Mois : novembre 2018

C’est par le plus petit des écarts que Sprimont s’est incliné ce vendredi dans le derby l’opposant à Comblain. A l’issue d’un dernier quart-temps à suspens, les regrets des locaux contrastaient avec le soulagement des Comblinois.

Il y a des revers qui sont plus douloureux que d’autres. « Incontestablement, les défaites d’un point, ce sont les pires » soupire Vincent Degives, le jeune coach des Carriers. « Tu ne peux t’empêcher de penser que la moindre action aurait pu tout changer. Cependant, le match a indubitablement basculé dans le deuxième quart-temps où nous avons encaissé trente-quatre points.« 

Une déception partagée par Quentin Thielen. « Perdre n’est jamais facile mais contre Comblain et d’un seul point, alors que nous savions que nous pouvions et devions l’emporter, c’est dur pour le moral » confirme le meneur sprimontois. « Pourtant, nous avions réalisé dix première minutes positives lors desquelles, en jouant comme nous devions le faire, nous avons pris quinze points d’avance. Malheureusement, nous avons ensuite laissé les shooteurs adverses prendre confiance, cette confiance qui ne nous habitait plus au fil des minutes. Malgré une belle réaction en fin de partie, la pièce est encore tombée du mauvais côté pour nous. »

Un deuxième quart-temps décisif

Du côté du Mailleux, le deuxième quart-temps fourni est également mis en exergue, de façon, évidemment, bien plus positive. « Ces dix minutes furent véritablement la clé du match » s’enthousiasme Rémy Collard. « Après notre mauvais départ, nous avons commencé à serrer les rangs derrière et à bien bouger la balle devant, ce qui nous permettait de concrétiser nos actions et de passer devant (44-49) à la pause. En fin de troisième, alors que les Carriers revenaient petit à petit, nous avons remis un coup d’accélérateur pour entamer le dernier quart en tête (64-72). Les dix dernières minutes furent plus compliquées, nos adversaires retrouvant enfin un peu d’adresse alors que nous éprouvions des difficultés à trouver le chemin des filets. Fort heureusement pour nous, le dernier tir des Sprimontois ne trouvait pas sa cible.« 

Rassérénés par l’arrivée de Brieuc Lemaire, les Comblinois décrochent là une victoire importante. « L’ancien Montois a été solide. Il s’est fondu dans le collectif de Comblain et a eu un gros impact physique » analyse Vincent. « Nous avons retrouvé un excellent jeu d’équipe dans le deuxième quart et l’avons conservé par la suite » savoure, pour sa part, Rémy. « Le public était lui aussi en forme et nous a aidé à faire la différence pour remporter cette troisième victoire qui fait un bien fou à tout le monde!« 

Dans sa salle, Belleflamme a superbement résisté à Waremme, grandissime favori de première provinciale. Les gars de Bernard Deplus ont longtemps revendiqué la victoire, ne baissant pavillon que dans la dernière minute face à l’expérience des Wawas et à la monstrueuse saillie offensive de Sacha Massot, auteur de 46 points.  Reportage.

Que cette défaite doit être amère pour Belleflamme. Après un premier quart en faveur des visiteurs (17 à 22), les Haricots, emmenés par Bryan Piron (31 points au total) et Benjamin Jamar viraient en tête à la pause. Au retour des vestiaires, les deux équipes faisaient jeu égal et les locaux étaient toujours en tête à moins de deux minutes de la fin. Moment choisi par les Wawas pour passer la démultipliée et s’imposer, dans la douleur, 78 à 86.

« Nous avons livré une super prestation collective » nous précise Cédric Deplus. « Nous avons trouvé des solutions en équipe et nous nous sommes battus comme des lions en défense. Nous menions encore d’une unité à une minute et trente secondes du terme avant de craquer. Nous faisons deux attaques sans shooter et, de l’autre côté, Massot a parachevé le travail.« 

Il n’aura pas manqué grand chose aux locaux pour créer l’exploit du weekend. « Waremme est allé chercher la victoire grâce à l’expérience de ses joueurs » souligne Cédric. L’impact de Sacha Massot a, également, considérablement pesé dans la balance. « Nous savions bien que nous n’allions pas réussir à le limiter, du coup, nous avons concentré nos efforts sur ses coéquipiers. Reste qu’il y avait une différence de taille assez flagrante entre lui et nos pivots. Dès que Massot recevait la balle sous l’anneau, son job était aisé. » Le coach de Liège finit la partie avec 46 points -dont 17 lancers-francs- à son actif et dépasse la marque établie par Sebo Lussadissu depuis le début de saison en première provinciale.