Le nom du dernier qualifié pour les demi-finales de la Coupe de la Province sera connu ce soir. Qui du Rebond Neuville ou d’Hannut rejoindra le dernier carré?
L’Etoile Jupille s’était brillamment qualifiée aux dépens du leader de P1, Aubel, lors de match à suspens. Les Jupillois, également très en verve dans leur championnat, sont la seule équipe de deuxième provinciale à se hisser dans le dernier carré de la Coupe. Haut-Pré et Waremme les y ont rejoint, logiquement, en prenant la mesure d’une formation située en cran en-dessous d’eux. Haut-Pré avait vaincu les jeunes de la P2 de SFX-Saint Michel tandis que Waremme s’était imposé contre Awans.
Si l’Etoile Jupille ne cache pas ses ambitions, Haut-Pré qui effectue une superbe saison – deuxième de P1- peut également raisonnablement espérer décrocher cette Coupe. Pour Waremme, cette compétition offre une respiration salutaire dans une saison plus compliquée et l’occasion de se rattraper d’un championnat cahin-caha.
L’autre deuxième de notre élite provinciale tachera également de se qualifier ce soir en recevant Hannut. Neuville, qui a pris goût à la Coupe depuis sa finale lors de l’édition précédente voudra batte un adversaire coriace, bien placé, également, en P1.
Une double confrontation
L’entraineur du Rebond se méfie de la formation de David Beck. « Hannut est une équipe composée de joueurs pouvant tous scorer, notamment à trois points » nous confie-t-il. « Il faudra être intransigeant en défense, ne pas leur laisser d’espaces, ni les laisser prendre confiance. »
A noter que les deux formations se rencontreront à nouveau vendredi, en championnat. Un championnat dans lequel les deux équipes font preuve d’ambitions et peuvent revendiquer le titre en fin de saison, même si Aubel est toujours leader de la série avec une seule défaite.
En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Régulièrement, pour Liège & Basketball, il vous proposera un billet dont le seul but sera de vous faire sourire et de permettre aux plus jeunes de découvrir « le basket du siècle dernier »… Pour cette première : Wandel, Ramsay et les Belges à Anadia.
1988, notre équipe nationale est à l’agonie. Plus personne n’en veut. Même pas la fédé ! C’est alors qu’un homme aussi providentiel qu’exceptionnel décide de relever un pari complètement fou : Léon Wandel. Ce juif d’origine polonaise, mais Belge avant tout a le don de savoir se doter des moyens de ses ambitions. C’est ainsi qu’il parvient à boucler, en un temps record, un budget de 10 millions de francs belges (250.00 euros) uniquement pour le tournoi qualificatif à l’Euro. Soit, pour une compétition de cinq jours seulement au Portugal. Sur le plan médiatique, il organise sa conférence de presse de présentation au… Comme Chez Soi. Avec vue plongeante sur la cuisine du célèbre « étoilé » bruxellois. De quoi faire saliver les « plumitifs » de service. Dont votre serviteur. Au niveau sportif, Tony Van den Bosch, l’entraîneur, se voit épauler par une « belle mère » de luxe. Un certain Jack Ramsay, coach emblématique de la NBA avec un titre et 1647 matches au sein de la ligue pro américaine.
L’ensemble de la délégation débarque ainsi à la mi-mai 89 à Anadia, charmante petite cité située entre Coimbra et Porto. En arrivant au Curia Palace, énorme surprise car Jacques André, homme fort à l’époque de l’Olympic Mont-sur-Marchienne, Léon Dothée, ex-mentor spadois de Verviers (D1), et leurs épouses sont déjà sur place. Ils ont effectué les 4000 bornes totales en voiture. Pour se qualifier, les Cornia, Deheneffe et autre Marion doivent terminer dans les deux premiers. Une formalité car les nôtres s’offrent les scalps successifs d’Israël, de l’Islande, de la Hongrie et du pays organisateur.
