L’idyllique départ de Dison-Andrimont

    

Victorieux à US Awans ce weekend après avoir sorti la P1 de Belleflamme en Coupe quelques jours plus tôt, les Disonnais, toujours invaincus, vivent un début de saison parfait. Au point de devenir des candidats légitimes au titre en P3C?

    

Milieu de semaine dernière, les gars de Gauthier Liégeois éliminaient, sans ménagement, la P1 des Haricots de la Coupe de la Province. Dimanche, avec autant de maitrise, Dison s’imposait largement sur le terrain d’US Awans, portant à quatre son nombre de victoires, en autant de rencontres. « Nous n’étions que huit mais Antoine Porcu, qui n’a guère reçu beaucoup de crédit depuis le début de la saison, a livré une prestation solide des deux côtés du terrain » nous précise Thom Rondoz. « Il a dominé la raquette en compagnie de Thomas Villanucci, malgré la différence de taille. »

Une rencontre qui n’a pas échappé aux Disonnais. « Nous avons bien débuté via Romain Albert, notamment, à distance » poursuit le meneur par défaut qui a délivré de nombreuses passes décisives et géré le tempo de la partie. « A mon plus grand étonnement, nous sommes restés très calmes -à l’inverse de notre adversaire- quant aux décisions arbitrales. »

Un succès qui confirme l’excellente forme du récent champion de P4, toujours invaincu dans cette série de P3B, comme son adversaire de ce weekend, Alleur, également champion en quatrième provinciale au terme de la défunte saison. Les deux formations réussissent parfaitement leur adaptation à l’échelon supérieur au point de trôner, seules, en tête du classement. Avant de se rencontrer, ce samedi. « Nous devons rester soudés, c’est un gros match qui nous attend » prévient Thom.

« Amay ne lâchera rien »

    

Ce jeudi aura lieu le duel des extrêmes en P2B. Wanze, invaincu, reçoit Amay, qui n’a pas encore connu les délices de la victoire.

     

« Nous nous méfions d’Amay comme nous nous méfions de tous nos adversaires » nous précise Steven Vanherck. « Amay est une belle équipe qui a faim de victoire. Cela sera sans doute une partie très disputées car les gars de Philippe Maurissen ne vont rien lâcher.« 

Pour continuer leur série victorieuse, les locaux se baseront encore sur leur vitesse d’exécution. « Nous jeu rapide doit faire la différence, à nous d’imposer notre rythme et non subir celui de notre adversaire » poursuit le shooteur des Sucriers. « C’est un derby, ce qui offre toujours une une ambiance différente et une plus grande rivalité. »

Premiers pas satisfaisants de Prayon en P1

    

Après quatre matchs, les filles de Prayon, promues en première provinciale, présentent un bilan équilibré. Un démarrage positif pour un groupe qui vit bien. 

   

La saison dernière s’était conclue en apothéose pour la P2 de Prayon. « Ce titre est l’aboutissement de deux saisons de travail. L’année dernière, nous avions joué les tours finaux mais il n’y avait pas eu de montant supplémentaire. Cette année, nous n’avions qu’un objectif: monter en P1 » nous expliquait alors Victoria Miceli, tout à son bonheur. Une saison rondement menée par les troupes de Jean-Luc Mathy. « Le début de saison fut très difficile car il a fallu du temps pour intégrer nos nouvelles coéquipières. De plus, nous étions déçues de ne pas être montées, cela se ressentait sur le terrain et nous ne retrouvions plus notre jeu, notre rythme, et cela s’est payé cash par trois défaites. Ensuite, nous nous sommes secouées, nous avons bossé dur et nous avons retrouvé notre jeu petit à petit pour finalement terminer en beauté, malgré deux ou trois erreurs de parcours » rappelait, objective, celle qui a participé cet été au Championnat du Monde inter-scolaires de 3X3 avec Liège Atlas.

En pleine préparation, Victoria avait fait le point sur la situation de son équipe. « Manon Crelot et Constance Palm ont rejoint l’équipe. Avec ces deux arrivées, la bonne cohésion qui règne dans le groupe et l’expérience de notre coach, nous avons toutes les cartes en mains pour réaliser une belle saison » prévenait-elle.

