Si récemment le Hall du Paire a de nouveau vibré pour un match de l’EuroMillions Basketball League, ce n’était pas pour un match des Wolves. Pepinster en D1, c’est bien fini, pour le désarroi de nombreux amateurs de basket.
La dernière saison de Pepinster dans l’élite du basket belge date déjà de 2016, une éternité pour certains. Francis Torreborre y a participé et en garde des souvenirs mitigés. « C’était une année difficile pour moi car j’ai eu ma première blessure au pied mais, surtout, j’ai perdu mon papa à ce moment là » nous raconte-t-il. « Ce n’était pas évident mais j’ai tâché de faire face et de m’en sortir. » En s’appuyant, notamment sur sa foi. « Je suis catholique pratiquant, je prie à la maison et je vais régulièrement à l’église » nous confesse le talentueux meneur d’Houthalen. « Ma foi m’aide à surmonter les épreuves de la vie et à ne pas perdre espoir, à rester positif. »
Une vision positive de l’existence qu’affichait quotidiennement Ben Madgen, la pépite australienne de Pepinster. « C’était impressionnant, il avait une super mentalité, toujours présent pour nous encourager. C’était vraiment un incroyable leader et une personne avec un grand coeur » raconte l’Alleurois. « Il a d’ailleurs été élu MVP par les fans. »
Des supporters qui font la réputation du club depuis de nombreuses années. « C’est la meilleure ambiance de Belgique » reconnait Francis. « Ca chante, ça encourage, c’est super agréable d’évoluer dans ces conditions. »
Une certaine pression
Une ambiance sur le terrain qui tranchait parfois avec celle perçue en coulisse. « C’est un petit club, un club de village, donc tout le monde était rapidement au courant de tout » nous confie l‘ancien élève de Liège Atlas. « On pouvait parfois déceler du stress dans le comportement du staff ou des dirigeants, on pouvait lire la pression dans leurs yeux. C’était un peu tendu par moment. »
Une pression que subissait également l’entraineur, Thibaut Petit. « C’est un coach qui essaie de bien s’entendre avec ses joueurs, qui tente de créer une alchimie dans le groupe et qui ne supporte pas perdre » explique Francis. « Humainement, nous avons eu des désaccords et ça ne s’est pas toujours bien passé mais cela m’a permis de beaucoup apprendre sur le milieu pro. » Et d’ajouter: « ça ne devait pas être simple à gérer pour lui comme situation. »
Pourtant, malgré les rumeurs de faillite, le groupe vivait bien. « Nous faisions beaucoup d’activités en équipe, nous nous entendions bien et nous essayions de faire abstraction des bruits de couloirs et de nous concentrer sur notre job. »
La disparition
Mais plus le temps passe et plus les chances de survie des Wolves en D1 s’amenuisent. « Le président a été hyper correct » nous dit Francis. « Il nous a prévenu avant la fin de la saison qu’il existait la possibilité que Pepinster mette la clé sous la porte et nous a encouragé à activer d’autres pistes pour ne pas rester sur le carreau. »
Et ce qui devait arriver, arriva: le club pépin n’obtenait pas sa licence et disait adieu à l’élite du basket belge à qui il manque, c’est évident. « Je regarde encore la D1 car j’ai des amis qui y jouent » nous révèle Francis. « Willebroek notamment fait de bons résultats, tout comme Liège. » Et le Liégeois de mettre un exergue Hans Van Wijn d’Anvers. « Les gens disait qu’il était faible dans sa tête mais il réalise de grosses prestations, ça fait plaisir à voir. »
Six victoires en neuf matchs, voilà le bilan des Hannutois. Et encore, selon leur entraineur, celui-ci aurait pu être encore meilleur. « Le premier match de la saison, nous sommes battus et je prends sur moi car j’avais fait débuter Bollaers et Blanchy sur le banc puisqu’ils avaient manqué un entrainement. On prend d’emblée un éclat et on court après le score toute la partie » reconnait celui qui s’occupe aussi de la P4 du même club. « On perd face à plus fort que nous contre Neuville, il n’y a pas à discuter. Par contre, la défaite à domicile contre Haut-Pré me reste en travers de la gorge. Ils sont arrivés à six et mes joueurs les ont snobés. Nous avons pilonné à trois points au lieu d’insister en dessous où deux de leurs gars avaient quatre fautes. Cette rencontre, nous devions la gagner même si Ougrée démontre des qualités certaines depuis le début de championnat. »
Si David regrette ces deux défaites, il n’en reste pas moins satisfait du début de saison. « C’est presque inattendu » révèle-t-il. « Nous nous sommes séparés de Bastings et Demoulin et j’avais quelques craintes pour mon secteur intérieur. » Néanmoins, l’arrivée de Bollaers, que David avait déjà entrainé, apportait un peu de sécurité. « C’est un vrai pivot dominant, et il le prouve chaque weekend » nous dit-il. « Liebens aussi nous a rejoint en provenance de Tilff. Je lui avais demandé plusieurs fois et, à la fin de saison dernière, c’est lui qui est venu vers nous. Et maintenant, Olivier Defraine a signé au club pour nous apporter sa palette offensive et son expérience. »
Un tel bilan conjugué à l’arrivée de l’ancien Esneutois place désormais Hannut comme rival sérieux d’Aubel et de Neuville. « La saison dernière, nous avons eu du mal à nous sauver » rappelle David Beck. « Cette année, nous voulions faire mieux que le ventre mou. Nous ne voulons pas revoir les objectifs à la hausse car une saison est longue et jalonnée d’impondérables. Mais ça serait vraiment bien d’accéder aux Playoffs. »
Déjà confirmé pour la saison prochaine
Qui dit Playoffs dit possibilité de montée. « Il faudra en discuter avec le club, voir si c’est financièrement faisable » tempère le Hesbignon. « C’est trop tôt pour l’envisager mais honnêtement, je suis un compétiteur et je ne peux m’empêcher d’y penser. »
Logique tant Hannut reste sur une excellente dynamique avec cinq victoires d’affilée. « J’ai un bon groupe. Plusieurs n’avaient jamais goûté à la P1, il a donc fallu un petit temps d’adaptation » confesse David. « Et si certains sont un peu limités lors d’un match, tous jouent pour le mec en forme, c’est formidable. De plus j’ai toujours un groupe de dix joueurs à l’entrainement puisque des P3 viennent nous donner un coup de main. Ca permet de bosser de façon qualitative. »
Un excellent travail qui est apprécié à sa juste valeur au sein du club. « Je viens d’être confirmé pour ma cinquième à la tête de cette équipe. Je n’avais jamais été prolongé aussi tôt. Ca sera aussi mon plus long bail à la tête d’une même formation » confesse-t-il.