Pour marquer le coup, Van den Bosch lie plus que connaissance avec une accompagnatrice hongroise. Impossible de l’ignorer vu un ramdam s’entendant jusqu’à la réception. Voilà qui n’aurait rien de répréhensible – que du contraire – si ce n’est que dans la chambre voisine crèche un journaliste flamand dont la belle-fille est… la compagne officielle du Beau Tony. Un Anversois qui, quelques années auparavant, avait très bien connu également une présidente verviétoise. Mais, c’est une autre histoire que je vous raconterai, peut-être, plus tard…
Neuville et Hannut sont les deux dernières équipes à devoir encore s’affronter pour décrocher une place en demi-finale de la Coupe de la Province. C’est ce mercredi qu’aura lieu cette rencontre. Petite particularité, les deux formations, toujours en course pour le titre en première provinciale, se retrouveront à nouveau vendredi, dans le cadre du championnat. Kevin Reyserhove évoque cette double confrontation pour Liège & Basketball.
Kevin, c’est particulier de jouer la même équipe de façon aussi rapprochée en Coupe et championnat?
Oui, c’est spécial, en effet. Nous sommes un peu en « mode Playoffs » voire semaine européenne (rires). C’était compliqué de trouver une date qui arrangeait tout le monde puisque pas de weekend de Coupe réservé pour ce match.
Comment avez-vous préparé ces échéances?
Nous nous sommes entraînés hier (ndlr: lire lundi) et cela sera notre seul entraînement. Avec les boulots de chacun, trois séances semaine, difficile de faire plus. C’est d’autant plus compliqué qu’après la trêve hivernale, il aurait fallu éliminer la bûche de Noël. Mais c’est impossible de faire du physique et de la tactique en profondeur sur une séance. Il a donc fallu combiner.
Sur quoi devrez-vous insister pour vous imposer demain?
Pour nous imposer, cela passera par la défense. Hannut est une équipe composée de joueurs pouvant tous scorer, notamment à trois points. Il faudra être intransigeant à ce niveau-là, ne pas leur laisser d’espaces, ni les laisser prendre confiance. Demain nous serons chez nous, ce ne sera pas facile pour la cause. Et vendredi, chez eux, cela sera encore plus compliqué. Les joueurs se connaissaient -certains sont même amis- et ils devraient avoir envie de bien faire. J’espère les voir motivés et concentrés pour réaliser deux bonnes prestations.
Cette saison, Liège Basket a tapé dans le mille avec ses nouvelles recrues. Tant Tyler Larson que Bojovic ou Terry Deroover s’illustrent chaque weekend et figurent dans le top 3 de différentes catégories de notre élite nationale.
Le leader de championnat à l’évaluation? Tyler Larson. Aux points? C’est Bojovic qui devance son coéquipier américain d’un point. Bojovic est aussi troisième de la Ligue aux interceptions. Une Ligue que Larson mène aux passes décisives.
Pour Milos Bojovic, sa contre-performance contre Ostende n’a pas trop nuit à ses statistiques, qui sont fameuses: 18,8 points, 3,8 rebonds et 1,8 steal pour 15,3 d’évaluation.
Enfin, comment ne pas évoquer le cas Terry Deroover. Le shooteur, formé au Centre de formation de l’AWBB, n’est pas loin d’être le meilleur sixième homme du championnat. Terry est le troisième meilleur marqueur de Liège Basket avec 12 points, à des pourcentages proprement remarquables pour un meneur de son gabarit. Son match face à Ostende était tout bonnement époustouflant.
Certains brillent mais tous contribuent
Mais si ces trois joueurs semblent crever l’écran, il ne faut pas oublier qu’ils sont mis en valeur par le coaching staff et profitent de la qualité de leurs partenaires pour prendre la lumière. Cebasek, troisième de l’équipe à l’évaluation, Darnell Harris par son adresse aux tirs, François Lhoest avec sa défense et son sens du collectif, Hazard et sa polyvalence ou encore Boris Penninck qui se bat chaque rencontre avec des adversaires plus grands et costauds tout en faisant preuve d’adresse longue distance épaulent parfaitement le trio mentionné ci-dessus.
