L’année 2018 ne commence pas sur les meilleures bases pour Hannut. Les Hesbignons ont enregistré deux défaites et la blessure de leur scoreur, Benoit Blanchy.
Eliminé de la Coupe mercredi à Neuville, les gars de David Beck se sont inclinés deux jours plus tard, à domicile, contre la même équipe du Rebond. Une double défaite pour commencer l’année, guère l’idéal pour une formation ambitieuse. Il n’y a toutefois pas péril en la demeure en ce qui concerne le bilan chiffré. Avec deux ou trois matchs de moins que leurs concurrents, les Hesbignons sont virtuellement quatrièmes -à égalité avec Ensival- au classement (si on se fie aux nombre de défaites).
Là où c’est plus dommageable, c’est qu’Hannut devra se passer de son super scoreur, Benoit Blanchy. L’ancien ailier de Ninane -notamment- est blessé. « Il s’est fracturé le quatrième metacarpien en jouant » nous précise son frère, Boris. « Il se fait opérer ce mardi. » Une blessure qui tiendra Benoit éloigné des terrains environ six semaines. Un coup dur pour Hannut.
Jahmani Swanson rejoint les Harlem Globe Trotters. Avec une taille estimée à 1,35 mètre, il devient le plus petit joueur de l’histoire de la mythique équipe américaine.
La presse en a fait ses choux gras: un basketteur d’un mètre et 35 centimètres rejoint les Harlem Globe Trotters et devient ainsi le plus petit joueur de la légendaire formation.
Fondés en 1926 à Chicago, et ayant émigré trois ans plus tard à Harlem, les Globe Trotters possèdent une riche histoire. Considérée pendant longtemps comme la meilleur équipe du monde, la joyeuse troupe se produit désormais à travers le monde lors de matchs d’exhibition qui mélangent basketball et show à l’américaine, avec une bonne dose d’humour.
Néanmoins, les basketteurs qui la composent possèdent tous une belle dextérité et un talent certain. C’est le cas du nouveau venu, Jahmani Swanson, dont la taille ne semble pas être un obstacle et dont il semble même pouvoir tirer parti. « Dans chaque gymnase, chaque ville où j’arrive, les gens me fixent, certains rient, et se demandent: qui est ce petit gars? De quoi est-il capable? Et quand je mets ce premier panier, ou que réussis ce premier dribble, les gens deviennent dingues » explique le principal intéressé.
Une belle réussite pour Jahmani Swanson, dont l’idole de jeunesse est Michael Jordan. Déjà tout jeune, lui et son ballon étaient inséparables, jusqu’au point de dormir ensemble. Mais la nouvelle recrue des Harlem Globe Trotters peut compter sur sa maman pour garder les pieds sur terre. « On ne veut pas que ça lui monte à la tête » confie-t-elle.
En bonus, la vidéo du Figaro sur le phénomène Swanson: ici.
Pour occuper les longues soirées d’hiver au coin du feu, Liège & Basketball vous propose la lecture, en découpage, d’un ouvrage de référence sur la Dream Team de Barcelone. C’est avec cette équipe incroyable que la popularité du basket et de la NBA a explosé au début des années 90. Le livre « Dream Team » écrit par Jack McCallum, éminente plume d’ESPN, nous plonge au coeur de cette équipe légendaire et de cette formidable épopée qui fête cette année ses 25 ans. Bonne lecture.
Ces années-là, j’ai été accusé par des lecteurs et des amis de favoriser Michael Jordan et les Bulls, Larry Bird et les Celtics, Magic Johnson et les Lakers (des années plus tard, après qu’il fut devenu general manager à Indiana, Bird me gratifiait généralement d’un : « T’as sucé Magic, récemment ? » Le mec aime vraiment ce verbe). Je pensais avoir fait un travail de couverture honnête, alternant les critiques et les louanges. À des degrés divers, les articles que j’ai écrits dans les années 1980 et au début des années 1990 ont rendu fous de rage Jordan, Barkley, Drexler et Ewing. Mais ce qui a fait que cette époque a représenté un âge d’or, d’un point de vue journalistique, a été la compréhension implicite que ces gars ont eue du contrat entre les athlètes et un journaliste : ce n’était pas un crime contre l’humanité quand quelqu’un écrivait quelque chose de mauvais sur eux et le journalisme ne devait pas être confondu avec l’hagiographie, même s’ils ne savaient pas ce qu’était l’hagiographie.
