Ans remporte le derby de R2

Grâce à un premier quart exceptionnel, Ans domine Visé et s’offre le derby.

« Nous allons devoir jouer juste avec un bon pourcentage tout en étant rigoureux derrière » avait prévenu Stéphane Mossay avant de recevoir Visé. Des consignes intégrées par les Ansois qui claquaient un 31-11 d’emblée pour mettre la main sur la partie en seulement dix minutes. Les échanges s’équilibraient ensuite dans une deuxième quart défensif mais Mossay (21 pions), Geurten (12 unités) et leurs coéquipiers en remettaient une couche pour filer à 69-40 à la demi-heure et s’imposer finalement 77-54 face à Gerlache (15 points), Grégoire (20 pions) et les Visétois.

En P2, par contre, ce sont les visiteurs qui ont empoché la trois points malgré la belle résistance des Ansois. Un revers 67-72 qui ne fait pas les affaires des locaux qui demeurent la seule équipe à ne pas encore avoir gagné en P2A. Si la saison est encore longue, il y a sans doute déjà urgence pour l’équipe B du matricule 1245.

« Chaque fois la même chose »

Encore une fois, Pepinster s’est incliné de peu à domicile.

Cela commence à faire beaucoup! Pepinster aspirait à une première victoire à domicile mais s’est encore incliné de quelques points, cette fois contre Woluwé, 75-78. « C’est chaque fois la même chose » peste Hugo Maréchal, auteur de 15 points. « Nous prenons toujours dix ou quinze points dans les dents, devons revenir et perdons de deux ou trois points! Un début de match correct nous aurait aidé… » Et de conclure: « Nous avons tous déjà noté le prochain match à domicile!« 

« Une victoire arrachée avec les tripes »

Coachée par John Vanoost, assisté de Jérémy Mathieu, la P2 de Saint-Louis a créé la surprise en éliminant l’Etoile Jupille de la Coupe de la Province. Reportage.

« En milieu de semaine, Dany Tilman s’est retiré pour raisons personnelles. John Vanoost a assuré l’intérim et m’a demandé de l’assister pour ce match de Coupe » nous informe Jérémy Mathieu. « Cette rencontre était une rencontre exceptionnelle comme seules peuvent l’être celles de Coupe. Nous n’avions rien à perdre face à un candidat avoué à la victoire finale. »

Démarrant au quart de tour, les locaux augmentaient rapidement leur avantage initial pour compter dix points d’avance. « L’Etoile est une équipe bardée d’expérience et a su revenir dans la partie » continue Jérémy. Après dix minutes, le marquoir affichait 27-20 et puis 49-46 à la pause.

Les échanges étaient équilibrés, la partie âprement disputée et aucune des deux formations ne voulaient céder. « En déficit physique suite à certains problèmes de fautes, les Jupillois appuyaient là où ça faisait mal mais nous étions en forme offensivement et profitions de notre adresse à distance et de quelques contre-attaques pour rester devant » poursuit l’assistant-coach d’un soir. A sept minutes du terme, les visiteurs recollaient pour la première fois à 80 partout. La rencontre allait-elle basculer dans les mains du favori?

Que nenni! « Deux triples nous ont permis de reprendre un peu d’air et même un peu d’avance« . A trois minutes et trente secondes du terme, c’était 93-84 en faveur des locaux. « L’Etoile jettait alors ses dernières forces dans la bagarre pour revenir à 94-92 à vingt secondes du coup de sifflet final. Mais nous avons eu le sang-froid nécessaire sur la ligne de réparation pour conserver l’avantage et empoché cette victoire méritée » sourit Jérémy. « Nous sommes fiers du comportement et de l’esprit de l’équipe qui a arraché cette victoire avec ses tripes.« 

Du côté des pensionnaires de P1, la déception était présente tout comme la lucidité. « Saint-Louis est venu le couteau entre les dents et mérite amplement sa victoire » souligne Marc Jacot. « Nous marquons plus de 90 points mais nous avons bien trop encaissé. C’est en défense que nous avons laissé filer cette rencontre. Tant sur nos zone « 2-3 » et « 3-2 » ainsi qu’en individuelle, les Collégiens ont toujours trouvé la solution. Nous sommes trop gentils derrière.« 

Les Etoilés ne s’en cachaient pas, la Coupe était un vrai objectif. « C’est vraiment dommage d’avoir perdu cette rencontre car cette Coupe était un de nos objectifs. Nous allons devoir maintenant nous concentrer sur le championnat. Avec notre quatre sur quatre, nous sommes sur la bonne voie » conclut le polyvalent 3-4 de Jupille.

Saint-Louis C (+5) – Etoile Jupille A : 97-92

Score par quart-temps: 27-20, 22-26 (49-46), 26-26 (75-72), 22-20 (97-92)

CSLB C : Klontz 1, Henrard 0, Wilmes T. 13, Francoeur 17, Wilmes R. 0, Cosentino 12, Dykmans 13, Vieujean 2, Mathieu 22, Deprez 12

Etoile Jupille A : Jacot 19, Bastin 8, Theek 20, Moray 6, Lhote 8, Gregoire 12, Servais 2, Tandler 0, Lamborelle 17 QT : 27-20, 22-26 (49-46), 26-26 (75-72), 22-20 (97-92)

« Une addition salée mais c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens* »

A domicile, Tilff a confirmé son excellent état de forme et conserver son brevet d’invincibilité en étrillant Haneffe, 101 à 70.

