« De gros matchs de Thomas Peeters, Letesson et de mon brother »

Le week-end dernier, le 4A Aywaille a renoué avec ses valeurs pour remporter un match capital pour le maintien à Atlas. Ce samedi, Yorick Godin et ses coéquipiers recevront Cointe pour un nouveau match à six points.

Dimanche dernier, les Aqualiens se rendaient à Jupille pour une rencontre sans doute déjà décisive pour le maintien. « Nous sommes mal rentrés dans cette rencontre mais nous nous sommes directement repris en travaillant plus dur en défense et en organisant notre attaque » nous confie Yorick Godin. « Thomas Peeters a de nouveau fait un gros match, tout comme Letesson et mon « bro ». Pierre van Laer était venu nous dépanner car nous avions trop de blessés et il s’est bien débrouillé. »

Grâce à cette victoire 70-77 à Atlas, Aywaille revient à hauteur d’Awans, de Huy et de Cointe au général. Des Grenouilles qui se rendront au 4A ce samedi pour un nouveau match à six points! « Espérons que notre esprit d’équipe qui était bien présent dimanche dernier prospèrera » prie le pivot aqualien.

Pour l’équipe B du 4A, la situation est toujours aussi délicate. Seule équipe à ne pas avoir empoché la moindre victoire et bonne dernière au classement de la P3C, Aywaille recevra Braives ce samedi. Encore en rodage avec leur nouvel entraineur, les Giants seront-ils fébriles face aux troupes de Vincent Darmont?

« La consigne était claire: gagner! »

Après un début de saison idéal, Haut-Pré marquait quelque peu le pas. Ougrée a profité de la venue de Huy pour renouer avec la victoire et se repositionner à la sixième place en P4D. Simon Maréchal revient sur cette victoire salutaire et sur la situation de sa formation. Interview.

« Cette victoire face à Huy fait un bien fou au moral de toute l’équipe!« , s’exclame Simon Maréchal. « La courte défaite – 63-64 – face à l’US Awans nous avait laissé sur notre faim, il fallait réagir. Avant l’entame de la rencontre, la consigne était claire: il fallait la victoire! « 

Le match tardait à réellement démarrer, c’était 2-4 après près de quatre minutes de jeu. « Comme le coach le craignait, nous nous sommes laissés endormir par le jeu des Hutois » nous précise Simon. Après ce départ laborieux, Haut-Pré commencait enfin à développer son basket et à créer des espaces grâce à une bonne circulation de balle pour mener 13-10 à l’issue de premier quart.

Au début du second quart, les locaux musclaient leur défense mais se retouvaient dès lors en problème de fautes, trois gaillards étant comptés trois. « Nous retombions alors dans nos travers : discuter les décisions arbitrales » déplore celui qui officie également comme arbitre. Grâce à son adresse de loin, Haut-Pré bouclait toutefois la mi-temps avec un confortable viatique : 33-18.

La reprise était en faveur des locaux qui poussaient leur avance à 48-29 à la demi-heure avant de baisser pavillon dans la dernière ligne droite. « Nous avons alors cruellement manqué de réussite et n’avons proposé qu’un basket de qualité très moyenne » reconnait Simon. « Nous avons fini comme nous avons commencé (rires). » Rien de dramatique, l’avance accumulée suffisant à offrir au Haut-Pré sa cinquième victoire de la saison, 53-40.

Simon, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur dans cette rencontre?

La clé de cette rencontre fut la rotation du ballon pour créer des espace ainsi que notre réussite aux tirs longue distance aux bons moments.

Que penses-tu de votre début de saison?

Nous sommes très agréablement surpris de notre très bon début de saison! Notre première défaite, prévisible, à Theux en Coupe contre la P2, n’a pas eu, à première vue, d’incidence sur le moral collectif. Toutefois, au fur et à mesure des semaines, un manque d’envie s’est fait ressentir dans notre effectif. Notre seconde défaite face à Liège Basket nous a laissé un goût très amer en bouche. Un stress assez inexplicable nous a envahi et nous a fait perdre les pédales. Il s’agit là d’un de nos petits défauts. Après le match – à oublier – à l’Amicale, un regain d’énergie, de motivation et d’envie de gagner s’est fait ressentir, pour le plus grand plaisir de notre coach.

