« Un scénario de dingue! »

Le derby entre Liège Basket et Saint-Louis a tenu toutes ses promesses. Au terme d’une belle remontée, les locaux décrochèrent la prolongation et la victoire, 69-60. Ludo Lambermont, précieux pour Liège avec 16 points, revient sur le succès des siens.

Ludo, comment s’est déroulé ce derby?

Ce fut un match à deux visages nous concernant. En première période, nous avons subi le jeu adverse. Nous ne jouions pas juste offensivement. Lorsque le coach nous demandait quelque choses, nous faisions l’inverse.

Et vous étiez menés 24-39 à la pause.

Exact. Mais en sortant du vestiaire, c’est une équipe transcendée et avec la rage de vaincre qui montait sur le terrain. A moins quinze à la mi-temps, nous pouvions nous dire: « Nous sommes dos au mur, soit nous continuons de subir et nous en prendrons trente, soit nous donnons tout et nous allons chercher l’exploit. » Et c’est le second scénario – un scénario de dingue! – que nous avons développé.

Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur et vous a offert la victoire 69-60 après une prolongation?

Nos choix offensifs, notre tempo mais, surtout, notre intensité défensive ont fait pencher la balance en deuxième mi-temps. Durant la prolongation, nous savions que si nous proposions la même recette que lors des vingt minutes précédentes, ce match allait être pour nous!

Crédit photo: Philippe Collin

« Le meilleur match de Collette avec notre équipe »

Comme annoncé, le sommet entre Ensival et l’Etoile Jupille a accouché d’une souris. Les visiteurs, déforcés et pais aidés par les circonstances de la rencontre, se sont inclinés 77-55. Marc Jacot, meilleur marqueur jupillois avec 16 points, revient sur le revers de ses couleurs.

Marc, les conditions étaient loin d’être idéales pour ce déplacement chez le leader du championnat?

En effet, se déplacer à six joueurs P1 et un jeune de P4 – Collette, qui a réalisé son meilleur au sein de notre équipe avec 12 points – était déjà très compliqué. D’autant plus qu’en début de seconde période, Lhote était exclu pour deux volontaires consécutives et que ce fut ensuite au tour de Bastin de devoir rejoindre le banc pour cinq fautes. La marche était trop haute face à une équipe d’Ensival vraiment très forte cette saison et au complet.

Comment s’est déroulée cette rencontre?

Rapidement, nous avons eu du mal à rentrer nos shoots. Un manque de réussite dû à l’intensité physique du match. Les locaux faisaient tourner la balle vingt secondes sur chaque attaque, trouvant ainsi toujours un homme seul et la réussite les accompagnait. Le seconde mi-temps fut une formalité pour Ensival alors que nous étions réduits à cinq.

Que retiens-tu de votre prestation et quid de la suite?

A cinq, nous avons, je pense, plus que résisté. Chez nous, ce sera complètement différent pour Ensival. Il nous reste un gros match contre Esneux le week-end prochain. Il faudra voir combien nous serons pour disputer ce match mais ce serait bien de prendre les trois points.

Comblain empoche le derby

En TDM2B, Comblain a empoché le derby à Esneux tandis que Belleflamme et Ninane se sont inclinés à Neufchâteau et Kontich.

Samedi, Ninane se rendait à Kontich avec l’envie de perturber les plans du leader. Mais Kontich semble un cran au-dessus des autres formations de la série et le prouvait à nouveau lors de cette rencontre. Les locaux profitaient du second quart-temps pour faire le break et prendre dix-huit points d’avance. Malgré l’apport de Colette (18 points) et Dupont (13 points), Ninane ne parvenaient pas à inverser la tendance en seconde période, au contraire, et s’inclinait 107-74.

Dimanche, c’est à Neuchâteau que se rendait Belleflamme. Aussems (14 points) et ses coéquipiers livraient une bonne prestation mais ne parvenaient pas à réellement inquiéter les troupes de Marc Hawley. Les Haricots s’inclinaient finalement 98-81.

Enfin, Esneux était le théâtre du derby entre Dragons et Comblinois. Les locaux partaient avec les faveurs des pronostics et menaient de deux unités après dix minutes. Mais tout s’écroulait dans le second quart. Les troupes de Didier Longueville subissaient la déferlante adverse et Waonry (18 points), Rondoz (15 points) et leurs partenaires se détachaient à 38-49 à la pause. En seconde période, Goémé (22 points), Princen (18 unités) et les coéquipiers géraient parfaitement leur avance pour empocher une belle victoire, 73-88.

