« Un juste milieu entre basket, études, déplacements et job étudiant »

Etudiant en droit passé par le MOSA, Charles Corbusier évolue à Sprimont depuis deux ans et a pris la décision de rejoindre Saint-Louis pour la saison prochaine. Entretien.

Charles, cela fait deux ans que tu portes les couleurs de Sprimont. Que penses-tu de votre saison en deuxième provinciale?

Je pense que nos résultats ne reflètent pas la qualité du groupe. Nous avons vécu un premier tour assez compliqué avec pas mal d’absents et nous avons perdu plusieurs matchs de peu alors que nous menions au score durant la majeure partie de ceux-ci. Cependant, notre second tour sera meilleur. Notre coach, Simon Doneux, nous a bien motivé!

Pourquoi avoir décidé de quitter les Carriers pour rejoindre Saint-Louis?

J’étais venu à Sprimont pour faire D3-P2. J’ai beaucoup appris avec Vincent Degives et le groupe pendant ces deux années mais je n’ai malheureusement pas eu beaucoup de temps en troisième nationale. J’ai décidé de rejoindre Saint-Louis car jouer en R1 me permettra de gagner du temps de jeu et de l’expérience avec un groupe qui est très compétitif cette année. Et puis, en rejoignant les Collégiens, je trouve un juste milieu pour gérer mes études, les déplacements et mon job étudiant.

Quelles sont tes envies pour ce nouveau challenge?

J’aspire à progresser autant que possible ainsi qu’apporter mes qualités au club afin que nous puissions jouer le haut du classement.

Quelles sont tes qualités et les points qu’il te reste à améliorer sur le terrain?

J’ai souvent joué au poste 4 lorsque j’évoluais au MOSA Angleur. En arrivant à Sprimont, Vincent Degives m’a fait passer sur le poste 3 en D3. J’ai ainsi pu apprendre à être polyvalent dans tous les domaines et le club de Saint-Louis m’aidera à bien évoluer.

« La victoire est là, c’est tout ce qui compte »

En demi-finale de la Coupe de la Province, Spa s’est imposé 55-71 contre Sprimont. En P3A, les Bobelins ont pris leur revanche sur La Spéciale Aywaille, 79-72.

Sprimont (P2) n’aura pas créé l’exploit contre Spa (P1) samedi en Coupe de la Province. Les Bobelines l’ont emporté 55-71, décrochant ainsi leur ticket pour la finale de la compétition. « Je suis satisfait, la victoire est là et c’est tout ce qui compte. Un tout grand merci à Greg Jamar et Bruno Dagnely de m’avoir remplacé » nous résume Quentin Desert qui remportait, en même temps, sa demi-finale de Coupe messieurs avec Stavelot.

En match avancé de P3A, Spa a pris sa revanche sur la Spéciale Aywaille. Défaits d’une trentaine de points en décembre chez les Aqualiens, les Spadois faisaient feu de tout bois dans le premier quart alors que les visiteurs ne survivaient que par les bombes de Pierre Lété (16 points au total), auteur de quatre triples en six minutes. C’était 4-15 après quatre minutes puis 29-22 après dix minutes. Le second quart était moins offensif mais Thiry (13 points) et sa bande augmentaient d’une unité leur avance, 38-46 à la pause alors que La Spéciale avait abandonné douze lancers-francs en cours de route.

A la reprise, Aywaille proposait une meilleur défense. Laval (13 points) faisait le taf dans la raquette pour répondre à Seynaeve (16 pions) et les visiteurs recollaient à 58-55 à la demi-heure. Dans le dernier quart, Koch (9 points) et ses coéquipiers parvenaient à revenir à hauteur des locaux mais ne réussissaient pas à donner le coup de reins nécessaire pour passer devant et s’inclinait 79-72.

« Une première mi-temps catastrophique »

En TDM2A, Verviers s’est incliné 88-68 à Nivelles. En P1, les Collégiens ont eu plus du succès avec une superbe victoire au buzzer contre Bellaire, 73-72.

