« A Liège comme à la maison »

 

Ce vendredi soir, Liège accueille Limbourg pour le dernier match à domicile des Principautaires. Cela sera aussi la dernière prestation de Terry Deroover au Country Hall. 

 

Terry, que retiendras-tu de cette saison?

Sur le plan collectif, nous ne sommes pas là où nous aurions voulu être. La saison ne fut pas facile, avec notamment beaucoup de blessés. Au complet, nous aurions pu batailler avec des équipes comme Willebroek et Limburg. Nous n’avons rien à envier à ces formations là. De plus, notre team a été déséquilibrée, des joueurs sont partis, d’autres sont arrivés. Ce ne fut pas évident de trouver un équilibre tout au long de la saison.

A titre personnel, tu as livré une saison étincelante…

J’essaie de trouver un peu de réconfort et de fierté dans ma saison, au niveau individuel. C’est sans doute ma meilleure saison en D1 et je le dois beaucoup au staff. Sacha et Laurent ont cru en moi dès le début et m’ont donné beaucoup de responsabilités.

Tu sembles t’être épanoui à Liège…

Oui, je me suis senti à Liège comme à la maison. Sur le plan humain ce fut vraiment génial. J’ai rencontré des personnes avec des qualités humaines extraordinaires. Je pense à Véro, qui est un peu notre deuxième maman. A Margaux qui est tout le temps avec nous et qui fait beaucoup de choses, notamment pour les étrangers. A Laurent et Sacha qui sont devenus plus que des coachs et assistants, ainsi qu’à Olivier Frédéric et à notre kiné qui m’ont beaucoup aidé cette saison.

Dernier match au Country Hall ce soir…

Cela reste, en définitive, une super saison malgré le manque de résultats. C’est notre dernier match devant notre public. On ne le dit sans doute pas assez, mais le public est présent à Liège. Dans d’autres clubs, c’est parfois la galère pour attirer des spectateurs, or, à Liège, nous avons toujours eu un affluence satisfaisante.

 

De l’autre côté du micro et du stylo

 

Les Carnets du basketteur

 

En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Régulièrement, pour Liège & Basketball, il vous proposera un billet dont le seul but sera de vous faire sourire et de permettre aux plus jeunes de découvrir « le basket du siècle dernier »…

 

Je l’oublierais presque moi-même, mais j’ai eu une (autre) vie avant d’épouser la carrière de journaliste professionnel. Bref, il m’est arrivé de me retrouver de l’autre côté du micro ou du stylo. L’arroseur arrosé, quoi. En voici quelques exemples marquants…

Je vous ai déjà parlé de l’inénarrable Alfred Clignet, le correspondant « basket » du Jour Verviers. Avec lui, il n’y avait jamais de demi-mesure : il vous appréciait ou ne savait pas vous voir en peinture. Par chance, il m’avait pris en amitié. A l’époque, je coachais Francorchamps. Peu importe le résultat de mes protégés, il ne cessait de m’encenser à longueur de colonnes et, comme il était du genre excessif, il ne faisait pas dans la dentelle. Je me souviens de certains de ses titres à mon égard : « Tout ce qu’il touche se transforme en or », « Le magicien du Circuit », ou encore, « Les bons comptes du banquier ». Pour info, j’étais simple employé de banque…

En équipes d’âge, je jouais à Spa où j’ai débuté sur le terrain (extérieur) du « fond du Parc ». Qui existe toujours d’ailleurs. Tous nos matches était suivis par un pensionné bruxellois ayant décidé de terminer ses jours dans la cité thermale. Il y a pire. Ses articles étaient publiés dans le journal local et, à plusieurs reprises, il mentionnait que « la distribution était assurée par le petit Michel Christiane ». Voilà qui peut étonner ceux qui me connaissent avec mon 1,90 m. Il faut néanmoins savoir qu’adolescent, j’ai grandi, en une année, de 15 bons centimètres. Pour le plus grand malheur de mes pantalons…

