« Nous avons joué très juste »

    

A Gembloux, Saint Louis est allé chercher une belle victoire en proposant un basket de qualité. Moins de réussite, par contre, pour Tom Ventat et Clément Matisse avec Esneux ce dimanche.

    

A Gembloux, Saint Louis démarrait bien la rencontre, porté par les frères Ventat, auteurs, à eux deux, de quarante-cinq points. Après dix minutes, les Collégiens menaient 19 à 24 mais voyaient les locaux repasser devant à la pause: 43-41. La reprise était équilibrée mais Muller (14 unités) et ses partenaires profitaient du dernier quart-temps pour passer devant et prendre le large afin de s’imposer 74 à 83.

« En plus d’être restés très soudés lorsque nos opposants étaient dans une meilleure passe, nous avons joué très juste en nous adaptant à la physionomie du match et aux changements de défense adverse » nous explique Tom Ventat. « C’est dès l’entame des dix dernières minutes que nous avons assommé Gembloux et contrôlé la fin de la partie. »

    

Un premier quart-temps fatal aux Dragons

      

Le lendemain, c’était de vert qu’étaient revêtus Tom Ventat et Clément Matisse pour aider Esneux à créer l’exploit face à De Pinte, leader de la TDM2A. Et les dix premières minutes, conclues sur le score de 10 à 23, allaient s’avérer fatales aux Dragons. Lors des trois quart-temps suivant, Liégeois (11 points), Henrard (15 unités) et leurs coéquipiers allaient faire -presque- jeu égal avec leurs adversaires mais ne pouvait éviter le revers. Au coup de sifflet final, le marquoir affichait 53-77. 


« Un match très intense face aux beaux bébés d’Henri-Chapelle »

    

Dans l’affiche de P3B entre Grâce-Hollogne et Henri-Chapelle, ce sont les locaux qui l’ont emporté, 72-65, et qui prennent, seuls, les commandes de la série.

    

Dans le choc pour le leadership de la P3B entre Grâce-Hollogne et Henri-Chapelle, deux formations qui ne comptaient, avant cette rencontre, que deux défaites, ce sont les locaux qui l’ont emporté, 72 à 65. « Un match très intense physiquement car Henri-Chapelle compte de beaux bébés » rigole Bruno Masciulli. « La partie fut âprement disputée mais notre victoire est méritée, je trouve, car nous avons mené presque toute la rencontre.« 

Pour contrer les jolis gabarits capellois, les Buffalos n’ont pas hésité à miser sur leur vitesse. « La différence s’est faite dans notre jeu de transition » nous confirme Bruno. « Nous avons une équipe qui sait courir et jouer la contre-attaque. »

Une victoire qui, conjuguée à la défaite surprise d’Haneffe contre Blegny, place les gars d’Hervé Odeurs aux commandes de la série. « C’est vrai que les résultats de ce weekend nous placent en tête du classement mais nous prenons toujours les matchs les uns après les autres et nous devrons négocier un déplacement pas évident à Oupeye, qui semble également en forme, le weekend prochain » tempère l’ailier des Buffalos. « Et puis, notre objectif n’était pas de monter à la base mais de faire mieux que la saison passée.« 

« Aarschot a deux moteurs offensifs capables de plier un match »

    

Ce samedi, dans la Cité thermale, Spa a renoué avec la victoire en glanant une importante victoire, 73-69, contre Aarschot. Nicolas Franck revient sur cette rencontre et la situation des Bobelins.

    

Nico, victoire importante contre Aarschot?

Oui, elle fait vraiment du bien celle-là! Elle nous permet d’envisager le dernier déplacement du premier, à De Pinte, avec sérénité et sans la moindre pression. Nous restions aussi sur trois défaites de rang. Il fallait enrayer la spirale négative. C’est chose faite. 

Que retenir de cette rencontre?

Nous n’allons retenir que la victoire car, dans les faits, nous avons eu un peu de mal à produire notre basket habituel. Je pense qu’Aarschot n’est pas vraiment à sa place au classement. Certes, la défense de cette équipe est friable mais elle possède deux moteurs offensifs capables de plier une rencontre. 

Qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur? Votre défense?

Oui, c’est justement ça qui a fait la différence. Défensivement, nous avons su limiter l’apport des deux scoreurs adverses en seconde période, notamment dans le troisième quart que nous remportons 19 à 9. Nous n’avons pas concédé le moindre rebond offensif à l’adversaire et nous avons augmenté le tempo pour marquer des paniers faciles. Nous sommes également allés chercher les hommes en forme, comme Pierrick Van Den Bruel qui a marqué huit points consécutifs au poste bas dans le dernier quart. Au-delà de la manière, cette victoire était indispensable et nous sommes allés la chercher tous ensemble.

