Ce vendredi, Sprimont accueillera Neufchâteau. Une rencontre synonyme de retrouvailles pour Thibaut Boxus.
Thibaut, appréhendes-tu les retrouvailles avec les Chestrolais?
Non, je n’ai pas d’appréhension, je suis juste content de retrouver mes anciens coéquipiers avec qui je m’entends très bien. Cela laisse présager d’une grosse buvette.
Quels souvenirs gardes-tu de tes années à Neufchâteau?
Je garde un très bon souvenir de ce club, je n’en parle que pour dire du bien. Cela aurait dû être une belle affiche en vue des Playoffs mais grâce à ce championnat super excitant – on nous a annoncé en début d’exercice qu’il n’y aura pas de Playoffs cette année, du coup, sauf énorme surprise, Kontich sera champion dans notre série -, il n’y a déjà plus d’enjeu si ce n’est la fierté.
Que devrez-vous faire pour l’emporter?
Cette année, les Chestrolais jouent plus vite et avec une grosse intensité défensive. Nous devrons les ralentir et contrôler le rythme de la partie. Attention, ils viennent de perdre deux matchs et voudront sortir du trou.
Beau duel de promus ce samedi en première provinciale entre Waremme et Esneux. Une rencontre spéciale pour Nicolas Gerads qui fut autrefois un Dragon. Entretien.
Nico, appréhendes-tu cette rencontre?
Je la crains, oui, en ce qui concerne nos blessures car c’est une catastrophe pour nous en ce moment à ce niveau. J’ai six gars – et pas des moindres – sur la touche. C’est lourd! J’espère en récupérer l’un ou l’autre pour cette rencontre mais ils seront en manque de rythme. A côté de cela, Esneux est une équipe hyper talentueuse avec énormément d’expérience. Nous savons comment les Dragons aiment jouer car nous les avons affrontés deux fois l’an passé et nous ne devrons pas tomber leur jeu et nous laisser marcher dessus. Nous savons aussi que des gars comme Bassini, Iliaens ou Scheveneels peuvent décider du match à eux seuls… Sans compter qu’à côté, il y a du lourd aussi.
Qu’est-ce que cela te fera de retrouver ton ancien club?
C’est toujours assez spécial de retrouver un ancien club, surtout un club familial pour lequel j’ai énormément de respect et avec lequel j’ai d’excellents souvenirs. Depuis des années, Esneux fait un travail énorme à tous les niveaux et tout commence avec Didier Longueville. Ses connaissances, son investissement pour le club et les joueurs sont indéniablement à souligner et j’en suis admiratif. Derrière lui, il y a des bénévoles irremplaçables. C’est pourquoi les joueurs ont toujours difficile de quitter ce club.. Mais ce n’est pas pour cela que je ferai de cadeaux à nos adversaires, ils me connaissent et savent cela.
Tu évoquais tes bons souvenirs communs avec Esneux. Quels sont les princpaux?
Un truc qui m’a toujours frappé là-bas c’est que peu importe le statut ou le talent, tout le monde est sur un pied d’égalité. Cela renforce l’esprit d’équipe et le niveau de chacun. Parmi mes meilleurs souvenirs basket, il y a bien entendu la montée en D3, la demi-finale de Coupe AWBB contre l’ogre D2 Fleurus ou encore les entrainements-belote jusqu’à cinq ou six heures du mat avant d’aller aux cours (rires). Et aussi de belles amitiés comme avec Ludovic Lebeau qui est le parrain de mes filles.
Selon toi, que devrez-vous faire pour l’emporter?
Nous allons devoir afficher notre identité défensive durant quarante minutes et ne pas nous focaliser sur les « stars » adverses ». Il faudra nous serrer les coudes derrière et imprimer un certain tempo devant car affronter les expérimentés Esneutois sur jeu placé est très compliqué. Offensivement, nous devrons rester focalisés sur ce que nous savons faire et ne pas vouloir prendre le match à notre compte car, chez nous, personne n’en est capable. Il faudra jouer sur les points faibles adverses, ce qui ne sera pas simple car le coach Gillotay sais facilement s’adapter et profite de son expérience pour trouver souvent de bonnes solutions. Selon moi, Esneux possède une savoureux mélange pour jouer le top 4 avec Hannut, Ensival et l’Etoile. Ce sera loin d’être simple…
Il y a de la vie, du coeur et du talent à Stavelot, dans les gradins et sur le terrain. Les pensionnaires de P3 ont créé l’exploit des huitièmes de finale de la Coupe de la Province en éliminant Welkenraedt comme des patrons, 76-60. Reportage.