Quels sont vos objectifs cette saison?

Evidemment, notre objectif est de récolter un maximum de victoires. Nous ferons de notre mieux pour y parvenir et ainsi satisfaire notre éternel insatisfait d’entraineur – que nous aimons quand même (rires).

« Etre coachée par son mari n’est pas toujours facile »

Avec un bilan de huit victoires et une seule défaite, Belleflamme domine – avec Ensival et Fonds-de-forêt – la P2A Dames. Un début de saison idyllique pour Audrey Mossay-Mathy – pour qui le basket est une histoire de famille – et ses coéquipières.

Avec un bilan de huit victoires et une seule défaite, Belleflamme trône, en compagnie d’Ensival et de Fonds-de-forêt, en tête du classement de la P2A Dames. « Notre excellent début de saison, malgré une première défaite il y a dix jours, est dû à une équipe bien balancée à tous les niveaux et à un coach qui est toujours derrière nous et qui ne lâche rien » nous confie Audrey Mossay-Mathy. « A tous les postes, nous sommes costaudes. Nous avons aussi du banc, c’est très important et cela fait notre force. »

A la tête de Belleflamme, on retrouve Jean-Luc Mathy, le mari d’Audrey. « Etre coachée par son mari n’est pas toujours facile » reconnait-elle. « Certaines mauvaises langues pourraient dire que je joue car l’entraineur est mon mari. De plus, ce n’est pas toujours simple de faire la part des choses entre entre basket et après basket. »

Le basket, c’est une histoire de famille chez les Mathy. « Mes deux plus grands jouent en régionale à Belleflamme et mes deux plus petits évoluent également dans ce club » nous apprend Audrey. « L’esprit d’équipe et de compétition de ce sport nous passionne. » Et de conclure : « Le basket, c’est une grande famille. »

« La différence de division a été flagrante au retour des vestiaires »

En Coupe de la Province, il n’y a pas eu de miracle pour Oupeye à Esneux. Reportage.

« Ce match aurait du se dérouler chez nous mais, pour raison administrative, c’était notre troisième match en déplacement » nous précise Dan Gilon. Pour affronter les dragons, le coach d’Oupeye était privé de Demoulin, Collard, Bei et Arnolis.

En première période, Oupeye, qui comptait dix points d’avance, tenait le choc. A la pause, le marquoir affichait 46-43. « Ensuite, le manque de rotations – avec la blessure de Marino – pesait face à cette belle équipe de P1. La différence de division fut flagrante au retour des vestiaires » concède Dan à l’issue de ce revers 82-59.

« Mes gars ont tout donné mais la logique a été respectée » note le coach d’Oupeye. « Bonne continuation à Hubert Gillotay. Nous allons désormais nous concentrer sur le championnat pour continuer notre belle série en espérant voir l’infirmerie se vider.« 

Pincemail et Lardinois, amis et coachs invaincus

Amis dans la vie et passionnés par leur sport, leur club et le coaching, Quentin Pincemail et Arnaud Lardinois sont, avec Tilff et Aubel, invaincus dans leur série de deuxième régionale. Liège & Basketball a réuni les deux compères pour une interview croisée des plus savoureuses. Entretien fleuve avec deux coachs à succès.

Quentin, Arnaud, pensiez-vous être invaincus à ce stade de la compétition et à quoi attribuez-vous votre parfait début de saison?

Quentin : Non, bien évidemment c’était impossible de prédire que nous en serions là, surtout avec Waremme dans notre série de R2. Je pense que nous en sommes là grâce à notre esprit collectif et, surtout, parce que nous travaillons dans la continuité chaque année depuis quatre ans.

