« Nous nous devons de nous imposer au CFWB »

   

Ce dimanche, Sainte Walburge se rend à Jambes pour y défier le centre de formation. Les Sang et Marine doivent absolument engranger une première victoire dans ce championnat de première régionale mais évitent tout excès de confiance, comme nous l’explique Jimmy Stas

   

Jimmy, vous avez démarré la saison par deux défaites. Comment le groupe vit-il cela?

Nous avons un bon groupe. L’ambiance est bonne malgré notre début de championnat compliqué face à deux grosses cylindrées.

Ce dimanche, c’est un déplacement plus abordable qui vous attend…

Nous nous devons de nous imposer au Centre de formation, une chose qui sera très compliquée. Le CFWB souffre d’un manque de reconnaissance. Pourtant, c’est une équipe jeune, avec énormément de talent. Elle a déjà prouvé qu’elle pouvait surprendre, surtout à domicile, de bonnes formations.

Quelles seront les clés de cette partie?

Notre coach parle toujours des trois clés pour gagner un match: le rebond, les perte de balle et les lancers-francs. Nous devons absolument faire attention à ces trois éléments là. Ce sont des choses faciles et qui ne dépendent de rien d’autre que de l’engagement et de la concentration. Nous devrons aussi nous imposer physiquement et ne pas laisser l’adversaire prendre confiance.


« Pas encore connu la défaite depuis début août »

   

Ce dimanche, à dix-sept heures, Wanze accueille Hannut. Un duel a priori déséquilibré sur le papier: les Sucriers sont invaincus alors que les Hesbignons n’ont pas encore gagné. La logique du classement sera-t-elle respectée?

    

Wanze, dont l’effectif a quelque peu changé depuis la défunte saison et désormais dirigé par Marc Marnette, réalise un début de saison idéal avec deux victoires en autant de rencontres. « Nous n’avons pas encore connu la défaite depuis début août et cela se ressent sur le terrain et en-dehors » sourit Steven Vanherck. « Nous sommes vraiment une belle bande de potes qui jouent ensemble au basket. Nous essayons de nous amuser en produisant un jeu plaisant pour nous mais aussi pour nos supporters.« 

A l’inverse, le début de saison d’Hannut est plus compliqué. Nouveaux dans la division, les Hesbignons courent après leur première victoire. « Avec ce zéro sur deux initial, notre début de saison n’est pas génial » regrette Arnaud Duvivier. « Nous comptons toujours deux blessés mais le reste de l’équipe est maintenant au complet et nous voulons aller chercher rapidement notre première victoire en championnat.« 

    

Défense et jeu rapide

   

Si l’envie est là dans les rangs visiteurs, cette rencontre dominicale s’annonce ardue. « Ce déplacement à Wanze s’annonce compliqué car les Sucriers sont dans une bonne dynamique » reconnait le mentor hesbignon. « Toutefois, je crois en nos chances. Il faudra que nous soyons appliqués en défense et ne pas nous laisser surprendre dès l’entame de match. »

Chez les locaux, Steven et ses coéquipiers connaissent la recette du succès. « Nous devrons continuer à jouer le jeu rapide que nous produisons depuis le début de saison. Il faudra également étouffer l’adversaire par notre défense et garder la ligne de conduite instaurée par le coach » conclut le shooteur de Wanze. 

« Aborder ce match comme des morts de faim! »

    

A grande occasion, grand entretien. Avant le fantastique derby dominical de TDM2 entre Esneux et Belleflamme, Liège & Basketball vous propose l’interview croisée de Martin Gillotay, Gauthier Liégeois et des frères Peremans. 

    

Gros derby ce dimanche. Comment allez-vous aborder cette rencontre?