Dans les années 80, je défends les couleurs de l’Athénée Chênée, en 4e Nationale. Avec notamment Yves Dehousse, Jean Bonniver et Jacques Lelièvre. Albert Coomans nous coache… cigarette au bec. Juste après les Fêtes, nous partons affronter le Luxair Arlon. Or, entre Noël et Nouvel An, je tombe en faisant de la luge dans les bois de Balmoral. Sans la moindre séquelle physique. Ben André, devenu aujourd’hui un brillant avocat, rédige les comptes rendus pour un canard liégeois. Il est courant de ma « bête » embardée. Ce qui ne l’empêche pas d’écrire : « Saluons le courage de Michel Christiane qui n’a pas abandonné ses équipiers malgré un grave accident aux sports d’hiver quelques jours auparavant. » La « chute » est amusante même si elle n’est pas tout à fait véridique…

En juillet 2016, je couvre le meeting d’athlétisme international de la Province de Liège pour Sudpresse. J’apprécie cette discipline sans en être un éminent spécialiste. Ce soir-là, les travées ensoleillées de Naimette/Xhovémont sont prises d’assaut par un impressionnant contingent de journalistes japonais en raison de la présence du sprinter, Asuka Cambridge. C’est alors que je suis subitement entouré par une imposante équipe (journaliste, cameraman, preneur de son et traducteur) de la plus importante chaîne sportive nippone. Ils me demandent s’ils peuvent me poser quelques questions à propos de leur star qui a quand même été médaille d’argent aux Jeux de Rio. Et c’est parti pour une interview en français suivie d’une autre en anglais. Conclues par d’interminables courbettes de remerciement. Le tout sous l’œil médusé et incrédule de collèges nettement plus versés en la matière…

 

Michel CHRISTIANE

MAGNIFIQUE!

 

Ce game 2 des finales des Playoffs fut à l’image de cette saison de première provinciale: palpitant, haletant et tout simplement magnifique dans son déroulement et les histoires qu’il a raconté. Reportage.

 

Nous pourrions décrire ce match de différentes manières avec, à chaque fois, une jolie histoire à conter. C’est l’apanage des grands rendez-vous qui offrent bien souvent un story telling de qualité. Nous pourrions évoquer le refus catégorique du Haut-Pré de céder face aux locaux malgré la fatigue et le manque de banc. Nous pourrions tout autant axer le discours sur le retour victorieux de Jérémy Demarteau, le meneur ayant pris un vol expressément depuis l’Espagne pour filer un coup de main à ses potes. Ou encore évoquer Bertrand Beckers qui, pour sa dernière à Aubel et devant Christophe Hauglustaine, son futur entraineur, envoie son équipe en prolongation et finit deuxième meilleur marqueur de sa formation. Ce n’est pas la matière qui manque… Le plus juste serait de dire que des matchs aussi palpitants, dans une telle ambiance, avec un telle ferveur et devant autant de public, rappellent à chacun à quel point notre sport est magnifique et que le basket liégeois reste unique.

Dès l’entame de match, le sérieux était sur tous les visages et chaque possession était disputée. Alors que les équipes étaient au coude à coude, Haut-Pré, via un Stéphane Grandry remarquable -une action à 4 points!- créait un premier écart de cinq unités. Malheureusement pour les visiteurs, les deux dernières minutes du premier quart, disputées sans meneur de jeu, étaient brouillonnes et permettaient à Aubel de recoller au score, 19 à 20.

Le score, d’ailleurs, n’évoluait guère durant les cinq minutes suivantes, les deux formations défendant le plomb et perdant beaucoup de ballons devant une salle comble. Alors que l’ambiance montait encore d’un cran, Benjamin Herman se distinguait -encore précieux au rebond en plus de ses 19 points- pour Haut-Pré, tout comme Fontaine (22 points au total) chez les Herbagers. Grâce à une meilleure gestion des ballons clés, Aubel regagnait les vestiaires avec une courte avance, 39 à 37.

Ce début de deuxième période était à l’identique et aucune équipe ne parvenait à se détacher. La rentrée de Jeremy Demarteau, agressif vers le cercle, faisait du bien à Aubel alors qu’Ougrée commençait à éprouver quelques difficultés pour alimenter le marquoir. Les Herbagers en profitaient pour creuser un petit écart. C’était 55-49 après trente minutes.