Entraineur de cinq équipes
En effet, David a pas mal roulé sa bosse et dédie une grande partie de son temps à ce sport que nous chérissons. « J’ai perdu mon boulot à la carrière de Sprimont voici un an des suites d’un restructuration » nous explique-t-il. Un mal pour un bien puisque cela lui a permis de trouver un équilibre avec son épouse, indépendante, et ses enfants. « On vit à la norvégienne, ça fonctionne plutôt bien mais je suis tout de même à la recherche d’un mi-temps. »
Le temps libre qu’il lui reste, David le passe sur les terrains car, en sus de la P1 et de la P4 d’Hannut, il entraine aussi la R2 des Templiers et des jeunes à Awans et Hanneffe. « Ca se goupille bien, je n’ai raté que deux matchs avec la P4. Mais c’est certain que dès que les calendriers sortent, il faut bien analyser tout ça pour s’organiser au mieux » révèle-t-il.
Une passion pour le coaching qui est née assez tôt. » C’est Gaston Beckers, l’ancien entraineur du Standard Boule d’Or, champion de D1 en 1977, qui m’a mis le pied à l’étrier » se souvient-il. « Je jouais pour lui au Standard Perron lorsque j’étais tout jeune. Il m’a confié une équipe de benjamins. » David attrape le virus et suit des formations et des colloques pour se perfectionner. Et c’est un autre célèbre entraineur liégeois qui parachève son éducation basketballistique, Yvan Fassotte. « C’est ma référence » révèle-t-il. « Je jouais pour lui en R1 à Ninane. Il m’avait pris dans son staff technique à Liège et m’a donné la formation niveau 2 entraineur. »
Un formateur d’exception
Comme l’emblématique meneur d’homme Fléronnais, David a formé de nombreux basketteurs qui évoluent avec bonheur dans les différentes divisions de la province. « C’est ma plus grande fierté » avoue-t-il sans fard. « J’ai eu la chance d’entrainer de bons jeunes et d’essayer de les amener le plus loin possible. Quand je recroise Maxime Gaudoux, aujourd’hui à Louvain et avec qui nous avons été champions avec Awans, il prend toujours le temps de tailler une bavette avec moi. »
Des joueurs qui n’hésitent d’ailleurs pas à suivre leur entraineur au gré de ses pérégrinations. « C’est une marque de respect, tant de leur part d’accepter de me suivre que moi de chercher à les faire venir » nous précise-t-il. « Ils savent ce qu’ils auront, que mes entrainements sont variés et qu’ils pourront s’épanouir dans mes systèmes. » Ils connaissent aussi la personnalité du coach, dure mais juste. « Je suis sectaire comme entraineur, je pousse parfois de grosses gueulantes et je suis exigeant » concède-t-il. « Mais mes joueurs savent que s’ils viennent me trouver au début de leur entrainement pour m’expliquer qu’ils ont eu une journée difficile, je ne vais pas être sur leur dos toute la séance. » Et d’ajouter dans un grand éclat de rire: « il ne faut juste pas que cela se répète trop souvent. »
Depuis le début de sa carrière, cette méthode semble porter ses fruits. « Je n’ai été remercié qu’une seule fois » précise David. « C’était au CP Awans où, à trente ans, j’ai arrêté de jouer pour reprendre directement la P1. Après une super première saison, la seconde était du même accabit. Mais le président nous avait demandé de perdre les trois derniers matchs de la saison pour ne pas monter. J’ai dénoncé cela dans la presse et j’ai été limogé. »
Un coach offensif?
Car partout où il passe, celui qui se qualifie comme un enfant de la Hesbaye apporte sa philosophie de jeu. « Mon étiquette est celle d’un coach offensif » nous confie-t-il. « Pourtant, je travaille beaucoup la défense à mes entrainements, mes joueurs ont besoin de régulières piqûres de rappel. » On dit souvent qu’en tant qu’entraineur, on privilégie souvent le secteur dans lequel on était le plus doué. « C’est vrai que comme joueur, j’étais un gros marqueur. Mais je pense plutôt que c’est parce que mes systèmes concernent tous les joueurs présents sur le terrain et que cela les rend efficaces. » Preuve en est avec Hannut qui a déjà dépassé quatre fois la barre symbolique des cent points.
Une continuité dans le travail qui permet au coach Hannutois, véritable mordu de basket, de réaliser de belles saisons avec ses différentes équipes et qui devrait lui permettre, à terme, de coacher encore plus haut. « J’ai toujours eu envie d’entrainer à un niveau supérieur à celui auquel j’ai joué. Pour ma part, cela veut dire être à la tête d’une D3. Mais si ça ne se fait pas, ce n’est pas un drame non plus. Pour l’instant, je suis un coach heureux » conclut-il.
