Gilbert gros moteur, Van der Poel à… Polleur

Les carnets du basketteur, saison deux! Pour cette chronique, Michel Christiane se plonge dans ses souvenirs… cyclistes et partage quelques savoureuses anecdotes et convoque Philippe Gilbert, Mathieu van der Poele et… Michel Sottiaux.

Comment, en cette période de l’année, ne pas évoquer les classiques cyclistes ? D’autant que deux « régionaux » se mettent tout particulièrement en évidence : Philippe Gilbert et Mathieu van der Poele. Ma profession m’a permis de les côtoyer de près. Avec, parfois, des fortunes diverses…

Mes relations avec le récent vainqueur de Paris-Roubaix seraient plutôt du style « je t’aime, moi non plus ». Outre d’exceptionnelles qualités sportives, le Remoucastrien a ce don de savoir surfer sur la vague. En vrai pro qu’il est. Un exemple : le samedi 18 juin 2011, il remporte l’étape-reine de l’Elektrotoer se terminant dans le majestueux cadre de La Gileppe. Avec le regretté Jean-Pierre Lekeu (Le Jour), nous le suivons depuis ses débuts et sommes les premiers à nous féliciter de sa nouvelle victoire. Nous nous empressons donc d’aller le rejoindre sur la ligne d’arrivée pour recueillir ses impressions, mais nous nous faisons jeter comme des malpropres. Le visage renfrogné, il estime avoir besoin de temps pour récupérer. Sur ces entrefaites, arrive une équipe de la télévision et, comme par enchantement, il retrouve instantanément le sourire et répond de bonne grâce aux questions de la RTBF… sans oublier de fransquillonner.

Il n’en demeure pas moins qu’un de ses plus ardents partisans est Michel Sottiaux, le personnage emblématique du basket aqualien. Au fil du temps, il a multiplié les archives dédiées à son idole. « Il faut savoir que j’étais prof de gym à l’institut de La Reid et je l’ai eu comme élève quelques années », me confiait-il dans un reportage, « J’ai de suite observé qu’il était sans cesse en mouvement et très au-dessus du lot au niveau sportif, du moins. » D’où cette confidence du résident monégasque : « Tous les vendredis précédents la Doyenne, je brossais les cours pour assister à la reconnaissance des coureursdans la Redoute et j’en faisais de même le mercredi matin suivant pour être présent au départ de la Flèche, à Spa. »

Tout le monde se pose une question identique : mais, où s’arrêtera Mathieu van der Poel ? Tant dans les labourés que sur le bitume. Beaucoup l’ignorent, mais cet authentique phénomène batave est un amoureux fou de notre Ardenne liégeoise. Il se fait que j’ai conservé tous mes articles. Au grand dam de mon épouse, d’ailleurs… C’est ainsi qu’en date du mardi 16 août 2011, je trouve trace de mon compte-rendu de Polleur-Stoumont-Polleur, une épreuve-référence pour débutants bien évidemment survolée par le petit-fils de « Poupou ». A sa descente du podium, il m’indiquait : « J’ai la chance de ne pas habiter trop loin d’ici et j’y viens souvent avec mon papa. Je peux ainsi soit, m’exercer sur les côtes de la région ; soit, m’entraîner sur de véritables parcours de VTT. » A cet égard, la photo ci-dessus est quasi un document où Mathieu est au centre et où on peut deviner « VELO CLUB POLLINOIS » dans le fond. Je le retrouvais en septembre de l’année suivante quand il faisait 2e de Remouchanps-Ferrières-Remouchamps. Il brillait ensuite sur les routes d’un Tour de Liège cher à Jean Mathy, l’ancien secrétaire du Standard Boule d’or : vainqueur en 2014 à Wanze (devant Olivier Naesen) et en 2015 à Stoumont. A noter qu’il n’est pas le seul membre de la famille Van der Poel à posséder des liens privilégiés avec nos contrées accidentées. Devinez qui a gagné, le 20 août de l’an passé, la 3e étape du Triptyque Ardennais à Blegny ? David, son… frère aîné.

Michel CHRISTIANE

« J’en ai pris plein les yeux! »

En voyage à Boston avec son copain Jules Vaessen, futur pivot de Sainte Walburge, Marine Minguet a eu l’occasion d’assister au game 2 entre Celtics et Pacers. Pour Liège & Basketball, elle revient sur son aventure à Beantown.

