Mois : mars 2018

Verlaine est invaincu en quatrième provinciale. Ce dimanche, Gilles Jacques et ses coéquipiers se rendent aux Argilières pour y affronter leur dauphin, la Vaillante Jupille. Une rencontre qui s’avère déterminante pour les deux formations pour l’obtention du titre. Liège & Basketball en a profité pour partir à la rencontre de Jérôme Louwette, le coach des leaders de P4C.

Jérôme,  depuis combien de temps es-tu l’entraineur de cette équipe et pourquoi as-tu décidé de la prendre en main?

Cela fait un peu plus de deux ans que j’ai repris cette équipe. Le Président, Xavier Maleux, est un ami et m’en a parlé un peu par hasard quand l’ancien entraineur de l’équipe a décidé d’arrêter. J’avais déjà eu l’occasion de voir le groupe évoluer et, ayant eu plusieurs contacts avec les joueurs, j’ai décidé de me lancer dans le coaching senior.

Que penses-tu de votre saison et t’attendais tu à survoler ainsi la série?

Je m’attendais à jouer le haut du classement, mais de la à être invaincus après dix-sept matchs, peut-être pas. Il nous reste néanmoins trois rencontres très compliquées avant de pouvoir envisager une montée.

N’est ce pas trop difficile de garder intacte la motivation en étant invaincu?

Il est clair qu’il faut remotiver les troupes chaque semaine et leur faire comprendre qu’une défaite  pourrait changer beaucoup de choses.

« Une rencontre déjà décisive »

Quelles sont les forces de ton équipe et qui expliquent votre bilan immaculé?

Nous possédons un noyau de onze joueurs capables de faire la différence. Chaque joueur possède ses qualités, différentes pour chacun d’entre-eux, ce qui surprend souvent nos adversaires.

Tout vas se jouer pour vous ce dimanche et en fin de saison avec vos confrontations face à Jupille. Comment prépare-t-on ces échéances?

C’est indéniable que la rencontre de ce dimanche contre la Vaillante pourrait presque être décisive si nous l’emportons d’un bel écart. Dans le cas contraire, il faudra vaincre les Jupillois chez nous le 29 avril lors de la dernière journée de championnat. Pour préparer l’affrontement de ce weekend, j’ai simplement augmenté l’intensité aux deux-trois derniers entrainements, mais je n’ai pas tout chamboulé pour ne pas rajouter une pression inutile à mes gars.

Que penses-tu du jeune club de Verlaine?

Verlaine n’en est qu’à sa troisième saison mais progresse bien. Avec une équipe Hommes, une équipe Dames, une Corpo et, depuis cette année, une équipe de baby basket. Si nous parvenons à monter en troisième provinciale cette saison, mon objectif sera d’amener le club en P2 dans les trois ans.

Inutile de tergiverser, le maintien de Ninane en TDM1 passera, inexorablement, par un exploit. Pourquoi ne pas commencer dès ce soir lors de la réception de Waregem? C’est ce que nous sommes allés demander à Sébastien Maio, motivé pour ces derniers matchs pour le matricule 1200.

Sébastien, quel est l’état d’esprit du groupe avant de recevoir Waregem?

Notre adversaire est très solide, avec un effectif composé de joueurs expérimentés. Cette saison, même si Waregem ne figure pas dans le Top 3 (ndlr: sixième) comme les années précédentes, le club reste un concurrent pour le titre. De notre côté, chaque match est à prendre, surtout à domicile car nous avons pu constater depuis le début de saison que nous éprouvons de réelles difficultés à nous imposer à l’extérieur. Chaque rencontre doit être abordée comme une finale et, chez nous, les matchs comptent double.

Que vous manque-t-il pour engranger des victoires?

Une foultitude de détails qui font que les matchs se jouent à pile ou face. Nous avons déjà perdu de nombreuses fois au terme de parties disputées et serrées. Nous avons aussi besoin que nos leaders, Yannick Moray et Raphael Allemand, soient plus présents dans le money-time, assurent leur leadership et prennent les choses en main. Nous péchons aussi au niveau tactique dans les fins de rencontres au couteau. Nous devons être plus sereins, ne pas nous précipiter, mieux gérer les situations et ne pas nous retrouver acculés avec une victoire qui se joue à pile ou face.

Avec ton expérience incomparable, quel discours tiens-tu à tes jeunes coéquipiers?

Cette saison, nous voulions vraiment pousser les jeunes comme Raphael, Yannick et Dedave à prendre leurs responsabilités et à assumer leur leadership. Ils ont parfois répondu présents, pas tout le temps. Avec Xavier (ndlr: Colette), nous essayons d’apporter notre expérience sur le terrain et à inculquer une force de caractère et une mentalité de gagnant à la relève.

Resteras-tu à Ninane la saison prochaine?

Non, en accord avec le comité, j’ai pris la décision d’arrêter à la fin de la saison. Ce furent d’ailleurs trois belles années au sein d’un club dont  le côté familial m’a beaucoup apporté.

« Je suis un compétiteur-né »

Qu’est-ce qui a motivé ta décision?

Mon boulot est de plus en plus prenant et cela devenait difficile d’enchainer mon job et les entrainements. Il y a aussi la volonté de passer plus de temps avec mon fils qui a pesé dans la balance, tout comme les nombreux et longs déplacements. D’autant que j’aurai bientôt quarante ans et que, physiquement, c’est de plus en plus difficile de récupérer.

Comptes-tu rejouer ailleurs la saison prochaine?

Ma passion pour ce sport est intacte, j’adore toujours jouer et je reste un grand compétiteur. Je n’ai pas encore décidé si j’arrêterais pour de bon ou pas. Je verrai un peu ce que l’on peut me proposer et nous verrons où cela me mènera.

Du coup, tu as envie de finir la saison en beauté et de quitter Ninane en assurant le maintien…

Tout à fait. Je suis véritablement un compétiteur-né et je joue chaque match comme si c’était le dernier, en prenant beaucoup de plaisir et avec la ferme intention de gagner. Je veux finir par un maintien d’autant que nous ne méritons pas de descendre. Nous avons manqué de constance et d’agressivité tout au long de la saison mais nous avons les qualités pour figurer dans cette division.