Le BC Hannut réalise une excellent début de championnat (retrouvez dès demain sur www.liege-and-basketball.be un article détaillé sur le sujet) puisque les Hesbignons pointent à six victoires en neuf rencontres. Et pour améliorer le roster, les Hannutois enregistrent l’arrivée d’Olivier Defraine.
Olivier n’est pas un inconnu du basket liégeois, lui qui militait encore la saison dernière en P2 à Esneux. Il a fait le bonheur de Saint Louis en D2 et de différents clubs en D3 et R1. C’est d’ailleurs à ce niveau qu’il a rencontré David Beck, son nouvel entraineur. « C’est là que s’est forgée notre amitié. Il est mon meilleur ami et le parrain de ma fille » confie celui qui est aussi l’entraineur d’Hanneffe en R2.
Concrètement, l’arrivée de l’intérieur va apporter une menace supplémentaire à des Hannutois qui restent sur une excellente série: cinq victoires d’affilée. « Olivier est un pur gaucher, avec de bons mouvements dos à l’anneau et une précision redoutable de loin » détaille David. « Il va nous amener son expérience et je crois sincèrement qu’il fera encore des ravages en P1. »
Toutefois, l’intérieur arrive avec humilité puisqu’il déclarait à son coach « ne pas vouloir casser la dynamique actuelle du groupe, quitte à rester un peu en retrait. » Une état d’esprit qui correspond bien à Olivier, réputé pour être un bon gars, qui s’intègre facilement dans une équipe. David compte d’ailleurs sur son ami pour solidifier son secteur intérieur. « Je vais l’utiliser à bon escient » révèle-t-il. « Il ne commencera jamais dans le cinq de départ car il s’entrainera une fois semaine et les règles s’appliquent à tout le monde. Mais c’est certain que son arrivée ne peut que bonifier un groupe qui démontre un vrai potentiel et qui évolue bien. »
« Voilà, c’est fini » chantait Jean-Louis Aubert dans un déchirant morceau. Les adieux de Pascal Horrion à Sprimont s’annonce de la même veine, après treize saisons à la tête de l’équipe première du Point Chaud. En effet, le technicien sprimontois a décidé de passer la main au terme de la saison. Nous l’avons interrogé pour comprendre les raisons de sa décision.
Pascal, tu as décidé de quitter Sprimont à la fin de la saison. Pourquoi?
Cela fait vingt-cinq ans que je coache, j’ai commencé très jeune, à seize ans. Et c’est ma treizième saison à la tête de l’équipe première. Il y a une certaine lassitude qui s’est installée, tant pour moi que pour le club je pense.
Tu quittes carrément le conseil d’administration en plus de ton retrait du coaching…
Oui, j’estime que c’est nécessaire afin de ne pas avoir un pied dedans et un pied dehors. Le trésorier et moi-même voulions partir, nous souhaitons qu’un nouveau comité se mette en place afin de redynamiser le club.
Pourquoi annoncer cela si tôt dans la saison?
Le moment n’est pas anodin. Ce jeudi, nous aurons une grosse assemblée générale. Si ma décision est mûrement réfléchie, c’est vrai que c’est assez rapide. Ce comité existe depuis un certain temps, et même si moi et le trésorier avions déjà évoqué l’idée de stopper, tant que cela n’était pas officiel et effectif, on se reposait beaucoup sur nous. L’envie est que d’autres personnes se manifestent désormais pour prendre le relais et permettre à Sprimont de fonctionner comme il se doit.
« Une décision difficile mais nécessaire »
Une décision difficile à prendre je présume?
Oui, absolument. Sprimont est mon club de coeur, c’est indubitable. Je postulerais probablement la saison prochaine pour entrainer une équipe de jeunes d’ailleurs. Je dois beaucoup à Sprimont, et je suis reconnaissant pour cela. Lorsque j’avais huit ans et que j’attendais au bord du terrain pour mon match poussin, j’étais loin d’imaginer que des années plus tard, au sein du même matricule, je serai sur le banc de touche pour un match de Playoffs de D2. Sprimont, c’est pour moi de merveilleuses rencontres humaines et sportives. On ne tire pas un trait là-dessus mais j’ai besoin de changement.
As-tu déjà réfléchi à comment allait se matérialiser ce changement?
Non, pas vraiment. Opter pour d’autres loisirs, passer plus de temps avec ma famille, coacher ailleurs. Les possibilités sont diverses mais je n’ai pas encore pris le temps de me poser pour y réfléchir et envisager la suite.
Il existe tout de même une éventualité de te voir coacher ailleurs la saison prochaine?
Sincèrement, je n’ai pas envisagé d’autres clubs. Je serais d’ailleurs bien embêté si d’autres formations venaient à se manifester car je n’y ai pas du tout réfléchi. Dans l’immédiat, je veux simplement que la transition se passe au mieux et que le club puisse bénéficier d’un nouvel élan, d’un nouveau souffle.
« Cela ne change rien à cette saison »
Cela change-t-il quelque chose à l’aventure de Sprimont en TDM2?
Non, il n’y a aucune volonté de changer quoi que ce soit avec l’équipe première. Si les résultats suivent, je pense que l’équipe sera toujours à ce niveau-là l’année prochaine. Il n’y a pas péril en la demeure.
Des pistes ont-elles déjà été activées quant à ton remplacement pour la saison prochaine?
Non. Mon retrait ne sera officiel que jeudi. Ensuite, le comité et les nouvelles personnes qui le rejoindront définiront un profil qu’ils jugeront bon pour reprendre les manettes de notre équipe fanion.
Et pour cette saison, cela modifie-t-il les objectifs?