Arnaud : Non, même si nous étions annoncés parmi les favoris. Mais vu les blessures que nous avons subies en août, être invaincus à ce stade reste une surprise. Nous n’étions que cinq pour le premier déplacement de la saison à Flénu. Et nous avons réussi à l’emporter chez une très solide équipe. Je crois qu’aucun de mes joueurs n’avait jamais vécu ça et si nous rejouons dix fois ce match, je ne suis pas certain de gagner à nouveau. Je crois que la réussite de notre début de saison est liée à l’utilisation d’une zone 2-3 aux rotations assez spéciales. Désormais, les autres équipes ont bossé sur cette défense et nous changeons quelques petites choses, apportons des modifications sur « l’homme ». Notre bilan est, je crois, intrinsèquement lié à la capacité d’adaptation et de réaction de mes joueurs, à l’intelligence collective du groupe.

En tant qu’entraineurs, quels sont les principes sur lesquels vous ne transigez jamais?

Quentin : L’implication. Pour moi, il faut être tout le temps concentré, à chaque match, chaque entrainement, chaque attaque et chaque défense. C’est difficile pour les joueurs, bien sûr, car je suis très exigeant.

Arnaud : Mes principes sont en constante évolution. Au fur et à mesure de ce que j’apprends, ceux-ci évoluent. Je crois en cette capacité, pour un coach, d’apprendre à tous les âges. Néanmoins, généralement, quand je définis des principes défensifs en début de saison, je les garde jusqu’à la fin de celle-ci. Sinon, je suis assez à cheval sur la ponctualité – la première des politesse – et le comportement envers l’arbitrage. Surtout, je prône l’honnêteté envers soi-même, je n’accepte pas la malhonnêteté intellectuelle. Après un match, si j’ai commis une erreur, je m’excuse toujours et j’attends de mes joueurs qu’ils soient capables de reconnaitre également leurs erreurs. C’est ainsi que l’on avance.

Le basket évolue avec l’utilisation de joueurs de plus en plus polyvalents et la relative disparition des postes de jeu. Cela cadre-t-il avec votre vision du basket?

Quentin : Pas avec l’équipe dont je dispose actuellement. A moins d’avoir une équipe qui soit vraiment au-dessus de toutes les autres dans sa division, j’estime que chaque poste a ses spécificités, ainsi que chaque joueur doit avoir un rôle. Je ne suis pas dogmatique comme entraineur, je m’adapte à mon effectif, à l’équipe rencontrée ou au coach que l’on affronte.

Arnaud : Je rejoins Quentin sur cette question, cela dépend considérablement du noyau mis à disposition. Avec des juniors régionaux à LAAJ, j’avais effectivement un seul vrai 5, donc nous jouions de façon moins conventionnelle. Cette année, à Aubel, j’ai de vrais joueurs de poste. Toutefois, avec Gerarts et Perin qui peuvent jouer du 1 au 4, Lambot qui peut jouer du 2 au 4, je constate que lorsque nous jouons small ball, cela amène des choses performantes. Il faut toujours essayer de renverser les « match-ups » en sa faveur.

« Une partie d’échec »

Qu’est-ce qui vous plait tout particulièrement dans le coaching?

Arnaud : Quand j’avais des jeunes, l’aspect technique était très poussé. Désormais, avec des adultes c’est davantage le côté tactique qui me stimule. C’est un défi intellectuel, comme une partie d’échec, pour trouver des solutions aux problèmes qui s’offrent à nous.

Quentin : Dans le basket, et c’est génial, le coach a beaucoup d’impact sur le jeu : il est proche du terrain, dispose de nombreux temps-morts. J’apprécie cela. C’est, comme le disait Lardi, comme un partie d’échec avec le coach adverse. J’aime aussi tirer le meilleur de mes joueurs. Ce sont donc à la fois les aspect technico-tactiques et de management que j’affectionne en tant qu’entraineur. Est-ce que je prends plus de plaisir en match ou à l’entrainement? Le plaisir n’est pas le même mais les deux sont indissociables. L’entrainement sert à débriefer, à travailler certains points, à mettre des choses en place et arrive le week-end où l’ont peut constater de visu le travail réalisé la semaine.

Vous dirigez l’équipe première de votre club de coeur. Pourquoi êtes-vous tant attachés à Tilff et qu’est-ce qui rend ce club si cher et spécial à vos yeux?

