond (18 points) par deux triples et Maréchal (10 unités) avec six points permettaient à Pepinster de repasser devant, 77-72, et par émerger, 87-82, pour la plus grande joie des supporters locaux.

Jérome, comment juges-tu votre prestation?

Nous avons fait une prestation aboutie des deux côtés du terrain en gérant et sans trop paniquer lorsque Gent est revenu au score.

Qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur?

Nous avons été portés par un James Deblond des grands soir (cinq triples) et complètement libéré.

Qu’as-tu pensé de l’ambiance dans le hall Jean Simon?

Le public a été énorme et l’ambiance était chaude, comme d’habitude. Le sixième homme a pleinement joué son rôle comme il sait si bien le faire ici.

Cette victoire est-elle le signe que le groupe a bien digéré la semaine mouvementée vécue avec l’éviction de Pascal Mossay?

De manière générale, nous nous sommes entrainés avec Fred Carton et Bernard Schoonbroodt pour préparer l’échéance de ce week-end, sereinement comme le reste de la saison.

« Terminer en beauté avec Comblain »

A Anderlecht, Comblain s’est incliné 65-57, loupant une belle occasion de rejoindre Sprimont au classement. Simon Chapelle, qui ne portera plus les couleurs comblinoises la saison prochaine, débriefe ce revers du Mailleux face à sa bête noire, évoque ses envies pour le second tour du championnat et son avenir. Entretien.

Simon, vous vous êtes inclinés 65-57 à Anderlecht. A quoi ce revers est-il imputable?

Nous n’avons eu aucune réussite aux shoots. Nous nous sommes calqués sur le jeu assez lent et peu académique des Anderlechtois alors que nous sommes une équipe qui a besoin de vitesse et de contre-attaques pour performer.

Un adversaire qui vous complique la vie.

Anderlecht est vraiment notre bête noire. Sur les deux matchs que nous avons disputé contre cette équipe, nous n’avons marqué, grosso modo, que cent points, ce qui est médiocre au regard de nos qualités offensives.

La période des examens peut-elle aussi expliquer votre manque de réussite?

C’est vrai que janvier est un mois assez compliqué car c’est la période des examens et que notre équipe compte beaucoup d’étudiants. Nous sommes donc peu nombreux aux entrainements et cela peut se ressentir. Mais les Anderlechtois étaient aussi plus agressifs que nous.

Quelles sont tes envies pour cette deuxième partie de saison?

J’ai envie de terminer en beauté dans le club de Comblain en réalisant un super deuxième tour et terminer le plus haut possible au classement malgré le monstre de la série, Kontich.

Porteras-tu encore le maillot du Mailleux la saison prochaine?

Non. Ce n’est malheureusement pas ma décision. L’arrivée d’un nouvel entraineur induit des changements dans l’équipe.

Connais-tu déjà ta future destination?

Non, je ne la connais pas encore. A vrai dire, je n’y ai pas encore réfléchi. Pour l’instant, je me concentre sur mes examens et je verrai après.

Souhaites-tu rester dans la Province de Liège? Quel genre de projet recherches-tu?

Oui, rester à Liège ou retourner dans ma région de Namur sont deux pistes possibles. Je cherche un club sans pression avec un niveau national voire régional pour me relancer.

« Les bénévoles du club sont formidables »

A l’issue du court revers enregistré contre Sainte Walburge, Tony Fernez ainsi que Steve Tihon ont décidé de jeter l’éponge. Explications.

Samedi, LAAJ s’est incliné 69-70 sur une banderille décisive de Jean-Pierre Darmont. Dimanche, nous apprenions que Tony Fernez et Steve Tihon, son assistant-coach, jetaient l’éponge. « A partir du moment où les joueurs ne suivent pas les consignes du coach dans les moments cruciaux et qu’ils font tout le contraire, cela signifie qu’ils n’ont plus confiance en nous et cela explique notre décision d’arrêter. Une décision qui me parait logique » nous confie l’ancien meneur de poche du BC Ninane.

Après dix-huit mois passés sur le banc des Brasseurs, Steve tire le bilan. « Je suis très heureux d’avoir pu vivre cette expérience avec mon meilleur ami et, en plus, dans mon club formateur » souligne-t-il. « J’en profite pour remercier tous les bénévoles du club qui sont formidables et je souhaite bonne chance à toute l’équipe pour le maintien en R1. » Et d’ajouter, en guise de point final: « Pour conclure, quand je vois tous les sacrifices consentis par Tony pour tous les joueurs et le rendu qu’il en a, je comprends parfaitement sa décision. »

« Je regrette cette décision mais je la respecte et je remercie Tony et Steve pour leur dévouement » nous explique Marc Marnette. « Une solution sera mise en place rapidement, nous étions déjà dans la réorganisation de la saison prochaine. Je rencontrerai nos joueurs en début de semaine pour exposer notre solution. Il n’y a aucune panique à bord.« 

« Je le sentais bien et j’ai allumé »

A LAAJ, Sainte Walburge a largement mené avant de voir les locaux fondre sur eux et passer devant au marquoir. Sur un triple décisif, Jean-Pierre Darmont offrait la victoire aux Sang et Marine, 69-70, au terme d’un match complètement fou.