Non, du tout, ils restent les mêmes. Nous jouons tous les matchs pour les gagner, c’est une certitude. Je pense que notre place actuelle au classement, avec six victoires en douze matchs, reflète notre niveau. Certains nous voyaient peut-être un peu plus haut mais au vu des équipes que j’ai pu voir, j’estime que nos résultats sont conformes à notre niveau.
J’imagine qu’au moment de prendre cette décision, beaucoup de souvenirs ont dû te revenir en mémoire. Quels sont tes meilleurs souvenirs d’entraineur chez les Carriers?
Ils sont, bien évidemment, nombreux et multiples. La montée de R1 en D3 pour ma première année de coaching reste un grand moment. Nous avions battu un super Avenir Jupille qui comptait des joueurs comme Jacques Stas dans ses rangs alors même que mon meneur n’était pas là. Et l’aventure en deuxième division, avec en point d’orgue la dernière saison où nous finissons cinquièmes, demeure un formidable souvenir.
Le début de saison d’Aubel est parfait! Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier l’entame du championnat des Aubelois qui sont invaincus après dix matchs et largement en tête de notre Première Provinciale. Liège&Basketball a interrogé Jonathan Hertay pour tenter de décrypter les raisons de ce succès.
Jonathan, c’est ta première saison à Aubel. Comment es-tu arrivé là-bas?
J’avais arrêté il y a deux ans et demi car je venais d’avoir mon deuxième enfant et que l’ambiance à Neuville était détestable. D’ailleurs, beaucoup de joueurs ont quitté Neuville après cette saison là qui fut particulièrement difficile. Les joueurs n’avaient pas tous les mêmes objectifs, il aurait fallu cinq ballons sur le terrain et je pense que parfois, dans le sport amateur, les défraiements polluent un peu le climat. Même si je suis parti en bon terme, cela a été une rupture assez nette avec le basket.
J’imagine donc que tu savoures encore plus ton retour dans le monde du basket à Aubel?
Tout à fait. Je renoue avec le basket tel que je l’apprécie, collectif et engagé, au sein d’un club particulièrement attachant.
« Un album panini pour les 50 ans du club »
Justement, qu’est ce qui te plait tant dans le matricule 1388?
J’y ai retrouvé l’esprit club que j’avais pu connaitre plus jeune à la Vaillante Jupille. Il y règne une ambiance familiale et en même tant des ambitions sportives. Cela a trop souvent tendance à être l’un ou l’autre. A Aubel, les équipes se côtoient et se supportent les unes les autres. Nous buvons un verre tous ensemble et la P1 n’est pas sur un piédestal et ne méprise pas la P4 par exemple. Et puis, le club est hyper dynamique. Le président, Léon Leduc et les frères Collin ont plein de bonnes idées et sont très actifs. Il y a une newsletter qui circule chaque semaine. Chaque saison débute avec la journée Jean-Marc Collin où toutes les équipes jouent dans les deux salles. Les seniors doivent servir au bar et cela permet de nouer des contacts, d’échanger et de créer des affinités. Aubel aura cinquante ans cette année, pour l’occasion, le club lance un album panini où tous les joueurs et joueuses, de chaque catégorie d’âge, auront leur vignette.
Tu parlais d’argent tout à l’heure, cela a-t-il une influence sur la vie de groupe?
Bien sûr. La preuve c’est que chaque saison de grosses équipes sont annoncées mais la mayonnaise ne prend pas car les objectifs de chacun sont parfois trop différents. De plus, cela peut créer des tensions dans le vestiaire car généralement, tout se sait et cela engendre une certaine jalousie. Enfin, cela peut aussi mettre de la pression sur le coach qui est obligé de faire jouer certains cadres en dépit de leurs performances, ce qui peut conduire à de la frustration pour une partie du noyau.
Et à Aubel, ce n’est pas le cas?
Non. Nous ne payons pas notre cotisation mais cela s’arrête là. Personne ne reçoit d’enveloppe et cela simplifie considérablement les choses. Les gars sont là pour de bonnes raisons et on peut le constater au quotidien.
« Un groupe homogène »
Justement, pourquoi avoir rejoint le club aubelois?
Pour le plaisir et le projet proposé. En fin de mercato, Maxime Fontaine, Xavier Hubert et moi-même avons signé chez les Verts. Compte tenu de nos vies professionnelles et familiales, la notion de plaisir primait sur tout le reste. Nous voulions pratiquer notre sport favori dans un climat sain, à un niveau satisfaisant et sans trop de contraintes.
C’est le cas à Aubel?
Totalement! Nous sommes arrivés au sein d’un groupe très festif, avec des joueurs comme Demarteau ou Beckers qui y ont fait toute leurs classes, que du positif. Chacun est sur un pied d’égalité, tout le monde vient aux entrainements avec plaisir et Christophe Hougardy reste compréhensif quant aux absences même si, dès le départ, il a été convenu que celui qui manque l’entrainement ne commence pas dans le cinq de départ.
C’est cela la recette de votre succès?
Notre avantage, c’est d’avoir dix joueurs interchangeables. Nos remplaçants peuvent être dans le cinq de base de n’importe quelle équipe de P1. Cela saute aux yeux en match d’ailleurs où, bien souvent, nous faisons jeu égal au départ et ce sont nos rotations qui nous permettent de faire la différence.
« Un début de saison à prendre avec des pincettes »
Des matchs que vous ne perdez pas depuis le début de saison…
Oui, mais je dois reconnaître que nous prenons cela avec des pincettes.
Pourquoi?
Tout d’abord parce que l’année dernière aussi, Aubel avait très bien commencé avant de connaitre quelques difficultés. Ensuite, parce que chaque match est piègeux. Hormis contre Ensival et Neuville, nous avons été accrochés lors de chacune de nos rencontres. C’est peut-être d’ailleurs ce qui nous manque, un état d’esprit de rouleau compresseur mais cela rend les matchs plus engagés et les victoires encore plus belles.