Au moment d’entamer ce huitième de finale de Coupe, les locaux comptaient dix points d’avance. « Mais nous avons très mal démarré cette rencontre spéciale » déplore Quentin Desert. Les Blancs-Moussis encaissaient vingt-et-un points dans le premier quart et perdaient directement son viatique initial. « Cependant, nous avons bien su réagir et nous n’avons plus autant encaissé.«
La bande à Kessel dressaient les barbelées derrières – trente-neuf points concédés en trente minutes – et trouvaient des solutions devant. L’écart grandissait et Stavelot s’imposait finalement 76-60 dans la liesse générale.
Une magnifique prestation des leaders de P3C face à un adversaire de gros calibre. « Plusieurs facteurs expliquent ce résultat » analyse Quentin. « Tout d’abord c’est notre défense sur les shooteurs adverses et sur Roosen. Ensuite, nous avons eu droit à un Maxence Bonaventure des grands soirs. Il a été énorme! Mais je pense que notre atout majeur hier fut notre public, il a été exceptionnel!«
Stavelot rejoint donc les quarts de finale de la compétition où il affrontera le vainqueur du match entre les P2 de Saint-Louis et Harimalia. « L’objectif était de passer ce tour pour nous prouver que nous en étions capables mais maintenant que c’est fait, j’imagine que nous allons quand même essayer d’aller le plus loin possible » conclut l’ailier.
Samedi dernier, Comblain a craqué en seconde période contre Ninane. Ce samedi, Rémy Collard et ses coéquipiers accueilleront l’ogre Kontich. Exploit en vue?
A Ninane, Comblain a laissé filer la victoire. « Nous avions fait une bonne première mi-temps dans l’ensemble mais un piètre troisième quart » se souvient Rémy. « Le dernier quart était équilibré mais malheureusement pour nous, les arbitres ont sifflé des choses incompréhensibles en faveur des Calidifontains et le résultat final fut décevant. »
Ce samedi, les Comblinois recevront Kontich, favori de la TDM2B. « Nous devrons absolument montrer un visage plus combatif car, chez nous, tout est possible et je nous vois bien peut-être créer la surprise dans notre petite salle » avance l’ailier. « Les entrainements de la semaine seront cruciaux pour nous préparer. »
Lourdement défaits à Anvers le week-end passé, les Bobelins recevront une autre équipe satellite de D1 – Louvain – ce samedi. François Lodomez revient sur les dernières prestations des Spadois et préface la rencontre à venir contre les Bears.
François, votre dernière sortie ne restera pas dans les mémoires…
Ce week-end ne fut pas terrible, en effet. Nous avons pensé trop vite que nous étions battus… Mais il faut reconnaitre que cette équipe d’Anvers est constituée de jeunes joueurs très doués dont l’avenir est en D1 ou en D2.
Ce samedi vous recevrez Louvain, une équipe au profil similaire.
Exact, il s’agit du même style de joueurs, c’est-à-dire jeunes et physiques. Toutefois, les Louvanistes sont moins talentueux si je me fie aux résultats et au classement. Nous avons donc notre chance et nous allons devoir la saisir car les victoires sont importantes.
Que devrez-vous faire pour cela?
Nous devrons imposer notre rythme et ne pas subir celui des Louvanistes qui est sans doute très élevé. Nous devrons jouer de longues possessions offensivement afin de fatiguer un maximum nos adversaires.
Avant de recevoir Loyers ce vendredi, Tom Ventat a dressé le bilan de Saint-Louis après ce premier tiers de la saison. Analyse.
