« Bernal va gagner ce samedi et ramener le jaune à Paris »

Dingue! Il n’y a pas d’autre qualificatif pour définir la seconde étape alpestre du Tour de France. Christian Vroomen, passionné de cyclisme et actif à La Spéciale Aywaille, débriefe cette journée complètement folle et évoque les deux derniers jours que doivent encore affronter les forçats de la route.

L’étape alpestre de ce samedi fut absolument incroyable entre l’abandon de Pinot sur blessure, les conditions climatiques dantesques, le rabotage du parcours et la prise de pouvoir de Bernal! Un scénario imprévisible, comme l’est ce Tour de France depuis le grand départ à Bruxelles. « Ce fut une belle étape avec beaucoup de mouvements, d’attaques, d’energie » résume Christian Vroomen, membre de La Spéciale Aywaille. « Malheureusement, elle fut trop courte mais c’était une sage décision de stopper la course. »

L’abandon de Pinot a ému dans les chaumières ainsi que son directeur sportif. « Je suis déçu pour lui, son corps l’a encore trahi » reconnait Chris en rappelant que ce n’est pas la première fois que le Français est contraint d’abandonner. « Alaphilippe a lui enfin montrer ses vraies limites. Une conclusion logique mais ce fut un magnifique combat.« 

A deux jours de l’arrivée, Christian n’hésite pas à livrer ses pronostics. « Bernal a prouvé, en attaquant très tôt, qu’il est le meilleur grimpeur. Il va gagner ce samedi et finira en jaune à Paris. Je suis par contre moins convaincu que Bardet va conserver le maillot à pois » conclut ce passionné de la petite reine.

Incroyable mais vrai!

De la TDM2 de Pepinster au Mondial de basket, un parcours incroyable mais vrai!

Les trois coups du triptyque alpin furent donnés, jeudi, à Embrun où évolue un drôle de club de basket. En effet, les Embrunais n’ont plus la moindre phalange séniore. En revanche, une partie de leurs formations de jeunes est dirigée par Eric Occansey… 44 fois sélectionné en équipe de France. Celui qui est, aussi, directeur technique du comité des Alpes du Sud a ainsi notamment transité par Caen, Tours, Paris, Gravelines et Lyon. Quant à Hugues, son frangin, il a joué les premiers rôles avec le CSP Limoges de la grande époque. En 2015, il a pris en charge les destinées de la sélection ivoirienne. Qu’il est parvenu à qualifier pour la prochaine Coupe du Monde, en Chine. Fin de l’année passée, il était pourtant remplacé par Paolo Povia. Un Italien qui s’occupe également du centre de formation de Neufchâtel où Daniel Goethals coachera la D1 suisse. Retour à l’équipe de la Côte d’Ivoire dont le patron sur le terrain est un certain Landry Edi. Celui-là même qui, début janvier 17, a intégré la TDM2 de Pepinster alors dernière de la série. Autrement dit, un joueur qui n’a jamais cassé la baraque au sein d’une modeste D3 wallonne (lanterne rouge) s’apprête à participer à un  Mondial mettant aux prises les meilleures nations de la planète. Incroyable, mais…

Michel CHRISTIANE

« Deux ans d’avance sur le projet du club »

Au terme d’un championnat passionnant, l’équipe B de Waremme a décroché le droit de rejoindre l’élite provinciale. Nicolas Gerads dresse le bilan de la saison écoulée et annonce les futurs objectifs poursuivis par sa formation.

Nico, quel bilan dresses-tu de la saison écoulée?

Elle fut en deux temps. Un premier tour en demi-teinte, voire décevant. Et un deuxième tour splendide qui nous a amené en P1. La Coupe nous a, selon moi, aider à reprendre confiance en nous et à accomplir ce que nous avons accompli avec la demi-finale contre l’équipe A du club comme apothéose. Une défaite qui me reste d’ailleurs en travers de la gorge (rires).

Quelle est ta plus grande fierté lorsque tu jettes un coup d’oeil dans le rétro?

Ma plus grosse fierté, et notre plus grosse force à l’heure actuelle, c’est le groupe, son entente. Mes joueurs se battent les uns pour les autres, comme une vraie famille. C’est quelque chose de très agréable à voir et à coacher car, au final, sur le terrain, ce sont eux qui font la différence. Moi, je n’ai essayer que d’y mettre quelques ingrédients afin que prenne l’alchimie. J’ai d’ailleurs rarement des équipes qui, à la fin du premier tour, étaient descendantes – et j’ai failli donner ma démission tellement j’étais frustré – et puis montent à la fin.