Vous attendiez-vous à pareille fête en début de saison?
L’objectif était de jouer les Playoffs. Nous n’arrivions pas spécialement à nous situer dans cette série qui se révèle assez particulière. Mais nous sommes tous des compétiteurs donc nous voulions essayer de gagner un maximum.
« Battre Waremme pour rester invaincus »
Maintenant que vous en êtes à dix victoires en dix matchs, les objectifs ont-ils changé?
Déjà, nous voulons prendre tout ce qui est à prendre. Notre capitaine, Demarteau, part en janvier pour deux ans en Espagne. Nous allons donc perdre un cadre de l’équipe. De plus, désormais, chaque équipe veut se payer notre scalp. Nous devons faire preuve d’auto-discipline car autant nous répondons présents pour les grosses affiches, autant nous sommes régulièrement malmenés lors de confrontations face à des équipes du ventre mou du classement.
Mais vous parlez quand même de rester invaincus jusqu’à la trêve?
Oui, nous en parlons bien sûr. Nous bénéficions d’ailleurs d’un tirage favorable jusqu’à Noel. Nous nous disons que si nous gagnons contre Waremme, nous sommes bien partis pour ne pas connaître la défaite en 2O17. Il faut savoir que nous sommes un groupe assez festif. Nous avons une farde avec pas mal de petits challenges sur des capots, etc. Il était stipulé qu’arrivés à cinq victoires, nous étions invités pour un diner chez le coach. A dix victoires, c’était une bouteille en ville. Ce fut le cas ce vendredi et c’était très sympa. Mais nous n’avions pas pensé aux quinze victoires. Nous allons sérieusement nous pencher là-dessus (rires).
L’équipe semble particulièrement homogène…
Oui, absolument. A l’intérieur, c’est très solide, notamment Leenaerts qui, même s’il a parfois besoin d’être un peu chamboulé, est un super back-up. Les ailiers ont des profils différents mais complémentaires et à la distribution il n’y a pas vraiment de hiérarchie. Il y a un bon équilibre car pas de petits jeunes ou de trop vieux et Christophe Hougardy, pour sa première saison, fait de l’excellent travail.
« Si nous montons, c’est tous ensemble »
La question de la montée se pose donc déjà?
A vrai dire, nous prenons match après match, échaudés par la dernière saison qu’a vécu Aubel. Il est donc un peu tôt pour tirer des plans sur la comète, nous freinons un peu sur le sujet. Nous avons décidé d’aborder la question plus tard, sans doute avant les Playoffs.
Mais vous seriez partants pour rejoindre la R2?
Je pense que le club est sain, et qu’il ne serait pas contre y accéder car il n’a jamais eu d’équipe à ce niveau. Concernant les joueurs, c’est un peu plus ambigu. Plusieurs d’entre nous voulaient rejouer en Provinciale afin de ne plus perdre une journée complète pour faire un déplacement à l’autre bout de la Wallonie. C’est notamment le cas de Xavier Hubert et moi-même. A contrario, certains ne connaissent pas ce niveau et auront peut-être envie de le découvrir.
Alors, Aubel en deuxième régionale l’année prochaine?
Impossible à dire, c’est trop tôt pour se prononcer. D’abord il faut continuer à gagner, rester concentrés et afficher la même mentalité. Ensuite, je pense que l’attribution des séries aura son importance. Mais ce qui est certain, c’est que si on tente l’aventure à l’échelon supérieur, nous voulons le faire tous ensemble.
Pepinster, Charleroi, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et désormais Neufchâteau, on ne peut pas dire que la carrière de Gael Hulsen soit un long fleuve tranquille. Tout sauf sédentaire, le Liégeois est revenu en Belgique après cinq années passées à l’étranger et nous raconte ses escapades.
Cette saison, Gael évolue à Neufchâteau, en TDM1. Une signature qui a été initiée via…Facebook. » Matthieu Fivet, mon entraineur actuel, m’a contacté via le réseau social bien connu » confirme le joueur originaire de Grivegnée. Rien de surprenant pour Gael qui a très vite compris l’importance d’être présent sur la toile avec son propre site web, sa page Facebook et Linkedin. « Nous vivons dans un monde avec beaucoup de médias, notamment digitaux. Les coachs et les agents travaillent beaucoup via les réseaux sociaux. Linkedin, notamment, permet beaucoup de contacts. C’est impératif désormais pour les sportifs professionnels d’avoir une visibilité online. »
Un statut officiel de pro qu’a perdu Gael pour la première fois même s’il garde le rythme de vie auquel il s’est habitué. « Je suis joueur et entraineur au sein du BCCA » précise-t-il. « Mais, en plus des deux entrainements semaine, je m’entraine de mon côté avec du cardio, du shoot et de la muscu. Et je vais aussi régulièrement donner un coup de main à Liège Basket. Comme l’effectif de Liège est réduit, cela les arrange d’avoir des joueurs supplémentaires pour faire du cinq contre cinq et moi cela me permet de garder un bon rythme. C’est tout bénef pour les deux parties. » Une présence aux practices liégeois qui permet à Gael de garder un pied au sein de l’élite. « Pour l’instant, je suis à Neufchâteau et je suis concentré sur ma saison » déclare-t-il. « Mais si je reçois une proposition en fin de saison, cela méritera réflexion. Je ne cache pas que j’ai dans l’optique de retrouver officiellement le statut de joueur professionnel. »
Un premier contrat pro à 17 ans