C’est d’ailleurs grâce à cette cohésion collective que Liège a pu faire trembler Ostende et réalise un bon championnat. Et les Principautaires devront tous être à leur meilleur niveau pour faire tomber le Spirou ce vendredi 12 janvier.
Belleflamme a largement pris la mesure de Cointe ce weekend en s’imposant 54 à 81. Un match solide qu’ont réalisé les gars de Vincent Clavier face à la belle équipe de Cointe. De quoi conforter le leadership de R1 et d’envisager la suite avec optimisme.
Sébastien, surpris par l’ampleur de la victoire?
Oui. En début de championnat, nous avions noté cette rencontre comme un match très compliqué, surtout dans la salle de Cointe. Du coup, nous étions bien préparés et nous connaissions bien les forces adverses.
Qu’est ce qui explique votre victoire?
Nous avons débuté le match avec une grosse intensité et grosse agressivité. Nous avons eu une très bonne réussite offensive, avec notamment neuf trois points sur l’ensemble de la partie. Nous avons joué collectivement et commis très peu d’erreurs.
Un super match en somme…
Oui, c’était un basket parfait qu’il faut essayer de reproduire. Je pense que peu d’équipes peuvent nous battre si nous proposons un jeu comme celui développé à Cointe.
Cour dur pour Liège Basket! Boris Penninck s’est blessé contre Ostende et va devoir manquer plusieurs semaines de compétition. Une absence délicate à gérer pour les Principautaires qui souffrent déjà d’un manque de taille dans la raquette.
C’est lors d’un contact mais je ne sais pas vraiment dire comment ni avec qui tellement cela a été vite. Au départ, je pensais que c’était mon ongle qui s’était « retourné ». J’ai donc continué à jouer en deuxième mi-temps, malgré la douleur. Après le match, j’ai demandé au docteur de regarder mon pouce. A la suite de son observation, il m’a envoyé passer une radio le lendemain matin. Sur base du cliché, une fracture a été détectée, au niveau de la dernière phalange du pouce gauche plus précisément.
Combien de temps seras-tu éloigné des parquets?
J’espère n’en avoir que pour quatre semaines. Nous verrons bien comment cela évolue.
Tu gardes le moral?
C’est frustrant, bien sûr. Je suis déçu de débuter l’année ainsi. Mais cela fait partie des aléas de la vie de sportif. Et ce n’est pas mon corps qui a lâché, c’est suite à un contact.
Pas trop déçu de rater le match contre Charleroi, ton ancien club?
C’est certain qu’il y a une vraie déception de ne pouvoir affronter les Carolos vendredi. C’est toujours une rencontre particulière pour moi. D’autant plus qu’à domicile, nous pouvoir faire quelque chose et aller chercher cette victoire. Mais je serai sur le banc pour encourager et supporter mes coéquipiers.
Theux est un club où il fait bon évoluer et dont l’équipe de deuxième provinciale réalise un excellent championnat. Antoine Horrion s’épanouit totalement au sein du matricule 2061, qui ne manque pas d’ambitions.
Après avoir fait ses classes de jeunes à Liège Basket et au 4A Aywaille, Antoine Horrion a évolué à Hamoir, en première et deuxième provinciale avant de rejoindre Theux, où il s’épanouit depuis quatre ans. « Ma première moitié de saison est un peu en demi-teinte car je dois encore retrouver mes sensations suite à ma grave blessure de la saison dernière » reconnait Antoine, qui s’était « fait » les croisés. « Mais j’ai la chance d’évoluer dans une équipe qui vit bien et animée d’un très bon état d’esprit. »
D’autant plus que Theux a réalisé une première partie de saison canon, s’imposant à dix reprises en treize rencontres. Malheureusement, les Theuxtois se sont inclinés à domicile ce weekend contre l’Union Liège, commençant l’année avec une défaite. « Nous savions que cela allait être compliqué, nous avions beaucoup de joueurs absents » nous précise le jeune homme de vingt-cinq ans.