« C’est un système d’équilibre des pouvoirs », m’a dit quelqu’un il y a peu de temps pour me décrire la relation entre les athlètes et la presse. C’était Michael Jordan. Je me sens heureux d’avoir collaboré quand je l’ai fait et je m’excuse à l’avance de me mettre moi-même en scène en tant que représentant d’une petite part de cette aventure. « Tu ne peux pas l’empêcher, m’a dit un éditeur. Tu étais à bord pour le voyage. » J’étais un Cameron Crowe (1) de ligue mineure, presque célèbre, « marchant comme dans un rêve », comme le fait M. Dimmesdale, le pasteur tourmenté de « La Lettre écarlate » de Nathaniel Hawthorne.
J’ai même eu un rôle dans l’appellation et l’explosion du phénomène « Dream Team ». En février 1991, bien après l’annonce du fait que les pros seraient autorisés à disputer les Jeux olympiques mais bien avant qu’aucun joueur se soit publiquement engagé, j’ai écrit un article en une de « Sports Illustrated » établissant une projection de ce que pourrait être cette équipe, en faisant part de mes choix de titulaires : Jordan, Magic, Ewing, Barkley et Malone. Je pensais qu’ils étaient les cinq meilleurs joueurs du circuit à l’époque. J’aurais bien mis Bird, à 35 ans, dans mon cinq de départ – même s’il n’avait plus été All-Star depuis 1988, cela n’aurait pas été un choix complètement de connivence parce que le bonhomme pouvait encore jouer – mais il avait déjà fait savoir que son dos était trop en marmelade et qu’il ne pourrait probablement pas aller à Barcelone. Je l’ai pris au mot.
Nous avons réuni ces cinq-là lors du All-Star Game 1991 à Charlotte pour une photo qui avait demandé des mois de préparation avec les joueurs, leurs agents et la NBA. J’avais insisté si lourdement avec les joueurs que lorsque Magic est entré dans la pièce où la photo devait être prise, il m’a regardé et m’a dit d’un ton exaspéré : « Ça y est, t’es content maintenant ? »
Avec un peu plus de clairvoyance, j’aurais dû voir, ce jour-là, ce qu’allait devenir l’équipe olympique des États-Unis. La photo avait été prise dans un espace sécurisé ; malgré cela, des centaines de spectateurs se sont pressés aux portes quand ils ont entraperçu les joueurs. Leur célébrité individuelle avait crû d’une manière exponentielle et qui dépassait l’entendement, par le simple fait qu’ils se trouvaient réunis (et à Barcelone, ce phénomène se démultiplierait de façon exponentiellement exponentielle). Je me souviens d’avoir pensé : « Hmm, là, ça devient intéressant. »
L’introduction de mon article dans le magazine de la semaine suivante était : « C’est un rêve en bleu, blanc, rouge : les cinq joueurs qui honorent la couverture cette semaine vont jouer ensemble, déterminés à restaurer la dignité perdue du basket américain, aux Jeux olympiques de 1992 à Barcelone. Quelle est la probabilité que ce rêve devienne réalité ? Pas mauvaise. Pas mauvaise du tout. »
La photo de couverture était accompagnée du slogan « Dream Team », en haut à côté du logo « Sports Illustrated ». Et donc, c’était la première apparition de l’appellation : « Dream Team ».