Le talentueux combo-guard est professionnel depuis ses dix-sept ans lorsque Charleroi lui a offert son premier contrat. « Les Spirous m’ont signé très jeune pour ensuite me prêter deux saisons à Pepinster » nous dit-il Un club qu’il connait bien puisque c’est là qu’il a effectué ses gammes, à partir de ses treize ans, dans le centre de formation pépin. « C’était vraiment très sérieux. Niksa Bavcevic faisait tout dans le club, il dormait même parfois à la salle et c’est lui qui donnait les camps. » Une formation qui lui apprend le professionnalisme. « C’est un processus à ingérer, un peu comme lorsque nos parents nous apprennent la vie » compare Gael. « J’ai appris la discipline, le dépassement de soi et le respect. Une valeur que semble un peu perdre la nouvelle génération. »
Parallèlement à sa formation pépine, Gael Hulsen est scolarisé au Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas. Le basket est donc littéralement au centre de son existence. « C’était une belle expérience. Je sais que de nombreuses personnes critiquent Liège Atlas mais pour les amoureux du sport, c’est super à vivre. Les personnalités des basketteurs sont spéciales et quand vous en rassemblez autant ensemble, c’est du bonheur » rappelle-t-il. « Et puis, cela m’a beaucoup aidé à m’améliorer. Grâce à Yvan Fassotte et Dominique Piette, en plus de Pepinster, j’ai pu acquérir un excellent niveau technique et un super maniement de ballons. »
Des prédispositions techniques qui lui valent, à dix-neuf ans, d’être rappelé par Charleroi pour une saison délicate. « Les Spirous avaient un gros groupe de quinze joueurs. Ils jouaient l’Europe et les étrangers faisaient même la tournante. C’était difficile d’accéder à l’équipe première » se souvient le Liégeois. « Nous nous entrainions principalement avec Eric Lambert, le préparateur physique, et je jouais aussi avec l’Essor en deuxième division. »
Et à la fin de cette saison-là, Gael revient au Hall du Paire pour sa dernière année en double affiliation. Un souvenir douloureux puisqu’à la fin de la saison, il n’est pas resigné. « Je pensais sincèrement prolonger mon aventure à Pepinster. Je rentrais totalement dans leur cadre et mes performances avaient été plutôt correctes. Mais ce ne fut pas le cas » déclare-t-il, un peu amer. « C’est du business, juste du business. Maintenant je sais comment cela fonctionne. Cependant, en tant que pro, on ne peut pas se morfondre, même si c’est parfois difficile. Il faut switcher rapidement et se dire qu’une meilleure opportunité nous attend ailleurs. »
Go to Liverpool
Un principe qu’il met en application pour signer à…Liverpool! « C’était une super situation pour moi, avec un coach qui faisait confiance aux jeunes. J’ai très vite été capitaine de mon équipe grâce à mon sérieux et à ma régularité. J’ai d’ailleurs été élu MVP de la ville. Un petit trophée, certes, mais qui faisait plaisir. » Dans la ville des Beatles, Gael peut compter sur le soutien des autochtones. « Mon anglais n’était pas terrible en sortant de l’école mais je suis tombé sur des personnes géniales qui m’ont beaucoup aidé. Quasiment chaque weekend, j’étais invité par les parents d’un joueur ou chez des amis. J’ai d’ailleurs gardé de bons contacts avec pas mal d’entre-eux, et je retourne souvent là-bas pour les vacances. »
Sur le terrain aussi, ça se passe bien et Gael s’éclate en jouant plus de trente minutes par rencontre. « Le niveau est loin d’être celui de la D1 belge mais est supérieur à celui de notre D2 » confesse-t-il. « Il y a pas mal d’Américains, mais plus vieux. Les défenses sont moins solides, les arbitres sifflent plus. Le public est présent lors des grosses affiches et pour soutenir les grandes équipes. » Si l’acclimatation outre-manche se passe à merveille, le Liégeois doit pourtant faire ses valises à la fin de la saison. « Le club a fait faillite et a été rétrogradé en troisième division, qui n’est pas du tout professionnelle. Il n’y avait plus de budget, j’étais contraint de partir. »
Champion d’Allemagne à deux reprises
Le jeune ailier, reconverti à la distribution, atterrit en Allemagne, à Iserlohn plus précisément. » Une saison extraordinaire » s’exclame Gael. » Nous avions de grosses ambitions et j’ai signé car je savais que le club voulait être champion. » Situé non loin de Dortmund, le club évolue en quatrième division. « Mais c’était le même processus qu’en D1, avec deux entrainements quotidiens et des jeunes qui étaient aussi en double affiliation. » Si la vie chez les Germains lui plait un peu moins qu’en Angleterre, Gael se fond très bien dans le moule et poste douze pions par rencontre. « Nous avons perdu deux matchs d’affilée, en championnat et en coupe, et directement le président est venu nous voir pour voir si tout allait bien et si nous ne manquions de rien. » Des conditions optimales pour les Kangourous qui réalisent un championnat parfait et décrochent le titre, synonyme de montée et de départ pour Gael. « En quatrième division, il n’y a pas de limitations du nombre d’étrangers par équipe » nous explique-t-il. « Mais en D3, il y a un système de protection des joueurs locaux et seulement deux non-allemands sont autorisés. Du coup, les équipes changent tout le roster. »
Gael doit donc reprendre son baluchon et signe à Wulfen. « C’était de bonnes conditions aussi mais l’équipe était moins talentueuse. » L’objectif du maintien acquis, grâce notamment à ses quatorze points par match, Gael tente sa chance plus au Nord, à Hanovre. « Le club m’offrait des perspectives salariales plus intéressantes » reconnait-il. Mais, après cinq matchs, le vaillant Liégeois se rompt le tendon d’Achille et sa saison est foutue. « C’était très dur » confie-t-il. « Sur le moment-même, tu es fâché, en rage. Et puis tu acceptes et tu t’occupes comme tu peux. Au début, ça va, mais très vite cela devient de plus en plus difficile. Une sorte de tristesse te gagne. Je ne parle pas de dépression mais cela s’en rapproche. Tu sens qu’il manque quelque chose dans ta vie. » Privé du basket, Gael s’épanche auprès de son kiné. « Il m’a expliqué que cela était normal, que le cerveau produit certaines substances pendant l’effort et que ce n’est plus le cas lorsque l’on reste inactif. Finalement, on se retrouve à avoir une vie normale et calme, débarrassée des émotions qui font le sel de l’existence d’un sportif de haut niveau. »