Pas de quoi bouder son plaisir cependant. « Nous ne nous attendions pas à être si bien classés à l’issue du premier tour » nous révèle Antoine. « Nous avions enregistré plusieurs départs, et non des moindres. » Arnaud Delhaes était parti, tout comme Vincent Theek qui a rejoint l’Etoile Jupille et Jordan Delrez a pris la direction de Pepinster. « Remy Grooteclaes est aussi parti à Spa. C’est une vraie machine, il cartonne en ce moment avec la P1 des Thermaliens. »
De gros renforts
Suite à ces départs, il a fallu se réorganiser. « Nous savions que cela risquait d’être compliqué. Mais nous nous sommes renforcés à la distribution avec El Hajaji » nous explique le bondissant ailier. Tom Fiacre a aussi rejoint Theux, tout comme Lauren Caubergh, en provenance de La Spéciale Aywaille. « Lui, ce sera un monstre dans une ou deux saisons, il est vraiment très fort » avance Antoine. Le matricule 2061 a également enregistré la venue de Romain Klassen. « Il voulait rejouer avec des potes » détaille l’Aqualien de souche. « Il faut lui laisser un peu de temps pour revenir à niveau, mais il est déjà parfois d’une facilité déconcertante. »
Un effectif qui a fière allure et qui explique, en partie, les bons résultats enregistrés depuis septembre. « Nous nous serrons tous les coudes et nous tirons tous ensemble dans la bonne direction » s’enthousiasme Antoine. « Le groupe est complet, avec de bons intérieurs et John Collard qui est un gros shooteur. Les rotations sont bonnes et il n’y a pas de baisse de régime lors des remplacements. » Le tout sous la férule de Benjamin Hella. « C’est sa troisième année avec nous. Comme il vient de plus haut, il a peut-être éprouvé quelques difficultés au début » concède l’ailier theuxtois. « Mais nous progressons tous ensemble et il fait de l’excellent travail. »
Un véritable kangourou
Un entraineur qui visait le top 6 au départ. « Mais avec de grosses individualités, un collectif qui tourne et un groupe au complet lors des entrainements, nous sommes désormais parmi les quatre formations de tête et avons revu nos objectifs à la hausse » nous dit Antoine, qui refuse pourtant de s’emballer. « Nous n’avons pas encore joué Welkenraedt, qui est très costaud, tout comme Sfx-Saint Michel. Nous visons le top 3 au terme d’un deuxième tour qui s’annonce captivant. »
D’autant plus que le talentueux ailier prend beaucoup de plaisir à être membre du club de Theux. « Nos infrastructures sont exceptionnelles, nous avons un super comité et un Président très présent. Nous sommes à fond sur le terrain et à la buvette. Notre esprit d’équipe est constant, même dans la défaite » sourit Antoine.
Passionné par la balle orange, il suit de près les performances de son jeune frère, Robin, qui évolue à l‘échelon inférieur à La Spéciale Aywaille. « Ce qu’il fait est impressionnant pour quelqu’un qui n’avait plus touché un ballon depuis deux ans. Il s’entend très bien avec ses coéquipiers et, à l’instar de toute son équipe, je le trouve physiquement très bien. Et puis, c’est un Horrion, donc il saute comme un véritable kangourou. Mais tout de même moins haut que moi » conclut Antoine dans un grand éclat de rire.
Hugo Maréchal a réalisé un superbe premier tour et fut encore précieux pour permettre à SFX-Saint Michel de prendre la mesure de LAAJ ce vendredi 5 janvier. Il nous livre son ressenti sur la rencontre.
C’était un match compliqué face à une équipe très agressive en attaque et donc un match très offensif. La victoire aurait pu basculer dans un camp comme dans l’autre. Cela s’est joué sur des détails. Moi-même, j’ai perdu la balle sur la dernière action avant de me rattraper, dans la foulée, en défense.