Ce samedi, Verviers se rendait à Nivelles, l’un des ténors de la TDM2A. A l’issue de la rencontre, un score de 88-68 venait sanctionner les Collégiens. « Notre première mi-temps fut catastrophique » déplore Tom Malempré. « Nous avons réussi à « réagir » un minimum en seconde période pour ne pas être ridicule mais c’était trop tard. »

En P1, les Collégiens recevait la redoutable équipe de Bellaire et ont eu plus de succès que l’équipe fanion avec une belle et précieuse victoire o au buzzer, 73-72.

« Nous ne nous sommes pas laissés endormir »

A Vieux Campinaire, Cointe est allé chercher une importante victoire, 63-76.

Privé, notamment, de Germain Clayes retenu par son travail, Cointe est allé chercher une importante victoire à Vieux Campinaire. « Nous ne nous sommes pas laissés endormir comme au match aller et avons su conserver un bon rythme qui a tué les locaux!« , s’exclame Martin Henry. « Quand Vieux Campinaire est revenu au score, nous n’avons pas paniqué, nous avons rejoué plus vite et sommes repassés devant pour compter jusqu’à dix-huit points d’avance.« 

Avec son duo Princen/Cornet (37 points à eux deux) et le soutien de Martin Lesuisse (10 points) et Seb Maio (10 unités), Cointe prenait sa revance du match aller tout en s’octroyant l’average.

« Le Sainte Walburge 2020 est capable de tout! »

Samedi de rêve pour Sainte Walburge avec les belles victoires de la P1 contre Welkenraedt et de la R1 contre Ciney.

Contre Ciney – avant de se rendre à Loyers ce dimanche – samedi, Sainte Walburge a remporté une victoire convaincante, 90-77. « Comme lors des semaines précédentes, la différence s’est faite collectivement. Nous jouons de mieux en mieux ensemble et défendons mieux également. Kevin Snakers était hyper chaud et nous sommes allés le chercher. Nous devons continuer à jouer de cette façon » nous résume Jean-Pierre Darmont. « A Loyers ce dimanche, cela risque d’être compliqué avec la fatigue de la veille et toutes les petites blessures mais le Sainte Walburge 2020 est capable de tout!« 

Une affirmation qui s’applique aussi pour l’équipe B du matricule 961. « Enfin une victoire contre une équipe plus haut dans le classement. Nous en avions besoin pour le moral et notre survie en P1 » se félicite Pascal Goffin après avoir vu ses troupes prendre la mesure de Welkenraedt, 75-61. « Pour la première fois depuis que j’ai repris cette équipe, nous étions presque au complet avec cinq pivots. »

Dans le premier quart, les deux équipes faisaient jeu égal. « Mes ailiers étaient un peu moins en réussite et j’alternais mes trois grands pour mettre la pression sur les pivots adverses » continue le coach local. Devant, 16-14, après dix minutes, Sainte Walburge regagnait les vestiaires avec un débours de cinq unités. « Mes pivots avaient tous trois fautes et nous ne trouvions pas vraiment notre rythme offensif habituel. Par contre, nous affichions une vraie agressivité défensive permettant de limiter les troupes de Thierry Carton.« 

Au sortir des vestiaires, le mentor des Liégeois décidait d’aligner deux grands d’emblée mais ceux-ci étaient comptés quatre et les locaux pêchaient quelque peut par excès d’individualisme. L’écart montait à dix unités mais redescendait à six longueurs à l’entame du dernier quart-temps. « Nous avons alors resserrer notre défense en jouant plus petit et agressif. En quatre minutes, nous avions refait notre retard et pris les commandes de la partie » souligne Pascal avant de conclure: « C’est le troisième match où nous limitons l’adversaire à moins de septante points. Dès que nous retrouverons notre précision offensive, nous créerons de belles surprises. »

« C’était magique, nos supporters étaient sur une autre planète »

Dans une ambiance indescriptible, Stavelot a livré une prestation aboutie pour dominer le Comblain d’un excellente Durante. Reportage.

Pour cette demi-finale disputée à Hannut, Stavelot débarquait avec deux cars, une fanfare et plus d’une centaine de supporters chauffés à blanc. Bénéficiant de cinq points d’avance à l’entre-deux initial, les Blancs-Moussis rentraient parfaitement dans la rencontre. Maxence Bonaventure plantait un premier triple, Desert, en pénétration, servait Damien Kessel – impérial au rebond – et le coach-pivot Stavelotain enchainait par une bombe dans le corner pour faire 0-13, obligeant Thomas Doneux à craquer un premier temps-mort.