Des années plus tard, j’ai été crédité pour cette dénomination magique mais j’ai toujours voulu mettre les choses au clair de façon directe : oui, j’avais utilisé le mot « dream » deux fois mais un éditeur avait réuni « dream » et « team » sur la couverture. J’ai même essayé de découvrir qui avait débarqué au bureau avec cette formule mais je n’ai pas réussi. Les unes de « Sports Illustrated » sont écrites démocratiquement, par tâtonnements. Il y a probablement eu de multiples essais : « Golden Dream ! » « Red, White, Blue and Ready ! » « Look Out, World ! » («2)
Mais ça a été « Dream Team » et « Dream Team » est resté. Jusqu’à présent, Charles Barkley est persuadé qu’il a été choisi parmi les cinq premiers joueurs par le comité parce qu’il figurait sur la couverture (croyez-moi, il n’a pas été choisi parmi les cinq premiers). « De temps en temps, quelque chose fait tilt et cela a été le cas ici, m’a dit Rick Welts, aujourd’hui président et directeur des opérations des Golden State Warriors et qui était à l’époque le génie du marketing de la NBA. Après cette couverture, l’idée “Dream Team” a vraiment décollé. »
Je suis fier de deux choses dans ma carrière : que le « This Week’s Sign of the Apocalypse » qui figure encore au tableau des réussites de « Sports Illustrated » ait été mon idée et avoir été impliqué dans la création de l’expression « Dream Team ». L’ex-commissioner de la NBA, David Stern, m’a dit récemment : « Le fait que tout cela prenne une telle ampleur a été un délicieux accident. On n’avait même pas de mots pour ça. Peut-être que Dieu nous en préservait et vous l’avez fait. »
Dans mon bureau à la maison, je n’ai que quelques photos témoignant de mes années de couverture de la NBA. La photo de David Dupree et moi avec la « Dream Team » est épinglée à un tableau d’affichage, à peine visible, tel un vaisseau près de chavirer dans un océan de photos familiales. Je ne m’en suis jamais séparé. Vous pourriez me dire que c’est une photo à laquelle on pense après coup, le genre de photo pour laquelle tout le monde pose pendant une seconde ou deux puis s’en va. Christian Laettner a le regard vague sur le côté, sans même prêter attention au photographe, et John Stockton n’est pas du tout dans le cadre ; je suppose qu’il poursuivait tout bonnement son chemin dans la pièce. Je suis au premier rang, masquant partiellement le visage de Bird. Mais hélas, pas son commentaire.
PARTIE 1 : AVANT LE RÊVE
Chapitre 1 : L’Inspecteur des viandes
Les professionnels aux Jeux ? C’était son idée et ne laissez personne vous dire autre chose. Il a débarqué pour la première fois aux États-Unis en 1974, envoyé là par son patron pour étudier le basket américain. Il ne parlait pas la langue, ne connaissait rien des us et coutumes et il s’est installé dans cette pépinière du basket qu’était Billings, au Montana, parce que c’était là qu’il pouvait se loger gratis avec une famille yougoslave.
Cet étranger dans un pays inconnu se nommait Boris Stanković. Il allait avoir 49 ans dans six mois et il était venu mandaté par la FIBA. À l’époque, guère plus d’une douzaine d’Américains savaient ce que ce sigle signifiait (Fédération internationale de basketball), où se trouvait son siège (à l’époque, dans un appartement à Munich, plus tard à Genève) et ce que pouvait bien être son activité (gérer le basket amateur partout dans le monde, sauf aux États-Unis). Le secrétaire général de la FIBA, R. William Jones, nœud papillon, cigare et poigne de fer, avait dit un jour à Stanković : « Vous ne pouvez pas connaître le basket si vous ne connaissez pas le basket américain. » Donc, Stanković est venu en Amérique et il a été instantanément séduit par les matches universitaires auxquels il a assisté – son joueur préféré était le phénomène rouquin de UCLA, Bill Walton – et les matches de NBA qu’il a suivis à la télé.
Pendant l’essentiel de sa vie de jeune adulte, Stanković avait été inspecteur des viandes à Belgrade. « Mon job était de surveiller les viandes et les fromages et comme vous le faites ici, de mettre un tampon dessus », confia Stanković, interviewé à Istanbul à l’été 2010. Il est maintenant à la retraite mais il est présent à de nombreux événements en tant qu’éminence grise (3) du basket international. Stanković avait passé un diplôme de médecine vétérinaire en 1945 à l’université de Belgrade. « C’était naturel pour un vétérinaire, dans notre pays, de prendre soin de la viande et du fromage parce que cela a un lien avec les animaux, non ? »
Le type de viande que Stanković aimait le plus inspecter, cependant, c’était le cuir poli d’un ballon de basket. Même s’il se levait à 5h du matin pour enfiler son tablier blanc et prendre son tampon à viande, le basket était ce qui occupait son esprit. C’était un solide poste bas, intelligent, qui avait joué 36 matches dans l’équipe nationale yougoslave. L’un des moments dont il était le plus fier avait été de jouer pour son pays aux premiers championnats du monde organisés par la FIBA. Ils eurent lieu en Argentine en 1950. « Nous avons terminé neuvièmes. Et il y avait neuf équipes… », m’a dit Stanković en souriant. L’un de ses plus grands regrets était de n’avoir jamais disputé les Jeux olympiques.