Sébastien Peremans: Les Esneutois sont à zéro sur deux et la pression est sur leurs épaules. Ils vont devoir commencer à gagner s’ils veulent se sauver dans cette division et vont probablement tout donner pour débloquer leur compteur de victoires contre nous. Jouer un derby en déplacement n’est jamais chose aisée mais nous sommes en confiance suite à notre belle victoire contre Comblain. A nous de confirmer dimanche pour réaliser un superbe début de championnat.

Romain Peremans: Encore un derby pour nous. Nous sommes dans une spirale positive après notre bonne prestation contre Comblain. Une rencontre durant laquelle nous avons dominé la raquette. Comme le dit mon frère, la pression est sur Esneux. Si nous nous imposons ce dimanche, nous compterons deux victoires d’avance sur les Dragons.

Martin Gillotay: Malgré les deux échecs de ce début de saison, nous abordons cette rencontre de manière sereine. Nous avons bien travaillé aux entrainements et nous allons tout faire pour remporter, à la maison, ce derby.

Gauthier Liégeois: Nous devons aborder ce match comme des morts de faim! L’avantage de Belleflamme réside dans son bilan comptable -une victoire- meilleure que le nôtre. C’est donc vrai que la pression sera sur nos épaules et non sur celles des Haricots.

    

Quelles vont être les clés de ce match à haute intensité?

Martin: Pour une équipe de « petite taille » comme la nôtre, le plus important sera de contrôler le rebond, ce que nous n’avons pas réussi à faire lors de nos deux premiers matchs. Nous devrons également nous appuyer sur nos qualités: la vitesse en contre-attaque et l’intensité défensive dans les rotations.

Gauthier: Défensivement, il va falloir bien communiquer car leurs pivots sont deux fois plus lourds que les nôtres. Le double team sera crucial. Offensivement, nous avons travaillé sur la zone à l’entrainement afin d’avoir des shoots ouverts après une bonne circulation du ballon.

Romain: En jouant bien en défense, comme contre Comblain, et en limitant le scoring de nos adversaires, nous pouvons aller chercher notre deuxième victoire.

Sébastien: Comme le met en avant mon frère, pour nous imposer, cela passera à nouveau par une grosse défense et parvenir à contenir Esneux sous les 70 points. Il faudra aussi, comme le font remarquer Martin et Gauthier, dominer inside nos adversaires qui manquent de taille et de poids dans la raquette. Nous devrons aussi convertir nos tirs quand la balle ressortira. 

    

Avez-vous ciblé des joueurs à arrêter en priorité?

Gauthier: Il n’y a pas vraiment de joueurs dont nous nous méfions plus particulièrement. Nous devons juste former un groupe homogène des deux côtés du terrain et contrôler le rebond défensif qui nous fait tant défaut.

Martin: De manière générale, c’est plutôt du collectif de Belleflamme que nous nous méfions. Ces gars jouent ensemble depuis des années. Nous savons qu’à la distribution et à l’aile, ça peut shooter de partout; au niveau des grands, ça va jouer dur sous l’anneau. Un bon match de basket en perspective!

Romain: Nous connaissons les joueurs en face. Nous savons que Doukmani fait bien jouer ses partenaires, que Vanoost est adroit de loin et que leur jeu « intérieur », avec des pivots qui jouent beaucoup hors de la raquette et possède un bon toucher au shoot, est atypique.

Sébastien: Nos deux équipes se connaissent très bien et cela risque de se jouer sur des détails. Nous sommes allés les visionner la semaine dernière à Leuven, nous savons ce que jouent les Dragons et nous sommes prêts.


Une jeunesse trépidante

    

Ce dimanche, c’est un superbe duel entre deux très jeunes formations qui aura lieu en P3 C. La Villersoise reçoit Ninane par une rencontre qui vaudra, à coup sûr, le déplacement.

