Tilff en souffrance

Méconnaissables, les Porais se retrouvent largement menés à Quaregnon.

Dans une ambiance indescriptible, Tilff tient le choc en début de rencontre et Piret fait 6 partout après trois minutes. Mais les Porais sont méconnaissables. Battues en défense, dominées au rebond et dans l’envie, perdant de trop nombreuses balles, les troupes de Quentin Pincemail subissent et se retrouvent menées 20-9. Henrioulle, depuis le top, ramène les Bleus à 20-12. Tilff laisse passer l’orage et recolle à 23-16 à l’issue du premier quart.

Le deuxième quart ressemble à s’y méprendre à un cauchemar pour les Porais. Dans un bruit assourdissant, les locaux réussissent tout ce qu’ils entreprennent et assomment Tilff. L’écart se creuse malgré quelques timides réactions de Szabo, précieux. A l’inverse de Quaregon, Mottard et ses coéquipiers sont en panne d’adresse. Sur un dernier panier du jeune Henrard, Tilff clôt la première période sur le score de 58 à 35.

Quand les P’tits Belges mettaient l’armée US au garde-à-vous

Les Carnets du basketteur, saison 2! En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Cette fois, notre sémillant chroniqueur nous « parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre » comme le chantait Aznavour.

Cette semaine, je vais vous parler d’un temps que les plus jeunes ne sauraient connaitre. Celui du service militaire obligatoire qui offrait un panel important de joueurs-miliciens aux recruteurs de l’époque. Parmi eux, on retrouvait bien évidemment le regretté Roger Grégoire (disparu début janvier de l’an dernier) qui gérait, en priorité, la sélection de la force aérienne. Deux autres entraîneurs de notre région faisaient partie de l’IRMEP (Institut Royal Militaire d’Education Physique) d’Eupen : le jovial Jalhaytois d’adoption qu’est Cyriel Van Geert qui distille encore ses conseils à quelques formations de jeunes ainsi que l’aussi élégant qu’intransigeant regretté Léo Goyens. Pour l’avoir fréquenté au Casino Spa (D3), je peux vous assurer que ça ne rigolait pas dans les rangs… Rusé, il employait souvent le même procédé pour inciter un joueur à signer dans l’équipe de club qu’il drivait : il laissait entrevoir à son éventuel renfort qu’il pourrait intervenir en sa faveur pour lui ouvrir les portes de l’équipe nationale militaire. Avec, en corollaire, la perspective d’un service nettement moins astreignant.

En ce qui me concerne, j’ai effectué, une grande partie du mien, à Weiden (près de Cologne) au Quartier Général des forces belges en Allemagne. Le Club Med, toutes proportions gardées. Le matin, je passais mon temps – plus que je ne travaillais – au sein d’un secrétariat labellisé « top secret ». Deux options s’offraient pour mes après-midis : soit, jouer au tennis avec le Général Untel ou le Colonel Tartempion ; soit, m’entraîner individuellement dans une salle qui aurait fait pâlir d’envie bon nombre de dirigeants civils en Belgique. Une ou deux fois par semaine, je revenais au Pouhon donner entraînement aux cadettes bobelines. Un soir, je suis arrêté à la frontière et le douanier de service me demande d’ouvrir le coffre de ma vétuste R4. Je m’exécute et, instantanément, une demi-douzainede ballons prend la tangente aux quatre coins du parking chevauchant les deux pays…

Quelques années de suite, j’ai suivi pour la DH le réputé Tournoi du Shape qui se déroulait traditionnellement début décembre dans la périphérie montoise. Dans une « gym » typiquement américaine. Dans mes archives, je retrouve mon reportage de l’édition 1990 remportée par l’Italie. Mais, nos fiers militaires ABL étaient montés sur la 3e marche du podium après leur victoire – quasi historique – sur les… USA : 91-72. Il faut de suite souligner le fait que la sélection d’outre-Atlantique était fortement déforcée car la plupart de ses éléments avait été réquisitionné par la guerre du Golfe venant d’éclater. Pas loin de la moitié de notre phalange représentative était principautaire. A savoir, le distributeur Titi Delsaux, les ailiers Jean-Paul Gueldre et Jean-François Bader alors que notre raquette était défendue par Sam Staggers, le plus Wallon des Américains, et par Jean-Luc Selicki (photo), le plus Polonais des Wallons. Celui-ci me précise que l’assistant-coach n’était autre que Jean-Marc Rondoz, le papa de Corentin.

