Le parcours d’André Yon, pivot de Tilff, mérite que l’on s’y attarde. Arrivé en Belgique voici cinq ans, il n’a pas tardé à lancer une association pour venir en aide aux enfants du Cameroun.
Sur le terrain, André se révèle un véritable Lion Indomptable. « Sur le terrain, je suis toujours à fond, je déteste perdre. Pour moi, chaque rencontre est une finale. Lorsque je suis sur le terrain, je suis dans mon monde, dans ma bulle » nous confie-t-il. Lui qui a joué dans de grosses équipes dans son pays d’origine, où il fut international junior et vainqueur à deux reprises de la Coupe du Cameroun, est arrivé en Belgique voici un lustre (ndlr: cinq ans). « J’ai transité par un centre de réfugiés pendant deux mois et demi. » explique-t-il. « Un ami m’a présenté à Rochefort où j’ai joué avant de rejoindre Tilff. »
Chez les Porais, l’athlétique intérieur trouve chaussure à son pied. « J’apprécie la convivialité et l’ambiance qui y règnent, notamment après les matchs » confesse-t-il. « J’ai eu la chance de rencontrer des coéquipiers ouverts et accueillants. Tilff m’apporte énormément sur le plan sportif et concernant mon association. »
« Un grand merci au comité de Tilff »
Car, très vite, André ne peut s’empêcher de comparer les conditions dans lesquelles se pratique notre sport en Belgique par rapport au Cameroun. « Dans mon pays d’origine, les enfants ont rarement le nécessaire adéquat pour pratiquer leur passion » commence-t-il. « Bien souvent, ils n’ont même pas de sneakers pour jouer. J’ai donc voulu venir en aide à ces gamins en situation précaire. » Avec l’aide de sa compagne Geneviève, ils fondent « Joy and Life for All », un projet qui a vu le jour il y a quatre ans mais qui a pris plus d’ampleur lorsqu’il rejoint le club tilffois. « Nous remercions chaleureusement le comité de Tilff, Patrick Maquinay,Quentin Pincemail, Gauthier Deflandre, Françoise Dabbée, Jean-Marie et tous les bénévoles » précise le pivot porais.
L’objectif de l’association est de récolter un maximum d’équipements de sport et sneakers pour les envoyer au Cameroun. « Ce qui n’est plus utilisé ici peut donner le sourire à un enfant en Afrique » déclare André. « Il y a trop d’enfants dans le besoin en ce bas monde. Nous voulons contribuer, à notre petite échelle, à rendre le quotidien meilleur et leur offrir la chance de faire ce qu’ils aiment dans de bonnes conditions. »
« De la joie dans le regard des enfants »
Pour cela, dès que « Joy and Life for All » a récolté suffisamment de vêtements et chaussures, André fait suivre au Cameroun, avec ses propres deniers, à deux personnes sur place qui se chargent de les redistribuer. « J’ai pu me rendre une fois là-bas » se rappelle-t-il. « Ce fut une joie énorme car je me suis retrouvé pratiquement là où j’avais débuté le basketball. Je me suis vu dans ces enfants et j’ai pu apercevoir une grande joie dans leur regard. »
Une initiative qui en appelle d’autres. « Je fais un appel aux clubs et âmes de bonne volonté » nous lance le Porais qui travaille également au CHC d’Hermalle, où sa compagne y est également infirmière. « Nous avons besoin de tout ce qui peut encombrer vos armoires et servir pour des enfants là-bas. »
Pour le sympathique dunkeur, l’altruisme est une seconde nature. « A mon âge, on veut pouvoir donner aux autres la chance que l’on n’a pas forcément eue » nous précise-t-il. « On n’a pas besoin d’être riche pour donner de la joie aux enfants » conclut-il.
*Joy and Life for All » est le nom de l’association d’André Yon qui vient en aide aux enfants du Cameroun.
Match retour des quarts de finale pour Liège face à Limburg United ce dimanche. Après la déculottée du match aller, la tâche s’avère compliquée pour François Lhoest et ses coéquipiers. Mais impossible n’est pas liégeois!
Après le bouillon pris en terre limbourgeoise, les espoirs d’accéder au tour suivant semblent bien minces pour les gars de Laurent Costantiello. C’est un déficit de plus de vingt points que doivent remonter les Principautaires pour pouvoir se qualifier. Difficile, mais pas impossible!