Qu’est ce qui explique, selon toi, que vous vous soyez imposés?
Notre expérience et notre état d’esprit nous ont permis de nous imposer. Atlas a été victime de sa jeunesse. Les Liégeois n’ont pas essayé de trouver Colson ou Princen sur les dernières actions. Au lieu de placer une bonne attaque pour ces joueurs, ils ont un peu forcé. A contrario, chez nous, la maturité de Delhaes, Perin et Gerarts nous a bien aidé en fin de match, notamment pour rentrer quelques trois points et lancers-francs décisif.
Tu voulais aussi souligner l’apport d’Akinbodu…
Tout à fait. Akinbodu, un jeune joueur du club, a réalisé une excellente montée et va certainement avoir plus de temps de jeu d’ici la fin de saison.
Pour la réception d’Ostende, leader invaincu en EuroMillions Basketball League, le Country Hall avait fait le plein. Et Liège Basket aura fait vibrer ses supporters. Reportage.
Le car ostendais décharge ses joueurs et son staff sous une pluie battante, plus de deux heures avant le début de la rencontre. Certains joueurs en profitent pour s’attarder dans la grande cafétéria liégeoise afin d’avaler un café ou un Aquarius. Les étrangers Marko Kuridza et Vladimir Mihailovic discutent entre eux pendant qu’Elias Lasisi surfe sur son smartphone, seul à une table.
Boris Penninck fait son entrée vers 18h30 et saluent les bénévoles déjà présents tandis qu’au dehors les stewards bravent les intempéries pour indiquer les places de parking. Le stand de confiserie de l’enceinte liégeoise ouvre ses volets, pour le plaisir à venir des enfants venus en nombre.
« Ostende n’a pas de points faible, mais tout est possible sur un match, surtout si nous les accrochons d’entrée » nous précise Laurent Costantiello avant de rejoindre ses joueurs. « Nous jouons toujours pour gagner même s’il faut bien reconnaitre qu’Ostende est très complet et efficace. »
Alors que la buvette liégeoise se remplit généreusement, Gérald Henkin propose les maillots liégeois -superbes au demeurant- aux fans désireux d’afficher les couleurs du club.
A 19h45, la cafétaria est comble, toutes les tables sont occupées par des gens de tout âge, en groupe ou en famille. Un brouhaha d’où émergent des rires est plus que perceptible, nous sentons que l’on s’approche doucement du début de la partie.
« Je suis venu pour la première fois il y a sept ou huit ans grâce à un copain » nous confie Philippe, un Ansois abonné, en compagnie de sa femme, à Liège Basket. « J’apprécie l’ambiance qui règne ici, c’est sympathique et familial. » Cette saison, ce supporter n’est pourtant venu que deux fois. « Et je n’ai pas encore vu Liège gagner. Mais nous étions habitué à cela la saison dernière » lance-t-il dans un grand éclat de rire.
A 20h20, la présentation des joueurs par le speaker pose encore un peu plus les bases de la rencontre. Première surprise: Djordjevic est absent. Un coup dur pour Ostende, bien souvent tributaire de la qualité d’organisation de son Général. Les joueurs liégeois semblent concentrés et pressés d’en découdre. Ils n’hésitent pas à dunker à-qui-mieux-mieux alors que Terry Deroover prend Carl Montgmory en aparté avant le briefing du staff de Liège Basket. Dario Gjergja, ancien de la maison, fait une petite révérence au public liégeois.
Le speaker rend hommage à Roger Grégoire, disparu, et la foule se lève pour une minute d’applaudissements. Le ballon du match est lancé par Romane alors que Liège Basket propose un cinq majeur composé de Terry Deroover, Milos Bojovic, Cebasek, François Lhoest et Carl Montgomery tandis que Mihailovic, Salumu, Kesteloot, Fieler et Jekiri débutent pour les Côtiers. Nous pouvons déjà remarquer la singulière différence de gabarit entre les deux effectifs. Les choses sérieuses peuvent commencer.
