La troisième provinciale de Sprimont réalise un parcours -presque- sans faute, dix-sept victoires en dix-huit rencontres, et semble promise à rafler le titre en fin de saison. Marc Braconnier, capitaine de route de cette jeune formation, revient sur l’épopée sprimontoise et son propre parcours.
Marc, depuis combien de temps évolues-tu à Sprimont?
Cela fait trois ans. Auparavant, j’ai joué à Esneux, comme jeune sur le banc de la D3, à Neuville en P1 et à Haut-Pré avec qui je suis monté de P2 en P1.
Qu’est ce qui a favorisé ta venue chez les Carriers?
Je coachais déjà à Sprimont depuis un an lorsque la direction du club m’a proposé le projet jeune qu’elle souhaitait mettre en place. Il s’agissait d’accompagner la jeune équipe de P3 dans un projet à moyen terme afin de comblé le fossé qui existait entre les deux premières équipes seniors. Je connaissais une partie des jeunes de l’équipe et ce projet m’a séduit.
Comment se sont passées ces trois années?
Plutôt bien. Nous avons terminé troisièmes lors de notre première saison mais l’équipe a éclaté. Nous avons reconstruit et avons, à nouveau, obtenu la troisième place. Ceci dit, sans un forfait, nous serions montés. Et cette année, nous faisons la course en tête.
La montée était l’objectif affiché. Tu t’attendais à une telle saison?
A être leader de la série, oui, car c’était notre ambition. A dominer à ce point, pas forcément. Nous n’avons connu qu’une seule fois la défaite, d’un point contre Saint Vith. C’est assez remarquable.
« Capable d’imprimer un gros rythme »
A quoi ce succès est-il dû?
Nous sommes une équipe jeune, très rapide et capable d’imprimer un rythme important durant quarante minutes. Peu d’équipes peuvent tenir la distance sur l’entièreté d’un match.
Beaucoup d’observateurs jugent la série C de P3 comme la plus dense. Que penses-tu votre série (ndlr: la A)?
Tout le monde ne sera pas forcément d’accord. C’est vrai qu’en P3C, tout le monde semble capable de battre tout le monde. Mais, même si nous sommes sans doute au-dessus du lot dans notre série, celle-ci est relativement homogène et nous assistons régulièrement à des surprises.
Toi qui a joué plus haut, as-tu dû adapter ton jeu à la troisième provinciale?
Pas spécialement au vu des qualités et du jeu pratiqué par mon équipe. Par rapport à l’adversaire, c’est vrai qu’il y a parfois moins de répondant.
« A Harimalia la saison prochaine »
Qu’est ce qui qui te plaît tant à Sprimont?
C’est un club avec un esprit familial et le projet jeune, dont je suis le capitaine de route afin de guider mes partenaires, me plaît.
Pourtant, tu quitteras le club en fin de saison…
Oui, je pense que nous sommes arrivés à la fin d’un cycle et que le groupe n’a plus vraiment besoin de moi dans le rôle qui est le mien. De plus, j’ai des horaires particuliers et cela devenait compliqué au niveau des trajets.
Où joueras-tu la saison prochaine?
J’évoluerai à Harimalia, sous les ordres de Johnny Bantuelle.
Mais avant ça, d’abord remporter le titre avec Sprimont?
Oui, même si ce n’est pas encore acquis. Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué et nous devrons jouer tous nos matchs avec la même envie pour être sacrés en fin de saison.