« Du point de vue des résultats, notre six sur dix en déplacement est au-delà de nos attentes » nous confie Tom Ventat. « Même si l’une ou l’autre défaite nous laissent un goût amer, c’est globalement positif. Par contre, il nous faut progresser sur le fond par rapport à l’an passé et c’est certainement le point négatif de ce début de saison. Toutefois, humainement, nous nous entendons très bien entre nous et les arrivants sont de super gars. Nous sentons qu’il manque encore de petites choses sur le terrain et à l’après-match pour que tout soit parfait.«
Avec un noyau composé de joueurs évoluant aussi en TDM2 à Esneux ou avec la P1 du Collège, les automatismes ne sont pas simples à trouver. Et Saint-Louis doit désormais composer sans Matisse qui n’évoluera normalement plus avec la R1. « Boris Ntumba, Thibaut Batardy et Maxime Rassart sont nos intérieurs et Jason Troisfontaine peut jouer comme trois ou quatre. Nous avions recruté en conséquence car nous savions que Clément ne fera pas systématiquement les deux matchs » nous précise le jeune et véloce meneur. « Mon frère peut aussi dépanner parfois en défense mais alors nous jouons davantage offensivement avec quatre extérieurs, ce qui a failli nous faire gagner au Royal IV.«
Ce vendredi, les troupes de Joseph De Sutter évolueront « à domicile ». « Nous recevrons Loyers à Esneux » précise Tom. « Cette équipe est imprévisible mais a largement les qualités pour jouer les Playoffs. Ce sera notre rôle de ne pas les mettre en confiance afin d’éviter qu’ils ne prennent feu! »
Ce samedi, la salle de l’Athénée Jupille sera le théâtre d’un superbe derby de R2 Dames entre LAAJ et les « Précieuses » d’Esneux. Pour l’occasion, Liège & Basketball vous livre l’interview croisée des deux entraineurs, Pascal Vanderoost et Julien Schreiber.
Pascal, Julien, comment jugez-vous le début de saison de votre adversaire?
Pascal : Depuis l’entame du championnat, j’ai placé Esneux parmi les favoris de la série. Son début de saison est donc conforme à mes attentes. Esneux possède en son sein des joueuses expérimentées et intelligentes qui, en outre, évoluent ensemble depuis plusieurs années. Cette équipe est bien balancée et est sans conteste l’une des meilleurs de R2.
Julien : Le début de saison de LAAJ est plus que correct vu le peu de défaites enregistrées jusqu’à présent. Atlas a su tirer profit d’un calendrier lui réservant les quatre équipes de tête du classement actuel pour les cinq derniers matchs du premier tour, ce qui n’est pas loin d’être notre cas également. Sans le réalisme des Jupilloises et certains matchs serrés qui penchent souvent en leur faveur, cela aurait pu être un tout autre bilan à cette époque de l’année! C’est un peu une surprise pour moi de voir LAAJ à cette place au classement quand je repense à la fin de saison dernière où nous avions failli nous croiser. Mais j’en suis très heureux. Pascal est un passionné, un bosseur et un coach pour qui j’ai énormément de respect. Il oeuvre pour la formation ce qui implique certaines difficultés, notamment au niveau de la régularité. Mais, visiblement, la sauce commence à prendre et le basket féminin liégeois ne peut que s’en réjouir.
Quelles sont les forces de votre adversaire?
Pascal : Esneux possède un collectif exceptionnel qui sait profiter de la moindre erreur adverse. Ce groupe est intelligent et chaque fille peut faire la différence. De plus, cette formation change régulièrement de défense(s) ce qui nécessite une attention constante.
Julien : Je ne connais guère cette équipe, hormis l’une ou l’autre joueuse croisées sur les parquets depuis de nombreuses années. Je sais que certaines Jupilloises peuvent s’enflammer et adresse et engouement font partie de leurs qualités. C’est une jeune équipe qui, du coup, peut créer la surprise de n’importe où.
Ce genre de derby motive-t-il davantage vos joueuses et vous motive-t-il aussi davantage en tant que coach?
Pascal : La plupart de mes joueuses ne connaissent personne à Esneux. Elle découvrent le basket senior et plusieurs sont issues d’autres provinces. Elles n’ont donc pas été témoins du long règne d’Esneux sur la P1 liégeoise. Personnellement, rencontrer une équipe liégeoise que je connais par coeur ainsi qu’un coach que j’estime offre toujours un sentiment particulier. Chaque semaine, je consacre du temps à décrire notre adversaire à mes filles et j’espère qu’elles pourront trouver dans la description que je ferai des « Précieuses » une motivation supplémentaire.
Julien : Moi, je suis plus que jamais motivé! J’avais trois rendez-vous qui me tenaient à coeur: Tilff, Neufchâteau et Atlas. Nous sommes passés à côtés du premier et avons laissé filer le suivant de pas grand chose en fin de match. Il est hors de question que ce dernier nous échappe également. Pour les filles, par contre, je pense que c’est un match comme un autre. La notion de derby se ressent moins mais je pense qu’elles sont conscientes de l’enjeu que je nous fixe et il ne sert à rien qu’elles se mettent plus la pression d’elles-mêmes.
Quelles seront les clés de ce duel au sommet?