Marine, qu’as-tu pensé de la ville de Boston?

Je suis tombée sous le charme de cette ville dès le premier jour. Il faut dire que nous sommes arrivés en plein « marathon monday »! L’ambiance dans tout le centre était vraiment chouette, les passants félicitaient tous les coureurs. C’est une ville chargée d’Histoire et qui possède une vraie âme. J’avais déjà pensé cela de San Francisco mais c’est encore davantage frappant à Boston. Et puis, c’est la ville des Celtics, je ne peux que l’aimer (rires).

Qu’as-tu pensé du TD Garden, de toutes les bannières accrochées au plafond?

J’avais déjà vu cette salle sur des photos et en regardant les matchs mais une fois rentrée dedans pour la première fois, c’est juste fou. J’ai été bluffée. Quand on pense à tous les titres, toutes les légendes passées par là, c’est incroyable. C’est un monument du sport! D’ailleurs, Larry Bird était présent et, quand il est passé sur l’écran géant, il a eu droit à sa standing ovation. C’était vraiment énorme!

Les supporters de Celtics sont réputés pour encourager chaudement leur équipe. Une réalité?

Ils sont chauds et ils l’ont prouvé en criant et en chantant du début à la fin de la rencontre. La fête (ndlr: les Celtics ont gagné) a aussi continué dans les rues et les bars autour du TD Garden. De plus, nous avons eu la chance d’assister à un match serré. Cela a rendu le spectacle encore plus fou, je n’avais jamais vu ça! Pendant le match, le score des Red Sox (ndlr: équipe de MLB qui joue dans le mythique Fenway Park) et des Bruins (ndlr: équipe NHL de Boston), qui gagnaient également, furent affichés et toute la salle s’est enflammée. C’est ainsi qu’on peut observer que Boston est une vraie ville sportive. Toute la ville soutient ses quatre équipes de « Major League » et ne supporte pas qu’un seul sport. Même le coach des Patriots (ndlr: Bill Belichick, l’entraineur de l’équipe NFL de New England) était présent!

Qu’as-tu pensé du match en lui-même, remporté par les Celtics d’un super Kyrie Irving?

Les matchs à la télé sont déjà impressionnants mais, en vrai, tout est décuplé: l’intensité, le physique dans les contacts, la vitesse du jeu et, surtout, la précision des joueurs. On se rend compte que c’est vraiment intense! C’était un très beau match, serré, avec la tension des Playoffs. Les Celtics l’ont remporté au mental après avoir été trois fois menés de douze points. Et puis, Kyrie et Tatum – le Tatum des Playoffs est enfin de retour (rires) – furent monstrueux!

C’était ton premier match NBA en « vrai ». Quels autres aspects t’ont marquée?

Je me suis rendu compte de l’intensité réelle! J’ai aussi découvert que ce n’est pas juste du basket, c’est aussi un gros show à l’américaine avec ce qui se passe sur le terrain pendants les temps-morts mais également autour du terrain avec des supporters qui chauffent la foule. Avec Jules, nous avons réalisé un de nos rêves communs en assistant à un match des Celtics en Playoffs. J’en ai pris plein les yeux et je pense que nous n’oublierons jamais ça. Et maintenant, road to the Finals!

A la rencontre de William Robeyns

Pour ce dimanche de Pâques et à quelques heures du déplacement de Liège Basket au Brussels, Liège & Basketball est allé à la rencontre de William Robeyns. Entretien fleuve avec un jeune talent qui n’a pas oublié ses racines.

William, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé le basket à l’âge de six ans à l’Union Liège, un petit club familial. A quinze ans, je suis parti au Centre de formation de l’AWBB à Jambes où je suis resté trois ans, de ma quatrième secondaire jusqu’à la fin de ma rhéto. Ensuite, j’ai eu l’occasion d’intégrer une structure pro à Liège Basket aux côtés de Fulvio Bastianini et de Fred Wilmot en tant qu’aspirant pro. J’ai évolué en R1 la première année et en D3 la suivante, tout en m’entraînant avec la D1. Après ces deux saisons, j’ai suivi Fulvio et Fred à Charleroi où j’ai signé un contrat pro de trois ans. J’y suis resté deux ans, d’abord en D3 puis en D2. Comme je n’avais pas de temps de jeu en D1, j’ai « coupé » mon contrat avec le Spirou pour pouvoir rejoindre le Brussels où j’évolue depuis le début de saison.