Après quatre matchs, Prayon présente un bilan équilibré. Pas de quoi s’inquiéter outre-mesure. « Mes filles découvrent la P1 après trois années passées ensemble. Nous avons gravi les échelons de la troisième à la première provinciale » nous expliquait Jean-Luc Mathy, le coach des Trooziennes, voici quelques jours. « C’est une super équipe composée de jeunes joueuses et de plus expérimentées. Un bon mélange en somme. Les filles sont prêtes physiquement pour répondre aux exigences de la P1 mais nous devons encore travailler sur notre manque d’expérience à ce niveau. Cela ne m’effraie pas car nous sommes un groupe très soudé, aussi bien sur qu’en-dehors du terrain. »

Nul doute qu’avec une telle mentalité et une si belle ambiance, les victoires vont continuer à tomber dans l’escarcelle de Victoria et de ses copines.

« François Bens est le meilleur coach de la série »

       

Ambiance au beau fixe à Waremme. Après un début de saison raté dans les chiffres (deux défaites), les Wawas ont sacrément bien relevé la tête, comme ils l’ont prouvé ce weekend en venant à bout de Modave.

   

Une victoire en championnat et un exploit en Coupe face à la P1 du Haut-Pré, c’était le bilan de Waremme (P2) après son début de saison loupé (défaite) et avant de recevoir Modave. Face aux Castors, les Wawas ont confirmé leur regain de forme en s’imposant 72 à 60. « Une victoire importante afin de rester dans le bon wagon de la série » savoure Nicolas Gerads. « Une partie avec beaucoup d’intensité et très -trop?- tactique. Nous avons bien débuté jusqu’à compter 15 points d’écart avant que les gars de François Bens -pour moi le meilleur coach de la série- ne jouent enfin comme leur entraineur le demandait. » C’est sur une parfaite égalité, 29 partout, que les deux formations regagnaient les vestiaires.

Dans le dernier quart, Lambion, invisible jusque là, plantait un onze à zéro à lui tout seul pour placer Waremme aux commandes. « Une victoire acquise   grâce à notre intelligence et à notre volonté défensive. Nous avons surmonté notre peur de gagner lors des matchs serrés et sommes restés maitres de notre sujet » analyse l’entraineur des Wawas. 

Un résultat positif qui permet à Pivato et ses coéquipiers de présenter un bilan équilibré avant un weekend de repos, diablement mérité.

« Avoir un impact au rebond et en défense »

    

Depuis deux semaines, Sébastien Moray évolue avec bonheur avec l’Etoile Jupille. Pour Liège & Basketball, il revient sur les dessous de sa décision.

   

Sébastien, depuis combien de temps as-tu arrêté le basket?

Cela faisait presqu’un an que je n’avais plus tapé la balle. J’avais débuté la saison dernière avec Spa mais j’ai arrêté suite à des divergences de vues avec l’entraineur.

Qu’est ce qui t’a convaincu de rejoindre l’Etoile Jupille ?

Lors d’un trajet en train, j’ai discuté avec Adrien Bastin (ndlr: le meneur de l’Etoile) qui m’a proposé de m’entrainer avec Jupille pour me remettre un peu au sport. Par la suite, le coach de l’Etoile m’a contacté et m’a proposé de rejoindre le groupe. Avec mon activité professionnelle, je n’étais pas certain de pouvoir être présent à tous les entrainements mais après discussion avec Michel Nihon, nous sommes parvenus à un accord. J’ai accepté de rejoindre Jupille car le groupe est vraiment super. Les gars m’ont directement intégré dans l’équipe.

Quels sont tes objectifs pour cette saison avec ton nouveau club?

Je vais tâcher de retrouver mon meilleur niveau et tenter d’apporter mon expérience de la P1 à cette équipe. Je pense pouvoir avoir un impact au niveau défensif et du rebond. Je vais prendre match après match et donner mon maximum mais le principal reste pour moi de reprendre une activité physique.

Tapis vert et argent noir

     

Les Carnets du basketteur, saison 2! En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Exceptionnellement, cette fois, notre chroniqueur préféré a décidé de rebondir sur l’actu qui secoue le monde du football belge.