Defraine déflorait ensuite la marque pour le Mailleux mais Kessel répondait en deux temps. Cara puis Durante, via un 2+1, et enfin Defraine depuis la ligne de réparation ramenaient Comblain à 8-15. Après deux nouveaux lancers de Durante, Verdin, oublié et idéalement servi Bonaventure, d’abord, Peters, en pénétration ensuite, et Kessel, sur un nouveau caviar de Bonaventure, enfin, relançaient Stavelot à 10-22. Durante – le joueur le plus en vue côté comblinois – scorait avec aisance tête de raquette mais Maxence Bonaventure lui répondait dans la foulée. Le Mailleux revenait ensuite à 18-25 via son intenable meneur et Defraine mais Desert veillait au grain et plantait sa première bombe de la partie pour faire 18-28 à l’issue du premier quart.

Stavelot démarrait « petit » le second quart. Desert obtenait trois lancers, 19-31, mais Durante lui répondait à distance, 22-31. Close écopait ensuite d’une faute anti-sportive et Durante (déjà 15 points à son compteur) se faisait justice, 23-31 et puis 25-31 sur un rebond offensif de Vandeghen. Close se rattrapait ensuite depuis le ligne de réparation et Bonaventure, sur un superbe tir, redonnait dix points d’avance à ses couleurs.

En pénétration, Durante – encore lui, toujours lui! – ramenait les Comblinois à 29-40 à trois minutes de la pause puis enchainait par un coast-to-coast pour le plus grand plaisir des supporters du Mailleux et portait ainsi son compteur personnel à 20 unités. Maiter cisaillait ensuite la défense comblinoise, 32-42. En contre-attaque, Desert, derrière le dos, servait Maiter et exultait, 32-44. Kessel obtenait ensuite, en puissance, le 2+1 pour porter l’avance des Blancs-Moussis à 15 unités. Dans un fauteuil, Desert allumait pour faire 34-50. Après un temps-mort, Kessel inscrivait ses deux lancers consécutifs à faute comblinoise pour porter la marque à 34-52 à la mi-temps.

Le troisième quart redémarrait idéalement pour Stavelot qui creusait l’écart à 34-59. Bonaventure allumait depuis le parking pour faire 34-62 à la trente-deuxième. Maxence Bonaventure et Cara se chatouillaient et écopaient d’une technique chacun. Durante, en pénétration, mettait fin au calvaire de Comblain, 36-62.

Alors que Stavelot creusait l’écart, Steve Fontaine sortait de sa boite pour planter une banderille en transition puis voler un ballon et obtenir une anti-sportive. L’ailier marquait ses deux lancers et décochait une seconde flèche de loin pour ramener ses couleurs – qui signaient un 10-0 – à 50-71. Les Blancs-Moussis prenaient temps-mort pour stopper l’élan des troupes de Thomas Doneux. A la demi-heure, Stavelot était toujours en tête, 54-79. Maiter commencait le dernier quart par un 2+1 et Close enchainait ensuite par un énorme triple plus la faute, 54- 85. Stassen répondait en pénétration mais Comblain, combatif en diable, était trop loin et ne parvenait pas à renverser la situation. Stavelot l’emportait logiquement 70-97.

« Nous avons tous été bons et cinq joueurs terminent à plus de dix points. C’est juste génial et cela reflète totalement l’esprit d’équipe qui règne dans le groupe » félicite Quentin Desert. « En début de match, nos supporters ont été fantastiques, je n’avais jamais vécu cela à ce niveau. C’était magique, nos supporters étaient simplement sur une autre planète!« 

Stavelot, pensionnaire de troisième provinciale, décroche méritoirement son ticket pour la finale et y retrouvera le vainqueur du derby de ce dimanche entre Pepinster et Ensival.