C’est donc pour bénéficier de davantage de temps de jeu que tu as décidé de rejoindre le Brussels?

Oui car je ne disposais pas de temps de jeu à Charleroi et c’est ce qu’il me manquait pour pouvoir montrer quelque chose. Le coach Crèvecoeur m’a fait une proposition qui, au niveau sportif, était ce qu’il me fallait.

Qu’apprécies-tu dans ton nouveau club?

L’ambition du club, la manière dont il est géré. On s’y sent vraiment bien!

Comment juges-tu ta saison?

Dans l’ensemble, je suis assez content. J’ai pu bénéficier de minutes et montrer des choses sur le terrain. Cependant, j’attends encore davantage de moi dans l’avenir.

Justement, quels sont vos objectifs pour cette fin de saison?

Nous possédons un énorme potentiel donc l’envie est vraiment d’aller le plus loin possible et d’aller chercher cette finale de Playoffs afin que le travail fourni depuis le début de l’année soit récompensé. Personnellement, je souhaite terminer cette saison sur une note positive, c’est-à-dire sans regrets.

Jouer en D1 a-t-il toujours été un objectif? Quand as-tu compris que cela pourrait se réaliser?

Pas vraiment à vrai dire. Quand j’étais plus jeune, je n’y pensais pas trop jusqu’au jour où j’ai intégré le Centre de formation et où j’ai pu réaliser qu’il y avait quelque chose à faire pour moi dans le basket. Je pense que c’est vraiment à ce moment-là que je me suis dit qu’il était envisageable de passer pro un jour.

Si tu devais te définir en tant que joueur, que dirais-tu?

Si je devais me décrire en un mot, ce serait: « simple ».

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le basketball?

Ce que j’apprécie le plus, c’est de partager le ballon avec des amis ou collègues tout en cherchant la meilleure solution pour mettre ce ballon dans l’anneau, ce qui n’est pas si facile. Quand la balle a bien circulé et vient caresser le filet, c’est un plaisir que seul un basketteur peut connaître.

As-tu des modèles, des joueurs dont tu analyses le jeu pour poursuivre ta progression?

J’adore le jeu de Bogdan Bogdanovic et c’est sans doute le joueur qui me plait le plus.

As-tu d’autres passions que le basketball?

Oui, j’adore la musique! J’aime vraiment me retrouver avec moi-même après une journée de boulot et écouter les plus grands artistes de ce monde. Et quand tu as la possibilité de pouvoir jouer d’un instrument, comme moi avec le piano, c’est juste magique! J’aime aussi beaucoup lire des romans et des mangas.

Que représente le basket liégeois pour toi?

Beaucoup, c’est ma ville! J’y ai touché mon premier ballon et c’est aussi là que j’ai mis pour la première fois les pieds sur un parquet de division 1. Je dois reconnaître que mes plus belles années sont celles passées à Liège. Mais je me plais aussi déjà super bien au Brussels, donc mon avis aura peut-être évolué dans deux ans (rires).

Crédit photo: Philippe Collin

« Profondément ému »

Dison l’a fait! Avec l’apport surprise de Stéphane Magis, un Delrez en feu et un groupe soudé comme jamais, Dison s’est imposé à Visé, 73 à 82. Reportage.

L’équation était simple pour Dison: vaincre ou descendre en P2. « Comme je l’avais dit aux gars avant la rencontre, nous devions jouer comme des chiens enragés, tous unis pour le même objectif. Ma surprise pour l’équipe était d’avoir fait venir Steph Magis pour nous donner un coup de main dans la peinture » nous explique Gino Fortuna. Le pivot s’est d’ailleurs illustré avec 25 rebonds! « Il a été exemplaire sur le terrain avec ses rebonds, son jeu et son engagement et sur le banc par ses encouragements » félicite le coach victorieux. « Et Delrez nous a sorti une prestation étincelante avec 34 points!« 

La partie démarrait pourtant mal pour les visiteurs, rapidement menés 9-2. « Ensuite, nous sommes rentrés dans notre match en conservant une défense « man to man » stricte » continue Gino. « Les rotations se faisaient bien et nous sommes arrivés à passer devant. »

Revenus à 22-20 à la fin du premier quart, les Disonnais bouclaient la première période en tête, 40-46. « Sans rien lâcher, en ne cessant d’y croire même quand nos adversaires réalisaient une bonne série » poursuit le coach visiteur. A l’entame du dernier quart, Dison tenait le bon bout, 56-59. « Nous avons su contrôler les échanges malgré de petites baisses de régimes liées, sans doute, à l’enjeu et à l’intensité de cette rencontre » souligne Gino qui voyait tout de même les locaux repasser devant dans la dernière ligne droite.