   

Pour sa première saison en P3, le jeune groupe de La Villersoise a démarré pied au plancher pour s’offrir deux victoires consécutives. « Nous aborderons ce match de la même manière que les précédents avec l’envie de continuer sur notre lancée et de remporter notre troisième victoire d’affilée » prévient Arthur Stassen. « Même si Ninane a perdu ses deux premiers matchs, cela ne veut rien dire. Au contraire, les Calidifontains viendront avec le couteau entre les dents pour tenter de décrocher un premier succès. D’ailleurs, Nicolas André, le coach de Ninane et que je connais bien pour l’avoir eu en sélection, est venu nous voir samedi dernier contre Hamoir. C’est une preuve de l’envie de nous battre de notre adversaire.« 

Le mentor des Calidifontains confirme les propos d’Arthur. « Je suis en effet allé voir Villers la semaine passée, c’est une très belle équipe composée de jeunes joueurs » reconnait Nicolas André. « D’après ce que j’ai observé, notre adversaire possède une meilleur jeu d’équipe que nous. C’est une formation qui part vite en contre-attaque et qui fait les bons choix sur jeu placé. C’est un excellent test pour nous afin de savoir où nous allons nous situer dans ce championnat P3. Je pense clairement que La Villersoise démarre avec une longueur d’avance sur nous, je vois bien cette équipe jouer le top du classement. Ceci dit, nous ferons tout pour rivaliser et -pourquoi pas?- essayer de revenir avec la victoire.« 

    

Une bagarre défensive

   

Dans ce duel où jeunesse rime avec talent, les détails et l’attitude risquent de s’avérer primordiaux. « Les deux équipes sont semblables » enchaine Arthur. « Je connais bien les joueurs en face, je sais que cela sera dur. Le match se gagnera à l’envie.« 

Le mentor des Calidifontains pousse plus loin l’analyse. « Je m’attends à un match très intensif des deux côtés du terrain, avec une vraie bagarre défensive » nous explique Nico. « Le facteur clé de ce match sera la défense. Nous devrons limiter le jeu de transition adverse. J’attends de mon équipe que nous enlevions ce stress qu’ont certains joueurs lors des rencontres en seniors.« 

« Faire preuve de grinta durant 40 minutes! »

    

Auteurs d’un parcours sans faute en Coupe AWBB, Alleur et l’Etoile Jupille n’ont, par contre, pas encore goûté aux joies de la victoire en championnat. Etoilés et All Blacks restent sur un zéro sur deux après avoir affrontés les mêmes équipes de la division. Pour dresser le décor de ce duel alléchant, Liège & Basketball vous propose l’interview croisée de Julien Van Roy et Marc Jacot.

    

Les gars, comment le groupe a-t-il préparé la venue d’Alleur?

Marc Jacot: Nous avons très bien travaillé à l’entrainement hier en mettant beaucoup d’intensité. Le groupe est soudé et ultra-motivé même si nous allons devoir composer sans Lhote ni Beauduin et avec Theek qui sera légèrement diminué.

Julien Van Roy: Pour pallier les absences et blessures, Michel Nihon et Patrick Noel ont décidé de renforcer l’équipe avec l’arrivée de Sébastien Moray. Plusieurs joueurs le connaissent déjà car il vient de Spa, comme Bastin et Lhote. Personnellement, je l’ai déjà croisé de nombreuses fois en jeunes.

Ce samedi, contre Alleur, c’est déjà un tout gros match!

Marc: Oui, gros match, en effet. Nous avons, tout comme notre adversaire de ce soir, besoin de prendre des points après notre zéro sur deux initial.

Julien: Les All Blacks ont le même bilan que nous après avoir affronté les mêmes équipes que nous! Cela va être un réel combat.

Que devrez-vous faire pour l’emporter?

Julien: Nous allons avoir jouer avec la « grinta » à la Nihon mais durant quarante minutes et non vingt, comme ce fut le cas à Hannut. 

Marc: C’est à domicile, et nous devons imposer notre jeu. Notre salle sera, cette fois, un avantage. Je pense que cela va être un beau match.