Les Yougoslaves étaient grands, robustes et élancés, endurcis par les guerres, civiles et frontalières. Dans les Balkans de Yougoslavie, là où Stanković est né, les gens ne distinguent pas les époques par les termes « guerre » et « paix » mais par les termes « guerre » et « non-guerre ». Quand Boris avait 19 ans, lui et son père, Vassilje, un avocat qui avait combattu dans les rangs du nationalisme serbe, ont été faits prisonniers par l’armée d’occupation russe. Boris a été relâché au bout de deux mois mais Vassilje a été exécuté par un peloton d’exécution puis enterré dans une fosse commune ; aujourd’hui encore, Stanković ne sait toujours pas où.
Stanković a été mis sur une liste noire, ce qui l’a empêché de devenir médecin, sa profession de cœur, et l’a contraint à se rabattre sur l’école vétérinaire, une façon, pour lui, de rester dans le domaine de la médecine. Comme la plupart des compatriotes de sa génération, il s’est identifié aux rebelles serbes qui ont résisté à des lois étrangères pendant cinq siècles. « Ils vivaient en groupes et apprenaient à travailler ensemble et à s’entraider les uns les autres, m’a raconté Stanković. Nous avons grandi avec ça dans notre sang. Nous, les Serbes, n’avons jamais eu de succès dans les sports individuels mais nos sports d’équipe sont très, très forts. Nous avons des aptitudes pour les sports qui requièrent beaucoup de travail de groupe. »
La connaissance qu’a Stanković du basket et son intelligence – pratiquement tous ceux qui parlent de lui mentionnent invariablement son intellect – lui ont permis de gravir les échelons en tant que coach et en tant que dirigeant. À l’âge de 30 ans, il était devenu le non-joueur le plus important du basket yougoslave, tout en continuant d’être inspecteur des viandes, et il était déjà actif au sein de la FIBA.
En 1966, l’équipe professionnelle italienne Oransoda Cantù fit appel à lui pour le poste de coach et Stanković quitta son pays natal. « J’y suis allé pour l’argent. L’Italie avait la ligue la plus riche », me confia Stanković. Il s’est fait haïr par beaucoup d’Italiens en tant qu’étranger, avant d’être adopté et chéri, comme le sont généralement les vainqueurs, quand son équipe a remporté le championnat en 1968. C’est à ce moment-là que R. William Jones le rappela. Jones avait vu l’avenir de la FIBA et son nom était Boris Stanković.
Jones, qui mourut en 1981, des mois après avoir subi une attaque cardiaque au cours d’un dîner aux Jeux olympiques de Moscou, en 1980, était le genre d’homme pour qui l’expression « admiration réticente » semblait avoir été inventée. Né à Rome d’un père britannique et d’une mère française, il avait obtenu un diplôme à l’université de Springfield, où le Dr James Naismith accrocha son premier « panier à pêches ». Jones était un gars très « international » (c’est le propre terme utilisé par Stanković), une combinaison qui fit de lui un indéniable visionnaire du basket. Mais il était aussi un tenant impérieux et intraitable du sport amateur classique. Pour les adeptes du basket aux États-Unis, Jones laissa une marque indélébile en offrant aux Russes trois opportunités de gagner la médaille d’or contre l’équipe américaine le 9 septembre 1972, aux Jeux olympiques maudits de Munich.
Stanković était loin d’être un leader installé lorsqu’il arriva aux États-Unis pour la première fois en 1974, pour y effectuer une ronde d’observation et de collectes d’informations. C’était juste un étranger qui essayait de comprendre les subtilités du basket américain tout en apprenant comment commander un hamburger. Il s’est vu accorder une audience papale par John Wooden – « On a parlé basket, donc, c’était facile de communiquer », m’a-t-il dit – mais il s’est senti, la plupart du temps, livré à lui-même pour regarder, écouter et comparer.