« Pizzaburger et Standard jusqu’à la mort! »

Nicolas Gustin se plie à l’exercice du Thé ou Café. 

Nico, tu es plutôt passe ou panier?

Plutôt passe.

Attaque ou défense?

Attaque!

Netflix ou cinéma?

Je penche pour Netflix.

Pizza ou burger?

Mmmhhh, difficile… Pizzaburger (rires).

City-trip ou vacances à la plage?

Court séjour en ville.

LeBron ou Curry ou un autre?

Lebron, incontestablement.

Anderlecht ou Standard?

Dois-je vraiment répondre? Standard jusqu’à la mort.

Et enfin, plutôt thé ou café?

Thé.

Christian Janssen et ses stars du pays des Tsars

Les Carnets du basketteur saison 3! Tout au long de cette troisième année, notre sémillant chroniqueur vous proposera d’aller à la rencontre de personnages ayant marqué notre basket principautaire. Souvent au travers d’entrevues toujours révélatrices de leur personnalité.

Il y a de ces fous géniaux. Et Christian Janssen en faisait sans conteste partie quand il s’était mis en tête de ramener « son » BC Saint-Louis en D1. Car, il faut savoir que le club historique du Longdoz avait déjà évolué au plus haut niveau : c’était de 1953 à 1955 dans… la cour (pas très plane) de l’école se transformant en patinoire à la moindre goutte de pluie. Bref, à la préhistoire !

Et Christian boit du petit lait – à la place de sa Jup’ habituelle – à la mi-mars 1991 quand les « Rouge et Blanc » s’ouvrent à nouveau les portes de l’élite avant de recevoir les voisins grivegnéens en clôture du championnat. « Pour la saison prochaine, j’ai déjà un accord avec Jean-Pierre Digneffe, l’échevin des sports, afin de jouer à Cointe à la condition expresse que ce soit le vendredi soir pour ne pas pénaliser les autres clubs », annonce le boss liégeois, « D’autre part, notre budget actuel est de 6 millions de francs (150.000 €) et il devra être augmenté car j’ai de sérieuses pistes concernant nos futurs renforts étrangers. »

L’équipe de la montée : Jean-Luc Ventat, François Gazzotti, Jean-Louis Tasquin, Olivier Henry, François Boden, Thierry Winnen, Michel Rossius et Marc François.

Sur le plan financier, un accord (portant sur 3 ans) est vite conclu avec les « Assurances Populaires » et présenté en grandes pompes à la presse dans un restaurant – tenu en son temps par Bouldou – au rond-point de Louveigné. Ceci dit, le

président Janssen fait encore plus fort en ce qui concerne sa « main d’œuvre » étrangère. C’est ainsi que débarque, en Cité ardente, cette vieille connaissance de Russ Davis mais, surtout, un duo de choc venu de l’Est (côte à côte debout sur la droite de la photo). A savoir, les Sergei Grishaiev (60 a, 2,07 m) et Tarakanov (61 a, 2,01). Pour info, le premier d’entre eux a notamment été vice-champion du monde 86 et est maintenant assistant-coach au Zenith St-Petersburg (Euroligue). Quant au second, c’était une véritable star au pays des Tsars : médaille d’or aux Jeux 88, champion du monde 88 et trois fois champion d’Europe. Les mauvaises langues prétendaient que son séjour en Principauté lui permettait de régler plus facilement ses « petites affaires » personnelles en Occident… Et un double miracle se produit puisque les protégés de Dany Tilmant vont faire la nique aux Pepins en région verviétoise et finissent par assurer leur maintien.

Encore faut-il confirmer : « Exactement car il est bien connu que c’est la seconde année qui est souvent la plus compliquée », admet un interlocuteur ayant enrôlé l’Américain Mike Anderson. Dans la foulée, il ajoute : « N’oubliez pas que nous possédons également pas mal de jeunes piaffant d’impatience. Comme David Kalut, Benoit Raskin, ou encore, Olivier Spiessens. » En dépit de l’arrivée de cet ancienne vedette de la NBA qu’est Jeff Wilkins (le papa de la Pepine), les Mosans ne peuvent éviter la relégation. Pour Christian Janssen, c’est aussi le début de la fin. Il se retire à regret beaucoup plus riche en fabuleux souvenirs qu’en valeurs sonnantes et trébuchantes.