En basket, tout peut aller très vite. Si Liège parvient à museler Unruh, intenable au match aller, à serrer la vis en défense, à dominer le rebond et à faire montre d’une adresse d’exception, tout sera possible. Ce ne serait pas la première fois de la saison que les Liégeois parviennent à déjouer les pronostics.
L’organisation liégeoise a décidé de marquer le coup pour la réception, à 15h, de ses voisins qui ont dans leurs rangs quelques têtes bien connues du Country Hall: Yoann Hertay, Pascal Angillis, Mukubu, Giancetarino. Un buffet italien sera proposé aux spectateurs qui, espérons-le, seront nombreux pour encourager nos valeureux Liégeois.
Les Collégiens s’imposent sur le fil face à Andenne au terme d’un match complètement fou!
Pour la première fois de la saison en championnat R2, la salle était comble ! Pour la Saint-Nicolas du club, le public, qu’il soit collégien, andennais ou neutre, était nombreux et donnait une ambiance comme la salle du College Saint Louis sait offrir.
L’entame de match était assez équilibrée mais cela ne dura guère. L’intensité défensive des Rouge et Blanc, combinée à l’imprécision visiteuse donna rapidement l’avance aux locaux, portés par leur public. Awal (12 points à 4 sur 6 aux tirs) et Hamaide réglaient la mire pour creuser l’écart et mettre un premier coup sur la tête des Jaune et Noir. C’était 28 à 14 après dix minutes.
Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Décidés à époustoufler la foule présente, les Collégiens en remettaient une couche. Matisse par ses infiltrations meurtrières donnait ensuite de l’espace à ses coéquipiers, à l’image de J. Ventat (11 unités et 4 assists) qui prit le relais en alignant consécutivement trois bombes longue distance pour enflammer le public.
27 points d’avance après 15 minutes
Avec une défense qui ne baissait pas pavillon et un tel pourcentage aux shoots (+de 60% à 2 points et à 3points !), on voyait mal les jeunes Dragons se faire inquiéter ce soir. A la moitié du deuxième quart-temps, l’écart culminait à 27 points, 41 à 14 en faveur des locaux. Mais Andenne n’allait pas se laisser gifler de la sorte. Connus pour accrocher les équipes du top, les Oursons commençaient enfin à rentrer leurs shoots et les locaux, trop sûrs d’eux, laissaient leurs invités reprendre du terrain. C’était 55-34 à la pause, soit plus de 20 points encaissés sur 5 minutes par Saint Louis. On pouvait émettre quelques regrets même si tous auraient signé pour un tel écart au moment de regagner les vestiaires.
Et malheureusement pour les Liégeois, Andenne continuait dans la même veine et on n’observait plus la même volonté défensive chez les Principautaires qu’au début de la rencontre. Un arbitrage plus laxiste et un Kalut pas -ou plutôt plus- en réussite et ainsi moins impérial pesait dans la balance au détriment des locaux. Heureusement que Matisse (20 points, 10 rebonds, 7 fautes provoquées) était là pour redonner de l’air à ses couleurs en plantant à son tour 3 de ses 4 tentatives au-delà des 6m75 . Avec un 9-2 dans les deux dernières minutes pour fixer le score à 74-56 avant le début du dernier acte, Saint Louis pouvait respirer.
Un dernier quart-temps haletant
Les Collégiens, qui devaient faire preuve de sérénité pour aller chercher la victoire, commençaient à faire fausse route. Mauvais choix et pertes de balles redonnèrent confiance aux visiteurs qui enchaînaient les paniers. Après moins de trois minutes écoulées dans l’ultime période, les Jaune et Noir recollaient à 15 points. Rien d’alarmant … sauf si l’on regarde la tournure des événements et ça, Andenne l’avait bien compris ! Profitant d’un arbitrage quelque peu aléatoire et de l’énervement inutile de leurs hôtes, les Oursons parvinrent à inverser la tendance et même à se faire entendre dans les gradins. On sentait des Dragons plus hésitants et sous pression alors que c’était bien eux qui menaient au score.