Et ce qui arriva, c’est qu’un fondu de basket fut scotché par les joueurs américains, universitaires et professionnels. « Cela semblait être un sport complètement différent, dit Stanković dans un sourire. Plus rapide mais aussi profondément abouti. Vous regardiez Bill Walton juste une minute et vous pouviez voir que son niveau était bien plus élevé que celui de n’importe qui en Europe. »
À cette époque, le règlement de la FIBA interdisait aux professionnels de jouer dans ses compétitions et les règles de la FIBA étaient les règles du basket olympique. C’était ainsi depuis toujours et donc, tout le monde pensait que les choses en resteraient là. L’hypocrisie, bien sûr, était que des professionnels jouaient de toute façon car les équipes nationales enrôlaient toujours les meilleurs joueurs de leur pays, même s’ils étaient censés être « militaires » ou « policiers ».
À l’exception de Stanković, il n’y avait aucune volonté de faire participer les pros américains aux Jeux, d’autant que la suprématie des étudiants apparaissait déjà évidente, malgré l’anomalie de 1972. De plus, cela faisait tout simplement partie de notre éthique collective que les Jeux soient réservés aux joueurs universitaires. La NBA et les Jeux olympiques étaient des planètes qui évoluaient dans des systèmes solaires différents.
Cependant, l’Inspecteur des viandes, un « étranger », ne voyait pas les choses de cette façon. En regardant à la télé des matches des stars du monde professionnel dans les années 1970 – parmi elles figuraient Oscar Robertson et Jerry West, plus ses deux favoris, Walt Frazier et Pete Maravich – l’idée que les meilleurs joueurs ne participeraient jamais aux Jeux olympiques commença à le tracasser.
« L’hypocrisie était ce qui me rongeait, me raconta Stanković. Et il y avait un côté pratique. Mon souhait était de rendre le basket plus fort, de le faire grandir. Et cependant, il y avait cette séparation. C’était devenu impossible à tolérer pour moi. »
Il a pu y avoir aussi un intérêt personnel. Stanković se voyait en une sorte de « messie du panier », la personne qui allait élever le basket au-dessus du roi Football. Et il était irrité de voir que son organisation – la très omnipotente cour d’appel du monde du basket – était mentionnée à l’aide d’un astérisque parce qu’elle n’était même pas l’ombre d’une poussière sur les écrans radars de la NBA. Quelles qu’aient pu être ses raisons, Stanković est rentré à Munich et il a dit à Jones que l’abandon de la clause d’amateurisme – donc, permettre aux meilleurs joueurs américains de participer aux Jeux olympiques – devait être l’objectif de la FIBA, une idée véritablement anarchiste étant donné le climat socio-politique du sport. Les temps pouvaient bien être en train de changer mais pas au Comité International Olympique (le CIO), où Avery Brundage, un personnage détestable, un véritable despote qui avait dirigé le sport pendant des décennies, avait su faire prospérer sa fortune personnelle au nom de l’amateurisme.
Stanković n’est pas sûr de ce que Jones pensa de son idée mais les instructions de son patron furent limpides comme du cristal. « Il m’a dit : “Te fatigue pas”, se souvint Stanković. Ou comme on dit en Amérique : “N’y mets pas les pieds.” » Et durant les quinze années qui suivirent, personne, à l’exception de Boris Stanković, n’y mit les pieds. Comme beaucoup d’hommes et de femmes influents à travers l’histoire, l’Inspecteur des viandes a été sous-estimé. Il n’a jamais rencontré Magic Johnson ni Larry Bird et la seule fois où il a croisé la route de Michael Jordan, ça a été aux Jeux olympiques de 1984, pendant l’ère pré-« Dream Team ».
Mais quelles que soient les révisions et les corrections de l’histoire, on doit se remémorer ceci : la « Dream Team » a résulté de la vision de Boris Stanković. Ce n’était pas un plan secret élaboré par David Stern pour faire « pousser le basket », l’une des phrases favorites du commissioner. Ce n’était pas le résultat d’une croisade des démons du marketing de la NBA pour vendre des maillots à 200 dollars en Europe, même si c’était une éventualité. Ce n’était pas une frustration alimentée par une réalité grandissante : l’affirmation des États-Unis selon laquelle ils étaient la nation dominante du basket était remise en cause. L’idée a germé dans l’esprit de l’Inspecteur des viandes de Belgrade.
A suivre…
1. Réalisateur, producteur et scénariste américain, auteur d’un livre de conversations avec Billy Wilder.
Après une entame de championnat compliquée et un changement d’entraineur, Modave réalise une belle remontée en P2B. Avec une belle victoire face à Amay le weekend dernier et un choc à venir ce dimanche à Wanze, il était temps de faire le point avec l’entraineur de Modave, Gaëtan Di Bartoloméo.