Après cette saison noire, l’ancien Pépin revient en Rhénanie-du-Nord-Wesphalie, à Schwelm où il remporte son deuxième titre de champion. « Ce fut une belle saison, avec un bon groupe composé de joueurs ayant évolué plus haut. » Mais pour la deuxième fois, victime de la réglementation en vigueur concernant le nombre d’étrangers, Gael doit quitter le club où il vient de fêter un titre. « Je me suis dit qu’il était peut-être temps de me diriger vers autre chose et de revenir en Belgique. »
Heureux de vivre de mon sport
Et c’est donc dans la Province du Luxembourg qu’il décide d’aller exercer ses talents. « J’ai vécu une bonne intégration. Je connaissais déjà plusieurs joueurs, cela aide, et il y a une bonne ambiance dans le groupe » nous dit-il. Neufchâteau réalise un début de saison intéressant et est neuvième au classement, à égalité avec Ninane. « Le but est de se maintenir. Nous avons fait quelques matchs surprenants et je trouve que nous avons un gros potentiel. Nous pouvons clairement faire mieux que ce que l’on pouvait penser à l’entame du championnat » déclare Gael qui retrouve un rôle d’ailier. « J’étais combo-guard depuis que j’étais parti à l’étranger. Je retrouve donc mon poste naturel mais il faut un temps d’adaptation, surtout que le style de jeu est différent de ce que j’ai pu connaître. C’est plus lent et plus physique. » Pour aider les Blanc et Vert, Gael se base sur ses qualités et sur l’expérience engrangée. « J’ai pratiqué différents styles de basket et j’ai beaucoup joué partout où je suis allé ces dernières saisons. C’est ainsi que j’ai pu apprendre un maximum, et évoluer » argumente-t-il. Mais pas de quoi faire évoluer sa nature profonde. « Je reste très solide en défense, c’est ma qualité première. Et je suis un facilitateur, j’essaie de donner beaucoup de bons ballons à mes coéquipiers. Je peux aussi me reposer sur mon shoot à mi- et longue distance mais je manque de finition après contact » confesse-t-il humblement.
Une nouvelle expérience que vit pleinement Gael qui, malgré des coups du sort, ne regrette absolument pas son choix de carrière. « C’est certain que ce n’est pas toujours facile de vivre de son sport mais quand je vois mon papa qui doit se lever aux aurores tous les matins pour aller au turbin, je n’ai vraiment pas à me plaindre. Vivre de sa passion ne peut que te rendre heureux. »
Les matchs se suivent et se ressemblent pour Ninane qui n’arrive pas à s’extirper de sa série de revers. C’est à nouveau dans le premier quart-temps que les Calidifontains ont pêché, perdant celui-ci 31 à 22. Si les trente minutes suivantes furent équilibrées, Xavier Colette – irréprochable avec 22 points (6/10 à distance) en 24 minutes- et ses coéquipiers ne purent inverser la tendance et durent s’incliner 100 à 89 face au Royal IV Brussels.
Cette défaite face à un concurrent direct -où évoluait Justin Kohajda pour l’occasion et qui a posté 5 points et 5 rebonds en 12 minutes- est déjà la cinquième d’affilée et laisse le groupe de Mark Hawley à la dixième place (mais avec un ou plusieurs matchs d’avance sur toutes les autres équipes moins bien classées).
Il est grand temps pour Kaluangua (19 points dimanche), Moray (13 points et 5 rebonds) de se réveiller pour ne pas devoir jouer le maintien le reste du championnat. Face aux Bruxellois qui ont pu compter sur les 21 points d’Adam Hall et les 16 points et 8 rebonds d’ Enobakhare, les Blanc et Rouge n’ont pas su exploiter les 21 pertes de balle locales et se sont fait manger au rebond, 32 prises à 21. On savait qu’avec cet effectif atypique, sans véritable big man hormis Henrard, et avec la perte de François Lhoest, Ninane souffrirait dans ce secteur. Mais il importe que les ailiers puissent se mêler à la bataille du rebond pour soulager un secteur intérieur qui rend kilos et centimètres à ses adversaires.
Les Ninanais ont désormais quinze jours pour travailler d’arrache-pied aux entrainements avant de jouer deux fois d’affilée dans la salle Fredy Winkin, le 1er décembre face à Gent et le 8 contre Anvers. Rien n’est joué mais il commence déjà à y avoir urgence!
TDM2
Jérôme Flagothier nous annonçait un derby particulier contre Esneux, sur fond de rancoeur puisque la saison dernière avait vu Esneux refuser de déplacer un match alors que les Carriers étaient loin d’être au complet. Mais fort malheureusement pour les spectateurs présents, il n’y eut guère de match. Les Dragons ont d’emblée assommé les locaux pour remporter les dix premières minutes 11 à 27. Ils enfoncèrent le clou dans le deuxième quart pour mener 22-45 à la pause. Les Carriers avaient, semble-t-il, l’esprit ailleurs, peut-être perturbés par l’annonce de leur entraineur, Pascal Horrion? En effet, juste avant le match, celui-ci a annoncé à ses joueurs qu’il arrêterait à la fin de la saison et quittait également le Conseil d’Administration du club (plus d’informations à ce sujet dès demain) après douze ans à la tête du Point Chaud. Malpas (21 points) et ses coéquipiers s’inclinait 53-81 dans un triste derby.