L’avance de Saint Louis fondait au fil des minutes – de +12 à la 36ème à +7 à la 39ème. Qui aurait pu croire, en quittant les lieux au milieu du deuxième quart-temps, à une telle remontée des visiteurs ? Mais elle avait bien lieu ! La panique emplissait les Collégiens et les Andennais profitaient de leur spirale positive pour aligner trois shoots « casse-croûte » au meilleur -ou au pire, ça dépend du camp dans lequel on se trouve- moment. La pression montait d’un cran, mais la présence de Lozina (8 points, 13rebonds -dont 9 offensifs- et 4 steals) et l’expérience d’un Kalut impeccable (20 points à 12 sur 14 aux lancers-francs, 6 rebonds et 8 fautes provoquées) permettaient à nouveau de souffler un petit peu, passant de +4 à +7 puis gardant le navire à flots avec ses lancers-francs dans la dernière minute. On pensait la messe enfin dite mais 7 points d’avance à 30 secondes de la fin du match n’allaient pas suffir pour faire perdre tout espoir aux Oursons. Profitant d’une faute sur un shoot from downtown et d’une interception en zone arrière, Andenne revenait à 2 petites unités à 5 secondes du terme. Une dernière montée de balle bien gérée permettait aux leaders de la série de garder leur statut et un dernier lancer-franc de Mathieu fixait le score à 90-87 dans une fin de match qui aura tenu tous les spectateurs en haleine !
Une rencontre de basket durant laquelle supporters et joueurs sont passés par toutes les émotions. Saint Louis a su éviter, de justesse, le piège qu’Andenne lui avait tendu. Rendez-vous la semaine prochaine à Kain pour un déplacement compliqué chez un concurrent direct aux Play-off qui n’avait été défait que de 5 petits points en septembre dernier au Collège… Méfiance donc!
N.B. : Avec l’aimable collaboration du Collège Saint Louis Basket.
Cela fait désormais plus d’un mois que Lionel Bosco a retrouvé les parquets de l’élite avec le Basic Fit Brussels. Son contrat de deux mois est donc bien entamé. Alors, prolongera-t-il son séjour dans la ville de Jacques Brel? Liège & Basketball se jette à l’eau.
Collectivement d’abord, et parce que le basket reste un sport d’équipe, la signature du Hutois ne s’est pas traduite -malheureusement- en victoires pour le club de la capitale. Néanmoins, le Basic Fit, suite au départ de son coach emblématique, Serge Crèvecoeur, de quelques blessures et bouleversements internes doit digérer de nombreux éléments. Attendre de Lio qu’il soit le sauveur était utopique.
Néanmoins, celui qui suit également des cours d’entraineur a, dans un style différent de Loubry qu’il remplace, su apporter sa pierre à l’édifice. Son sens du collectif, son expérience et sa mentalité permette plus que vraisemblablement aux Bruxellois de rester soudés dans l’adversité.
En terme de statistiques ensuite, Lionel joue vingt-deux minutes par rencontre. Cela en dit long sur son importance dans le dispositif du Basic Fit. Durant ce laps de temps, l’ancien Montois poste 6 points, 2,8 rebonds et 2,5 passes décisives. Des statistiques honorables au regard des circonstances.
Toutefois, l’important est ailleurs. Celui qui suit également les cours d’entraineur a su apporter, dans un style différent de Loubry qu’il remplace, sa pierre à l’édifice. Son sens du collectif, sa vista, son expérience et sa mentalité aident considérablement les Bruxellois à rester soudés dans l’adversité et à continuer de proposer un basket cohérent.
Lionel a donc d’ores et déjà prouvé que sa place était bien au sein de notre compétition phare et il serait tout à fait judicieux que son club actuel prolonge son bail jusqu’à la fin de la saison.
C’est un véritable cri de détresse que pousse Yves Perugini. Avec un effectif déjà déforcé, l’entraineur de Dison-Andrimont en R2 vient de perdre deux nouveaux joueurs. Liège&Basketball lui donne la parole.
Yves, nous te sentons dépité?
Oui, un peu. Mon noyau est littéralement dépeuplé. Deux joueurs doivent nous quitter.
De qui s’agit-il?
Magis a du déclarer forfait pour le reste de la saison. Il est en train de développer son business et risque de devoir partir à l’étranger. Steve Collin, un super élément sur lequel je comptais beaucoup, notamment pour sa capacité à scorer facilement doit lui aussi arrêter.
Pour quelle raison?