« La trêve arrive au bon moment »

    

Face à une équipe d’Alleur qui a crânement joué sa chance, Haut-Pré a pu compter sur son hydre bicéphale -Sebo Lussadissu et Stéphane Grandry- pour émerger et l’emporter 63-75.

       

Les conditions n’étaient pas optimales pour Haut-Pré en se rendant à Alleur. « Stéphane Grandry était malade, son frère, Christophe, était rentré très tard d’un marché de Noel, Crémer était blessé mais a tout de même joué quelques minutes tandis que Radanovic était absent » énumère Yves Dehousse. « Nous sentons d’ailleurs les joueurs fatigués, la trêve arrive au bon moment.« 

Et face aux All Blacks, Ougrée a souffert. « Nous avons débuté difficilement cette rencontre et avons eu du mal à développer notre jeu à cause de la zone adverse. Nous ne parvenions pas à trouver nos pivots. Heureusement, Sebo était chaud » nous explique David Bernard.

Et les visiteurs s’en sont finalement remis à leur « one-two punch » d’exception. « Alleur est une très bonne équipe » reconnait le mentor du Haut-Pré. « Christophe Grandry s’est blessé au début du troisième quart-temps, donc plus personne ne prenait de positions intérieures. Notre jeu reposait uniquement sur les shoots extérieurs de Sebo Lussadissu -30 points avec seulement deux ou trois ratés- et de Stéphane Grandry, auteur de 28 points dont un parfait cinq sur cinq pour terminer le match. »

La figure tutélaire du Haut-Pré n’a pas failli et a fait le job. « Dans le dernier quart, nous avons durci notre défense et pris des rebonds offensifs » enchaine David. « Mais c’est surtout Stéphane Grandry qui était on fire dans le money time et nous a permis de passer devant et de ne plus être rattrapés. » Et d’offrir la victoire aux visiteurs, 63-75, qui restent solidement accrochés à la deuxième place au classement. 


« Notre premier vrai coup de chaud de la saison »

    

A domicile, SFX a largement dominé Mazy. Alexandre Bousmanne revient sur la prestation de sa formation, le talent des jeunes de Saint Louis, l’envie de retrouver Pepinster en TDM2 l’an prochain et les grands débuts d’Arnaud Cordonnier. Interview.

   

Alex, que retenir de cette grosse victoire?

Que nous avons eu notre premier vrai coup de chaud de la saison. Nous avons livré un troisième quart-temps de rêve en prenant feu de partout. De plus, nous avons pu constater que l’ensemble du groupe revient à son véritable niveau et que les rotations sont efficaces.

Avec la victoire de Saint Louis a Gembloux et la très courte défaite de Pepinster à Loyers, vous réalisez la bonne opération du weekend.

Oui, nous faisons une belle opération au classement mais n’oublions pas notre véritable envie: revenir sur Nivelles. Toutefois, félicitations, à nouveau, aux gamins de Saint Louis. Ils sont vraiment impressionnants et peuvent légitimement croire à une place dans le dernier carré pour les Playoffs. Pour Pepinster, même si nous apprécions prendre le large, cela reste nos potes. Nous rêvons que les deux clubs basculent en D3, comme nous l’avions imaginé.

Enfin, comment se sont déroulés les grands débuts d’Arnaud Cordonnier?

Arnaud a déjà apporté. Il a notamment pu guider Gilles Wilkin et amener sa mentalité de vainqueur et jusqu’au-boutiste.


« Nous avons encore sombré »

    

Caramba, encore raté! Après un excellent départ, Belleflamme a connu une sérieuse baisse de régime pour finalement s’incliner 57-72 contre Vilvorde. Une sixième défaite de rang pour les Haricots qui vivent un difficile apprentissage de la troisième division.

      

Emmenés par un Walewyns tout feu, tout flamme, les Haricots dominaient l’ouverture des débats pour mener 23 à 15 après dix minutes. Le second quart-temps était plus compliqué pour les troupes de Vincent Clavier qui encaissaient un tir lointain on the buzzer pour rejoindre les vestiaires avec trois points de retard, 37-40.

La seconde période étaient à l’avantage des visiteurs qui alignaient pour la première fois leur nouvelle recrue Adam Hall (ex Alost, Mons et Bruxelles en D1). Peu en réussite aux tirs (29%), Belleflamme se battait bien en défense mais devait laisser Vilvorde l’emporter, 57-72, et revenir à hauteur des Liégeois au classement.