 

 

Beckers décroche la prolongation

 

L’ultime quart-temps -croyait-on- allait être magnifique d’intensité, de combativité, de suspense. Tandis que le trio Herman-Grandry-Grandry (63 points à eux trois) tenait Haut-Pré à bout de bras, Riga (12 points au total) démontrait toute son expérience des grands rendez-vous pour creuser l’avantage de ses couleurs. Mais les gars d’Yves Dehousse refusaient d’abdiquer. L’inévitable Stéphane Grandry (27 points au total et un match incroyable, quel talent, quelle mentalité de guerrier!) exhortait ses troupes et affichait une hargne et une combativité magnifiques. Son frère, bien que touché à la cheville, restait sur le terrain et les visiteurs grappillaient leur retard.

Bertrand Beckers honoré pour sa dernière au Green Temple. Photo de Pierre Lelotte.

A cinquante-deux secondes de la fin du temps réglementaire, c’était l’égalité parfaite, 65 partout et rentrée latérale pour Aubel. Sur l’attaque des Herbagers, Stéphane Grandry -au four et au moulin- volait la balle et, de l’autre côté, son frère faisait 65-67. Temps-mort des locaux alors qu’il restait vingt-trois secondes. Sur l’ultime possession, Beckers, au rebond offensif, envoyait les deux courageuses formations en prolongation.

Dans celle-ci, le manque de fraicheur des visiteurs allait considérablement peser dans la balance alors que le suspense était à son paroxysme et l’ambiance au zénith. Après un énorme shoot de Grandry, Demarteau plantait à mi-distance pour faire 73-71. Christophe Grandry ne tremblait pas sur la ligne des lancers, à l’inverse de Fontaine et Sangiorgio qui faisaient un sur deux. C’était 76 à 74 et il restait quarante secondes à jouer. Aubel négociait bien les dernières secondes et finissait par s’imposer, 82 à 75, dans une liesse générale.

Les fumigènes -verts évidemment- faisaient leur apparition tandis que Beckers était appelé par son Président pour être honoré et applaudi. Aubel lançait son chant et une sorte de haka, la fête pouvait commencer! Cette rencontre fut palpitante de bout en bout et si la loi du sport veut qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur, l’abnégation et la combativité du Haut-Pré se sont révélées admirables. Si Aubel décroche la montée en R2, le grand vainqueur de ce jeudi soir fut, indéniablement, le basket liégeois!

Maxime De Zeeuw philosophe

 

La saison de Maxime De Zeeuw est malheureusement terminée. Cela n’empêche pas d’admirer ses highlights. Frissons garantis.

 

Saison galère pour Max De Zeeuw qui a enchainé les blessures, dont la dernière en date qui l’a contraint à l’opération. « Je me suis fait opérer » nous confiait-il début mai. « Tout va bien, je récupère plutôt bien. »

Comme précédemment, le taulier des Belgian  Lions prend les choses avec philosophie. « Ma saison est finie, malheureusement » poursuit-il. « Mais les blessures font partie du sport, il faut pouvoir l’accepter. »

En attendant, nous pouvons nous régaler des meilleurs actions de Maxime cette saison sous le maillot d’Oldenburg. C’est ici.

« C’est fou! »

 

Enfant du club, auteur de dix-neuf points et d’un shoot déjà culte à Mazy, Sébastien Peremans est comblé de bonheur par la saison incroyable de Belleflamme et ne réalise pas encore que les Haricots évolueront bel et bien en TDM2 la saison prochaine. Entretien.

 

Que retiendras-tu de ce match?

Nous avons pu remarquer que, dès les premières secondes, les déclarations du coach de Mazy étaient bel et bien de l’intox. Nos adversaires ont joué à fond, très physique et avec beaucoup d’intensité défensive. Nous avons eu du mal à rentrer dans le match et avons fait la course derrière avant de revenir à égalité à la mi-temps. Mais nous ne sommes jamais emballés lorsque nous étions menés. Par la suite, nous avons vécu une deuxième mi-temps de folie. Nos avons pris notre adversaire à la gorge et il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain. On passe un 17-44 en deuxième mi-temps, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Nous avons vraiment été impressionnants offensivement et défensivement.

Que retiendras-tu de cette saison?

Elle fut magique. Nous avons constamment cru en nous et nous n’avons cessé de monter en puissance. Nous sentions que la montée ne pouvait pas nous échapper. C’est un rêve de refaire monter mon club de coeur en D3 et je suis fier de mes coéquipiers et du staff. Un grand merci à nos supporters qui ont été présents toute la saison et qui ont foutu le feu dans la salle de Mazy. Grâce à eux, nous jouions à domicile.