Une répétition d’entorses. Ses ligaments sont abimés. Comme il travaille dans la construction, son employeur tique un peu. Il est obligé d’observer une période de repos ou de se faire opérer. Dans les deux cas de figure, sa saison semble compromise.
Pas évident à gérer…
Non, nous nous retrouvons à six et j’ai encore la chance d’avoir des joueurs de P3 qui viennent nous donner un coup de main. Hyka, un jeune pivot, est d’ailleurs en train d’exploser et de compiler des double-doubles. Mais là, ça devient vraiment compliqué.
« Je n’ai jamais connu ça »
D’autant plus dommage que tu avais des ambitions avec ce groupe…
Initialement, lorsque j’ai signé pour deux ans, nous visions le top 4. Et j’estime que cela n’était pas présomptueux avec un effectif au complet. J’ai de bons joueurs, un groupe de bonne facture et nous avons prouvé à plusieurs reprises que nous sommes compétitifs. Mais là, nous ne sommes même plus assez nombreux pour nous entrainer correctement.
Vous collectionnez les désagréments cette saison…
Oui, dans toute ma carrière senior, je n’ai jamais connu ça. Outre les nombreuses défections, il faut rappeler que nous n’avons pu disposer de la salle qu’à la mi-septembre, loin d’être l’idéal pour se préparer convenablement. Cela peut expliquer, en partie, notre zéro sur sept initial. Malgré tout, mes gars forcent mon respect en se battant comme des lions à chaque match.
Le top 4 est clairement hors d’atteinte. Quels sont vos objectifs désormais?
Le maintien, et je pense que nous y parviendrons. Je souhaite que l’on puisse se rassurer le plus vite possible. Je n’ai pas envie de redescendre en P1 et de voir le groupe exploser.
« Un basket moderne
Et tu es à la recherche de joueurs disponibles immédiatement…
Je sais que ce n’est pas évident à ce moment de la saison. J’ai eu un contact avec Goran Milanovic, qui est actuellement libre. Mais il habite à Seraing, ça fait une trotte jusqu’ici et je n’ai pas de budget pour le défrayer. Je comprends la position du club qui était dans le rouge il y a cinq ans et qui ne peut se permettre de faire des folies.
Quels profils cherches-tu particulièrement?
Des joueurs libres et prêts à nous rejoindre immédiatement car après le 31 décembre, c’est foutu au niveau des affiliations. Même si des mecs veulent juste venir s’entrainer, je suis preneur.
Mais encore?
Si je disposais d’un baguette magique, alors je ferais apparaitre un 3/4 mobile et avec du shoot. Je cherche des gars qui veulent se relancer au sein d’un bon groupe. Nous avons par exemple Lussadissu qui ne jouait pas la saison dernière à Cointe et qui réalise un très bon exercice cette année.
Tu es connu pour avoir un solide passé dans la formation, tu n’hésites pas à donner leur chance aux jeunes joueurs…
Tout à fait, avec moi les jeunes jouent. De plus, j’ai une approche moderne du basket, mes équipes ont toujours une réelle facilité à scorer et ne doivent pas dépenser trop d’énergie de ce côté là du terrain. Si des joueurs veulent se relancer dans un club sain, et dans un groupe talentueux, en pratiquant un basket moderne, alors qu’ils n’hésitent pas et me contactent. Il y a dix ans, avec Jupille, et des gosses de seize ans, nous avions connu un exercice délicat pour être champions la saison d’après, avec juste Tony Fernez comme renfort. Cela avait permis à certains tels Jérôme ou Simon Donneux d’éclorent. L’histoire pourrait se reproduire.
L’occasion était belle pour le Point Chaud de retrouver un bilan équilibré en prenant la mesure d’un adversaire que les Carriers avaient dominés de dix points au tout début de saison. Face à une équipe impressionnante en terme de taille, les gars de Pascal Horrion ont encaissé moins que la semaine dernière mais ce fut insuffisant pour s’imposer. Sprimont s’incline 77 à 80 et présente désormais un ration de six victoires pour huit défaites.
Décidément, les Anversois ne réussissent pas à Romain Nicaise ( 5 points et 4 rebonds hier soir) et ses coéquipiers. Romain qui nous confiait justement avant le match que « c’est grâce à la défense et à l’intensité que Ninane peut battre Soba. » Mais en encaissant 86 points, le groupe de Mark Hawley s’est rendu la tâche bien compliquée.