« Après un super premier quart, les débats se sont équilibrés mais nous avons commis une grosse erreur qui a permis à Vilvorde de prendre trois points d’avance au buzzer. Ensuite, nous avons très mal redémarré la seconde période et laisser notre adversaire prendre de l’avance » nous explique Sébastien Peremans. « Nous avons laissé des shoots ouverts à nos opposants qui ont pu, ainsi, se mettre en confiance. De nôtre coté, notre pourcentage fut catastrophique sur l’ensemble du match. Il est impossible de gagner en D3 dans ces conditions, d’autant plus que seulement deux joueurs chez nous ont passé la barre des dix points -dont le meilleur marqueur avec douze unités- ce qui est beaucoup trop peu. Nous avons encore une fois sombré et personne n’a su relever la tête. »

      

La situation des Haricots est compliquée mais pas catastrophique

   

C’est une période délicate que vivent les Haricots, plus souvent aux avant-postes ces dernières saisons. « Nous avons souvent eu l’habitude de gagner donc ce n’est pas facile de gérer cette série de six défaites d’affilée en championnat » reconnait l’ailier du matricule 1058. « Mais le groupe reste soudé, et c’est ce qu’il faut. Il y a toujours deux équipes derrière nous et des formations à cinq victoires, notre situation n’est donc en rien catastrophique. Mais il faudrait renouer avec la victoire avant la trêve car cela nous ferait du bien moralement. »

Et pour cela, un seul moyen: le travail. « Nous devons continuer à bien nous entrainer et, surtout, relever la tête et ne pas sombrer. La saison est encore longue et, sur un match, nous sommes capables de battre toutes les équipes de la série » conclut Séba.

Dison fait coup double en troisième provinciale

    

Les deux équipes de troisième provinciale de Dison-Andrimont se sont imposées ce samedi, contre Visé et Union Liège.

      

En P3A, Dison-Andrimont accueillait Visé. Deux formations qui n’étaient séparées que par une seule victoire au classement, les résidents de la Cité de l’Oie devançant leurs hôtes du jour d’une courte tête. Comme en première provinciale (nous y reviendrons), les locaux ont imposé leur loi aux Visétois, 81 à 69.

En P3C, les Disonnais recevaient Union Liège, dauphin d’Alleur au classement. Les troupes de Gauthier Liégeois ont déjoué les pronostics en dominant les Unionistes, 71 à 59. « Cette victoire fait vraiment plaisir » savoure Thom Rondoz. « Nous n’étions que sept mais tout le monde a bien joué pour vaincre ce solide adversaire.« 

Après une période de creux marquée par quelques défaites et un forfait, Villanucci et ses comparses semblent repartis du bon pied. De quoi, à nouveau, briguer les premiers rôles dans une série particulièrement dense?

« Limiter Nina Crelot au scoring »

   

Ce dimanche, Pepinster accueille Alleur pour un passionnant derby en R1 Dames. Focus sur ce match.

      

Pepinster qui reçoit Alleur, c’est un nouveau derby en première régionale, pour la plus grande joie des spectateurs et des participantes. Deux formations talentueuses et qui présentent un bilan presque identique. Cinq victoires en huit matchs pour les Pépines. Autant de victoire mais une rencontre supplémentaire disputée pour les Alleuroises. 

Sur la page Facebook du club verviétois, Jean-Luc Cornia, l’entraineur, évoque ce derby.  » « Alleur s’est renforcé cette saison. C’est une équipe qui est redoutable à distance et qui peut prétendre à une place dans les playoffs. Pour gagner ce match et confirmer notre forme actuelle, nous allons devoir sortir un match 5 étoiles » déclare-t-il.

Du côté visiteur, ce déplacement est attendu. « C’est un match important que nous allons devoir aborder avec beaucoup d’envie car il sera difficile » prévient Emilie Hertay. « Pepinster est une bonne équipe qui possède des facilités en attaque. Nous allons nous serrer les coudes pour fournir une bonne défense.« 

Les individualités pépines sont bien ciblées par l’ailière d’Alleur. « Pour nous imposer, nous allons devoir limiter Nina Crelot au scoring. C’est une excellente joueuse d’expérience qui arrive à tirer son groupe tout en marquant » analyse Emilie. « Mais nous devrons aussi faire attention à des filles comme Victoria Cornia, Elise Vanaubel ou Charlotte Overath. Notre adversaire est assez complet mais je pense que nous pouvons rivaliser grâce à notre esprit d’équipe, notre combativité et notre envie de bien faire.« 

     

Crédit photo: TLG Pictures. 