Quentin : Quand je suis revenu d’Atlas à Tilff, Lardi m’avait dit une phrase qui m’avait marquée : « Nul n’est prophète en son pays ». Et c’est vrai qu’il faut faire deux fois plus d’efforts pour être pris au sérieux quand on entraine dans son club. Il faut vraiment se donner à 200% et cela m’a grandement motivé. Tilff, c’était toute mon enfance, j’y jouais, j’allais voir les équipes du club jouer. Pour faire un petit clin d’oeil à Alain Denöel, je peux affirmer qu’en me garant devant la salle de Tilff, je suis déjà content. Ce qui est génial à Tilff, c’est de pouvoir transmettre toutes les valeurs que les anciens m’avaient transmises et inculquées, ce côté familial, cette convivialité. Ce qui me plait vraiment actuellement c’est de voir des anciens – comme notre ex-Président Henri Thoelen – revenir dans les tribunes, voir des jeunes du club et leurs parents qui s’intéressent aux équipes premières, voir le club qui revit. En quelque sorte, être de l’autre côté de la barrière et participer au bon fonctionnement du club. C’est aussi très agréable de faire des résultats avec la R2 et de constater que Tilff est désormais connu à l’autre bout de la Wallonie. De plus, à Tilff, nous sommes peu à tenir le club. A l’instar de Françoise Dabée qui abat un boulot considérable, nous nous battons au quotidien afin d’assurer le bon fonctionnement du matricule 97. Cela décuple les émotions en cas de victoire – ou de défaite – car l’investissement consenti est important.

Arnaud : Aubel est spécial pour moi car c’est là que j’ai grandi alors que le basket n’y était pas reconnu. Je viens de la cité d’Aubel, ce qui faisait que je n’étais pas ou ne me sentais pas tout à fait Aubelois. Il y avait comme un petit plafond de verre. Via le basket à Aubel, j’ai pris confiance en moi, fais de belles et importantes rencontres, et je suis devenu un homme et un vrai citoyen aubelois. J’ai joué là pendant 28 ans – c’est trois-quart de ma vie! – et j’ai fais partie intégrante de la période où le basket est devenu central à Aubel, où le public à commencer à venir. Si j’ai compris que je devais quitter le club vers 33, 34 ans pour aller voir ailleurs afin de progresser comme entraineur, je suis heureux de pouvoir rapporter à Aubel ce que j’ai appris.

Vous avez tous les deux côtoyé Yvan Fassotte. En quoi Yvan a-t-il eu un impact sur vous en tant qu’entraineur?

Quentin : Yvan m’a réappris à connaître le basket, ses finesses, à donner du sens à mes entrainements, à ne rien négliger, à avoir le souci du détail. Une phrase qu’il répétait était « qu’il faut apprendre des autres et créer sa propre personnalité. » Il m’a appris à avoir l’esprit ouvert, à ne pas hésiter à poser des questions à d’autres coachs. C’est quelqu’un qui n’a pas de « secret », qui partage. J’ai eu de la chance de l’avoir sur mon parcours!

Arnaud : Quentin a raison. Yvan nous a appris à aller chercher à gauche, à droite, ce qui pouvait être utile. Je l’ai vécu avec le crossfit, par exemple, où Yvan, sur mes conseils après que je me sois pris de passion pour cette discipline, la rajoutait en fin de séance. Yvan ne voit que des opportunités pour faire progresser son équipe et son club. C’est aussi quelqu’un d’une grande curiosité. Il va voir de nombreux clinics, a soif d’apprendre et nous a sans doute communiqué cela. J’ai eu la chance de vivre deux belles années à Atlas où Yvan m’a enseigné son basket à lui, un langage commun qui fait que, notamment, on se comprend très bien avec Quentin, et une attitude.

Quentin, Arnaud a prévu deux questions pour toi. La première est la suivante : Quel est ton meilleur souvenir basket, toutes époques et équipes confondues?

Quentin : Je suis dans le basket depuis que j’ai huit ans, cela fait une tonne de souvenirs! Mais en y réfléchissant, je pense qu’il s’agit d’une victoire en huitièmes de finale de la Coupe de la Province il y a de cela quelques années. Je coachais alors la P4 de Tilff et nous étions opposés à la P2 poraise, coachée par mon ami Patrick Maquinay. C’était la Saint Nicolas du club et les gradins étaient remplis. La partie fut très serrée, nous avons recollé au score sur deux lancers dans la dernière minute avant de l’emporter. Ce fut un moment très fort et vraiment chouette pour tout le club.