Pour conclure, cet épisode révélateur : il y a quelques temps maintenant, je suis en contact avec un (clivant) animateur-télé aujourd’hui mis à l’écart. Suis-je assez clair ? Au cours de la conversation, il me confie qu’il préfère le basket au foot et qu’il a longtemps joué dans différents clubs du Borinage : exact. Dans la foulée, il me prétend alors qu’il a été retenu en équipe nationale militaire. Renseignements pris auprès de hauts responsables de la Grande Muette ayant eu le sport dans leurs attributions : archi-faux ! Mais, il est… vrai que le personnage n’en est pas à l’une ou l’autre « approximation » près. Repos !

« L’avantage de notre salle n’est pas négligeable »

Ce mercredi, SFX accueillera Gembloux avec la ferme intention de rejoindre Pepinster en finale des Playoffs de première régionale. Gaetan Hertay préface cette « belle » sous haute tension.

Gaetan, à quel genre de match t’attends-tu ce mercredi contre Gembloux?

Ce sera sans doute un match serré, un match de Playoffs comme on les aime.

Que devrez-vous améliorer pour l’emporter?

Nous allons devoir être plus précis aux shoots. Et nous devrons contrôler le top raquette comme nous l’avons fait dans le dernier quart à Gembloux. Nous aurons l’avantage de la salle, ce qui n’est pas négligeable! J’espère une victoire de notre part.

Bully championne d’Allemagne!

Après avoir été championne d’Angleterre en 2016, Chloé Bully est désormais championne d’Allemagne!

L’AWBB revient sur la réussite de Chloé Bully. Hors frontières, les regards étaient tournés en direction de Herne (près de Dortmund) où Chloé Bully pouvait décrocher le sacre allemand. Mission accomplie pour la Hannutoise qui, non contente de marquer à la culotte la Nigériane Kalu, enfilait 9 points et gobait 4 rebonds pour un succès à 80-60. Pour info, la fille de Patrick avait été championne d’Angleterre avec Northumbria, en 2016.

Michel CHRISTIANE

« Un état d’esprit positif et conquérant »

Vainqueurs de SFX samedi, Bruno Rowet et Gembloux se rendront à Verviers ce mercredi avec l’intention de jouer crânement leur chance pour tenter de décrocher leur ticket pour la finale des Playoffs de première régionale.

Samedi, Gembloux a égalisé à une manche partout en demi-finale des Playoffs de première régionale. « Une victoire méritée. Dommage pour ce dernier quart où nous nous sommes faits peur à cause de nombreuses pertes de balle et de la zone 1-3-1 des Collégiens qui nous a déstabilisé suite à notre manque de respect tactique » résume Bruno Rowet.

Ce mercredi, Gembloux viendra défier les Collégiens pour tenter de rejoindre la finale de R1. « Nous devrons afficher un état d’esprit positif et conquérant » prévient le coach des visiteurs. « Il faudra proposer la même agressivité défensive et canaliser les joueurs clés de SFX tout en respectant les consignes contre la zone 1-3-1. A noter que nous serons encore privé de Seiki Kandi qui est en Espagne. »

« J’apprécie ce rôle qui ajoute de la polyvalence à mon jeu »

Précieux samedi dernier pour distribuer le jeu des Porais et provoquer les fautes adverses, Yourik Szabo s’est parfaitement intégré à sa nouvelle équipe. A quelques heures d’une « belle » sous haute intensité, Liège & Basketball est allé à la rencontre du jeune point forward de Tilff.

Yourik, qu’as-tu pensé du match et de l’ambiance de samedi à Tilff?

Jouer dans une ambiance comme samedi est vraiment une sensation agréable et nous a énormément motivé.

Plus globalement, comment s’est passée ton intégration au sein de ta nouvelle équipe?

Elle s’est très bien passée avec un groupe qui est génial. J’ai juste eu quelques soucis au début avec mes présences à cause du boulot, ce qui a compliqué certaines choses.

Tu sembles évoluer dans un rôle de point forward, une nouveauté pour toi?

Oui c’est un nouveau rôle pour moi et qui me plaît bien. Il m’a fallu un peu de temps pour m’adapter mais cela ajoute de la polyvalence à mon jeu.

Ce mercredi, ce sera la « belle » à Quaregnon. A quel genre de match t’attends-tu?

Je m’attends à un match difficile, où chaque erreur se paiera cash. Il y aura beaucoup d’intensité des deux côtés. Cela sera un match disputé et serré.

Que devrez-vous faire pour l’emporter et créer l’exploit?