Les plus jeunes l’ignorent sans doute mais, sous la houlette d’autres décideurs, St-Louis devint le SL Seraing et trouva refuge au Bois de l’Abbaye… pour une nouvelle aventure en D1, en 94/95. On y retrouvait le tandem Davis-Tarakanov flanqué de Marc Marnette, d’Olivier Frédéric, de Jean-François Bader, de l’inénarrable ‘Dré Green et du regretté Alain Hockins. Tout ce petit monde était drivé par Dominique Jacobs qui s’apprêtait à vivre un exercice… de « haute voltige ».

Michel CHRISTIANE

Le derby aux plus calmes

Devant un public nombreux, Spa a remporté le derby contre Pepinster, 72-65. Reportage.

Le choc verviétois de TDM2 A a suscité un énorme engouement populaire. C’est simple, le hall du Warfaaz n’a jamais attiré autant de monde, en championnat, que samedi soir. Après un léger retard arbitral, les Bobelins (Wintgens 16, Vandenbrule 12, Franck et Nicaise 10) exploitaient l’imprécision adverse (0 sur 6 initial) pour filer à 8-1 (5e). Maucourant (meilleur marqueur visiteur avec 27 points, 17 pour Halkin et 11 pour Nyssen) secouait le cocotier pepin à 12-8 (7e), mais les Ardennais repartaient de plus bel à 30-15, écart maximal à la 18e minute. A ce moment, les Hoëgnards retrouvaient subitement leur basket et reprenaient espoir à 33-23, à mi-parcours. Les troupes de Pascal Mossay continuaient sur leur lancée à la reprise et signaient ainsi un 3-20 les propulsant à 33-35 (22e). On enregistrait encore 37-42 (26e) puis s’engageaient un homérique bras de fer. Comme à 54-54 (36e). On pensait que Pepinster tenait le bon bout (56-60, 38e), mais la phalange locale inversait la tendance finale de la ligne des lancers francs : 72-65.

« En prélude à cette rencontre, je tenais à ce que mes hommes retrouvent enfin du plaisir à jouer », indique le mentor visiteur, « Nous devions aussi nous méfier de la capacité de nos adversaires à filer en contre-attaques. » Quant à Bruno Dagnely, il commente : « Si nous finissons par faire la différence, c’est parce que nous restons calmes en fin de partie et grâce à notre passage en zone. C’est le genre d’explication qu’on n’oublie pas de sitôt… »

A noter encore qu’en 2e période, le coach visiteur a déposé ses réserves. Affaire à suivre ?

Michel CHRISTIANE

« Retrouver une réelle identité défensive pour ne pas être condamnés »

Lanterne rouge du classement, Belleflamme a urgemment besoin de points. Ce dimanche, les Haricots tenteront de créer l’exploit à Neufchâteau.

Le premier tour de Belleflamme en TDM2B est un long chemin de croix. « Les défaites s’enchaînent et n’améliorent pas la situation, surtout que nos concurrent gagnent » reconnait Damien Aussems. « Cela devient urgent de prendre des points au risque d’être condamnés. »

Ce dimanche, les Haricots iront défier les puissants Chestrolais. « Il nous faut retrouver une réelle identité défensive. C’est là que le bât blesse » appuie le meneur. « Nous marquons plus que l’année dernière alors qu’à pareille époque nous comptions quatre victoires. »

Dans la terrible ambiance de Neuchâteau, les Liégeois devront se relever les manches et être prêts pour aller au charbon. Et si ce déplacement dans le Luxembourg marquait le début du réveil de Belleflamme?

« Revenir avec la victoire, quoi qu’il arrive »

Ce dimanche, Nicolas Beauduin et Ans se rendront au Canter Schaerbeek avec l’intention d’effacer leur faux-pas de la semaine dernière et de conserver leur place dans le groupe de tête en R2A. Interview.

Nico, pas trop déçu d’avoir perdu contre Frameries?

Si, c’est dommage d’avoir perdu après notre belle victoire de la semaine précédente contre Flénu. Mais quand on encaisse nonante-cinq points à domicile, on ne peut pas gagner!

A quel genre de match t’attends-tu ce dimanche à Schaerbeek?

Ce sera un match compliqué vu l’heure (17 heures) de celui-ci mais le Canter est dans le bas du classement et nous devons donc revenir avec la victoire, quoi qu’il arrive.

« Esneux et Comblain sont des clubs familiaux »

Ce dimanche, les installations esneutoises abriteront un superbe derby entre le Mailleux et Esneux, troisième du général. Une rencontre spéciale pour Thomas Waonry qui fut autrefois un Dragon. Entretien.