L’autre question que voulait te poser Arnaud est celle-ci : Qu’est-ce qui fait de toi un coach qui gagne en R2?

Quentin : Je crois qu’il faut toujours rester humble, se remettre en question. Dans notre cas, savoir que Waremme est archi-favori de notre série nous enlève de la pression tout en nous offrant un beau challenge. Ce qui explique aussi ces victoires, c’est que nous sommes dans la continuité. Les gars se connaissent bien tout le monde est bien à sa place. Il s’agit d’un sport collectif et chez nous, chaque joueur connait les forces et faiblesses de ses coéquipiers et nous avons du vécu collectif. Je pense qu’avec le temps, j’ai construit une équipe qui me correspond humainement et sportivement. Il n’y a jamais de conflit entre les joueurs. Et ce qui est génial en bossant dans la continuité, c’est que, chaque saison, je peux ajouter de nouvelles choses avec peu de joueurs qui doivent tout assimiler. Je suis d’ailleurs très exigeant avec les nouveaux car je souhaite qu’ils connaissent rapidement toutes nos spécificités. Ce n’est évidemment pas facile pour eux mais si je les pousse autant, c’est que je crois en eux. J’ai une idée assez précise de l’équipe et des joueurs à laquelle je veux arriver.

Justement, où en êtes-vous actuellement dans ce processus?

Quentin : Nous ne sommes pas loin de ce vers quoi je souhaite tendre. Cela demande évidemment des sacrifices – de tickets shoot et de temps de jeu notamment – mais nous sommes désormais fort avancés collectivement. J’estime cependant que nous n’avons pas encore totalement exploité notre potentiel, que nous pouvons encore franchir quelques paliers. Mais je suis content de ce que nous faisons et de comment nous le faisons. J’ai aussi la chance d’avoir un groupe qui est en demande.

« Quentin a osé prendre une décision courageuse »

Arnaud, voici la première question que souhaitait t’adresser Quentin : Tu as été propulsé T1 d’Aubel après ton passage à Tilff comme T2 (rires), lorsque tu étais venu m’aider alors que j’étais dans le dur. Que retiens-tu de ce passage chez les Porais?

Arnaud : Cela m’a vraiment impressionné chez Quentin. Se sentant en difficulté, ne voyant pas de solution, il a pris la décision courageuse de demander de l’aide à un ami, moi en l’occurence. D’autre coachs auraient démissionné ou viré des joueurs pour en recruter d’autres. Pas lui. Il m’a demandé de venir l’aider, l’a expliqué au groupe. En faisant preuve de cette honnêteté intellectuelle, il n’a pas perdu sa crédibilité auprès de ses joueurs, bien au contraire. Cela a renforcé la confiance que son équipe avait envers lui. C’est rare les personnes qui osent ainsi faire un pas de côté. Nous avons rapidement réglé certaines choses, les joueurs ont apprécié la démarche et me respectaient à l’instar d’un T1. Et nous avons enchainé les victoires. Ce fut un vrai plaisir d’être à côté de lui sur le banc pour trouver des solutions afin de contrer l’adversaire. Nous nous appelons bien trois fois par semaine désormais pour échanger sur nos jobs respectifs, donc à l’époque où nous nous occupions ensemble de Tilff, c’était un échange permanent!

L’autre question que voulait te soumettre Quentin est la suivante: Toi qui est un des coachs les plus sous-estimé de la Province, peux-tu rappeler les étapes marquantes de ton long parcours basket?