Dario Gjergja exclu après 3 minutes
C’est d’ailleurs Tonye Jekiri qui, profitant de son incontestable avantage de taille, inscrit le premier panier de la rencontre. Liège Basket récupère 3 rebonds offensifs, dont deux fois par Lhoest, avant que ce dernier ne score à mi-distance. Le match est lancé.
Carl Montgomery est particulièrement en jambes! Avec un panier, puis un autre suivi d’un lancer-franc convertit, il porte la marque à 7 partout, alors que Mihailovic doit laisser ses partenaires, déjà crédité de deux fautes.
Dario Gjergja, constamment en train de parler à l’arbitre, se voit siffler une technique par Laurent Beck. Et il s’en prend une deuxième quasiment dans la foulée, ayant tenu des propos peu amènes, que la décence nous empêche de dévoiler. C’est un fameux coup de théâtre, le mentor ostendais doit rejoindre les vestiaires après seulement trois minutes de jeu!
C’est 11-7 pour les locaux lorsque Chase Fieler enquille un gros tir à distance à la suite duquel Laurent Costantiello laisse échapper un juron! ». Mais Terry Deroover, avec une pénétration spectaculaire redonne de l’air aux Liégeois, 13 à 10.
Tyler Larson et Darnell Harris remplacent le meneur belge et François Lhoest alors que Jekiri, déjà à 8 points, continue son chantier en attaque et bâche violemment Montgomery en défense. Ce dernier cède sa place à Boris Penninck tandis que Louis Hazard supplée Cebasek.
A la suite d’une phase « spéciale », Tyler Larson inscrit un lay-up alors que Schwartz fait une embardée sur le banc liégeois pour tenter d’intercepter un ballon. Les Principautaires passent en zone alors que Lhoest remonte au jeu pour palier à la troisième faute de Darnell Harris.
Sur une interception suivie d’un dunk, Jean-Marc Mwema fait 19-24. Mais Terry, revenu au jeu, profite d’un lay-up raté de Myers pour inscrire un gros trois points en transition. C’est 22 à 24 après dix minutes.
Liège vire en tête à la mi-temps
Kuridza foule le terrain pour la première fois en ce début de deuxième quart-temps et Lasisi s’envole pour un énorme dunk. Les Côtiers pressent tout-terrain mais Boris Penninck inscrit un joli tir longue distance. Larson l’imite, après hésitation, du même endroit et les Sang et Marine passent devant, 28 à 26.
Kuridza reste au sol après une faute, il est évacué du terrain mais Ostende recolle à égalité avant que Boris, à nouveau, score à trois points après un joli pick-and-pop. C’est 31 à 30 et 6 minutes et trente secondes à jouer. Terry sert Larson alors que chacun constate que Milos Bojovic n’est pas dans son match. Harris et Montgomery remontent au jeu. C’est 31 à 32 depuis plus de deux minutes lorsqu’un temps mort est pris par Laurent Costantiello alors qu’il reste moins de 4 minutes à l’horloge.
Au retour du temps-mort, Bojovic réalise enfin une action positive en offrant un caviar à Larson qui convertit son essai. C’est 34 à 32 et même 36 à 32 grâce à un Montgomery opportuniste au rebond offensif. L’assistant des champions en titre craque aussi un « time-out » au sortir duquel Lasisi plante une banderille de loin pour recoller à un point. A 36-37 et 39 secondes à jouer, nouvel interruption en faveur de Liège Basket. Juste avant la mi-temps, Montgomery score après un rebond offensif, les Principautaires regagnent les vestiaires avec un court avantage. C’est 38 à 37.
Montgomery a positivement surpris
Durant l’interlude, nous croisons Gilles Jacques, venu avec son entraineur de Verlaine, Jérôme Louwette, et des coéquipiers. « Liège tient bien le coup » nous confie Morgan Wey, spectateur pour l’occasion. « Et Montgomery me surprend positivement. » Gaetan Di Bartoloméo, de Modave est également présent, tout comme un tas d’autres têtes bien connues dans le monde du basket liégeois.