Pascal : Malheureusment, nous mangeons actuellement notre pain noir après un très bon début de saison. Depuis deux semaines, je comptabilise cinq joueuses blessées ou malades. La clé de cette rencontre sera d’imprimer un tempo élevé en laissant parler la fougue de la jeunesse. J’espère que nous y parviendrons malgré un effectif réduit et sans les rotations qui faisaient la différence. Nous devrons également éviter nos habituelles erreurs défensives qui nous coûteront cher contre d’aussi intelligentes joueuses. Enfin, nous devrons respecter à la lettre notre plan de match pour ne pas être embêtés par les changements défensifs adverses. J’espère que même déforcés, nous parviendrons à offrir une opposition digne d’un beau derby!
Julien : Selon moi, les clés seront d’être à notre niveau pendant quarante minutes, de contrôler l’adversaire défensivement, de ne pas tomber dans les pièges tendus par Jupille et de limiter les shooteuses adverses pour ensuite imposer notre jeu. L’équipe qui s’adaptera le mieux à l’autre sortira victorieuse, la vaincue sera celle qui se sera résolue à subir.
En P3C, Oupeye s’est imposé d’une courte tête, 51-49, contre La Villersoise, continuant ainsi sa remontée au classement. Reportage.
Le début de match entre Oupeye et Villers était à sens unique, les locaux infligeant d’emblée un 10-1 à leur adversaire en jouant parfaitement des deux côtés du terrain. Les visiteurs passaient ensuite en zone 1-3-1, ce qui contrariait les troupes de Dan Gilon. « Nous avons éprouvé beaucoup de difficultés à jouer notre jeu. Face à cette zone agressive et mobile, nous ne parvenions pas à trouver nos intérieurs » reconnait John Collard. A la pause, La Villersoise était devant, 23-33.
A la reprise, Oupeye s’était adapté et avait serré les boulons derrière. A la demi-heure, les locaux avaient recollé à 40-41. La dernière ligne droite était un véritable chassé-croisé entre deux formations désireuses de l’emporter. David Bei plantait quelques paniers importants en pénétration tandis que le seul tir converti de Mike Pachen permettait aux locaux de prendre six points d’avance et de gérer la fin de rencontre pour finalement s’imposer 51-49.
« Notre présence au rebond avec un Quentin Soyeur monumental et notre excellente défense en seconde période furent les clés de cette rencontre » souligne John. « Nous n’avons guère encaissé et avons su empêcher cette jeune équipe de courir. Nous n’avions pas vraiment le choix, le jeu up tempo ne correspond pas vraiment à nos vieilles jambes (rires). Offensivement, par contre, ce fut notre plus mauvaise prestation et nous devrons absolument nous reprendre un peu car nous ne sommes toujours pas au complet, notre infirmerie étant « full ». »
Un résultat positif qui permet à Oupeye de continuer sa remontée au classement. « Place maintenant à Neuville la semaine prochaine, puis Montegnée avant de finir l’année avec la réception de Modave » ajoute John. « En réalisant un trois sur trois, nous resterions dans le groupe de tête. Nous pourrions ainsi être en excellente position pour passer les fêtes et demander au Père Noël de récupérer nos blessés afin d’enfin avoir un groupe au complet.«
Ce week-end, Aywaille a créé la surprise en dominant nettement Braives pour décrocher sa première victoire de la saison en P3C. L’autre surprise est venue d’Hamoir, largement victorieux de Waremme.
Avant de recevoir Braives, le 4A Aywaille était toujours à la recherche d’un premier succès en P3C. « J’avais dit à mes gars qu’à un moment donné, le ballon tournerait pour nous. Il faut jouer en croyant en sa chance et en étant relâchés » nous explique Vincent Darmont « Dès le début de la rencontre, nous fûmes très appliqués défensivement et nous avons converti nos contre-attaques. Cela nous a libéré. »
Les Aqualiens avaient la main-mise sur la partie. « Je m’attendais à une réaction des Giants au retour des vestiaires mais nous étions concentrés pour ne pas craquer sous la pression » se félicite le coach local qui voyait ses troupes compter dix-neuf longueurs d’avance avant d’entamer les dix dernières minutes. « En une minute, Braives revenait alors à quatorze points. Je voyais les démons du match contre Hamoir resurgir mais nous sommes restés dans nos fondamentaux offensifs et avons repris le large. » Au final, le 4A l’emportait 86-69.