« Je suis persuadé que nous pourrons déplacer des montagnes! »

    

En progression mais toujours sans victoire, Spa accueille Leuven Bears ce samedi. Une formation qui s’est déjà offert le scalp de Ninane et d’Esneux.

   

C’est une formation invaincue qui se présentera ce samedi dans la Cité thermale. En effet, les Bears de Louvain se sont successivement imposés à Ninane, lors de la première rencontre de championnat, et contre Louvain, le weekend dernier, 77 à 61.

Face à une équipe en pleine confiance et qui présente de sérieux atouts, les Spadois voudront continuer leur progression. « Nous avons fait un bon match, meilleur que notre premier contre Falco. C’est positif, nous progressons! » nous confiait Pierrick Van Den Brule à l’issue du revers enregistré à Tongres. « Avec un peu plus de réussite devant et plus de rigueur derrière, je suis persuadé que nous pourrons déplacer des montagnes! »

Ce sera donc, à nouveau, un excellent test pour les troupes de Bruno Dagnely face à une équipe qui comptera ses éléments de D1 pour ce déplacement.

« Séduit par le travail accompli par Jean-Luc Ventat à Saint Louis »

    

Ce samedi, c’est à nouveau un superbe derby qui aura lieu en première régionale: LAAJ accueille Saint Louis. Une rencontre particulière pour Tony Fernez, le coach des Jupillois, qui a autrefois porté les couleurs du Collège. 

    

Après le gros derby verviétois de vendredi entre SFX et Pepinster, c’est un autre derby d’exception, liégeois cette fois, qui aura lieu à Jupille entre LAAJ et Saint Louis. Une rencontre très spéciale pour Tony Fernez. « Je viens de Saint Louis, en jeunes, et déjà à l’époque, j’avais Monsieur Ventat » rappelle le nouvel entraineur des Vert et Blanc. « Je suis séduit par tout qu’il (ndlr: Jean-Luc Ventat) accompli avec ce club et je sais comme l’équipe sera préparée et compétitive. »

Même si la formation demeure le cheval de bataille de LAAJ, tout comme celui des Collégiens d’ailleurs, Tony reste un compétiteur. « Nous allons, comme contre Liège le weekend dernier, prendre un max d’expérience et tout mettre en oeuvre pour remporter la victoire face à une grosse équipe qui vient de mettre quinze points à un ténor de la série. L’équipe de Saint Louis est très belle, joue parfaitement, avec des joueurs jeunes mais qui possèdent déjà beaucoup d’expérience » nous explique-t-il.

Intelligement, le coach local rejette la pression sur son adversaire. Ce que n’entend pas de cette oreille Tom Ventat. « La pression est sur notre adversaire car il évoluera à domicile et pointe à zéro sur deux » se défend Tom Ventat. « Mais cela reste surtout un match à six points pour les deux équipes. Ce sera un gros combat, intense, entre deux jeunes équipes qui, pour moi, sont très proches. Il faudra limiter offensivement nos adversaires afin qu’ils ne prennent pas confiance et en vouloir pendant quarante minutes.« 


« A Tilff, tout le monde s’entraide »

   

Invaincu en ce début de saison, Tilff impressionne encore, malgré les blessures qui minent l’effectif. Avant un déplacement à Flénu, Damien Grzesinski, dans sa quatrième année au sein du matricule 97, revient sur ce qui fait l’essence même du club porais et le succès de ses équipes.

   

Damien, que devrez-vous faire pour l’emporter à Flénu?

Faire ce que nous savoir faire de mieux: jouer en équipe. Il n’y a qu’ainsi que nous parviendrons à faire quelque chose de positif. Je pense que la formation qui dominera le rebond sortira victorieuse de cette rencontre. Il sera donc crucial de gagner la « guerre du rebond » et de se projeter rapidement en contre-attaque.

Vous serez à nouveau incomplets pour ce match?

Oui, nous devrons dès lors bien gérer nos fautes afin de ne pas nous retrouver en difficulté.