Et une victoire de plus dans la besace des Porais qui ont dominé les Templiers dans le derby du weekend en R2B. « Dans l’ensemble, nous avons livré une très bonne prestation en respectant notre plan de match et en prenant directement notre adversaire à la gorge » sourit Jérôme Niedziolka. « Nous savions que les Templiers ne tiendraient pas physiquement toute la rencontre si nous mettions une grosse pression. Il faut aussi souligner les les belles performances offensives de Balbourg et Mottard qui s’en sont donnés à coeur joie, ce qui a donné une addition salée au terme des quarante minutes.« 

Depuis le début de saison, Tilff séduit et impressionne. « Nous proposons du beau basket mais ce n’est pas encore le meilleur que nous puissions produire et j’estime notre marge de progression encore importante, ce qui est plutôt positif. La saison est longue et, comme on dit, c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. Nous allons donc continuer à bosser » conclut le Rodman des bords de l’Ourthe.

*: cette expression est particulièrement prisée dans le monde du basket liégeois.

« La bande de Manu Bouchoms n’a pas volé sa victoire »

A domicile, Henri-Chapelle s’est laissé surprendre par Ensival. Le petit poucet de P4 s’est imposé 80-84 et se qualifie pour les seizièmes de finale de la Coupe de la Province.

« Rien n’était top pour préparer ce match de Coupe » soupire Fred Ledain. « J’étais malade mercredi pour l’entrainement, plusieurs gars étaient blessés ou absents et seulement sept joueurs étaient disponibles pour disputer cette rencontre car deux jeunes étaient bloqués sur le listing Coupe P4. »

Des facteurs qui expliquent en partie la contre-performance des Capellois. « Malgré tout le respect que j’ai pour cette belle équipe d’Ensival, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes » reconnait le coach local. « Nous avons remonté les dix points de retard avant de prendre sept longueurs d’avance dans le troisième. Il suffisait de gérer et de contenir le rush final de notre adversaire… Ce que nous n’avons pas su faire. » Et de conclure, fair-play: « Félicitations à la bande de Manu Bouchoms qui n’a pas volé sa victoire. Les Ensivalois se sont bien battus et récoltent ce qu’ils voulaient et méritaient plus que nous: la victoire.« 

Fernand Boule d’Or

Les Carnets du basketteur saison 3! Tout au long de cette troisième année, notre sémillant chroniqueur vous proposera d’aller à la rencontre de personnages ayant marqué notre basket principautaire. Souvent au travers d’entrevues toujours révélatrices de leur personnalité. Ce billet est dédié à un ancien dirigeant d’exception: Fernand Rossius.

Après avoir été à la rencontre de personnalités en phase avec l’actualité, je vous propose cette fois le portrait d’un de nos anciens dirigeants d’exception. A savoir, le regretté Fernand Rossius.

Sûr que les plus jeunes ne sauraient s’en souvenir car le pauvre est décédé le 8 août 2006, à 84 ans. Il a d’abord été un excellent joueur. Il a notamment défendu les couleurs du Sporting Athénée et fut le premier Belge à franchir la barre des 30 points sur un même match. C’était lors de la saison 48/49. Sans oublier que le gaillard a été international à 5 reprises.

Après avoir raccroché ses baskets au clou, il allait se distinguer dans le monde des affaires en devenant le grand patron des cigarettes Boule d’or. Dans le contexte euphorique des « Trente Glorieuses », il ne pouvait cacher ses fibres sportives. Sa société s’investissait entre autres dans le foot avant de devenir le principal sponsor d’une équipe cycliste de premier plan et, comme de bien entendu, d’une autre de… basket. Il succédait ainsi à l’immensément riche, Albert Tilkin, aux commandes d’un Standard (désormais) Boule d’Or décrochant trois titres nationaux : 68, 70 et 77. Un des principaux mérites de notre homme était sans conteste de savoir s’entourer. Avec le Sérésien, Jean Mathy, et le citoyen du plateau de Herve, Roger Mignon (coulant une paisible retraite en Espagne), il était plus que servi. Mais, les plus belles histoires ne connaissent pas toujours un « happyend ». Pour preuve, les « Rouches » devaient émigrer, en 85, à Andenne. Sans Fernand. « Le Liégeois est ainsi fait qu’il a fallu que le Standard basket soit rayé de la carte de la Cité ardente pour qu’il retrouve subitement sa soif de basket au plus haut niveau », lâchait-il désabusé.

L’Embourien signait cependant son retour au Country Hall en septembre 2000. Année de la montée de Liège Basket (ex-Fléron) en D1 et sur les hauteurs de la route du Condroz. « Chapeau à Jean Joly qui est parvenu à ramener une formation du cru dans la ligue pro tout en réussissant ce tour de force de réunir d’emblée un budget de 40 millions de francs belges (1 million d’euros) », se réjouissait-il.