Don Camillo – Peppone, version « cuir orange »

Les Carnets du basketteur saison 3! Dans ce billet, notre sémillant chroniqueur se remémore la rivalité entre les deux anciens clubs de Chênée qui ont vu passer pléthore de joueurs de talent.

Brescello, vous connaissez ? C’est la petite bourgade italienne éternellement baignée de soleil où Don Camillo, le rusé curé du village, et Peppone, l’irascible maire communiste, ne cessaient de se harponner. Il y eut un temps où l’on assistait à ce même phénomène sur nos terrains liégeois de basket : cathos contre socialos.

Une lutte souvent folklorique, mais parfois à couteaux tirés qui atteignit, sans conteste, son paroxysme à Awans. Face-à-face, les « Rouges » – au propre comme au figuré, du CP (Club Plaine) et les « Bleus », pourtant d’obédience catholique. Une opposition typiquement hesbignonne sur laquelle, je reviendrai dans une prochaine chronique.

Cette semaine, je voudrais mettre en exergue la rivalité chênéenne – beaucoup plus feutrée – qui mettait en présence l’Athénée et Saint-Joseph. Pas besoin de faire un dessin… Le premier club a longtemps été dirigé par Mr Bonniver dont un des fils, Jean, était le marqueur attitré de l’équipe. On y retrouvait aussi Yves Dehousse, Jacques Lelièvre et votre serviteur. Sans oublier l’Américain Kidd, passé auparavant aux 4A Aywaille. Nous sommes montés, au début des années ’80, jusqu’en 4e Nationale. Plus ou moins la 1ère Régionale actuelle. Nous étions en quelque sorte des basketteurs itinérants car nous avons notamment évolué au parc Sauveur (en extérieur, photo), à la salle de spectacle du Centre Culturel et au Jésyl. Sur le Thiers, nous avions pour coach Albert Comanne qui… fumait comme un Turc aux temps-morts. Faut-il préciser que les derbies de l’entité étaient plus qu’ardemment disputés ?

Car, en face, les Collégiens redoublaient d’ambition. D’abord, dans la cour de l’école où les premiers panneaux fixes avaient été placés, dès 1959, par l’incomparable abbé Jacques Henrotay. Un passionné qui, même pensionné, dévalait tous les week-ends de son plateau de Herve pour venir encourager ses « paroissiens » préférés des bords de Vesdre. Il faut dire que cet institut entretenait une véritable « culture basket ». C’est ainsi que parmi le corps professoral, on épinglait les deux « Valère » : Rausin dont les descendants allaient faire les beaux jours de St-Jo et Jorssen qui n’est autre que le paternel de Dimitri, ex-pro à Pepin, en Espagne et au Grand-Duché. Autre « Collégien » bien connu, André Schroyen qui, quelques années plus tard, devenait échevin à la Violette.

Sous l’impulsion du président Joseph Ferron, autre personnage haut en couleurs, la phalange du cru accédait à la D3 (TDM2). Rien d’étonnant quand on sait que ces Chënéens-là pouvait, entre autres, s’appuyer sur Thierry Winnen, Julien Marnegrave (photo) et autre Bernard Muller. Tout ce (beau) petit monde avait, comme joueur-entraîneur, ce gentleman de Guido Scholiers. Le plus Liégeois des Anversois qui avait défendu la raquette du Standard et même de l’équipe nationale. Excusez du peu !

Michel CHRISTIANE

« Le prototype de l’équipe où tout le monde tabasse pour tout le monde »

Derby verviétois alléchant entre Pepinster et Ensival pour cette demi-finale dominicale de la Coupe de la Province. Julien Lemaire passe à l’interview.

Julien lorsque tu as signé à Pepinster lors de cette intersaison, t’attendais-tu à disputer une demi-finale de Coupe?

En signant à Pepin, je venais et je m’attendais à ce que notre équipe fasse de bons résultats. Je ne suis pas revenu en P2 pour ne rien jouer. Par contre, concernant la Coupe, je ne m’y attendais pas car, souvent, lors des premiers tours, nous nous en foutons un peu et qu’en cas d’élimination cela fait toujours un week-end de libre. Mais maintenant que nous sommes en demi-finale, nous allons la jouer

As-tu déjà atteint pareil stade de cette compétition?