Beaucoup de Porais évoquent l’atmosphère particulière qui règne au club et dans l’équipe, que nous avons d’ailleurs déjà pu constater à maintes reprises. Qu’est ce qui te plait particulièrement à Tilff ?

Ce que j’adore à Tilff, c’est que c’est un club familial. Les gens essaient de s’entraider mutuellement. Par exemple, étant kiné et habitant à Tilff, cela m’arrive de recevoir, en catastrophe, un appel de Françoise (ndlr: Françoise Dabée, l’exceptionnelle Secrétaire du club porais) pour aller faire un tape à un des jeunes  du club et je le fais chaque fois avec plaisir. J’adore également les matchs à domicile, lorsque les deux P2 jouent avant nous. Avec les joueurs de ces deux teams, c’est l’ambiance assurée.

Et au sein de ta propre équipe?

Avec notre R2, plus les années passent et plus je m’en rends compte, nous sommes vraiment une bande de potes qui jouent ensemble. Pour ma part, c’est ma quatrième saison dans l’équipe. A chaque intersaison, il y a très peu de transferts, ce qui est évidemment positif. Ce qui nous soude vraiment, c’est tout ce qui se passe en-dehors du terrain. Et cela se ressent forcément dans ma manière dont nous jouons.

« Ne lâchons rien et prenons du plaisir »

      

Ce vendredi, SFX s’est imposé contre Pepinster. Un autre derby aura lieu ce samedi ainsi que deux gros matchs pour Liège et Cointe tandis que Sainte Walburge tentera de décrocher sa première victoire, dimanche, en se rendant au Centre de formation de Jambes. Petite préview de cette troisième journée de compétition en première régionale.

   

Vendredi, SFX l’a emporté, 52 à 43, contre Pepinster. Ce samedi, c’est un autre derby qui aura lieu dans la salle de l’Athénée de Jupille. LAAJ y accueillera Saint Louis (lire ici notre article complet sur le sujet). « Ce sera un gros combat, intense, entre deux jeunes équipes qui, pour moi, sont très proches » prédit Tom Ventat.

A la même heure (dix-neuf heures), Cointe en découdra avec Loyers. Après un succès convaincant au Royal IV Brussels, les Grenouilles voudront réaliser la passe de deux face à un adversaire qui a étrillé Mons-Hainaut (67-104) pour son seul match de championnat disputé à ce jour. « Face à un adversaire costaud qui joue le top de la division, ll faudra jouer avec notre coeur et nous battre ensemble de la première à la dernière minute » prévient Maxime Grégoire. « Ne lâchons rien et prenons du plaisir, nous verrons ensuite où cela nous mène.« 

A vingt-et-une heures, Liège Basket affronteront Mazy. Les Namurois, invaincus, seront à domicile et particulièrement difficiles à manoeuvrer pour les jeunes Liégeois qui sortent toutefois d’une belle victoire contre LAAJ. « Nous devrons surtout réussir à contenir les nombreuses individualités adverses mais aussi jouer un peu plus juste collectivement et avoir davantage de réussite aux lancers-francs » analyse Jérôme Jacquemin.

Dimanche, se sera au tour de Sainte Walburge de prendre la route pour le Namurois afin d’y affronter le Centre de formation. Les jeunes du CFW viennent de s’incliner, ce jeudi, à Mazy mais s’étaient offert le scalp de Liège la semaine auparavant. « Pour l’emporter, nous devrons avoir un bon esprit d’équipe mais aussi une très grosse intensité, notamment en défense » nous explique Maxence Casamento, joueur liégeois du CFWB. Les Sang et Marine (ndlr: lire demain l’interview complète de Jimmy Stas) doivent absolument profiter de ce déplacement abordable pour empocher leur première victoire et lancer ainsi leur saison.

Quelle intensité!