« Nous jouons pour la quatrième place »

    

Ce dimanche, Aubel accueillera Vieux Campinaire, second au classement. En cas de victoire, les Herbagers pourraient s’emparer de la quatrième place au général. Martin Lambot et Xavier Hubert préfacent cette rencontre.

    

« Nous jouons pour la quatrième place, c’est pas beau ça? » sourit Xavier Hubert. « Par contre, Sacha Gorlé est out pour un mois. »

Pas l’idéal avant de recevoir la solide équipe hennuyère qui présente un bilan de huit victoires en onze rencontres. « Nous devrons jouer notre jeu et nous concentrer sur ce que nous savons faire » prévient Martin Lambot. « Je ne connais pas bien notre adversaire mais des joueurs qui ont évolué plus haut composent son effectif.« 

Rien d’insurmontable toutefois pour des Herbagers en pente ascendante -et dont le gosier est en sens inverse après de grosses victoires- depuis quelques semaines. « Nous sommes bien » confirme Martin. « Chaque joueur peut être dangereux et sait jouer pour le collectif. »

Le basket ne fait plus la « une »

   

Les Carnets du basketteur, saison 2! En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone.Dans cette chronique, il sera question du traitement médiatique réservé à notre sport favori.

     

Cette semaine (et très exceptionnellement) mon propos se fera plus grave que de coutume. En effet, il concernera la couverture médiatique dont jouit – de moins en moins – notre sport préféré. 

Comme dans n’importe quel autre domaine, l’intérêt suscité par le basket dans la presse tant écrite, radiophonique que télévisuelle est cyclique. Je m’explique : quand j’ai débarqué, comme simple correspondant, les rédactions sportives étaient composées à une très large majorité d’amateurs de football. Soit, au début des années ’80. C’est alors que les journaux ont été submergés par un tsunami d’anciens joueurs de basket qui n’ont pas tardé à occuper des fonctions relativement importantes et stratégiques. Je songe notamment aux Guy Milecan, Pablo Debatty, Jo Guillaume, Philippe Vandenberg et autre René Boonen rapidement devenus responsables sportifs au Soir, à La Meuse, à L’avenir, à La Libre Belgique et à La Dernière Heure. Dans la foulée, les David Lehaire, Patrick Ceulemans, Jean-Michel Magain, j’en passe et des meilleurs devenaient de véritables références journalistiques en matière de « cuir orange ». Sans oublier l’apparition en Principauté de magazines tels que Liège Basket Magazine, Playoffs et Magic Basket. J’étais, comme de bien entendu, de toutes ces aventures parfois éphémères, toujours mémorables. 

Bref, on vivait, à cette époque, un véritable âge d’or. C’est ainsi que la part rédactionnelle destinée au football était réduite à 50%. L’autre moitié était dès lors réservée à l’omnisports où le basket se taillait la part du lion. A ce moment, le regretté président de Braine, André Renauld, pouvait claironner sur tous les toits que « le basket sera le sport de l’an 2000 ». Force est de constater que le coup est passé très près, mais que l’essai n’ jamais été transformé. Les raisons sont diverses. Parmi elles, deux sautent aux yeux : les différents responsables (de clubs et de la fédération) ne sont pas parvenus à « vendre » un produit qui possédait pourtant une kyrielle d’arguments en sa faveur et l’absence d’un dirigeant belge charismatique. Comme avait pu l’être, quelques années auparavant, Léon Wandel aux commandes de l’équipe nationale. 

Après une période de relative stabilisation, une nouvelle génération de « footeux » a repris possession des rédactions. Vous l’aurez sans doute observé, voire regretté, le « sport roi » n’a jamais été aussi envahissant qu’aujourd’hui. Avec, pour conséquence, une proportion repassée à 80% pour le ballon rond et, donc, à 20% pour les disciplines « mineures ». Dont refait partie le basket. Et ce, en dépit de dérives à répétition et de stades de plus en plus désertés. A quelques rares exceptions près. Éclaircie dans la grisaille ambiante, l’apparition sur internet de sites spécialisés. Comme Liège and Basketball, par exemple, qui se fait fort de couvrir au mieux et quotidiennement l’ensemble du basket liégeois, pour le plus grand plaisir d’un lectorat sans cesse croissant.

D’où cette conclusion strictement liégeoise : Denis Esser, Jean-Marie Kreusch et votre serviteur – pas loin de… 200 ans à nous trois – sommes les Derniers des Mohicans d’une race en voie de disparition. Mais, qu’est-ce qu’on a eu bon…

    

Michel CHRISTIANE