Gaetan, vous avez remporté une grosse victoire à Amay le weekend dernier. Qu’est-ce qui a fait la différence lors de cette rencontre?
Nous avons saisi Amay à la gorge dès le début. Par rapport au match aller, nos adversaires ont du se poser des questions, c’était le jour et la nuit. Défensivement, nous avons été excellents. Nous sommes restés soudés et la mentalité de nos joueurs fut irréprochable. Amay n’a jamais réussi à développer son jeu offensif et cela s’est traduit par une belle victoire contre les quatrièmes, 79 à 60. Mission accomplie.
Ce dimanche, c’est un déplacement à Wanze qui vous attend. Les Wanzois sont en opération maintien. Sur quoi devrez-vous insister pour gagner?
C’est un vrai derby. Ce n’est jamais facile mais nous insisterons une nouvelle fois sur l’aspect défensif tout en espérant que les joueurs puissent se libérer devant. Cette rencontre sera compliquée mais ce n’est pas encore le match de la mort. La saison est encore longue.
« Se pencher sur la formation dans notre région »
Tu parles de match de la mort, c’est donc le maintien qui est votre objectif?
Oui, l’objectif reste inchangé: se maintenir en deuxième provinciale et éviter les matchs à pression en fin de saison. C’est pour cela que nous voulons nous extraire au plus vite de la zone rouge. Les mois de janvier et février seront cruciaux pour nous car nous jouerons des concurrents directs. Parallèlement à cet objectif, nous préparons la prochaine saison, ce qui n’est pas forcément simple car nous sommes dans une région pauvre au niveau basket.
C’est-à-dire?
Chaque année, les équipes provinciales éprouvent des difficultés pour boucler la composition de leurs effectifs. Il est vraiment indispensable que les clubs de la région se focalisent sur la formation des jeunes et en saisissent l’importance. Celle-ci est insuffisante actuellement, et la relève n’est pas là.
Aubel, pour le titre, et Visé, pour le maintien, enregistrent deux victoires importantes et se révèlent, avec Neuville et en attendant le verdict d’Alleur-Belleflamme, les grands gagnants du weekend.
Un déplacement à Ensival n’est jamais chose aisée mais Aubel s’en tire avec les honneurs et repart avec les trois points. Une victoire nette et sans bavure, 53 à 65 pour Xavier Hubert et ses coéquipiers qui conservent le leadership de notre élite provinciale.
Un leadership que contestent Neuville, vainqueur à Hannut vendredi, et Haut-Pré Ougrée, au repos ce weekend. Ces deux formations n’ont qu’une victoire de retard sur les Aubelois et sont prêtes à profiter du moindre faux pas de Benjamin Deflandre et consorts.
Victoire cruciale pour Visé
Angleur a explosé pour la deuxième fois en quinze jours. Déjà lourdement défait dimanche dernier à Pepinster, 93 à 58, le Mosa n’a guère fait mieux contre Waremme. Les Wawas s’imposent 83 à 51 et se rassurent.
Pepinster, justement, qui a souffert face à un Saint Louis de gala. Les Collégiens avaient-ils décidé de prendre exemple sur Liège Basket? Ils se sont en tout cas offerts une orgie de paniers et remportent une victoire convaincante.
En attendant le dénouement du « match de la peur » entre Alleur et Belleflamme, c’est Visé qui sourit. Dans une rencontre cruciale, les Visétois l’ont emporté 67 à 58 face à la Vaillante Jupille. Visé tient enfin sa troisième victoire et rejoint les troupes de Bernard Deplus au classement.
Derby de jeunes Liégeois ce samedi en R1. Liège Atlas Athénée Jupille reçoit Liège Basket pour une rencontre qui s’annonce échevelée.
Un match particulier pour Jérôme Jacquemin, l’entraineur de Liège Basket. En effet, le talentueux coach des jeunes pousses liégeoises est également enseignant au sein de la section Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas.