L’année prochaine risque d’être particulièrement attractive en TDM2 avec de nombreux derbys…

Nous espérons être avec tous les Liégeois et pouvoir encore vivre ce genre d’ambiance lors des derbys. Mais, personnellement, je n’arriver pas encore à réaliser que nous y sommes! C’est fou de réaliser cela avec pratiquement la même team depuis les équipes de jeunes.

 

« Quelle équipe nous formons! »

 

Longtemps blessé, Tom Ventat est revenu à la compétition au meilleur des moments et a fortement contribué à aider Saint Louis à remporter ces Playoffs et cette montée en R1.

 

Tom, que retiendras-tu de cette dernière victoire?

Que nous l’avons amplement méritée. Il a fallu aller la chercher et cela la rend d’autant plus belle.

Qu’as-tu ressenti au coup de sifflet final?

Une délivrance. C’est comme si j’avais joué toute la saison. J’ai aussi vécu cela comme une énorme vengeance sur ma blessure. Enfin, je me suis dit: quelle équipe nous formons!

 

2 mots pour un game 2: Haut-Pré

 

Ce jeudi soir aura lieu le game 2 décisif entre Aubel et Haut-Pré. En cas de victoire, Haut-Pré s’offre le droit du disputer une « belle » à domicile. En cas de défaite, les visiteurs seront en vacances. Pour préfacer cette rencontre, les gars d’Yves Dehousse nous livrent deux mots qui définissent ce game 2.

 

 

Christophe Grandry

Revanche. Ayant terminé la phase classique en deuxième position, nous nous devons d’au moins donner le meilleur de nous-mêmes durant l’entièreté de la rencontre. Nous avons des choses à prouver, mais surtout à nous-mêmes. Dans le premier game, nous avons ressenti un peu de pression et cela a paralysé notre jeu. Aujourd’hui, nous sommes au pied du mur et c’est souvent dans ce genre de situations que nous sommes parvenus à redresser la barre.

Collectif. Dans le game 1, nous avons chacun joué notre carte personnelle en omettant les bases de ce qui nous a permis d’en arriver là: le collectif, la hargne et la volonté de se battre ensemble. Ce soir, nous allons nous battre en équipe, retrouver la magie de jouer ensemble, comme nous avons pu le faire face à Ensival, dans les matchs 2 et 3. Alors, let’s play and win.

 

Stéphane Grandry

Guerre. Nous allons tout donner, cela va être un vrai combat.

Saison. Comme contre Ensival, c’est notre saison qui se joue ce soir. Si nous nous loupons, nous serons en vacances.

 

Gaetan Sangiorgio

Engagement. Nous devons nous impliquer tous ensemble, défensivement et offensivement, pour faire déjouer Aubel. Nous devons débarquer avec une mentalité de guerrier et nous jeter sur tous les ballons ainsi qu’avoir une grosse envie et une grosse intensité durant l’intégralité de la rencontre. Nous devons prouver que le match aller était un jour « sans » de notre part et que cela ne ressemble pas à ce que nous avons montré durant toute la saison. Nous devons être de vrais guerriers sur le terrain. Après tout, c’est une finale de Playoffs!

Ambiance. En allant à Aubel, nous savons très bien que nous serons chaudement accueillis par leurs  nombreux supporters dans ce qui s’apparente à un chaudron. C’est pour des matchs comme cela que nous jouons au basket. Reste à voir qui gèrera le mieux les facteurs public, ambiance et autres… De notre côtés, nous serons « seuls » contre tous, un peu comme à Ensival, et je pense que ce statut nous va bien.

Lionel Cremer

Opportunité. Si nous remportons cette partie, nous aurons l’opportunité de finir le boulot à la maison samedi soir. Ce serait un bel accomplissement pour le club, le coach et les joueurs. Et encore plus pour certains joueurs comme les Grandry et Dadou, qui sont de véritables « enfants » du club.