    

Au moment où j’entame la rédaction de cette chronique – au départ consacrée à une série de mémorables déplacements basketballistiques – éclate la révélation de cette vaste enquête lancée dans le milieu du foot. L’actu primant en tout et ayant fréquenté également la sphère du ballon rond (pléonasme) à tous les étages, voici quelques exemples significatifs et véridiques qui en disent long sur les pratiques en cours au sein du sport-roi en Belgique… 

D’abord au plus haut niveau : fin des années 90, je me vois confier par la DH la couverture du Standard et d’autres clubs des environs évoluant en D1. Quelques jours après cette désignation, coup de fil d’un agent établi à Monaco me demandant de lui signaler, à l’occasion, le nom de jeunes joueurs prometteurs et « qu’il ne m’oublierait pas », selon des termes. Plus réel encore : un président wallon tente de fourguer un de ses éléments africains dans une formation néerlandophone en vue. Il me suggère d’écrire un papier vantant l’immense potentiel de son protégé. Il me sonne à midi mais, le joueur en question ayant signé une formidable prestation la veille, j’ai rédigé un article le concernant et l’ai expédié dans la matinée. La tractation se réalise et, quelques jours plus tard, je découvre, dans ma boite aux lettres, une enveloppe aussi brune qu’anonyme contenant une somme assez rondelette. Faut-il préciser que j’ai une petite idée du « généreux donateur » ?

On redescend en D3 et en Promotion de l’époque. On est à la fin du mercato hivernal. Deux clubs principautaires désirent s’attacher les services du même joueur louant ses services à une formation germanophone. C’est d’ailleurs l’unique fois que, le lendemain matin, La Meuse Verviers a annoncé l’arrivée de ce véritable mercenaire dans le club A et que La Meuse Liège l’a vu revêtir la vareuse du club B. Peu après, j’ai explication de la bouche de l’homme fort du club A : « On l’a rencontré à 19 h et il nous a donné son accord verbal, mais qu’il devait d’abord mettre son épouse au courant. En réalité, il s’est empressé d’aller voir les dirigeants du club B tout en les mettant au courant de notre proposition. Et il s’est engagé là-bas. J’ignore combien il touche sur les hauteurs de Liège, mais je peux te confier que, chez nous, il aurait perçu 50.000 francs (1250 euros) par mois. » En black, bien évidemment.

Et on aboutit en Provinciales. Plusieurs parents m’ont averti du discours abject tenu par un pseudo « formateur » à l’issue d’un stage pascal se déroulant dans les Fagnes. Au moment de les quitter, il réunit ces jeunes (de 14 à 17 ans, donc en pleine adolescence) et leur tient en substance ces propos : « Poursuivez vos études, mais n’abandonnez surtout pas le football. Je prends mon exemple : je n’ai aucun diplôme et je suis au chômage. Ce qui me permet d’effectuer, pendant la semaine, des petits travaux et d’entraîner des formations d’âge. Le vendredi soir, j’évolue dans une bonne équipe de mini-foot limbourgeoise et, le week-end, dans une autre de P1 gazon à la frontière allemande. Au total, je parie que je gagne plus que n’importe lequel de vos papas. »

Aux dernières nouvelles, cet odieux personnage sévirait toujours.

    

Michel CHRISTIANE

« Je baigne dans le basket depuis tout petit »

      

Scoreur émérite de LAAJ du haut de ses vingt ans, Maxime Princen se sent comme un poisson dans l’eau à Jupille. Pour Liège & Basketball, cet étudiant en Commerce extérieur a accepté de se dévoiler. Entretien.

   

Maxime, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé très jeune, lorsque le club de Liers existait toujours. Je suis parti à Cointe en benjamins pour suivre mon entraineur de l’époque. J’y suis resté quelques années avant de partir une saison à l’Athénée Jupille puis quatre autres à la Vaillante. Cela fait désormais trois ans que je suis à LAAJ.

Qu’est-ce qui t’a convaincu de rester à LAAJ cette saison?

Je n’ai quasiment pas réfléchi. Je me plaisais déjà beaucoup dans ce club les deux années précédentes. Lorsque j’ai appris que ce serait Tony Fernez -que je connaissais déjà grâce à mon papa et à plusieurs stages- qui allait reprendre l’équipe, cela m’a fait vraiment plaisir. Nous nous sommes vu la semaine qui suivait sa nomination et je lui ai donné ma parole. De plus, mes plus proches amis sont aussi dans le club, il n’y avait donc guère de propositions aussi intéressantes.

Comment juges-tu votre début de saison?