Trop peu d’adresse
Les dix premières minutes furent équilibrées mais c’est dans les deuxième et troisième quart-temps que les Anversois ont pu se forger le viatique nécessaire pour s’imposer. Difficile d’espérer revendiquer la gagne en shootant à 39% aux tirs et en perdant quatorze ballons. Néanmoins, les Ninanais ont réussi à voler dix balles et à réaliser quatre contres, preuves de leur volonté de se battre. L’adresse dans le périmètre des visiteurs a malheureusement eu raison des envies de victoire du club de Luc Dubois.
Le match du jeune pivot Henrard est à souligner. Avec 14 points à 60% aux tirs et 6 rebonds, il a su apporter une aide précieuse à son capitaine Xavier Collette (11 points, 5 rebonds et 3 passes). Cela fut toutefois trop juste et les Calidifontains se sont inclinés 73 à 86. Ninane affiche désormais un bilan de cinq victoires en quatorze rencontres. Il reste un match à jouer pour le BC, à Melsele samedi prochain, avant la trêve. Une respiration salutaire pour Fassotte et ses coéquipiers qui auront sans doute à coeur de réaliser un deuxième tour de meilleure facture.
Une victoire sépare le BC Ninane de son adversaire du soir, le SOBA Anvers. Après leur belle prestation du weekend dernier face aux Hawks de Gent, les Calidifontains veulent confirmer leur regain de forme. Nous sommes allés prendre la température auprès de Romain Nicaise.
Romain, avez-vous préparé quelque chose de spécifique pour battre Soba?
Non, rien de vraiment spécifique. Nous allons rester dans nos règles défensives. Elles ont, par ailleurs, bien fonctionné contre Gand et Liège.
Vous êtes prêts à enchainer une seconde victoire?
Je pense que oui. Le groupe est en confiance et nous voulons vraiment nous imposer. De plus, nous serons au complet, ce qui est toujours appréciable.
Sur quoi va-t-il falloir insister pour battre les Anversois?
Nous nous concentrons essentiellement sur nous. C’est par notre intensité, notre défense et notre jeu de transition que nous pourrons faire la différence.
Le scrimmage contre Liège peut-il vous servir pour vaincre Anvers?
Bien sûr, je pense qu’il nous servira, d’une manière ou d’une autre. Mais ce n’est pas vraiment le même style de basket en D1 qu’en D2. Néanmoins, nous avons livré une prestation solide face aux Liégeois, c’est de bon augure pour ce soir.
Antoine Braibant est le jeune entraineur des filles de Pepinster, promues en D1 à la suite de leur superbe saison dernière. Profitant de son anniversaire, nous avons fait le point avec lui sur son boulot de coach et le début de saison des Pépines.
Joyeux anniversaire Antoine!
Merci beaucoup.
Tu vas faire quelque chose de spécial pour l’occasion?
Pas tellement. Nous jouons ce soir à Namur, je vais en profiter pour offrir un verre à mes filles mais j’ai cours à l’Adeps demain matin à huit heures donc ça ne sera pas la grosse nouba.
Comment en es-tu venu à entrainer des féminines?
Lorsque je jouait à Herve, le coach des minimes élites a dû arrêter pour raisons de santé. Le comité m’a proposé de reprendre l’équipe, sachant que j’avais le diplôme nécessaire grâce à Liège Atlas et j’ai tout de suite été mordu.
Tu ne t’es jamais occupé de garçons?
Si, bien sûr. J’ai eu des garçons en jeunes au Mosa, et j’en ai aussi cette année à Pepinster. J’ai également effectué une courte pige avec la R2 de Cointe. Mais je préfère coacher des filles.
Pourquoi?
Déjà, l’aspect psychologique qui rebute parfois un peu mes collèges me plaît. Ensuite, j’estime que les filles sont plus assidues. Même si elles ont moins de qualités physiques que les garçons, elles offrent plus de rendu dans l’aboutissement. Et étant donné que je suis un coach qui apprécie de voir une bonne exécution de schémas offensifs, notamment, j’y trouve mon compte.
Une opinion que tu as pu te forger depuis quelques années déjà…
Tout à fait, puisque je me suis occupé des sélections provinciales et régionales féminines tout en travaillant au Centre de formation de Jambes. J’ai également déjà pu goûter à la première division en étant l’assistant de Daniel Goethals à Namur où je coachais aussi la R1.