« Un match fou!« , s’exclame Jean-Pierre Darmont (23 points), héros de la courte victoire de Sainte Walburge à LAAJ, 69-70. Sans Pipo Willems, les visiteurs livraient trente-deux minutes parfaites et limitaient même les Brasseurs à vingt points à la pause. « Nous avons mené de quinze à vingt points durant trente-deux minutes mais, à dix minutes du terme, Marganne se faisait sortir pour un combo volontaire + technique et Kabangu devait sortir pour cinq fautes. »

Privés de leurs intérieurs, les Sang et Marine voyait LAAJ amorcer un impressionnant retour. « Nous avons terminé avec les jeunes et sans pivot. Jupille a alors commencé à shooter de partout et, à quarante secondes de la fin, passait devant de deux points et avait la balle » continue Jipé. « Nous avons joué une superbe défense pour empêcher les Brasseurs de marquer et, lors de notre dernière attaque, je le sentais bien et j’ai allumé à trois points. » La tentative de l’ailier visiteur transperçait le filet et offrait la victoire à Sainte Walburge, 69-70.

« C’est une vraie victoire au mental qui prouve que nous progressons et que l’ambiance dans le groupe est de nouveau au top. Cela fait plaisir » conclut le héros du jour.

A noter qu’à la suite de ce revers, Tony Fernez a décidé d’arrêter les frais avec Atlas. Marc Marnette rencontrera les joueurs cette semaine pour exposer ses solutions et nous assure qu’il n’y a pas « panique à bord« .

« Je retourne dans mon club formateur »

Après dix ans en nationale et régionale, Robin Malpas, accompagné de deux de ses actuels coéquipiers de Sprimont, fera son retour au sein de notre élite provinciale dans son club formateur: Alleur. Entretien.

Robin, pourquoi avoir pris la décision de quitter Sprimont?

J’ai opté pour ce départ car cela fait maintenant dix ans que je joue en division deux, division trois et première régionale. J’ai besoin d’un nouveau challenge et de reprendre du plaisir. En effet, en D3, nous savons que nous n’allons ni descendre, ni monter. Il n’existe donc plus de réelle motivation. J’ai fait le tour de la division et , avec ma compagne, nous attendons une petite fille pour février. Je veux aussi pouvoir consacrer plus de temps à ma famille.

Où évolueras-tu la saison prochaine?

Je retourne dans mon club formateur – Alleur – en première provinciale. Maxime Notelaers et Florian Forthomme m’accompagneront.

Un fameux trio de renforts! Votre objectif sera de disputer le titre?

Oui, nous irons à Alleur avec l’objectif de jouer la tête. Mais nous savons que cela ne sera pas facile du tout, nous aurons une énorme pression sur les épaules! Et c’est aussi cela que je recherchais.

« Vandenberghe est impressionnant de facilité »

Contre Courtrai, Spa s’est incliné 65-82 mais a livré une excellente prestation dans le sillage d’un Martin Wintgens particulièrement impactant. Reportage.

Sérieux et appliqués – « tout le contraire du match contre Falco où nous avions pris un 12-0 d’entrée » dixit Pierrick Van Den Brule – en début de rencontre, les Spadois affichaient un visage séduisant. « Nous voulions montrer que nous ne sommes pas un oiseau pour le chat » nous précise le pivot spadois (12 points et 4 rebonds mais 30% aux tirs). Après dix minutes, c’était 17-18.

« François Lodomez a fait du bon boulot défensivement sur le meneur adverse, Jérôme Vandenberghe qui est, pour moi, le meilleur joueur de la série et est impressionnant de facilité » continue Pierrick. Bien en place, les Bobelins voyaient les Spurs enfiler des perles du parking sur des fins de possession. A la pause, le marquoir affichait 32-41. »Malgré les neuf points d’écart, nous pratiquions un bon basket, sérieux et agressif. Rien n’était encore fait » enchaine l’intérieur local.

Au sortir des vestiaires, les visiteurs durcissaient le jeu et l’écart grimpait quelque peu alors que Borgers (10 points et 3 rebonds), Franck (10 et 4) et leurs coéquipiers confondaient parfois vitesse et précipitation. A la demi-heure, c’était 54-68. « Nous jouions toutefois vraiment bien en pratiquant un beau basket, en insistant à l’intérieur via Wintgens (22 points et 7 rebonds) qui a fait très mal in the paint à Courtrai » poursuit Pierrick. Le dernier quart était davantage défensif et la rencontre se terminait sur le score de 65-82.

« Défensivement, nous avons essayé beaucoup de choses sur le meneur adverse mais il était vraiment trop fort. Romain Nicaise est l’auteur d’une belle prestation défensive. Il a réalisé pas mal d’interceptions et a bien embêté les Spurs. Malgré la défaite, il y a beaucoup de positif à retenir de ce match » termine Pierrick.

Le mot de la fin revient au coach des Bobelins. « Nous avons livré un bon match contre Courtrai. Nous sommes battus par plus fort que nous. Mais la manière de jouer de l’équipe est rassurante pour les prochains matchs. Continuons de la sorte » conclut Bruno Dagnely.

Le retour de Bojovic n’a pas suffit

Le retour de Bojovic n’a pas suffit pour Liège qui a complètement craqué en seconde période face à un super Deroover.

Pour son premier match de la saison, Milos Bojovic manquait un peu d’adresse (12 points à 25% aux tirs) mais aidait ses coéquipiers à bien démarrer la rencontre. Dans le sillage de Iarochevitch (19 points), Liège se détachait à 27-33 après dix minutes offensives. Kohajda (10 points et 9 rebonds), Baptista (14 unités) et leurs coéquipiers résistaient bien dans le deuxième quart pour rejoindre les vestiaires avec deux longueurs d’avance: 47-49.

La reprise était nettement moins favorables aux visiteurs, dominés au rebond et maladroits de loin. Emmenés par un super Deroover (23 points dont 5 triples et 6 rebonds), les Kangourous passaient devant et se détachaient à 71-64 à la demi-heure. Les dix dernières minutes étaient de trop pour les Liégeois qui craquaient complètement. Score final: 102-77.

Crédit photo: Philippe Collin