Nourris-tu tout de même quelques regrets?

Je pense qu’il ne faut jamais avoir de regrets ou de remords. Si cela s’est produit, c’est que cela devait être le cas. Et comme dirait l’autre: « le regret est une seconde erreur… »

Quels moments forts conserveras-tu dans ta boîte à souvenirs?

A mes yeux, toute la saison fut un moment fort. Il m’est difficile d’en extraire certains plus que d’autres car, sans un certain rebond, une certaine défense, certains remplacements, il est impossible de mettre les paniers pour la gagne. Tous les moments sont aussi importants, tant pour moi que pour les joueurs. Mises à part, évidemment, certaines troisièmes mi-temps (rires).

Vous voilà en P1 et en avance sur votre tableau de marche. Avec quels objectifs aborderez-vous ce nouveau défi?

Pour la saison prochaine, l’objectif est clair: d’abord nous amuser, prendre du plaisir et essayer de nous maintenir. Nous sommes deux ans en avance sur le projet de Waremme donc si nous parvenons à conserver cette avance, c’est du bonus. Toutefois, il ne faut pas se leurrer, nous serons très clairement le petit poucet de la série. Mais c’est ce que j’aime. Certains vont retrouver un niveau qu’ils ont déjà connu, d’autres vont devoir prouver qu’ils ont les capacités pour évoluer à cet échelon. Je crois réellement en mes joueurs et je suis persuadé que nous allons faire de belles choses.

« Evoluer sportivement et humainement »

Pour Liège & Basketball, Ludo Lambermont se confie sur son intersaison, son mode d’entrainement et ses envies futures.

Ludo, comment se déroule ton intersaison?

Elle se passe bien!

Bosses-tu des domaines spécifiques de ton jeu?

Non, pas spécialement, j’entretiens la machine. Je m’entraine individuellement avec Corodo. En début du mois de juillet, j’ai fait une semaine de stage intensive là-bas pour complètement tout relancer et, désormais, je m’entraine deux fois par semaine et je fais de la muscu.

Des entrainements collectifs aussi en perspective?

Quand les clubs vont reprendre, avec l’accord de Jérôme Jacquemin que je remercie encore, j’irai m’entrainer avec son groupe pour retrouver un autre rythme que les entrainements individuels.

« Notre tour est réussi »

Seul Bernal a pu reprendre du temps à Alaphilippe au terme de la première alpestre. Le Tour du Français, toujours en jaune, et de sa formation belge est une une sacrée réussite!

« Quoiqu’il arrive notre Tour est réussi avec trois victoires d’étape et ce maillot jaune » soulignait Patrick Lefevere lors de la journée de repos. « Julian (ndlr: Alaphilippe) me surprend en effet. Il va essayer de garder son maillot jaune, mais s’il n’y parvient pas, ce n’est pas grave, notre Tour est déjà réussi. »

Heureusement, la belle histoire de ce Tour de France s’est poursuivie au terme de la première étape alpestre pour le Français qui conserve le maillot de leader bien au-delà des espérances affichées en début d’épreuve. Une surprise – même si le terme est inexact – et un accomplissement logique pour ce coureur généreux et présent du début à la fin de la saison.

Néanmoins, si la probabilité de voir le coureur de Deceuninck ramener a tunique irisée à Paris augmente au fil des jours, les étapes de ces vendredi et samedi – des étapes courtes en haute altitude et avec arrivée au sommet – risquent de se révéler indigeste pour de nombreux coureurs dont l’actuel leader. « Alaphilippe risque de coincer dans les Alpes. Il faut reconnaitre qu’il n’a pas non plus une équipe autour de lui – comme Ineos par exemple – pour s’occuper de la gestion de la course. Ceci dit, il a encore franchi un échelon et le jour où il décidera de se préparer spécifiquement pour le tour, il deviendra un sérieux prétendant » analysait pour nous Arnaud Pinte mercredi.