L’objectif de Jérôme est clair. « Nous voulons que nos jeunes continuent de progresser, tant au niveau individuel que collectif » avance-t-il. « Il est nécessaire que nous parvenions à trouver davantage de constance, surtout au niveau défensif. »
Car si le spectre de la relégation est assez éloigné, la position de Liège Basket pourrait être plus confortable. « Nous savons que nous risquons de payer la session d’examen en janvier et février si nous perdons le rythme » reconnait Jérôme. « Mais si nous parvenons à négocier correctement cette période plus délicate, nous avons toutes les cartes en main pour nous maintenir. »
C’est presque un derby qui aura lieu ce soir puisque Aubel se déplace à Ensival. Les représentants du plateau de Herve, leaders autoritaires de notre élite provinciale, affronteront les gars de Christophe Hauglustaine, en embuscade derrière le trio de tête. Une belle rencontre en perspective.
« Je suis hyper motivé » nous annonce d’emblée Xavier Hubert. C’est que l’affiche est alléchante! Aubel n’a mordu la poussière qu’à une reprise et mène toujours la danse en première provinciale. Mais Ensival, avec seulement quatre défaites, est un sacré client. D’autant plus que les Verviétois évolueront à domicile.
« Nous savons que ce match est important, même si nous avions facilement gagné, chez nous, lors du premier tour » continue Xavier. « Nous avons eu un entrainement spécifique mardi, donné par un grand coach expérimenté et avons joué un scrimmage contre la R2 de Visé jeudi. »
Une préparation idéale pour Aubel qui ne souhaite pas perdre des plumes à Ensival. « Jonathan Hertay sera absent mais Benja Deflandre a repris et s’est entrainé mardi et jeudi. »
Pour l’anecdote, Tim Palotay, qui remplace Jérémy Demarteau était à Ensival la saison dernière. Tim, qui a déjà joué pour Aubel en décembre contre Visé et un peu contre l’Etoile, voudra vraisemblablement empocher la victoire face à ses anciennes couleurs.
Ce dimanche 14 janvier, le BC Ninane se rend à Houthalen pour un match crucial. Liège & Basketball a rencontré Marc Hawley, le mentor calidifontain, pour faire un topo sur la situation de notre -seul- représentant en TDM1. Entretien avec un entraineur brillant et un homme charmant.
Marc, déplacement crucial à Houthalen ce dimanche…
Oui. Face aux derniers, cela va se jouer au mental. Il faudra montrer autre chose défensivement que lors du match amical contre Comblain. Sinon, nous risquons de rencontrer des soucis.
Quel est votre objectif pour ce deuxième tour?
Comme en début de saison, c’est le maintien. C’est vrai que chacun gardait les Playoffs dans un coin de sa tête. Mais nous avons perdu quelques matchs de peu, ce qui explique notre bilan. Comme à Ypres où quelques stupides erreurs nous coûtent la victoire.
Désormais antépénultièmes avec Neufchâteau, prolonger le bail en TDM1 reste possible…
Oui, bien entendu. J’estime qu’il faut atteindre les dix victoires pour être certains de nous sauver. C’est à dire que nous devrons remporter encore cinq matchs, au minimum. Pour nous, c’est un nouveau championnat qui débute. Avec l’avantage que plusieurs de nos joueurs ont déjà été dans cette situation. Leurs expériences antérieures seront utiles.
Vous souffrez d’un manque de taille dans la raquette…
Comme toutes les équipes liégeoises, il nous manque un gros poste 5. Mais notre style de jeu et Henrard permettent de combler cette lacune.
Avec des pistes de ce côté-là pour la prochaine saison?
C’est évident qu’il faut tout doucement penser aux prochains transferts pour étoffer le noyau, d’autant qu’il y a déjà des bruits qui courent. Nous avons une petite liste de joueurs à contacter même si nous sommes satisfaits de notre noyau actuel. Il règne un bel esprit d’équipe.
Tu seras de retour la saison prochaine aux manettes de l’équipe?
Déjà victorieux en Coupe mercredi, Neuville à remis le couvert ce vendredi en championnat en s’imposant 69 à 93 à Hannut.
Neuville à nouveau! Le Rebond s’est imposé à Hannut, avec la manière. « Nous réalisons un super départ » nous confie Kevin Reyserhove juste après la rencontre. « Hannut revient ensuite dans la partie avant que nous ne repartions de plus belle. »
Neuville fait la bonne opération du weekend avant le choc entre Ensival et Aubel. Le Rebond, deuxième au classement avec Haut-Pré Ougrée (qui ne joue pas ce weekend) ne s’est incliné qu’à deux reprises depuis le début de saison. Un tour de force pour des Neuvillois qui sont en bonne position pour briguer le titre, même si les Aubelois comptent une défaite de moins.