Résultat inverse pour Comblain. Mike Bodson nous expliquait jeudi à quel point ce match était important pour lancer sa nouvelle saison. Et le message était visiblement passé auprès de tous ses joueurs. Dans un style plus défensif que lors de leur dernière sortie, les Comblinois ont pris d’entrée de jeu le contrôle du match pour mener 23 à 39 à la pause. Bornem était asphyxié par la défense de Lodomez et consorts. Malgré une petite baisse de niveau – logique puisque le Mailleux ne pouvait aligner que sept joueurs- dans le dernier quart-temps, Comblain s’impose méritoirement 65 à 69. Une victoire collective puisque chaque joueur a scoré, et cinq d’entre-eux étaient en double figure.
Rencontre à domicile aussi pour Sainte Walburge mais malheureusement pas victorieuse pour les Sang et Marine. Une défaite qui conforte leur dernière place (mais deux matchs de moins que Bornem) et une cause qui semble entendue concernant la descente. Pourtant, tout avait bien commencé pour Marganne (19 points) et ses coéquipiers qui étaient devant de dix points après 30 minutes, 52-42. Un dernier quart-temps catastrophique pour le groupe de Dominique Jacobs qui explosait totalement. Incapables d’alimenter le marquoir, les Liégeois étaient débordés défensivement et encaissaient à tout va pour perdre le quart-temps 8 à 26 (!) et le match par la même occasion, 60-68.
Francis Torreborre souhaite revenir sur les parquets de l’EuroMillions Basketball League. Un désir qui est né assez rapidement et s’est trouvé conforté lors de sa scolarité à Liège Atlas, dont il garde d’excellents souvenirs.
« J’y suis resté de ma troisième année secondaire jusqu’à la fin de ma rhéto » précise le bondissant meneur d’Houthalen. « Ce sont des souvenirs très forts car j’y ai rencontré mes meilleurs amis dont Sebastien Voet qui y est éducateur et Karim Belah qui m’a appris à dunker. C’était une grande famille et je côtoie toujours encore beaucoup d’anciens élèves. »
Pour celui qui passait tous ses étés sur les playgrounds, Liège Atlas s’est montré crucial. « Il faut toujours bosser pour progresser, c’est la base » affirme-t-il. « Et le cadre mis en place par Yvan Fassotte au Sport-Etudes m’a vraiment aidé dans ma progression. »
Yvan Fassotte, une personnalité du basket liégeois qu’affectionne Francis. « Je l’adore, il est venu me voir jouer la saison dernière à Melsele. Je lui voue un grand respect. »
Liège Atlas, c’est aussi une époque insouciante pour l’ancien Pépin et de nombreux souvenirs. « J’ai joué contre Enes Kanter » s’exclame-t-il. « C’était au tournoi interscolaire en Turquie. Nous nous y sommes très bien amusés et y avons fait de chouettes rencontres. Ce fut vraiment une expérience inoubliable!«
Ce dimanche à 15h, Wanze accueillait la Spéciale Aywaille avec le ferme intention de briser la bonne dynamique des visiteurs qui restaient sur deux victoires de rang. Hélas pour les Rouge et Blanc, il ne purent rien faire face à l’intensité des Aqualiens et s’inclinèrent 74-83.
Si le match commençait avec une bonne demi-heure de retard, la différence d’effectif sautait aux yeux. Les locaux alignait une véritable équipe de football tandis que leurs visiteurs ne disposait que de sept joueurs valides et un seul pivot, Morgan Wey, très précis en début de rencontre.
Toutefois, ce sont bel et bien Julien Legrand (très bon match du Waremmien) et ses coéquipiers qui imposaient d’emblée leur rythme et leur agressivité. Remarquable en défense et profitant des rotations courtes de leur entraineur, les Aqualiens étouffaient Wanze pour rentrer au vestiaire avec douze points d’avance, 28-40.
A 5 pour le dernier quart-temps
Et rebelote à la reprise du jeu, c’est une nouvelle fois Pierre Leté (impérial et diabolique à distance) et compagnie qui démarraient le mieux. La Spéciale enfonçait le clou et comptait jusqu’à 25 points d’avance. Wanze, dans les corde, cherchait à réagir en durcissant le jeu (Alexandre Koch victime d’un contact fort rugueux) et faisait de nombreuses fautes, ce qui hachait considérablement la partie.
Toutefois, Aywaille pouvait se reposer sur un confortable matelas de vingt points à l’entame du quatrième quart-temps et Wanze semblait sans solution face au match solide que livrait Aywaille. Mais, dès le début de l’ultime période, Robin Horrion recevait sa cinquième faute synonyme de renvoi définitif sur le banc tandis que Brice Moreau, coupable d’une technique un peu plus tôt, se voyait gratifier d’une anti-sportive très légère et devait donc rejoindre les vestiaires.
Les Wanzois en profitaient pour tenter de revenir au score, faisant montre d’un peu plus d’adresse à distance et profitant de leur supériorité numérique pour commettre de nombreuses fautes. Si les Aqualiens gaspillaient quelque peu sur la ligne des lancers-francs, ils n’étaient jamais réellement inquiétés et s’imposaient méritoirement après avoir dominé toute la partie.
Avec cette troisième victoire d’affilée, la Spéciale rejoint Hamoir et Saint Louis. De bon augure avant de recevoir Alleur dans deux semaines pour un match qui permettra à Vanlaar (malheureusement toujours blessé) et ses amis de tenter la passe de quatre.