Il n’y a pas grand chose à changer des deux matchs précédents. Il faudra juste continuer à jouer notre jeu collectif, sans forcer les individualités, et être toujours appliqués à 100% en défense. L’esprit du groupe est positif et en plus, cette fois-ci, nous viendrons avec nos supporters qui nous encouragerons comme ce samedi.

« C’est comme une deuxième chance et cela me surmotive »

Ce mercredi à Flénu, Neuville peut écrire l’histoire et rejoindre la finale des Playoffs de R2B. Une « belle » que Nicolas Paulus et ses coéquipiers veulent remporter pour enjoliver encore davantage une saison fantastique.

Lundi soir, les Neuvillois ont livré une prestation trois étoiles pour dominer Flénu de la tête et des épaules. « Nous avons développé un bon jeu collectif et individuel des deux côtés pendant près de quarante minute. Avec la réussite de notre côté, ce fut un match plein, un match référence » analyse Nicolas Paulus. « C’est très agréable de jouer quand tout rentre comme ça, ce qui arrive plus souvent chez nous qu’à l’extérieur. Et quand c’est le cas, nous sommes injouables sur un match de régionale.« 

Une superbe victoire qui offre une belle au Rebond, ce mercredi à Flénu, avec la finale en ligne de mire. « Nous n’avons pas d’ambitions particulières concernant la montée mais nous voulons concrétiser notre magnifique saison par un maximum de victoires » nous explique l’ailier de Neuville. « Il y a quelques années, avec Huy, pas mal d’entre-nous avaient perdu la finale de R2 lors d’une « belle » alors que nous avions dominé la saison. Je vois le match de ce soir comme une seconde chance et cela me surmotive. »

Avec, cependant, une différence de taille: le statut. « Cette fois, nous serons les outsiders et nous jouerons dès lors avec moins de pression » nous précise Nicolas Paulus. « A coup sûr, la fanfare de Flénu sera présente, ce qui risque de compliquer les choses, notamment pour entendre les consignes. Mais nous avons montré la voie lundi et nous savons ce que nous devrons faire: limiter et embêter au maximum les joueurs talentueux de Flénu, être intraitables au rebond, aller chercher des fautes insides, faire voyager la balle collectivement et prendre nos responsabilités. »

Un plan de match établi. « Enoncé ainsi, ça a l’air si facile » rigole le Neuvillois. « Nous voulons donner rendez-vous à Tilff en finale car nous avons testé et c’est avec les Porais que nous réalisons les meilleures troisièmes mi-temps (rires). Et puis, c’est moins loin. »

Concentrées et décontractées, savourant une situation que nul n’aurait sans doute espéré en début de saison, les troupes de Kevin Reyserhove ont toutes les cartes en main pour réussir un exploit d’anthologie. Avec aussi Tilff qui jouera sa « belle » à Quaregnon, le Borinage sera-t-il Liégeois mercredi soir?

« Nos supporters ont mis l’ambiance et nous ont portés »

Devant une belle assistance, Alleur a triomphé d’Hannut dans la « belle » et décroché son ticket pour la finale des Playoffs de P1. Reportage et réactions.

Il y avait du monde pour cette « belle » décisive entre Hannut et Alleur. Les All Blacks s’étaient déplacés avec leurs supporters qui ne manquèrent pas de se faire entendre tout au long de la partie. « Petite dédicace aux supporters qui nous ont suivis et qui ont mis l’ambiance » lance d’emblée Matthieu Dallenogare auteur de onze points. « Nos supporters nous ont portés toute la partie, merci à eux de s’être déplacés jusqu’à Hannut un mardi soir » embraie Martin Di Prospero, neuf points marqués lors de ce match.

Au moment d’entamer les hostilités, première bonne nouvelle pour les visiteurs: Serge Di Prospero (8 points hier) pouvait tenir sa place malgré une main blessée. C’étaient d’ailleurs les troupes de Maurice Notelaers qui prenaient le meilleur départ (0-7) avant de voir Lambert (22 points) aligner les triples pour permettre aux Hesbignons de rester au contact. Après dix minutes, c’était 22-26.

Le second quart était à l’avantage des locaux qui passaient devant à la treizième minute. Bielen (12 pions) et ses partenaires allaient compter jusqu’à huit points d’avance. Les All Blacks pliaient mais ne rompaient pas et parvenaient à réduire l’écart avant de rentrer aux vestiaires. C’était 49-46 à la pause.