   

A défaut de paniers, les -très!- nombreux spectateurs présents dans la -très!- petite salle du Collège Saint Michel ont pu vivre un derby verviétois d’une rare intensité. Une rencontre où les défenses ont pris le pas sur les attaques et dans laquelle Fred Delsaute sut se montrer décisif dans le money time pour offrir la victoire à ses couleurs. Reportage.

     

Pleine à craquer! La salle du Collège Saint Michel n’avait sans doute jamais paru aussi petite tant une foule nombreuse s’était -logiquement- déplacée pour assister au derby de la Vesdre, véritable choc de première régionale entre deux équipes taillées pour le titre. La foule s’amassait partout, le moindre interstice était occupé alors que, campagne oblige, les politiques de tout bord s’affichaient au premier rang.

« Faute de grives, on mange des merles » dit le proverbe, qui trouvait écho ce vendredi à Verviers où les paniers se faisaient rares face à la débauche d’énergie mise en défense. C’était les visiteurs, via Julémont (5 points au total) et Nyssen (14 unités en tout) à distance, qui lançaient les hostilités pour se détacher à 8 à 10 après plus de 6 minutes de jeu. Sur un lancer-franc, Jordan Maucourant (5 pions sur l’ensemble de la partie) faisait 8 à 11 mais Hugo Marechal (13 points), tête de raquette, puis Fred Delsaute, bien servi inside par une lob pass, mettaient SFX devant d’une courte tête. Après une balle perdue de Perin (15 points et une excellente prestation des deux côtés du terrain) en contre-attaque, Maucourant héritait de deux lancers. Cette fois, le meneur pépin convertissait les deux, c’était 12 à 13 et il reste une minute et vingt secondes à jouer. Marechal, très remuant en ce début de partie, était idéalement servi dans sa « coupe » sous l’anneau, 14-13. Puis, 14-15 sur un rebond offensif des visiteurs. S’en suivait une perte de balle de chaque camp. A six secondes de la fin du quart-temps, Fred Delsaute provoquait la faute. Sur la ligne de réparation, l’artificier en chef des Collégiens inscrivait le premier mais ratait le second. Rossinfosse envoyait un avé maria du milieu de terrain. 15 partout après dix minutes.

Alors que la mascotte de SFX s’agitait dans la fournaise ambiante, Halkin, après une bonne circulation face à la zone locale, plantait une banderille pour faire 15-18. Fred-le-Magnifique lui répondait de la même distance. Jérôme Thelen utilisait la planche pour un petit tir à mi-distance -que n’aurait pas renié Tim Duncan- et Mourad Chikhoui -quel volume de jeu!- plantait un joli step-back: c’était 18-22 après moins de trois minutes dans ce deuxième quart-temps. Quelques maladresses de part et d’autre et une intensité de tous les instants laissaient le score inchangé pendant deux minutes. Gaetan Hertay, remonté au jeu pour Bousmanne, inscrivait, sous les yeux de son frère Yoann venu l’encourager, un hook d’école après un bon travail au poste. Agapit marquait son seul panier du match depuis l’épaule. Gerarts provoquait une perte de balle d’Halkin -gros volume de jeu également- et Perin égalisait en contre-attaque: 24 partout à quatre minutes de la mi-temps et temps-mort.

    

Parole à la défense

   

Au sortir de celui-ci, Gerarts contrait fautivement Halkin par derrière. Ce dernier ratait son premier lancer mais convertissait le second. Après un raté de Gerarts, Maucourant plantait un gros tir pour faire 24-27. De l’autre côté, Marechal se fendait d’un splendide cross-over mais loupait son floater.  Les visiteurs rataient également alors que la bataille faisait rage au rebond. Delsaute, remonté au jeu alors qu’il restait un peu plus de deux minutes à jouer, servait Hertay. La tentative de l’intérieur local ne rentrait pas, tout comme celle de Snakers en face, mais Chikaoui émergeait de la mêlée pour s’emparer de la balle et obtenir deux lancers. L’ailier pépin ne convertissait ni l’un, ni l’autre. Sur un excellent backdoor, Gerarts réussissait le 2+1. Egalité parfaite, 27 partout, et une minute et demie à jouer. La passe d’Halkin pour Nyssen était interceptée alors que cela jouait très physique des deux côtés. Hertay provoquait, en post-up, une faute et héritait de deux lancers. L’ancien Spadois ne tremblait pas, c’était 29-27. Une interception loupée de Delsaute offrait deux lancers à Julémont. L’ailier inscrivait le premier mais loupait le second, c’était 29 à 28, score à la mi-temps.