« C’est super pour l’instant » s’enthousiasme Margaux Michel en nous précisant que les locaux dominent le rebond offensif. « Nous avons vraiment bien préparé cette rencontre, cela se voit. » A peine le temps de se dégourdir les jambes que la partie va recommencer. Rarement Ostende a été mis en pareille difficulté. Pourvu que cela dure.
Terry le Magnifique
Jekiri recommence la deuxième mi-temps comme il avait entamé la première! Avec un rebond offensif suivi d’un dunk et du lancer-franc bonus accordé, c’est 38 à 40 pour les visiteurs. Mais il prend ensuite une faute offensive au rebond et doit céder sa place à Myers. Côté liégeois, c’est Montgomery qui écope d’un légère anti-sportive en tentant de contrer un Ostendais. Laurent Costantiello encourage François Lhoest, qui vient d’inscrire deux lancers-francs, à prendre sa chance à distance quand l’occasion se présente.
Après 2 minutes et trente secondes, Terry remplace Milos Bojovic qui ne semble guère heureux de rejoindre le banc. Menés de cinq points, les Principautaires recollent à deux unités grâce à un tir from downtown du précieux Cebasek, qui rate ensuite, et Ostende reprend un viatique de 5 points. Tyler Larson ne cesse de mâchouiller son protège-dents et une mésentente au rebond défensif entre Franky Lhoest et Cebasek permet aux Côtiers de récupérer le ballon.
Rouspétant après une faute que les « refs » ne lui aurait pas sifflé sur son raté en contre-attaque, Chase Fieler est sanctionné d’une technique. Terry marque son tir de réparation et rejoint à nouveau la ligne de vérité suite à une faute -discutable- de Mike Myers lors d’une tentative d’interception. L’Américain est d’ailleurs épatant de par la rapidité de ses mains, et particulièrement actif. Le génial meneur inscrit ses deux lancers et Liège revient à 48-49.
Et Terry, après une belle bataille au rebond, fait passer son équipe devant grâce à un shoot en plein milieu de la raquette en contre-attaque. Ostende est obligé de prendre temps-mort pour calmer la furia locale et les spectateurs se rappelle au bon souvenir des acteurs en faisant un maximum de bruit. Laurent Costantiello profite de la minute de répit pour demander à ses joueurs de ne surtout pas laisser Mihailovic prendre feu.
Sur la première possession « post-time-out », Lasisi plante à trois points. Quelques secondes plus tard, malgré les rouspétances du public, Myers obtient une faute après avoir usé de son physique dans la peinture. Alors que c’est 50 à 57, Terry intercepte et score, suivi de Hazard qui inscrit un lancer-franc après une tentative d’alley-oop avortée des visiteurs. Un panier d’Ostende et deux lancers-francs de Terry plus tard, c’est 55-60.
Mihailovic fait mal
Nous pouvons apercevoir une grosse motivation et sentir une vraie rage de vaincre dans les rangs des Liégeois durant le conciliabule qui précède la dernière période. Larson, Bojovic, Hazard, Harris et Montgomery sont sur le parquet pour entamer ces dix dernières minutes. Après un panier de Mihailovic, Harris marque sur rebond offensif. Mihailovic score à trois points et Harris lui répond à la même distance. Le meneur ostendais remporte le mano-a-mano en inscrivant un deuxième triple de rang -8 points d’affilée- après une très mauvaise défense sur écran.
Terry est rentré pour Larson, la sono fait du bruit mais Harris n’a pas dit son dernier mot et inscrit un autre panier du parking après un rebond offensif de Bojovic. Après 2 minutes et 30 secondes, alors que le score est de 63 à 68, Louis Hazard semble se blesser sur un lay-up et doit quitter le terrain. Lasisi marque un panier acrobatique grâce à une passe lobée avant que Jekiri ne score sur le premier ballon qu’il touche. C’est 63-72.