Pour Hannut, ces trois jours-ci se sont avérés frustrants. Eliminés de la Coupe et enregistrant leur cinquième défaite en championnat, les hommes de David Beck n’en sont pas moins méritants. En effet, Hannut est virtuellement cinquième -au nombre de défaites- et peu d’observateurs imaginaient les Hesbignons à pareille place. Defraine et consorts auront à coeur de se racheter dès dimanche prochain, à Aubel. Même si, cette saison, s’imposer face aux hommes de Christophe Hougardy semble bien difficile.
Du spectacle ce vendredi soir et un score fleuve, malheureusement en faveur de Charleroi. Liège aura lutté jusqu’au bout mais s’est incliné de justesse, 98 à 104 malgré une belle prestation. La taille des visiteurs et l’adresse de Scott Thomas auront eu raison des Principautaires.
Nous y avons pourtant longtemps cru, au cours d’une partie qui semblait pouvoir basculer d’un côté comme de l’autre. A la fin des dix premières minutes, c’était 28 à 32 et Scott Thomas avait déjà pris feu (le gaillard aura scoré 35 points sur l’ensemble de la rencontre, avec une adresse démentielle: 4 sur 6 à deux points, 3 sur 3 aux lancers-francs et 8 sur 9 à trois points!).
Sur la base d’un excellent deuxième quart-temps, Liège virait en tête à la mi-temps, 53-47. Montgomery peu utilisé, les Liégeois, dominés en taille, étaient héroïques d’abnégation pour compenser leur déficit physique. Larson (25 points et 7 passes décisives) et ses coéquipiers faisaient preuve d’une belle adresse longue distance: 8 sur 18 derrière les 6,75 mètres à la pause.
Liège conservait son avantage jusqu’à ce que Tuttle (plus effacé qu’à l’accoutumée) ne serve Gorgemans pour un 2+1. Les Carolos passaient devant, 65-67. Bojovic, bien plus en forme que la semaine dernière -c’est peu de le dire- avec 29 points à 11 sur 16 aux tirs, ramenait les Principautaires à égalité mais Katic (12 points et 7 rebonds) et ses coéquipiers viraient en tête avant l’ultime période, 73 à 77.
Huit tirs primés pour Thomas
Sur une pénétration de l’intenable Bojovic, Liège Basket revenait à 84 partout à 6 minutes et 45 secondes du coup de sifflet final. Il était écrit que nous allions vivre un « money time » haletant et c’était le cas. A une minute et 50 secondes du terme, alors que le score était de 91 à 93, Bojovic écopait d’une -très légère- faute sur un tir primé de Grant, qui inscrivait son lancer bonus. Milos devait abandonner ses équipiers pour un excès de fautes, bientôt suivi par Larson, également compté cinq.
A vingt-cinq secondes du terme, Harris plantait bien un énorme tir longue distance, en fade-away, pour revenir à 98-102. Mais c’était trop court pour Liège qui devait baisser pavillon. 98 à 104, score final. François Lhoest -excellent ce soir avec 13 points et un superbe abattage en défense- et ses coéquipiers auront tout donné, faisant preuve de beaucoup d’enthousiasme. Il aura manqué ce petit brin de chance dans les moments clés, et l’on ne peut que regretter quelques décisions arbitrales qui nous laissèrent songeurs.
Charleroi fête sa victoire au…Quick
En conférence de presse, Laurent Costantiello relevait que Liège avait fait preuve d’enthousiasme et possédait sa propre identité. Il notait, par ailleurs, qu’il y avait du positif à retenir de cette rencontre.
Interrogé par nos soins sur la prestation de François Lhoest, il se montrait satisfait. « S’il a sans doute fallu quelques matchs à François pour prendre le rythme de la D1, il a désormais trouvé sa place et est au niveau où nous l’attendions » expliquait l’entraineur liégeois. « Il a fait un super match aujourd’hui et il répond totalement à nos attentes. »
Alors que nous prenions le chemin du retour, quelle ne fut pas notre surprise de voir les Carolos au Quick pour fêter leur victoire. Avec -notamment- Fusek à 2, 20 mètres, les joueurs du Spirou passaient difficilement inaperçus.
N.B.: Retrouvez le reportage complet de la rencontre dès lundi sur www.liege-and-basketball.be