Très positif. La préparation fut vraiment géniale et, depuis que les choses sérieuses ont vraiment commencé, nous commençons tous à élever notre niveau de jeu. C’est ce qui est le plus intéressant car il faut toujours se donner à l’entrainement. Nos deux défaites initiales nous ont encore plus boosté pour redoubler d’ardeur à la tâche.

    

« Un super souvenir du premier match de D1 auquel j’ai assisté »

   

Quels sont tes objectifs cette année?

Il s’agit de confirmer ma bonne saison précédente et d’être un joueur important au sein de l’équipe. Je veux aussi hausser mon niveau défensif.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le basket?

Je baigne dans le basket depuis que je suis tout petit et j’aime quasiment tout dans ce sport. Sur le terrain, c’est l’aspect offensif que je préfère et, en dehors, ce sont l’esprit familial et la solidarité qui priment.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés au basketball?

Sans doute la seule finale de Coupe que j’ai gagnée avec Cointe en benjamins. Et, aussi, la première fois que je suis allé voir un match de D1 avec mon papa et que nous avions pu aller aller à la rencontre des joueurs de D1. J’ai encore des photos dans cette soirée dans ma chambre (rires).

     

« Je ne rêve pas de rencontrer des personnes célèbres »

   

As-tu d’autres hobbies?

Plus jeune, j’aimais beaucoup le tennis et j’ai pu rejouer quelques matchs cet été.

Si tu pouvais posséder un pouvoir magique, quel serait-il?

J’y ai déjà pensé et je crois que ce serait la capacité de guérir n’importe quelle maladie dans le monde.

Si tu pouvais inviter trois personnes à diner, qui convierais-tu?

Probablement ma copine et mon meilleur ami. Je ne rêve pas vraiment de rencontrer une personne célèbre.

Quel est ton rêve le plus fou?

Comme beaucoup de passionnés de basket, ce serait de jouer un match NBA (rires). Mais bon, si à mes six ans je croyais cela possible, aujourd’hui c’est différent (rires).

« La lutte pour le top sera indécise »

   

A domicile, la P3B d’Harimalia s’est inclinée, 66 à 70, contre Braives. Une rencontre qui s’est jouée sur des détails.

    

« Nous avons fait un bon match et, pour le même prix, la victoire aurait pu tomber de notre côté. Cela s’est joué sur des détails » nous explique Marc Braconnier. « Deux joueurs de P4 sont venus nous aider et ont livré une belle prestation.« 

Avec un bilan équilibré, Harimalia réalise une début de saison mitigé mais marqué par de nombreuses blessures au sein d’une série où les deux promus de P4 n’ont pas encore touché terre. « La série est très ouverte et plus costaude que celle que j’ai pu connaitre l’an passée (ndlr: avec Sprimont, champion P3) » analyse le meneur des Abeilles. « Tout le monde peut battre tout le monde. La lutte pour le top sera indécise.« 

« Une défaite qui fait mal dans la manière »

    

Ce weekend, la Vaillante Jupille a sombré contre Theux. Une défaite que regrette Olivier Henry qui regarde toutefois vers l’avant et le déplacement de dimanche prochain à Saint Vith.

    

La réception de Theux s »est soldée par une défaite pour la Vaillante. « En première mi-temps, aucune consigne ne fut respectée. Mes joueurs n’en faisaient qu’à leur tête et répondaient à mes remarques. Chacun pensait d’abord à lui avant de penser à l’équipe et nous avions vingt points dans le caleçon à la pause » s’insurge Olivier Henry. « Après une grosse gueulante, sans devenir parfaits mais en retrouvant notre collectif, nous avons claqué un vingt à zéro pour repasser devant. Mais tout s’est écroulé lorsque nous sommes, à nouveau, retombés dans nos travers individualistes, échouant dès lors à réaliser le hold-up.« 

Plus que le résultat, c’est la physionomie de la rencontre qui dérange l’entraineur jupillois. « Nous ne sommes jamais parvenus à réellement déstabiliser la zone bien compacte de notre adversaire et, défensivement, nous avons été incapables de contenir le meneur adverse qui a donné le tempo du match » analyse Olivier. « Une défaite qui fait mal dans la manière. »

Après une légitime déception, les gars de la Vaillante sont décidés à ne pas s’appesantir inutilement et à se racheter le weekend prochain. « Après une remise en question avec le groupe dès lundi, nous sommes prêts pour aller chercher la victoire à St Vith dimanche prochain, et, je l’espère, avec la manière » conclut « Pilou ».