Arnaud : J’ai joué 28 ans à Aubel. Ce fut une période géniale où jeune adulte et adulte, vivant à Aubel et jouant dans le club du village, j’ai pu m’épanouir. Je suis ensuite allé à Stavelot pour être l’assistant de Pascal Mossay, qui est un ami de longue date. Nous sommes montés de P1 en R1, j’étais aussi en charge de l’équipe B du club, un chouette club avec une super ambiance. Ce fut un passage hyper intéressant dans mon parcours. J’ai ensuite eu la chance d’aller à Liège Basket entrainer des jeunes, benjamins puis pupilles, avec qui nous avons eu de bons résultats. J’ai apprécié la confiance que m’a octroyée Vincent Kreusch, notamment dans l’organisation de stages. J’ai pu découvrir un autre décor et constater que ce que je faisais était pas mal du tout. C’est là que j’ai croisé Yvan Fassotte que j’ai ensuite rejoint à Atlas comme assistant. J’y ai coaché les juniors AWBB, avec qui nous avons été champions. C’était super d’apprendre le coaching « presque pro » de joueurs à gros potentiels et de découvrir la boulimie de travail et l’investissement d’Yvan.

A l’inverse de Quentin, tu ne disposes pas d’un noyau pléthorique à Aubel. Que préfères-tu finalement, un large noyau ou un effectif plus restreint?

Arnaud : Dans l’absolu, c’est toujours mieux d’avoir un noyau de dix ou de huit joueurs confirmés et deux jeunes. Il y a des avantages et des inconvénients dans les deux cas. Quand tu as dix gars de niveau pratiquement équivalent, il faut pouvoir les « nourrir » tous. Il faut alors faire comme Quentin et augmenter l’intensité à son seuil maximum ainsi les gars sont heureux de sortir après cinq minutes afin de pouvoir souffler. Dans tous les cas, ce qui importe, c’est de s’adapter et de ne pas s’entêter dans une « philosophie ». Le but final, ça reste de gagner le week-end.

Tant Tilff qu’Aubel sont actuellement invaincus en championnat. Jusqu’à quand va durer cette série?

Quentin : Ce n’est pas le plus important. Nous devrons aller à Ninane ce samedi et ce sera chaud juste avant le derby entre la TDM2 calidifontaine et celle de Comblain. Après, nous affronterons encore trois grosses équipes. Je suis davantage concentré sur le prochain match, sur ce qu’il y a à faire pour bien prester, que sur notre série de victoires.

Arnaud : Nous avons un déplacement difficile à Ixelles le 18 décembre et puis nous irons à Mons – encore plus compliqué avec leurs trois gars de D3 – début janvier. Jusque là, si nous n’avons pas de blessés et que nous restons constants, c’est gérable. Nous pourrions réaliser un sans-faute au premier tour.

Feu d’artifice à Ninane!

En P3B, les Ninanais ont pris feu à distance pour atomiser Wanze, 113-79. La P4 du matricule 1200 est également venue à bout des Sucriers.

En P4C, Ninane a vaincu Wanze, 77-74. Score moins étriqué pour la P3 calidifontaine contre les Sucriers. Les jeunes locaux ont pris feu derrière l’arc pour atomiser leur adversaire, 113-79. C’est pas moins de 19 triples – en 34 tentatives – qu’ont planté les Ninanais. « Je n’ai jamais connu ça » souffle, épaté, Matthias Scholze. Une nouvelle victoire qui permet à Ninane d’occuper la quatrième place – ex-aequo avec Harimalia – en P4B.

« La victoire aurait pu basculer dans l’autre camp »

Au terme d’un match passionnant et d’excellente facture, Ensival est venu à bout de Visé, 76-73. Les troupes de Christian Randaxhe rejoignent leur adversaire du jour à la troisième place de la P2A avant un derby de feu contre Pepinster.

Ce dimanche, dans l’affiche de P2A, Ensival l’a emporté 76-73 contre Visé. « Un excellent match de la part des deux équipes et la victoire aurait pu basculer dans un camp comme dans l’autre » souligne Christian Randaxhe. « Nous revenons à la troisième place du général mais, attention, comme je l’ai déjà souligné, une ou deux défaites d’affilée et nous retombons dans le ventre mou de la série.« 

Un autre choc attend prochainement les Ensivalois. « Nous jouerons Pepinster pour un derby entre deux équipes qui carburent au super et une troisième mi-temps qui s’annonce aussi chaude que les deux premières » conclut le coach local.