Terry met une grosse pression défensive sur son opposant direct, Mihailovic. En attaque, il provoque une faute et obtient deux lancers-francs, qu’il convertit. A 3 minutes et demies de la fin du temps réglementaire, Terr,y, encore lui, inscrit un gros tirs à trois points pour ramener Liège à 68-75.
C’ets le moment que choisit Bojovic pour se rappeler au bon souvenir de ses supporters, mais, fort malheureusement, pas de la meilleure manière. Sur une drôle de tentative -en allant tout droit- de pénétration, il perd la balle et commet une anti-sportive dans la foulée. Ostende réalise une attaque à 5 points (!) grâce aux deux lancers-francs et au triple qu’enfile Jean Salumu. C’est 68 à 80 mais Terry Deroover ne veut pas abdiquer et score « inside », obtenant le bonus -qu’il marque- en plus! Liège est revenu à 71-80 et les champions en titre demandent temps mort.
Le mentor local demande à ses ouailles de passer en « zone press », la sono encourage les valeureux combattants et les supporters battent des mains. Terry se voit sifflé une offensive pour le moins imaginaire alors que, quelques instants plus tard, Bojovic commet une horrible perte de balle que Lasisi transforme en un soyeux tir à trois points. C’est 71 à 85, il reste 50 secondes à jouer mais la messe est dite. Un ultime panier de François Lhoest, accordé après un contre illégal, n’y changera rien, Liège s’incline 73 à 85.
Ostende a tremblé
On observe de la déception autour de nous et sur le visage des joueurs. Chacun y aura cru et rarement Ostende aura tremblé ainsi. L’écart est forcé au regard du déroulement de la partie mais l’on ne peut s’empêcher de se dire que, ce soir, les Principautaires auraient pu créer l’exploit.
Quelques ballons mieux négociés, une meilleure défense sur Mihailovic, Bojovic sur le banc, chaque spectateur qui nous entoure y va de son commentaire alors que l’on aperçoit Dario Gjergja, qui a troqué le costume pour le training, venir embrasser son assistant, visiblement heureux de garder son invincibilité.
Alors que les gradins se vident et qu’une partie des spectateurs se presse vers la buvette, nous rejoignons le flot des supporters qui quittent la majestueuse bâtisse du Sart Tilman. Il est déjà l’heure de prendre congé au terme d’une soirée tout à fait sympathique et d’un match de fort bonne facture.
Et que penses-tu de votre première moitié de saison?
C’est pas mal du tout, même si on peut toujours faire mieux. Avec un bilan de cinq victoires et quatre défaites, nous sommes en positif (ndlr: Ninane compte désormais six victoires).
Quelles sont les forces de ton groupe?
La mentalité de mes joueurs est excellente, ils sont volontaires et enthousiastes. L’expérience de Diego Toussaint fait aussi beaucoup de bien au groupe. Il bénéficie d’ailleurs d’un rôle hybride, à savoir meneur-pivot.
Quels sont vos objectifs?
Tout d’abord, prendre un maximum de plaisir. Et bien évidemment, toujours jouer pour gagner. Enfin, si l’occasion de participer au tour final se présente, on la saisira.
C’est d’avoir un impact différent que celui que l’on peut avoir en jouant.
Et qu’apprécies-tu plus particulièrement avec cette équipe?
J’ai joué avec la plupart d’entre-eux, ce sont de bons gars, nous nous connaissons bien. C’est donc agréable. Et puis, c’est génial d’entrainer dans mon club de toujours.
Même si, depuis cette saison, tu évolues à La Spéciale Aywaille, en troisième provinciale…
Oui. Nous avons vécu une excellente seconde partie de premier tour, avec de nombreuses victoires. C’est positif et j’espère que nous pourrons continuer de la sorte pour aller chercher un top 5 à l’issue de la saison.