Deux anecdotes le concernant pour terminer. Il adorait la vallée de l’Ourthe. Raison pour laquelle, il invitait la presse pour la présentation de l’équipe à Hamoir et traditionnellement le 15 août. Avec, au programme, promenade (sportive) dans les bois en matinée, barbecue à midi et, en clôture, match de « ses » Standardmen sur le… terrain extérieur en béton. Autre trait de son caractère : chaque fois qu’il rencontrait une jolie femme, il lui assurait que c’était son anniversaire. « Comme ça, je suis sûr qu’elle va me faire la bise », me confiait-il dans un sourire entendu. Mais toujours distingué.

Michel CHRISTIANE

L’ogre Stavelot ne fait qu’une bouchée d’Alleur!

La P3 de Stavelot n’a fait qu’une bouchée contre la P2 d’Alleur, 90-59, devant un public de connaisseurs. Reportage.

En troisième provinciale, Stavelot, champion P4 la saison passée, est présenté comme l’ogre absolu de sa série. Jean-François Loop, entraineur d’Aubel, n’hésite pas à affirmer que les Stavelotains « sont un voir deux niveaux au-dessus!« 

Face à la P2 d’Alleur, Stavelot a confirmé cette impression. Il n’y
a pas eu photo puisque les Blancs Moussis menaient 48-16 dès le quart
d’heure et conservaient leur avance, via un Quentin Dessert impérial aux
3 pts, à 60-30, à la 25e minute. Le tout devant pas mal de monde et du
très beau monde même avec Pascal Horrion, Adolfo Gonzales, ou encore,
Damien Deblond.

A noter que Vincent Bonaventure a remis sa démission juste avant la reprise du championnat et que les Blancs-Moussis se coachent entre eux-eux désormais. « Nous avons choisi de garder Damien Kessel qui a repris l’équipe avant le premier match de Coupe et avant le début du championnat » nous confie Quentin Desert.

Au prochain tour, les Ardennais s’en iront affronter la
P4 d’Ensival, qui a éliminé la P2 d’Henri-Chapelle, 80-84. Et si Stavelot ramenait la Coupe?

M.C et T.C.

« Cette compétition conserve son lot de surprises »

Ce dimanche, la « Bien Belle Equipe » d’Alleur recevra Ensival, ténor de première provinciale. Didier Pissart, coach des All Blacks, préface cette rencontre de Coupe de la Province.

Didier, la Coupe représente-t-elle un objectif pour vous?

Non, elle n’en est pas un. Nous prenons les matchs les uns après les autres sans nous mettre la pression.

Ce sera un fameux morceau que vous défierez ce dimanche!

Ensival est l’équipe en forme de ce début de saison en première provinciale. Nous savons que cela sera compliqué, d’autant que nous aurons quelques absents. Nous jouerons simplement notre jeu, comme d’habitude. Mais bon, cela reste un match de Coupe et cette compétition conserve son lot de surprises.

« Ce derby peut réellement nous servir de déclic »

Après une préparation encourageante, Wanze cale en ce début de championnat. Bastian Stassen et les Sucriers veulent profiter de la venue de Waremme en Coupe de la Province pour relancer la machine.

Bastian, comment allez-vous aborder ce match de Coupe contre Waremme?

Nous savons que ce match peut être déterminant pour la suite de la saison si nous retrouvons notre basket – celui que nous proposions durant la préparation – et notre intensité. Je crois que ce match peut réellement servir de déclic pour la suite de la saison et enfin nous lancer.

Quelles seront les clés de ce vrai derby?

En premier lieu, prendre du plaisir, c’est impératif. Il faudra aussi prendre ce match au sérieux ainsi que notre adversaire. Enfin, retrouver notre collectif qui nous manque tant depuis le début du championnat est essentiel.

« C’est un derby! »

Ce dimanche, tant en R2 qu’en P2, Ans et Visé croiseront le fer.

Ce dimanche, Ans et Visé croiseront le fer, tant en R2 qu’en P2. Avec, pour ces deux rencontres, des favoris différents.

En R2, l’équipe locale partira favorite face à des Visétois dont le début de saison est en demi-teinte. « Nous devrons améliorer notre circulation du ballon, travailler davantage en équipe et perdre moins de balles » prévient Laurent Gerlache. « Nous allons devoir jouer juste avec un bon pourcentage tout en étant rigoureux derrière » embraie Stéphane Mossay d’Ans. « C’est un derby et même si pour le moment les résultats ne sont pas en faveur des Visétois, cela ne voudra rien dire. Nous devrons tout donner de la première à la dernière minute!« 

En P2, ce sera l’équipe visiteuse qui partira avec les faveurs des pronostics face à des Ansois toujours à la recherche d’une première victoire en championnat. « La clé sera de conserver notre intensité de ce début de saison et, si nous prenons encore de l’avance, de tuer le match afin de ne pas nous faire peur » prévient Théo Lierneux. « Nous serons déforçés et ne connaissons pas notre adversaire. Il faudra arriver prêts à jouer dur et à développer notre jeu. »

Quel club aura le sourire en fin de dimanche? A vos pronostics!