« Fontaine a tué le game sur une contre-attaque d’anthologie »

La P2 de Comblain a vaincu son homologue d’Awans 84-78, validant ainsi son ticket pour les quarts de finale de la Coupe de la Province. Christophe Lambion débriefe le résultat positif de sa formation qui retrouvera Esneux au prochain tour.

Christophe, comment s’est déroulé ce huitième de finale de Coupe contre Awans?

Ce fut un match spécial… Je crois que nous avons pêché par excès de confiance.

Pourquoi?

Notre adversaire est arrivé à six et nous aurions dit que certains pensaient que ce allait être du tout cuit. Nous avons joué sur un faux rythme et avons rapidement pris quinze points d’avance. Mais, au lieu de tuer le match, nous en avons gardé sous la pédale, ce qui a failli nous jouer des tours. Awans est parvenu à recoller à égalité à trois minutes de la fin. Heureusement, notre capitaine Steve Fontaine a tué le game sur une contre-attaque d’anthologie. Nous avons cru qu’il n’arriverait jamais au bout de sa longueur de terrain (rires). Ce fut finalement un match agréable à regarder, fort offensif mais où les défenses étaient absentes.

Vous voilà qualifiés pour les quarts de finale.

Oui, ce qui était notre objectif. Nous irons à Esneux pour jouer notre jeu et tenter crânement notre chance. Sur un match, tout est possible.

« Il nous a manqué quelques heures de sommeil »

Week-end mitigé pour Herve. Après avoir réalisé le hold-up parfait samedi à Dison après une belle remontada dans les derniers instants et sur un shoot décisif de Mercenier, les Fromagers se sont inclinés dimanche contre Saint-Louis.

Samedi, Herve-Battice s’est imposé 74-75 à Dison-Andrimont. « Une rencontre assez physique mais toujours fair-play et agréable » souligne Michel Derouaux. « Nos ailiers étaient à l’honneur et ont fait la différence grâce à leur scoring, à l’image d’Adrien Mercenier en feu et décisif sur le shoot de la gagne. »

Une victoire sous forme de hold-up! « Nous n’avons mené que dix secondes » reconnait l’intérieur des Fromagers. « Nous étions encore menés de huit longueurs à une minute et trente secondes du terme. Moment choisis pour enchainer trois triples.« 

Le lendemain matin, Herve recevait Saint-Louis. « Pas mécontents d’avoir gagné la veille, notre troisième mi-temps contre Dison s’est terminée au petit matin. Nous n’avons pas tenu compte des leçons du tour final et sommes retombés dans nos sombres travers. Il nous a manqué quelques heures de sommeil pour affronter les Collégiens » avance Mich, mi-sérieux, mi-hilare. « Saint-Louis dispose de bons jeunes possédant de nombreuses qualités, comme le jeune De Sutter qui nous a bluffé par sa maitrise de la rencontre et sa maturité. Nous avons largement dominé dans la raquette grâce au retour plaisant de Sébastien Palm mais nous n’avions pas les jambes pour affronter cette surprenante équipe. » Au final, les visiteurs l’emportaient 74-82.

« Cette défaite laisse un goût amer »

En TDM2, Spa a complètement déjoué contre Nivelles, enregistrant un décevant revers, 51-69. Romain Nicaise revient sur la débâcle des siens.

La réception de Nivelles ce samedi a accouché d’un revers décevant des Spadois, 51-79. Après des débuts corrects, Wintgens (13 points), Van Den Brule (12 unités) et leurs coéquipiers menaient d’une courte tête, 16 à 15. Le deuxième quart était très pauvre offensivement et Nivelles virait en tête à la pause, 23-28. La reprise permettait aux troupes de Bruno Dagnely de grappiller une partie de leur retard pour faire 39-41 à la demi-heure mais Spa craquait complètement dans les dix dernières minutes et laissait filer la victoire.

Romain, que s’est-il passé contre Nivelles? Un off day total?

Effectivement, un vrai off day, mis à part Wintgens qui a su un peu alimenter le marquoir. C’était très mou comme match et nous ne sommes jamais parvenus à réellement rentrer dans la partie. Cette défaite laisse un goût amer car nous pouvions très clairement gagner cette rencontre.