Je n’avais jamais atteint les demis ni même la finale de cette compétition. Cela a par contre été le cas en Coupe AWBB et en Coupe de Belgique. Mais j’ai l’impression que celle de la Province est encore plus excitante car nous jouons chez nous avec le monde qui gravite autour. C’est toujours des matchs à ambiances et à fêtes particulières.

Au menu pour vous, une autre P2, voisine qui plus est: Ensival. Est-ce un bon « tirage » pour vous?

Des trois demi-finalistes, c’est celui que je voulais le moins. Nous n’allons pas le cacher, les deux matchs sont des finales avant l’heure… Mais Ensival nous a déjà battu une fois en championnat et enchaine les succès avec la manière depuis quelques semaines. Les gars de Christian Randaxhe sont très solides derrières et ce groupe sait se servir de tous ses joueurs. C’est le prototype par excellence de l’équipe où tout le monde tabasse pour tout le monde des deux côtés du terrain. Quoi qu’il arrive, il y aura un déçu. Mais ce derby va être vraiment plaisant.

Quelles seront les clés de cette demi-finale?

Le contrôle du « un contre un » et du rebond. Ensival joue le rebond offensif à cinq. Nous devrons aussi contrôler son jeu de transition. Et, pour nous, il faut parvenir à bien alterner jeu intérieur et jeu extérieur. C’est le meilleur moyen pour que nous soyons dangereux de partout et que tous les joueurs soient concernés.

« Un déplacement à Vilvorde n’est jamais une sinécure »

Dimanche passionnant en TDM2 pour Spa, Esneux et Tongres devant qui se dressent de beaux défis.

Après s’être incliné logiquement à Kontich, Esneux a parfaitement relevé la tête et remporté le derby l’opposant à Ninane. Ce dimanche, les Dragons évolueront à domicile contre une équipe de Malines qui s’est justement offert le scalp de Kontich! « Nous nous méfions de cette équipe qui vient d’infliger sa première défaite de la saison au leader de la série. C’est la preuve qu’il y a de la qualité à Malines » prévient Quentin Vanoost. « Nous avions battu cette formation à l’aller. Nous avions eu du mal à rentrer dans la partie mais nous avions pu compter sur un grand Martin Gillotay. Nous avions ensuite lâché les chevaux et cela avait fait la différence. Nous devrons reproduire cela ce dimanche en faisant attention à être d’emblée bien concentrés et en démarrant collectivement et agressivement la rencontre.« 

Après un foirage complet pour leur match de reprise à Gand, les Bobelins ont aussi relevé la tête contre les représentants de la ville aux Eperons, même si cela ne s’est pas traduit par une victoire. C’est à la périphérie de Bruxelles que se rendront les Spadois ce dimanche. « Un déplacement à Vilvorde n’est jamais une sinécure, d’autant que les locaux sortent davantage de prestations convaincantes – synonymes de grosses victoires ou de courtes défaites face aux bonnes équipes de la série – depuis leur changement de coach » concède Nicolas Franck. « Cela reste une équipe jeune, talentueuse et qui aura soif de revanche. A nous de proposer ne prestation aboutie. » Et d’ajouter: « Si nous abordons ce match de la même manière que la semaine dernière contre Courtrai, nous aurons absolument toutes nos chances contre une équipe qui n’a sans doute pas digéré sa défaite du premier tour. »

Dimanche toujours, Tongres, la plus liégeoise des équipes flamandes, se rendra à Geel. Walravens et ses coéquipiers sont en confiance après avoir remporté le derby limbourgeois contre Hasselt. « Geel possède un très gros roster – tous les postes y sont doublés – et a signé Stapenbergh – qui est très bon – comme coach » nous explique Olivier Macfly. « Contrôler le « un contre un » sera primordial car Geel joue très bien en première intention et score facilement. Si nous encaissons plus de 85 points là-bas, nous ne gagnerons pas. C’est une rencontre très importante car, en cas de victoire, nous pouvons reléguer cette équipe à deux longueurs en plus de l’average. Ce n’est pas négligeable. »

« Séverine Lhonneux apporte beaucoup à mes petits roquets »

A la tête de la P1 d’Alleur depuis dix-huit mois, Michelle Burhenne, dont la formation reste sur seize victoires de rang, s’apprête à défier Aubel ce dimanche en demi-finale de la Coupe de la Province. Entretien.