Pour démarrer la seconde période, Alleur dressait les barbelés. Meyers (8 points) et ses coéquipiers n’autorisaient que de rares paniers des locaux et repassaient devant au marquoir. Après cinq minutes dans ce troisième quart, Materne (26 points) et ses partenaires menaient 52-60. « Nous avons réussi à reprendre l’avantage grâce à une bonne défense dès l’entame de la deuxième mi-temps » confirme Matthieu Dallenogare, précieux aussi dans ce secteur.

Toutefois, Blanchy (14 points) et ses coéquipiers n’avaient pas dit leur dernier mot et parvenaient à résorber leur retard. Le chassé-croisé perdurait mais Alleur tenait bon et finissait par l’emporter 76-80. « Nous n’avons rien lâché et nous avons gagné en équipe avec plusieurs joueurs qui ont alimenté le marquoir » résume Matthieu. « Notre victoire résulte de notre collectif et de l’intensité mise dans ce match » enchaine Martin Di Prospero.

Le matricule 1466 décroche son ticket pour la finale mais devra attendre jeudi et la belle entre Haut-Pré et Spa pour connaitre son futur adversaire.

BC Hannut – BC Alleur : 76-80

Intermédiaires : 22-26, 27-20 (49-46), 8-16, 19-18 (76-80)

HANNUT : Sauvenier 9, De Liamchine 0, Goffin 9, Blanchy 14, Lambert 22, Bollaers 4, Mestrez 4, Bielen 12.

ALLEUR : Materne 26, Horrion 5, Dallenogare 11, Meyers 8, Debefve 9, Callut 4, Di Prospero M. 9, Di Prospero S. 8.

« Le retour de Bob l’éponge »

Ce lundi, à domicile, Neuville a livré une prestation trois étoiles pour dominer Flénu et s’offrir une « belle » dans le Borinage.

Neuville n’a pas failli face à Flénu, menant pratiquement toute la rencontre pour s’imposer largement, 99-78, décrocher la « belle ». « Je suis satisfait de notre prestation même s’il faudra être encore plus forts défensivement là-bas. Nous avons eu une grosse réussite chez nous et nous ne marquerons pas nonante points à Flénu » prévient Kevin Reyserhove. « Nous devrons aussi continuer de jouer collectivement devant et derrière en respectant les consignes qui sont par moments « oubliées ». »

Et pour tenter de forger l’exploit et de décrocher leur ticket pour la finale, les Neuvillois pourront compter sur leur facteur X: le retour de Bob l’éponge sur le banc du Rebond. « Avec Bob sur le banc et notre public, nous ne pouvions pas perdre » rigole l’entraineur de Neuville. Ayant récupéré leur mascotte que les Porais avaient gentiment kidnappé lors du derby de fin de saison, Paulus et ses partenaires ont désormais toutes les cartes en main pour prolonger encore un peu cette incroyable saison.

« Tellement de souvenirs de notre épopée avec le BC Avernas-Hannut

Ce mardi, Alleur se rendra à Hannut pour y disputer la « belle » de cette demi-finale des Playoffs. Serge Di Prospero, qui a dû passer une radio en express pour une suspicion de fracture à la main, fait le point pour Liège & Basketball à quelques heures de retrouver une salle qu’il connait bien.

Serge, tu as dû passer lundi une radio pour une suspicion de fracture à la main. Quel est le verdict?

On suspectait une fracture mais, heureusement, ce n’est pas le cas, même si les articulations ont morflé. Si le « tape » me permet de rendre quelques services, je tiendrais ma place. Sinon, je ferais l’assistant-coach (rires).

A quel genre de match t’attends-tu ce mardi?

Je m’attends à un match particulier au vu des spéculations sur les envies fondées ou pas de rejoindre la finale pour chaque équipe.

Quelles seront les clés de ce match?

Si Hannut a également quelques absents, la clé du match résidera dans l’envie. L’équipe qui en voudra le plus s’imposera. Une « belle » c’est stressant mais tellement excitant. Cela me frustrerait « grave » si je ne peux y participer car j’ai tellement de souvenirs dans cette salle lors de notre épopée avec le BC Avernas-Hannut.

Que devrez-vous faire pour vous imposer et rejoindre la finale?

Pour l’emporter, il faudra ne pas revivre la déferlante adverse à trois points et maîtriser, comme au game 1, le rebond. Sans Adrien Lozina, à l’étranger, et peut-être sans moi, nos ailiers vont devoir faire preuve d’abnégation pour batailler ferme dans ce secteur.