« Nous avons reconstruit la section féminine »
Une division 1 que te retrouves cette année avec Pepinster où tu es depuis cinq ans désormais. Quel bilan tires-tu de ces années pépines?
Il est assez positif. Quand j’ai repris l’équipe en R1, la section féminine était en problème. Nous avons pu, au fil des saisons, reconstruire le club avec une belle réussite. Désormais, nous disposons d’une équipe dans chaque catégorie de jeunes et toutes nos formations « grands panneaux » sont en régionale.
Avec en point d’orgue cette arrivée au sein de l’élite. Quels sont vos objectifs pour la saison en cours?
C’est clairement le maintien. Si nous parvenons à finir neuvièmes plutôt que onzièmes, ce serait encore mieux. J’estime qu’il est nécessaire pour Pepinster d’avoir une équipe en D1. Nous voulons constituer un autre pôle pour le basket féminin à Liège, parallèlement aux Panthers.
Comme juges-tu votre début de saison?
L’entame de championnat est délicate, je reste un peu sur ma faim car nous avons un peu raté le coche à plusieurs reprises. Si nous possédions une ou deux victoires de plus, ce ne serait pas du vol. Maintenant, ayant eu l’expérience de la D1 avec Namur, je savais que le pari de conserver la totalité de l’équipe avec laquelle nous sommes montés rendrait les choses légèrement plus compliquées.
Pourquoi?
Ce n’est pas un secret que de dire que certaines de mes joueuses n’ont pas le niveau de la division. Elles le savent, je ne leur cache pas et pour certaines d’entre-elles, cette saison constitue la cerise sur le gâteau. Elles ne seront probablement plus là la saison prochaine. Il ne faut pas oublier que mes filles doivent passer d’un régime de deux entrainements et un match par weekend à quatre, cinq voir six entrainements par semaine et parfois deux rencontres sur le même weekend. Cela nécessite une adaptation en terme de rythme, surtout que la plupart ne sont pas professionnelles. Mais cela reste un apprentissage, tant pour elles que pour moi.
« Il y a Braine, et les autres »
Que penses-tu du basket féminin en Belgique du point de vue purement sportif?
C’est vraiment pas mal du tout, il y a beaucoup de jeunes joueuses de talent en Belgique. Les résultats des Belgian Cats à l’échelon international le confirment. Je pense que cela est dû à l’excellente formation dispensée dans notre pays et que le niveau ne va faire que monter.
Et quelle est ton opinion concernant notre championnat de D1?
Là aussi, c’est assez bon. Notre première division est constitué de trois groupes d’équipes qui ont des niveaux sensiblement différents. Tout en haut et tout seul, il y a Braine. Une vraie équipe d’Euroleague et injouable. Face aux Brainoises, nous faisons un bon match et nous nous inclinons 51 à 114. Cela en dit long. Ensuite, il y a plusieurs formations comme Namur ou Waregem qui sont un cran en-dessous mais qui restent injouables également. Enfin, il a des clubs comme nous ou même les Panthers, qui font de leur mieux pour rester compétitifs.
Justement, n’est-ce pas compliqué de savoir à l’avance qu’une victoire est pratiquement voir totalement impossible face à certaines formations?
Si, bien sûr. Quand tu te prends plusieurs « caramels » d’affilée et qu’ensuite tu dois être prêt pour affronter un adversaire à ta portée, cela nécessite une force mentale et une capacité d’adaptation. Cela dit, nous tâchons de faire en sorte que les parties contre des équipes bien plus fortes nous servent à préparer les matchs qu’on peut prendre. On diminue ainsi la frustration.
« Nous n’avons rien à perdre »
Quelles sont les forces de ton équipe, Antoine?
La première c’est que nous n’avons rien à perdre. Chaque adversaire pense pouvoir nous battre, nous sommes toujours l’outsider de la rencontre et nous n’avons donc pas de pression. La seconde, ce sont mes deux joueuses professionnelles, Ouardat et Bungabaite, qui sont capables d’offrir des solutions supplémentaires. Tout comme la jeune Alyssa Barache, qui vient du centre de formation et qui est un vrai talent. Je ne cherche pas à les mettre en avant, mais c’est vrai qu’individuellement, elles peuvent tirer l’équipe. A contrario, si elles passent à travers, nous en pâtissons d’autant plus.