Collectif. Si nous voulons gagner ce match, il faudra, comme lors de nos deux victoires contre Ensival, compter sur chaque élément de l’équipe. Pour cela, il faudra créer des opportunités pour nos coéquipiers. Face au jeu collectif d’Aubel -qui l’a encore prouvé au game 1- nous ne pourrons pas gagner sans impliquer chaque membre de l’effectif. Un ou deux joueurs ne parviendront pas à faire seuls la différence. Lors du game 1, le ballon n’a pas assez circulé et cela s’est traduit par un manque de rythme chez certains joueurs, moi le premier. Si, en défense, nous arrivons à couper les lignes de passe d’Aubel de manière à perturber le plus possible les Herbagers et, qu’en attaque, nous parvenons à faire davantage circuler le ballon, alors nous aurons une belle opportunité de remporter cette victoire importante à l’extérieur. Il s’agira donc de fournir un effort collectif des deux côtés du terrain afin d’obtenir l’opportunité de revenir à la maison et de s’octroyer une ultime chance de monter en R2.

 

 

2 mots pour un game 2: Aubel

 

Ce jeudi soir aura lieu le game 2 décisif entre Aubel et Haut-Pré. En cas de victoire, Aubel fêtera, à domicile, une montée en deuxième régionale. En cas de revers, les Herbagers devront disputer une « belle » en déplacement. Pour préfacer cette rencontre, les gars de Geoffrey Jennart nous livrent deux mots qui définissent ce game 2.

 

Johan Riga

Gestion. La gestion des émotions et, surtout, la capacité à faire abstraction du monde et à relativiser l’importance de la rencontre. Le plus simple étant de rester concentrés et de faire individuellement ce que nous sommes capables de faire pour se mettre au service du groupe.

Intensité. La saison devient longue. L’intensité défensive sera la clé de cette partie. Avant une fête que nous espérons tout aussi intense, quelque soit le résultat. En effet, cela fait longtemps que le club n’a plus disputé de finale de Playoffs. Cela doit clore en beauté l’année du cinquantième anniversaire.

 

Tim Palotai

Indécis. Les équipes ont des qualités opposées, Aubel la défense et Haut-Pré un jeu très offensif, il est difficile de pointer un favori.

Suspens. Haut-Pré voudra prendre sa revanche du game 1. Il faudra faire attention à ne pas tomber dans l’excès de confiance et rester concentrés durant quarante minutes.

 

Benjamin Deflandre

Combat. Nous allons devoir nous jeter sur tous les ballons, être présents au rebond, jouer dur et être agressifs.

Défense. Tous les matchs de cette saison où nous avons sorti une grosse perf’ défensive, nous les avons gagnés. Nous avons connu des hauts et des bas mais, au final, nous sommes là où nous espérions être en début d’année. A nous de finir proprement le travail. Defend the Green Temple!

 

Xavier Hubert

Moment. Nous pratiquons ce sport pour vivre des moments comme celui-là, qui est la récompense de toute une saison où nous avons parfois dû faire des sacrifices, que cela soit concernant le temps de jeu ou nos propres options pour mettre le groupe, la victoire, la défense et l’altruisme en avant. C’est aussi une récompense que nous aimerions offrir au club qui nous soutient et est présent. Je suis bien à Aubel, un peu comme à la bonne époque avec Aywaille et la Vaillante. Nous nous sommes réunis avec Max, Yo, Jona et Phil pour vivre de telles rencontres.

Défense. Nous devons défendre notre Green Temple. C’est notre identité aubeloise: « mourir pour le ballon, en défense nous tuons et fêtons jusqu’au soir. » Voilà les paroles principales de notre chant et c’est notre marque de fabrique. Nous venons d’encaisser soixante points de moyenne contre deux des meilleurs attaques du championnat et nous pouvons y ajouter Hannut, lors de notre qualification pour les Playoffs dans leur salle.

 

Jonathan Hertay

Défense. Lorsque tu affrontes une équipe qui score quatre-vingt-et-un points en moyenne, tu sais que, pour gagner, tu dois défendre. Dans ces Playoffs, quand nous sommes parvenus à maintenir nos adversaires sous les soixante-cinq unités, nous avons gagné. Comme nous l’a dit Geoffrey Jennart avant le game 1: « L’attaque gagne des matchs et la défense des Playoffs. »

Dangereux. Nous savons qu’une bête blessée n’est jamais facile à jouer! Nous sommes allés gagner de vingt points sur les terres du Haut-Pré et avons repris l’avantage du terrain pour nous offrir le « luxe » d’éventuellement finir à la maison. Les gars d’Ougrée seront certainement surmotivés à l’idée de prendre leur revanche et de forcer la « belle ». La plus grosse erreur serait de croire que c’est déjà fait. Nous devons prendre quart-temps par quart-temps.