Mais, au coup de sifflet final, c’était la délivrance pour les Disonnais qui l’emportaient 73-82. Une véritable joie pour toute une équipe et un coach qui n’ont jamais cessé d’y croire. « J’étais vraiment ému à la fin du match en pensant à mon filleul (ndlr: hospitalisé suite à grave accident). J’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes dix joueurs, des personnes qui nous suivent et de celles qui, présentes dans la salle et au courant de la situation, ont eu des mots apaisants et réconfortants » conclut Gino.

Suite au forfait infligé sur tapis vert en début de saison, Dison n’est pas encore mathématiquement sauvé mais a fait un grand pas vers le maintien. Touette et ses partenaires devront encore recevoir Belleflamme samedi prochain tandis que Visé ira à Spa. Si les deux équipes s’inclinent, les Visétois accompagneront Angleur en P2. Si Dison perd et que Visé l’emporte, ce seront les Disonnais qui feront la bascule.

« Gilbert sera l’un des favoris »

Une semaine après avoir enlevé son premier pavé, Philippe Gilbert peut-il remporter l’Amstel pour la cinquième fois? John Vanoost, Pierre Philipkin, Arnaud Pinte et Yves Dehousse – des basketteurs amoureux de la petite reine – se mouillent pour Liège & Basketball.

Voici une semaine, Philippe Gilbert remportait pour la première fois Paris-Roubaix au terme d’une course parfaite. Ce premier pavé symbolise avec force le virage pris par Gilbert après avoir longtemps régné sur les classiques ardennaises. Et s’il est une course qui appartient au Sanglier des Ardennes, c’est bien l’Amstel. A cinq reprises, Gilbert s’est imposé sur les hauteurs de Valkenburg: quatre fois pour la classique d’avril et une fois pour devenir champion du monde.

Le Remoucastrien peut-il s’imposer à nouveau au sommet du Cauberg? « Vu ce qu’il a montré la semaine passée, oui » sourit Arnaud Pinte. « Mais attention à Alaphilippe, Van der poel , Mohoric , Valverde, Kwiatkowski, Colbrelli…. il y a du monde pour remporter cette course!« 

Pour Pierre Philipkin, Gilbert a cette course dans les jambes. « Oui, Philippe peut le faire et aller chercher une cinquième Amstel pour prolonger l’état de grâce » affirme-t-il. « Honnêtement, Gilbert peut s’imposer ce dimanche » embraie John Vanoost. « Mais c’est son coéquipier Alaphilippe qui possède le jump.« 

Le mot de la fin revient au plus sage, Yves Dehousse. « Gilbert peut gagner à nouveau cette course mais son relatif manque d’explosivité dû à son âge et, surtout, le fait qu’il sera un des grands favoris et donc surveillé de près risquent de nuire à ses ambitions » analyse le coach du Haut-Pré. « Mais je le vois terminer parmi les cinq premiers. »

« Gagner et mériter notre place en P1 »

Dernière partie de notre triptyque sur LE match de P1 du weekend entre Visé et Dison-Andrimont. Malgré un contexte difficile, Gino Fortuna a gentiment répondu aux questions de Liège & Basketball. Interview.

Gino, dans quelques heures vous disputerez à Visé le match le plus important de votre saison. Dans quel état d’esprit êtes-vous?

Nous savons que nous n’avons pas le choix ni droit à l’erreur. Après une grave blessure pour Closset, la naissance de l’enfant de Jordan Delrez et une grave catastrophe familiale pour moi, nous devons rester fixés sur nos objectifs communs et continuer à être solidaires.

Est-ce un avantage ou un désavantage que cette rencontre se déroule à Visé?