Alors que le bar était pris d’assaut et que les enfants jouaient sur le terrain, les discussions allaient bon train. Après l’échauffement de la mi-temps, Pascal Mossay, sans doute échaudé par le manque de réussite pépine, décidait de lancer Francot dans le bain. Le technicien visiteur donnait ses directives à son shooteur et distribuait les hommes. En face, Delsaute ne démarrait pas la seconde mi-temps. C’était Perin qui marquait le premier, 31-28, alors que, pour Pepinster, Francot -c’est son job- shootait son premier ballon. Pepinster, en défense individuelle, faisait faute sur Marechal en contre-attaque. Le jeune poste 3-4 local loupait ses deux tentatives. S’en suivait une succession de ratés. Les défenses étaient étouffantes, agressives, l’intensité très élevée et la bataille du rebond intense. C’est finalement Julémont, sur la ligne de réparation, qui inscrivait le premier panier pépin depuis la reprise, 31-29 à la vingt-troisième. Perin lui répondait alors que Maxime Halkin remplaçait déjà Chris Francot. Perin, justement, se faisait siffler une faute après une duel matamoresque avec Julémont. Un coup de sifflet qui avait le don de contrarier Christophe Grégoire. John Habsch enfonçait Maréchal mais loupait son hook. Sur un rebond défensif et la remontée de balle, Halkin était sévèrement secoué. Le meneur pépin finissait par obtenir la faute et les lancers. Un sur deux pour l’explosif distributeur. Delsaute montait au jeu et se signalait immédiatement par un caviar pour Marechal sur pick and roll. C’était 35-30. Nyssen profitait d’un trap base line pour planter à distance et mettre fin à l’agonie offensive des visiteurs -deux lancers marqués en cinq minutes.

    

Delsaute prend les choses en main

   

Après un temps-mort durant lequel la fanfare locale s’en donnait à coeur joie, Tsasa perdait la balle sur un drive. Chikaoui ratait sa tentative de loin. Halkin surgissait au rebond offensif mais échouait ensuite à inscrire le panier. De l’autre côté, Tsasa effaçait son défenseur mais manquait l’immanquable. Dans la raquette verviétoise, Habsch jouait des coudes et égalisait, 35 partout. Nouveau temps-mort et un peu plus de trois minutes à jouer dans ce troisième quart-temps. De retour sur le terrain, les Collégiens, avec Bousmanne, devaient composer avec la défense très agressive de leurs adversaires. Pepinster prenait les devants, 35-37. Gerarts, tout seul, loupait son tir. En défense, Delsaute était sanctionné d’une faute sur le lay-back de Chikhaoui. Fred montrait son désaccord avec cette décision, cela ne chagrinait pas son opposant qui convertissait ses deux lancers. C’était 35 à 39 à la vingt-huitième minute et les arbitres demandaient aux spectateurs de se calmer et de respecter les limites du terrain. SFX, visiblement pas au courant, dépassait le temps imparti pour shooter. Alors qu’une véritable bataille de rue avait lieu dans la raquette, Delsaute et Chikaoui rataient de loin. Après s’être télescopé avec Tsasa au rebond, Fred Delsaute scorait en pénétration. Après des ratés et des pertes de balles, Thelen héritait de deux lancers à la tout fin de ce troisième quart. Le pivot pépin, seul sur le terrain, manquait les deux. Le score restait inchangé: 37-39.