J’ajoute, concernant l’aspect extra-sportif, un troisième terme: historique. En cas de victoire ce soir, nous offririons une montée historique à Aubel. Jamais ce club n’a accédé à la régionale. Quel beau cadeau ce serait pour les cinquante années d’existence, d’autant plus à la maison. Un rêve!

 

Comme un symbole

 

Avec dix-neuf points, Sébastien Peremans finit meilleur marqueur du game 2 de la finale des Playoffs de première régionale. Tout un symbole.

 

Il fait partie de cette catégorie de joueurs – particulièrement fournie à Belleflamme, ce qui rend encore plus beau cette montée en TDM2- a avoir fait toutes ses classes dans le club de la rue Nicolas Spiroux. Passé par toutes les catégories de jeunes et ayant connu diverses montées avec les équipes seniors, Sébastien Peremans a montré la voie hier, à Mazy.

L’ailier des Verts avait annoncé la couleur -verte- avant la rencontre. « Nous sommes plus que prêts à marquer l’histoire de notre club de coeur et à refaire monter l’équipe en nationale » nous avait-il alors déclaré. Et, comme pour s’assurer de la réalité de ses propos, Sébastien n’a pas -tout comme ses coéquipiers- ménagé ses efforts.

Alors qu’ils étaient nombreux à penser que Mazy allait lâcher le match, il n’en fut rien. C’était d’ailleurs les locaux qui prenaient le meilleur départ et, à la pause, c’était l’égalité parfaite, 33 partout. En deuxième période, Belleflamme allait passer la démultipliée pour prendre le large. Un troisième quart-temps remarquable pour Piron (14 points) et compagnie qui n’encaissaient que six unités tout en inscrivant vingt-et-un points. Les Haricots avaient fait le break et ne devaient plus regarder en arrière.

Pour cette finale, les Liégeois avaient affrété un car .« Et pas mal de personnes vont également venir en voiture pour vivre, nous l’espérons, un grand moment de fête tous ensemble » nous expliquait Sébastien avant la rencontre. Nul doute que la fête d’après-match fut à la hauteur de la saison de Belleflamme: énorme!

 

 

« Une ambiance de feu »

 

Après avoir empoché le game 1 à Huy, Alleur s’est incliné ce mercredi soir à domicile. Emilie Hertay revient sur cette rencontre et sur la « belle » que vont devoir disputer les deux formations.

 

Emilie, qu’as-tu pensé de l’ambiance dans votre salle hier?

Il y avait une ambiance de feu. Je savais qu’il y allait avoir du monde, mais je n’imaginais pas que ce serait à ce point là. Les supporters ont répondu présents et nous les remercions grandement. Nous les attendons aussi nombreux, samedi à Huy, pour la « belle ».

Que retiens-tu de ce match?

Un match n’est jamais gagné à l’avance. Nous l’avions emporté de dix-huit points samedi dernier. Hier, nous avons superbement débuté la partie, avec un 17-2. Les Hutoises se sont accrochées malgré l’écart initial. Chapeau à elles.

Qu’est ce qui n’a pas fonctionné pour vous malgré votre super départ?

Selon moi, nous nous sommes focalisés sur deux joueuses et Huy nous a démontré que d’autres membres de son effectif pouvaient endosser un rôle important. Je pense également que pour les Mosanes, premières en championnat, encaisser un revers de dix-huit unités à domicile et en Playoffs ne fut pas évident. Elles avaient soif de revanche et nous l’ont prouvé. Nous avons sans doute manqué d’agressivité, de précision et de lucidité à certains moments mais, surtout, nous n’avons pas dominé le rebond défensif à un instant décisif, ce qui explique notre défaite.

Vous allez devoir disputer la « belle » à Huy, comment allez-vous aborder cette rencontre?

Comme le game 1, sans pression, ce qui nous convient le mieux. Notre objectif de début de saison était d’accrocher les Playoffs, c’est chose faite. Désormais, notre volonté est de gagner la finale en prenant un maximum de plaisir sur le terrain. Nous sommes une équipe exceptionnelle, tant sur le terrain qu’en dehors. Nous sommes jeunes et soudées, et ce sont quelque unes des forces de notre équipe.