Thomas, cela reste spécial pour toi d’affronter Esneux?

Oui, bien sûr, c’est toujours un match particulier. C’est un derby, contre mon ancien club et contre des potes. Cela va être chaud (rires).

Quels souvenirs gardes-tu des tes saisons avec les Dragons?

L’année de la montée fut exceptionnelle, autant sur le parquet qu’en-dehors. Et la fête pour la montée reste l’un de mes meilleurs souvenirs, surtout l’entorse magique de Gillotay (rires).

Qu’appréciais-tu tout particulièrement à Esneux?

J’appréciais et j’apprécie ce club car c’est un club familial avec de nombreux bénévoles très impliqués et toujours présents. Comme à Comblain, en fait.

Notes-tu des similitudes entre vos deux formations?

Non, je ne crois pas qu’il y ait de réelles similitudes entre les deux équipes. Esneux possède un groupe très homogène physiquement qui permet aux Dragons de switcher sur tout très agressivement.

Esneux carbure au super, à quel genre de derby t’attends-tu?

Les Esneutois sont vraiment en forme et en pleine confiance cette année, j’en suis ravi. Mais nous viendrons dimanche pour arracher la victoire, nous en avons besoin. Ce derby devrait se jouer défensivement. L’équipe qui parviendra à demeurer la plus intransigeante derrière durant quarante minutes aura de grandes chances d’empocher les trois points.

« Gérer nos émotions vu l’importance de ce match »

Dimanche chargé en P2A avec des affiches, des derbies et des matchs pièges. Focus sur cinq rencontres qui animeront cette journée dominicale.

De nombreuses rencontres sont prévues ce dimanche en P2A. Il y aura, notamment, un choc entre Angleur et Tilff, deux prétendants au titre. « Un match un dimanche matin n’est jamais facile. Nous devrons arriver prêts à disputer une partie complète en défense. Malgré nos victoires, nous ne sommes pas contents de nous de ce côté du terrain. Nous montrons beaucoup d’envie mais dès que nous prenons le large ou que nous sentons que nous avons facile en attaque, nous nous relâchons. Cela ne devra pas se reproduire ce dimanche si nous voulons rester premiers » avance Quentin Rémy de Tilff. « La victoire ne sera possible que si nous contrôlons notre adversaire défensivement. Je ne me fais pas de souci pour notre attaque: la balle tourne bien, nous trouvons généralement l’homme seul, l’homme en feu ou le décalage nécessaire. Défense, combativité et plaisir seront nos mots d’ordre pour ce court déplacement. »

Court déplacement également pour Grivegnée qui se rendra à LAAJ. « Nous devrons gérer nos émotions vu l’importance de ce match pour le maintien mais aussi serrer la vis en défense » prévient Nathan Stevens. « Ce n’est pas normal d’arriver à planter 80 points à l’extérieur mais de perdre quand même! Nous sentons que nous nous rapprochons d’une deuxième victoire. Il suffirait de gagner pour nous libérer.« 

Pepinster et Comblain veulent rester dans le trio de tête

Pour Pepinster, ce sera un déplacement piégeux à Sprimont. « Les Carriers viennent de battre une équipe du top et possède un très bel effectif avec pas mal de joueurs qui jouent également en D3. Cette formation joue bien, compte plusieurs gars dangereux dont il faudra se méfier. L’équipe qui en voudra le plus l’emportera » nous résume Nicolas Rossinfosse.

Comblain prendra la route pour aller affronter des Aubelois rassurés par leur dernière prestation. « Un match pointé comme compliqué depuis la sortie du calendrier. Gagner à Aubel n’est jamais facile, surtout un dimanche matin » reconnait Christophe Lambion. « Les locaux évoluent ensemble depuis longtemps et se connaissent bien. Cela sera compliqué, nous le savons et serons préparés. Nous devrons dicter notre rythme et jouer à fond en défense. Vu le secteur intérieur des Herbagers, nous devrons contrôler le rebond et lâcher des contre-attaques. » Et d’ajouter : « Il nous faut la victoire pour rester dans la course. Nous venons de réaliser une belle série de victoires et ne voulons plus être battus en 2019. Plusieurs surprises risque de se produire avant la fin de l’année, nous devons rester en embuscade.« 

Enfin, Visé, candidat crédible au titre et sortant d’une belle victoire contre Theux, se rendra à Henri-Chapelle. Les Capellois tenteront de se défaire des Visétois pour remettre leur bilan à l’équilibre.