« La différence s’est fait dans l’intelligence de mes gars qui ont compris qu’un match est fait de hauts et de bas et qu’il ne faut pas paniquer dès que nous nous retrouvons sous pression. Je pense que nous avons passé un cap psychologiquement » analyse Vincent. « Depuis le début de la saison, nous bossons dur à l’entrainement. On ne crée pas une équipe jeune dans une série si relevée en deux mois. Depuis deux semaines, je sens que les systèmes sont enfin bien compris et appliqués. Certains de mes gars n’avaient jamais joué en seniors avant cette année et progressent énormément. Nous allons encore gagner pas mal de matchs, j’en suis certain!«
Il le faudra pour éviter la relégation. Actuellement, Aywaille (avec un match de moins) occupe la dernière place avec Modave et l’écart avec Sprimont – trois victoires – et le quatuor Hamoir, Waremme, Braives et Neuville – quatre succès – est conséquent mais pas encore insurmontable. La bonne opération du week-end a été réalisée par Hamoir qui a nettement dominé Waremme, 82-60.
Sous les yeux de leur papa Tony, Julien et Jordan, se sont affrontés pour la première fois lors du derby entre Ninane et Tilff. L’ainé de la fratrie fut prépondérant pour aider les Porais à s’imposer sur le fil et conserver leur invincibilité. Liège & Basketball est allé à la rencontre des deux « brothers ».
« Cela restait un match comme un autre mais c’est vrai que c’est une sensation particulière de jouer contre petit frère » commence Julien. « Affronter mon frère pour la première fois était vraiment « cool », ce n’est pas toutes les années que l’on peut tomber dans la même série que son frère et cela donnait envie de gagner face à lui » embraie Jordan. « Cela a rajouté du challenge à ce derby, hors de question de perdre contre le petit au risque de l’entendre longtemps (rires). C’est aussi un sentiment de fierté de le voir évoluer à ce niveau » ajoute Julien.
Si Julien endosse déjà de vraies responsabilités pour sa première saison chez les Porais, Jordan découvre lui la deuxième régionale. « Malheureusement, mon petit frère n’a pas joué des masses mais il a fait son boulot, à savoir imprimer un rythme élevé à cette jeune équipe de Ninane. Avec deux ou trois ballons supplémentaires, il aurait pu nous jouer des tours avec sa vitesse » commente Julien, auteur de dix-huit points. « Mon grand frère a fait un bon match, il termine meilleur marqueur de la partie. Il a pris ses responsabilités et ses options comme il sait le faire » souligne le cadet de la fratrie.
Des jeux différents mais une même passion
Les deux frères sont bien placés pour analyser leur jeu. « Julien a un physique assez dominant sur l’aile. Il sait shooter, passer la balle et possède une bonne vision de jeu. Le point qu’il doit améliorer se situe au niveau de la distribution. Il n’est pas encore très à l’aise à cette position » remarque Jordan. « La vitesse est sans doute la meilleure arme de Jordan » enchaine son ainé. « Son jeu en « un contre un » constitue aussi un de ses atouts. Il possède un très bon esprit d’équipe et va chercher les meilleures options possibles. A contrario, sa petite taille peut le désavantager – même si son intensité défensive compense par moments – et sa main gauche reste encore encore un mystère pour lui (rires). »
Partageant la même passion, les frères Vermierdt en profitent pour échanger. « Avoir un grand frère qui pratique le basket m’a donné envie de commencer ce sport. Il a été dans de bonnes équipes, avec de grands coachs et, en tant que petit frère, on veut toujours faire comme le grand… Ou encore mieux! Julien reste un modèle pour moi » nous confie Jordan. « Je vais le voir jouer de temps en temps, quand je ne suis pas dans une autre salle de basket » explique Julien. « Nous faisons toujours un debriefing d’après-match. Nous discutons du positif comme du négatif et il est généralement à l’écoute. »
Ayant plusieurs années d’écart, les fils de Tony n’ont jamais eu le bonheur d’évoluer sous le même maillot. « Mais j’ai eu l’occasion de coacher Jordan quand il était à Angleur » rappelle Julien. « Nous avons juste dû travailler sur nous-mêmes car ce n’est pas évident de comprendre la relation coach-frère!« . Une expérience que nous confirme le cadet. « Ce n’était pas toujours simple d’avoir son frère comme entraineur car on a l’impression de se faire constamment engueuler davantage » rigole Jordan. « Mais c’était aussi super car tout le monde n’a pas la chance de se faire entrainer par son frère. »