Michelle, depuis combien de temps diriges-tu l’équipe B d’Alleur?

C’est ma deuxième année à la tête de cette équipe. Auparavant, je fus l’assistante de J-F Hannesse pendant trois saisons. J’ai également coaché en jeunes à Angleur.

A mi-janvier, votre bilan est remarquable avec une superbe deuxième place en P1, une demi-finale de Coupe de la Province et une série en cours de seize victoires. De quoi être légitimement satisfaite?

Il serait évidemment très difficile de ne pas être satisfaite. Nous pouvons bien sûr regretter nos deux défaites initiales en championnat – à Spa après prolongation et contre Waremme suite à un non-match – mais depuis la mayonnaise a bien pris. Séverine Lhonneux, venue en renfort pour pallier des défections, apporté énormément et les jeunes ont désormais davantage d’expérience et de maturité.

Comment expliques-tu une telle série victorieuse et un tel bilan?

Séverine Lhonneux occupe une place prépondérante dans notre réussite, elle apporte beaucoup au groupe. Nous avons sans doute un petit brin de chance supplémentaire par rapport à la saison passée et la confiance est désormais de notre côté. Nous sommes dans une excellente dynamique et j’espère que nous ne seront plus battues d’ici la fin de la saison même si, en P1, beaucoup d’équipes se valent.

Il manque quelques joueuses sur la photo officielle.

Si la montée venait à se présenter. Le club accepterait-il de rejoindre la deuxième régionale?

Il faudra sonder les filles. Il y a deux ans, nous avions freiné car nous avions déjà une R2, qui est montée en R1 entre-temps. Je sais que plusieurs de nos jeunes joueuses seraient intéressées de rejoindre l’échelon supérieur et je pense que le club ferait l’effort afin de ne pas perdre nos jeunes talents. En sport, l’objectif est de toute façon d’aspirer à jouer le plus haut possible.

Tu a évolué en première division. Cela impacte-t-il ton coaching?

Peut-être pour les entrainements, pour les conseils que je peux apporter aux filles. Je vois certaines choses mais j’apprécie recevoir des avis extérieurs, comme c’est le cas avec Séverine ou Elise. J’adore en tout cas diriger mes jeunes joueuses. Elles sont motivées, enthousiastes, débordent d’envie et sont de vrais petits « roquets » sur le terrain. C’est gai.

Comment allez-vous aborder cette demi-finale de Coupe contre Aubel, une équipe au bilan négatif en première provinciale?

Malheureusement, trois filles de notre équipe ne pourront pas être alignées (Laura, Sophie et Lola) car elles ont déjà joué en régionale. Cette spécificité du règlement est assez moche car ces trois joueuses font partie intégrante de notre équipe et jouent tous les matchs de championnat avec nous. D’autres joueuses de P2 viennent nous renforcer et nous présentons ainsi une équipe hybride qui réalise un super parcours, notamment en ayant éliminé La Villersoise. Les joueuses présentes ont répondu à l’attente et c’est l’occasion aussi pour certaines remplaçantes de se montrer. Par contre, beaucoup sont en période de blocus et cela perturbe quelque peu les choses.

Après la victoire à Villers.

Que devrez-vous faire pour décrocher votre ticket pour la finale?

Il faudra sortir une toute grosse défense et insuffler beaucoup de rythme à la rencontre. Tout part de là avec mes petits « roquets » et j’espère que l’arbitrage tolérera une saine agressivité défensive. Il ne faudra pas laisser les Aubeloises imposer leur tempo aux débats.

T’attends-tu à un soutien massif de supporters?

Je l’espère en tout cas. Les pupilles d’Alleur jouent avant nous, c’est déjà une bonne nouvelle.

Enfin, comment expliques-tu la réussite d’Alleur de ces dernières années?

Alleur a toujours été réputé pour sa formation, notamment au niveau féminin. Il y a peu de clubs, hormis les Panthers, qui alignent des équipes féminines dans toutes les catégories d’âge.