Et quelles faiblesses pointes-tu?
L’aspect qualitatif, bien évidemment. Sans faire d’affront à mes filles, nous savons que certaines d’entre-elles sont un peu justes à ce niveau. Le rythme aussi nous pose problème car mes joueuses ne parviennent pas toujours à le tenir sur la durée d’un match. Mais ceci est logique compte-tenu du contexte.
As-tu des principes sur lesquels tu ne transiges jamais?
C’est plus en ce qui concerne la mentalité. Comme notre père spirituel à beaucoup, Yvan Fassotte, je ne veux pas que mes joueuses aient d’états d’âme. Elle doivent profiter un maximum de cette aventure, se donner à fond tout le temps et se bagarrer sur chaque balle et chaque possession. Si elles font de leur mieux, alors il n’y a pas de regrets à avoir.
Tu parles d’Yvan, est-ce un modèle? Et en as-tu d’autres?
Fassotte m’a bien évidemment inspiré, plus sur l’aspect mental que basket d’ailleurs, mais comme d’autres entraineurs que j’ai pu côtoyer tels Daniel Goethals, Julien Marnegrave ou Frédéric Wilmot. Je prends un peu de tout le monde et je fais ma petite soupe personnelle. Je regarde par ailleurs beaucoup de matchs, aussi bien d’Euroleague que de P2, et j’en tire des enseignements. En réalité, tout est bon à prendre pour s’améliorer.
« Le basket, c’est ma vie »
Quel reste ton meilleur souvenir?
Bien évidemment la montée. Je suis ambitieux, je suis coach pro depuis quelques années déjà, j’ai toujours envie d’évoluer et j’attendais d’arriver en D1 avec impatience. Mais, ce qui m’a peut-être le plus marqué, c’est l’entre-saison avant notre dernière année en R1. Certaines joueuses d’envergure comme Nina Crelot ou Aly Barache nous ont rejoint et cela montrait que notre travail payait, que nous étions parvenus à construire quelque chose de solide et d’attractif. C’est une vraie fierté.
Tu coaches Gail, qui est ta compagne et maman de ton fils Niels, est-ce difficile?
Les gens pourraient le penser mais non. Pour elle, qui a un coach sur le terrain et à la maison, c’est peut-être un peu plus délicat mais pas pour moi. Pour la simple et bonne raison que Gail est une bonne joueuse, avec une mentalité exemplaire. Elle se donne à fond et est facile à coacher. Ca rend la situation bien plus simple.
Et enfin, pour conclure, qu’est ce qui te plait particulièrement dans le coaching?
Le basket c’est ma vie. J’ai toujours voulu en vivre et j’ai compris qu’en tant que joueur cela serait impossible. Le coaching me permet de réaliser cette envie. Très sincèrement, je dis souvent que je ne travaille pas et c’est vrai tant j’aime ce sport.
Liège Basket a bu la tasse à Limburg. Suite au lourd revers enregistré ce jeudi 7 décembre face à Yoann Hertay et ses coéquipiers, les espoirs de qualification pour la demi-finale de la Coupe de Belgique semblent déjà s’être envolés.
La glorieuse incertitude du sport nous pousse à dire que les carottes ne sont pas encore cuites pour la bande de Costantiello. Mais cela parait tout de même très mal engagé suite à la fessée reçue en terre limbourgeoise. Avec un déficit de plus de vingt points à remonter ce dimanche 10 décembre à 15h au Country Hall, le défi s’annonce diantrement compliqué.
Liège Basket a directement explosé face à l’adresse des locaux, encaissant 33 points dans les dix première minutes. Si, durant le deuxième et troisième quart-temps, les deux équipes firent jeu égal, la dernière période fut, à nouveau, largement en faveur des Flamands qui s’imposèrent 108 à 86.
Les hommes de Pascal Angillis, fraichement nommé à la tête de Limburg ont livré un vrai récital offensif. Le diabolique shooteur Tate Unruh a, comme au Hall du Paire, fait parler la poudre, finissant la rencontre avec 23 points à 6 sur 9 à distance. Il a été formidablement épaulé par Jordan Heat -17 points à 7 sur 9 aux shoots et 8 rebonds- et Travis Releford -16 unités à 62% aux tirs et 5 rebonds- tandis que Joseph Rahon se concentrait sur la création et délivrait 10 passes décisives.