Que cela soit chez nous ou à l’extérieur, nous devons prendre la victoire sans réfléchir à autre chose. Visé pourra sans doute compter sur l’appui de son public et aura l’avantage de connaitre son terrain et ses anneaux mais ce ne sont pas détails qui sont importants pour nous.

Les Visétois ont changé d’entraineur pour les deux dernières rencontres de championnat. C’est désormais Julien Moray qui officie à la tête de la P1. Ce changement de coach peut-il contrarier vos plans?

Un changement de coach est toujours perturbant pour l’adversaire. Il ne faut pas oublier non plus que Visé bénéficie de l’apport de joueurs de régionale, comme le règlement le permet. Néanmoins, malgré ce contexte, nous devons gagner ce match!

Pour cela, que devrez-vous faire?

Nous devrons rester solidaires et costauds des deux côtés du terrain, faire preuve de patience et trouver la solution au bon moment.

Sur quoi comptes-tu insister auprès de tes joueurs?

Je compte rappeler que nous devons mériter notre place en P1 en la gagnant sur le terrain, qu’un match ce n’est pas dix minutes mais bien quarante et qu’il est indispensable de s’encourager et de tous tirer dans le même sens.

N.B. : Les deux premiers volets de la série sont ici et ici.

Dans l’Enfer du Nord avec Delphine Thirifays

Samedi dernier, un jour avant le formidable numéro de Philippe Gilbert pour enlever son premier pavé, Delphine Thirifays, sportive accomplie et coach de jeunes à Ninane, s’était frottée à l’enfer à du Nord.

Coach de jeunes au BC Ninane, Delphine Thirifays est une sportive accomplie. Elle qui excelle en course à pied ne réchigne pas à taquiner de la bicyclette à l’occasion. « Je fais régulièrement des sorties à vélo, mais pas aussi longues. En général, je tourne aux alentours de 100 kilomètres sur des parcours plus vallonnés mais sans pavés » nous précise-t-elle.

Un jour avant que Sagan, Gilbert et les autres as de peloton ne s’élance à l’assaut de Paris-Roubaix, Delphine a voulu, elle aussi, se plonger dans l’Enfer du Nord. Au menu: la distance maximum pour amateurs, soit 175 kilomètres avec d’innombrables secteurs pavés. Le tout sur un vélo de route pas spécifiquement conçu pour ce parcours atypique.

Le moins que nous puissions écrire, c’est que cette passionnée en a bavé pour rallier l’arrivée, formidable exploit à ajouter à un palmarès de plus en plus impressionnant. « L’objectif était de terminer l’épreuve mais c’était vraiment dur, surtout à la fin » nous explique-t-elle. « Le plus difficile à gérer, c’est davantage la douleur à cause des chocs sur les pavés que l’effort en lui-même. »

Comme Philippe Gilbert un jour après elle, Delphine a porté haut les couleurs de notre région et peut être fière de l’exploit accompli.

« Personne ne nous attendait à ce niveau là! »

Superbe champion en P3A, Saint Louis a surpris positivement tous les observateurs pour terminer avec un bilan quasi parfait synonyme de montée à l’échelon supérieur. Aurélien Dykmans revient sur la magnifique saison des Collégiens et les futurs défis qui les attendent. Entretien.

Aurélien, est-ce une surprise pour vous d’avoir remporté ce titre en P3A? Etait-ce votre objectif en début de championnat?

Oui, bien sûr, c’est une grosse surprise. Personne ne nous attendait à ce niveau là, surtout avec un groupe aussi jeune, composé majoritairement de cadets. Notre objectif initial était de produire du beau jeu et de progresser un maximum.

Quels enseignements tires-tu de cette saison pratiquement terminée?

Toute l’équipe a considérablement progressé, que cela soit collectivement ou individuellement. Nos deux victoires de fin de saison, contre Harimalia et Alleur, démontrent parfaitement notre progression.

T’attendais-tu à terminer avec une seule défaite (il reste un match à jouer)?

Non, ne ne nous attendions pas à terminer champions et, de facto, à remporter autant de victoires. Vu la jeunesse du groupe, je ne me doutais pas que nous puissions être aussi réguliers sur l’ensemble de la saison.

Quelles sont les forces de ton équipe qui expliquent un bilan aussi admirable?