Le dernier quart-temps promettait un suspens insoutenable où chaque ballon allait être capital. Roland Delhaes n’allait visiblement pas monter au jeu, malgré la présence de son frère Arnaud venu le supporter, tandis que les deux équipes augmentaient encore- était-ce possible?- leur intensité. John Habsch gobait un gros rebond mais ratait sa outlet pass, Thelen interceptait la balle en défense mais la perdait dans la foulée. Pepinster posait de très solides écrans et Chikhaoui plaçait un superbe drive mais ratait son shoot. Perin travaillait bien en post-up et, aidé par Marechal, égalisait: 39 partout et huit minutes à jouer. Bousmanne et Snakers se loupaient à distance et Gaetan Hertay remontait au jeu en lieu et place du pivot du Collège. Ca « fightait » sec au rebond, les arbitres commençaient à beaucoup siffler, la partie devenait hachée. Sur un tip-in, ce diable de Perin donnait l’avance à ses couleurs. Maucourant ratait son deuxième tir d’affilée à mi-distance mais la balle allait en sortie et était rendue aux visiteurs. Le meneur de Pepinster, derrière la ligne des 6,75 mètres cette fois, tentait à nouveau sa chance mais se trouait. Pascal Mossay envoyait le jeune Nicolas Rossinfosse sur la chaise des remplaçants tandis que le contingent aubelois présent pour l’occasion -et visiblement pro-SFX- se faisait sacrément entendre. Delsaute, dans ses oeuvres et à une distance qu’il affectionne, plantait une banderille pour faire 44-39. Le coach pépin craquait un temps-mort, il restait un peu moins de six minutes à disputer.

   

Nyssen ramène Pepinster

   

Face à la zone des Collégiens, Nyssen perdait la balle; de l’autre côté, un tir longue distance de Delsaute ressortait du cercle. Chikhaoui et Marechal étaient rappelés à l’ordre par les hommes en gris après avoir interprété quelques pas de rumba. Les raquettes étaient le théâtre de vrais pugilats. Le triple de Chikhaoui roulait autour de l’anneau mais ne rentrait pas. Après un imbroglio sur une rentrée ligne de fond, Francot remontait au jeu pour Julémont. Rossinfosse mettait le pied sur la ligne latérale et le ballon revenait à SFX et à l’inévitable Fred-la-main-froide qui scorait sur une magnifique pénétration: 46-39 à la trente-sixième. Au sortir d’un nouveau temps-mort, Agapit servait Nyssen sous l’anneau. L’intérieur pépin était arrêté fautivement par deux Collégiens et héritait de deux lancers. Il ne tremblait pas, tout comme ensuite, dans le corner, après une belle circulation du ballon, et ramenait ses troupes à 46-43. Christophe Grégoire était obligé de prendre temps-mort. 

Pour les deux dernières minutes, chaque entraineur avait désigné ses gladiateurs. Tsasa, Delsaute, Perin, Marechal et Hertay pour les locaux; Maucourant, Francot, Agapit, Chikaoui et Nyssen pour Pepinster. Marechal coupait dans la raquette adverse et recevait le ballon. Le jeune Collégien manquait de perdre le cuir, mais se reprenait et provoquait une faute pépine pour se rendre sur la ligne de réparation sur laquelle il se montrait serein. De l’autre côté du terrain, Nyssen loupait son tir à distance mais Agapit chopait le rebond offensif, servait Nyssen qui coupait. Le talentueux intérieur passait la balle à Chikhaoui qui ne la captait pas. Rentrée pour SFX. Delsaute partait au drive et finissait fort. La messe était dite, la pression tout terrain des visiteurs et le jusqu’au-boutisme de Maucourant n’y changeaient rien. SFX s’imposait 52-43 dans une ambiance électrique. La nuit promettait d’être longue dans la petite salle du Collège qui aura vibré intensément durant ces presque deux heures de match.