Toutefois, Alaphilippe n’a cessé de surprendre au fil des jours. Et s’il continuait….? Et qui sait si cette édition du Tour n’aura pas donné des idées au D’Artagnan du peloton et à sa formation. C’est en tout cas ce cyclisme généreux, offensif et spectaculaire que les amateurs auront savouré tout au long de l’épopée en jaune du coureur de Deceunick-Quick Step. « Un Tour de France enfin digne du Tour de France. Cela bouge dans tous les sens, c’est le vélo comme on veut le voir » concluait John Vanoost pour Liège & Basketball.

« Me montrer sous mon meilleur jour et viser le titre »

Pour Liège & Basketball, Florian David fait le bilan de la saison vécue par la P2 d’Aubel et évoque les prochains défis qui le motivent. Interview.

Florian, quel bilan dresses-tu de la campagne écoulée?

Je suis un peu déçu car nous visions secrètement le titre mais notre manque de rigueur nous en a empêché et nous avons terminé à la sixième place, ce qui est bien en-dessous de nos objectifs initiaux.

De quoi es-tu fier?

Je suis tout de même fier de notre groupe. Malgré nos mauvais résultats, nous sommes restés unis comme un seul homme. De plus, j’ai pas mal été au fond du trou, je n’arrivais plus à rentrer un shoot et j’ai du payer beaucoup de tournées (rires). Pourtant, l’équipe m’a toujours soutenu, telle une vraie famille, et j’ai pu finalement me relever et terminer meilleur marqueur de la team, juste devant Remacle.

Quels moments forts garderas-tu en mémoire?

Ceux-ci se déroulaient régulièrement en troisième mi-temps où nous étions bien plus performants que nos adversaires, à défaut de l’être sur le terrain.

Quelles seront vos ambitions la saison prochaine?

Nous espérons faire mieux que cette année pour prouver à tous que nous avons un rôle à jouer en P1. Nous viserons donc le titre. Et vu la ferveur autour du weekend All Star à Ninane, j’aimerais me montrer sous mon meilleur jour l’année prochaine et être sélectionné.

« Ce Tour de France est captivant »

La grande bagarre s’annonce ce jeudi avec l’ouverture du triptyque alpestre. Pierre Philipkin, passionné de cyclisme et intérieur shooteur de La Spéciale Aywaille, livre ses impressions à Liège & Basketball.

Pierre, comment juges-tu ce Tour de France à quelques jours de l’arrivée?

C’est un tour super ouvert, il y a encore plein de favoris qui peuvent prétendre au maillot jaune. Même pour le spectateur neutre, ce Tour est captivant.

Quid des performances des Belges?

Ils font un super tour avec trois victoires d’étape. C’est fantastique et nous avons une belle relève avec les Van Aert, Evenepoel et d’autres qui viendront encore dans les années à venir.

Surpris par la résistance offerte par Alaphilippe pour conserver son maillot?

Il m’impressionne: quel courage! C’est beau à voir, je suis surpris par son courage et sa force à grimper mais il sera, je pense, trop juste pour le finish.

Ce n’est pas le seul Français à s’illustrer positivement…

Oui, Pinot devient le grand leader du cyclisme français. Il va aborder les Alpes, son terrain de prédilection, en pleine confiance.

Qui vois-tu revêtir la tunique jaune dimanche sur les Champs Elysées?

Thomas et Bernal peuvent nous surprendre encore. Cette troisième semaine sera difficile, les kilomètres parcourus pèsent dans les jambes de tous les coureurs et tous peuvent connaitre une défaillance, même Pinot. En tout cas, cette édition est déjà une belle réussite et c’est un des plus beaux Tours, si pas le plus beau, depuis des années.

« Alaphilippe finira sur le podium »

C’est aujourd’hui que la grande bagarre pour le général va commencer après deux étapes de transition. Yves Dehousse, qui a assisté en direct au contre-la-montre par équipes à Bruxelles, revient sur ce Tour de France passionnant.