Liège outrageusement dominé au rebond
Chez les Liégeois, Darnell Harris n’a pas réédité sa performance du dernier duel avec seulement 7 unités -mais un petit total de shoots- tandis que Larson apportait bien 19 points mais avec une adresse en berne. Bojovic, avec 15 points à 6 sur 10, et Terry Deroover avec 11 points dont un 3 sur 4 à trois points ont pourtant tenté de maintenir le paquebot principautaire hors de l’eau, mais cela restait insuffisant.
Difficile, en effet, d’espérer s’imposer face à une équipe faisant preuve d’une telle adresse -67,5% à deux points et 54% derrière la ligne des 6,75 mètres -et en étant outrageusement dominés au rebond: 32 à 15!
Boris Penninck -match très propre au demeurant avec 9 points à 50%, 3 rebonds et 5 assists- et ses coéquipiers devront montrer un tout autre visage dimanche, au match retour, pour espérer s’offrir une infime chance de passer au stade suivant.
Les Okapis prolonge le bail de leur entraineur Jean-Marc Jaumin de trois ans. JMJ est désormais lié au club alostois jusqu’en 2021. De quoi ravir le principal intéressé et son jeune pivot liégeois, Justin Kohajda.
Justin en est à sa première saison chez les Okapis. « Alost est le premier club qui croit vraiment en moi comme joueur à part entière de l’équipe. C’est ce qui m’a poussé à les rejoindre » nous confiait-il récemment. « Les dirigeants, les entraineurs, le staff, me font confiance, je le ressens au quotidien. De plus, c’est un club qui donne leur chance aux jeunes, j’en suis un exemple concret. »
Ce qui pousse le talentueux intérieur à se montrer digne de la confiance d’Alost à son égard. « Cette saison, je veux tout donner pour prouver que j’ai ma place en D1. Je travaille dur au quotidien pour y parvenir » nous précisait-il. Justin n’est d’ailleurs pas le seul Liégeois d’un effectif où l’on retrouve Olivier Troisfontaines. « Je connais Oli de Liège Basket, donc c’est sympa de le retrouver. On a d’ailleurs été champions LBL ensemble en 2012″ nous racontait Justin. « Et je dois reconnaitre qu’être les deux francophones crée des affinités, même si l’ensemble du groupe est plutôt soudé. Et puis, cela fait du bien de pouvoir parler français de temps à autres. »
Et s’exprimer dans la langue de Molière, le pivot peut aussi le faire avec son entraineur, Jean-Marc Jaumin, passé quelques saisons dans le Borinage. « En tant que coach, j’adore vraiment sa façon de travailler. Si tu foires, tu en prends pour ton grade mais ça reste toujours positif. Et ça t’encourage à donner le meilleur de toi-même » exprimait Justin.
Trois ans de plus pour JMJ
Jaumin, justement, vient de se voir prolongé de trois ans par les dirigeants alostois, tout comme son assistant Jean Colinet. « Ils respirent le basketball et cela se traduit par une philosophie sportive qui s’intègre parfaitement dans le club et qui est très appréciée par les fans », confirme le communiqué du club. « Cette prolongation s’inscrit parfaitement dans la projet de l’expansion du club sur le plan professionnel. Cela montre que le club veut investir dans une vision à long terme. Avec Jean-Marc et Jean, nous voulons encore faire un pas en avant vers le déménagement dans la nouvelle salle. Nous voulons revendiquer définitivement notre place au sommet absolu de la ligue. »
Actuellement dans le top 4 depuis l’arrivée cet été de l’ancien joueur du Real Madrid, les Okapis peuvent être satisfaits, eux qui nourrissent de grandes ambitions. « Alost est un club ambitieux, qui a mis en place le ‘Projet 2020‘, un plan qui a pour objectif de gagner au moins un trophée avant la deuxième décade du millénaire » nous disait Justin. « Pour l’instant, nous avançons step by step mais avec la ferme volonté d’aller le plus loin et le plus haut possible. Cette saison, les cartes ont été redistribuées plus équitablement. Alost est un club de battants et je nous vois bien réaliser quelque chose de spécial. » La resignature si tôt dans la saison du jeune entraineur pose déjà la base d’un futur serein.