Nous possédons une équipe complète qui dispose d’excellents shooteurs, d’une bonne défense et qui est particulièrement soudée. Nous avons d’ailleurs pris énormément de plaisir sur et en dehors du terrain. Nous avons aussi la chance d’avoir un coach expérimenté – Dany Tilmant – qui a su nous mener à ce résultat.

Qu’as-tu pensé de votre série?

Nous avons affronté d’excellentes équipes composées de très bons joueurs.

Vous voilà désormais officiellement en P2. Quels seront vos objectifs la saison prochaine à l’échelon supérieur?

Comme pour cette saison, notre volonté sera de progresser un maximum et de montrer du beau jeu.

Quid de votre effectif et de votre entraineur?

Nous gardons notre coach mais l’équipe va être modifiée. Nous perdons de superbes joueurs (ndlr: notamment Martin Francoeur) mais nous allons en récupérer d’autres.

Et enfin, comment décrirais-tu l’ADN de Saint Louis?

Ce club accorde une grand confiance aux jeunes et ceux-ci ont l’opportunité d’évoluer dans de doubles championnats. Saint Louis prodigue une formation géniale qui donnent de bons résultats et de bons joueurs.

Une seconde mi-temps à oublier

Devant des gradins fort peu garnis, Liège a livré une excellente première période avant de s’écrouler dans le troisième quart-temps.

Le public ne s’était pas déplacé en masse pour assister à cette première confrontation de back-to-back entre Liège et le Brussels. Néanmoins, devant des gradins peu garnis, Henry (18 points à 8 sur 11, 5 rebonds et 7 passes) et ses coéquipiers se faisaient un devoir d’enthousiasmer les supporters qui avaient fait le déplacement. Liège réalisait un départ canon pour mener 9 à 2 après quelques minutes. Les visiteurs ne paniquaient pas et repassaient devant avant que Bojovic (16 points et 3 passes) ne fixe le score à 18-15 après dix minutes.

Le second quart était particulièrement offensif! Deroover (12 points et 7 passes), Lemaire (5 points et 1 rebond), Burgess (11 points à 3 sur 5 à distance et 7 rebonds) et leurs coéquipiers répondaient à Walker (19 points et 7 rebonds), Stevens (15 points et 10 rebonds) et leurs partenaires. A la pause, Liège était devant, 47-44.

Au retour des vestiaires, les Liégeois enfonçaient le clou pour se détacher à 57-50. Wangmene (8 points et 7 rebonds) compté 4, Liège s’écroulait alors de façon inexplicable et encaissait un terrible 0-13. Les gars de Serge Crevecoeur prenaient les commandes de la partie et ne les lâchaient plus, déroulant leur jeu face à des Principautaires dans les cordes. Au terme de la rencontre, Muya (5 points, 3 rebonds et 3 passes), Robeyns (6 points à 100% derrière l’arc) – les Liégeois du Brussels – et leurs coéquipiers s’imposaient 76-93.

Revanche dès ce dimanche à Bruxelles (15 heures). Pour l’occasion, ne manquez pas l’entretien fleuve (qui paraîtra demain) de William Robeyns et Liège & Basketball.

Crédit photo: Philippe Collin.

Les Celtics se rapprochent des demi-finales

En s’imposant 96-104 dans l’Indiana, les Celtics se rapprochent des demi-finales de la conférence Est.

Nouvelle victoire des Celtics qui mènent désormais 3 à 0 face aux Pacers. Concentré dès l’entame de partie, Boston se détachait rapidement à 5-12, obligeant Nate McMillan à craquer un premier temps-mort. Sans effet car, après douze minutes, Jaylen Brown (23 points et 7 rebonds) et ses coéquipiers menaient 28-41. Néanmoins, Tyreke Evans (19 points) et ses partenaires profitaient du second quart pour recoller au score et passer devant. A la pause, le marquoir affichait 61-59.

Le début de seconde mi-temps est pauvre en paniers mais les Celtics se montraient plus performants et, à l’entame du dernier quart, Irving (19 points et 10 passes) et sa bande avaient repris les commandes, 73-80. Dans la dernière ligne droite, Bogdanovic (15 points, 5 rebonds et 4 passes) et les locaux recollaient au score mais Horford (16 points, 8 rebonds et 4 passes) et Tatum (18 points et 7 rebonds) veillaient au grain et conduisaient les Celtics vers la victoire, 104-96.