« Je viens de reprendre le cours du Tour après une très belle semaine en Bretagne et après avoir assisté en direct au contre-la-montre par équipes à Bruxelles » nous confiait, mardi, Yves Dehousse. « Les Belges peuvent rivaliser pour certains classements annexes – comme le maillot à pois – mais, en plus, on les voit tous les jours à l’attaque avec quelques jolis faits d’armes.« 

L’histoire qui passionne les foules, c’est l’épopée en jaune d’Alaphilippe. « Le Français finira sur le podium mais mon favori demeure Thomas » annonçait Yves. « Le plus fort est pourtant, selon moi, Bernal mais fait partie de la même équipe que le dernier maillot jaune qui reste le leader de sa formation. »

Avant le triptyque alpestre, le suspens est à son comble. « Ce Tour va se terminer avec cinq coureurs en moins de trois minutes et aucun Belge dans les vingt-cinq premiers, en attendant le jeune prodige Evenepoel promis à de grandes choses dans trois ou quatre ans » concluait le coach des derniers vainqueurs des Playoffs de première provinciale.

« Fier de voir l’évolution positive et croissante du club »

Julien Wéry dresse le bilan de la saison écoulée, tant pour son équipe P3 que pour l’ensemble du club de Grâce-Hollogne, et annonce les futures ambitions des Buffalos.

Julien, quel bilan fais-tu de la campagne écoulée?

L’objectif initial était de montrer une amélioration par rapport à l’année précédente afin de continuer notre progression. On peut donc dire que cet objectif est atteint grâce à cette troisième place et les cinq défaites enregistrées.

De quoi es-tu fier?

En tant que très jeune club, je suis, avant-tout, fier de voir l’évolution positive et croissante du club, à tous les niveaux. Outre les résultats positifs de l’équipe fanion, je constate surtout que le Buffalo Grâce-Hollogne est devenu un club à part entière et que le projet global du club est en excellente voie.

As-tu des regrets?

Même si l’objectif du club est atteint, le mien l’est nettement moins. En effet, j’estime que nous sommes en droit d’avoir des regrets. Nous terminons sur le podium avec 5 défaites, et le champion est sacré avec le même nombre de revers que nous. Certes, nous avons réalisé une très belle saison mais quand nous sommes à notre place, nous ne pouvons qu’en vouloir davantage! Nous avons fait preuve de suffisance dans les gros matchs. J’espère que l’on parviendra à corriger le tir pour le prochain exercice!

Quels moments forts conserveras-tu en mémoire?

Le voyage en car à Henri-Chapelle et la mobilisation générale du club est sans conteste le grand moment de la saison! Tout le monde était aux couleurs des Buffalo’s et j’espère pouvoir remettre le couvert la saison prochaine, à la seule différence près d’être à la hauteur sur le terrain!

Que penses-tu du niveau de la P3?

Globalement, les championnats sont agréables. Chaque équipe présente des armes différentes. Il faut s’adapter entre des jeunes formations qui courent beaucoup et d’autres qui sont plus organisées et rugueuses. C’est un championnat qui nous convient plutôt bien, étant donné que nous ne nous entrainons qu’une fois par semaine.

Quels seront vos objectifs la saison prochaine?

Depuis la création du club en 2015, nous avons réussi à améliorer nos résultats en championnat chaque saison. Pour faire mieux, nous devrons donc terminer deuxièmes ou totaliser un maximum de 4 défaites. Dans ces conditions, nous ne pouvons ambitionner que la montée. Nous jouerons donc le coup à fond et verrons cela à l’autopsie.

A qui le Tour ? Aujourd’hui, une échappée à… Gap

A qui le Tour ? Aujourd’hui, une échappée à… Gap.

a 17e étape de ce mercredi mènera les rescapés du Tour à Gap. Dont les amateurs de « cuir orange » défendent les couleurs du Gap Alpes du Sud Basket. Principale caractéristique : le club est aux mains d’un triumvirat exclusivement féminin, via une présidente, une secrétaire et une trésorière. A propos de dames, les Gapençaises ont été battues, au printemps, par Barcelonnette, en finale du comité des Alpes du sud. Les garçons, eux, terminent une saison tranquille (8e) en Régionale 2. Ceux-ci comptèrent dans leurs rangs, en 09/10 (N3), un certain Salomon Sami. Un international centrafricain passé par l’ASVEL (de 1997 à 2000) et qui est maintenant à la tête d’un groupe de dunkers fous qui s’est déjà produit sur les parquets de NBA. Sans oublier Florian Hessique (Gap 09/10) qui est devenu… acteur-réalisateur. Avec bonheur car son film « La Légende » a ouvert l’Ecran Juniors, au festival de Cannes l’an passé alors que Patrick Préjean décrochait la palme du « meilleur second rôle » dans une autre compétition cinématographique.

Michel CHRISTIANE