Au travers de cette interview, Patrick Maquinay se dévoile un peu plus à nos lecteurs, l’occasion de connaître une autre facette du sympathique Porais.
Patrick, quelle est, selon toi, ta plus grande qualité ?
Ce n’est jamais évident de s’analyser soi-même mais je dirais que c’est l’empathie.
Et ton plus grand défaut ?
L’indécision –là j’ai su me décider rapidement par contre.
Quel est ton livre préféré ?
Les Choses de la Vie de Paul Guimard. Un livre terriblement poignant, entre espoir et désespoir, futilités et priorités, fatalité et humour. Je l’ai d’ailleurs lu à plusieurs reprises et Claude Sautet l’a adapté en film.
Et ton film préféré ?
Je n’ai pas de film préféré, à proprement parler, mais je suis fan des films de Christopher Nolan (Inception, les Batman, Interstellar, etc).
As-tu un chanteur ou groupe préféré ?
Je n’en ai plus depuis mes 16 ans et Dr Dre (rires).
Une boisson préférée ?
Difficile de choisir mais je dirais la Triple Karmeliet, une merveille.
Un plat préféré ?
La Pizza
Quelles seraient, dans l’idéal, tes vacances de rêves ?
Un tour du monde en van avec ma moitié.
Fantasmons un peu, si tu pouvais avoir un super pouvoir, quel serait-il ?
J’aimerais pouvoir arrêter le temps, comme Hiro Nakamura.
Et si tu possédais trois vœux à exaucer ?
La paix dans le monde, l’immortalité et le troisième je l’offrirai.
Si tu pouvais inviter trois personnes à dîner, mortes ou vivantes, de qui s’agirait-il ?
Bonne question ! J’inviterai Jésus, Michael Jordan et pour le troisième, probablement Barack Obama car il a l’air d’être sympa (et il aime le basket, en plus !).
As-tu d’autres hobbies que le basketball ?
Et bien les classiques ; lecture, ciné et passer du temps avec mes amis.
Profession : Professeur de Sciences Economiques dans le secondaire
Lieu d’habitation : Liège
D’aucuns diraient qu’on ne le présente plus, mais beaucoup d’autres ignorent encore qui est vraiment Patrick Maquinay ainsi que son parcours.
Figure emblématique du BC Tilff, où il cumule les fonctions de joueur, coach et membre du comité – car oui, malgré une sensibilité à gauche, Patrick n’est pas forcément contre le cumul des mandats, non-rémunérés, of course. Et en compagnie, d’ailleurs, de son papa, trésorier du club et de son frère, également joueur chez les Porais, P-Mac, comme le surnomment ses amis, paraît inexorablement lié au club tilffois. Mais il n’en fut pas toujours ainsi.
« J’ai débuté le basket à Prayon, via mon papa qui y était impliqué et car c’est le club du village où j’ai grandi » nous explique le pivot « rookie » de la R2 nouvellement promue de Tilff. « Prayon était alors un des clubs phare, si ce n’est LE club phare, de la région et militait en deuxième nationale. Mais lorsque j’avais 15-16 ans, le président du club est parti, la D2 a scratché et pas mal de jeunes, dont mes amis, sont partis. C’est ainsi que j’ai atterri à Esneux où j’ai vécu deux belles saisons cadets .»
A 18 ans, Patrick part pour les Etats-Unis pour refaire une rétho. Il lui reste de cette année outre-Atlantique un splendide accent anglais –on ne se moque pas- et quelques souvenirs marquants. « J’ai été scotché par l’engouement que générait le basket là-bas » nous raconte-t-il. « Le niveau de l’équipe de mon lycée, situé dans l’Etat de New York était celui d’une fin de P4 mais tous les matchs se déroulaient devant 500 à 600 supporters. » Malheureusement, bien que s’entrainant avec l’équipe, le jeune Patrick, ayant déjà une taille plus qu’honorable, ne pourra jamais jouer en match officiel pour d’obscures raisons administratives.
A son retour des States, P-Mac s’engage alors au BC Ninane où il évoluera en junior pendant deux saisons. C’est d’ailleurs dans le club calidifontain qu’il vivra une saison qui le marquera à jamais et fait partie de ses meilleurs souvenirs en tant que joueur. « Nous n’étions que 6 en junior, avec mes amis Pierre Leté, Julien Vanlaar, Olivier Albert, et Mike Petit et Benoit Blanchy qui jouaient aussi en senior et n’étaient pas là à tous les matchs. Nous avons été champions cette année -là et avons même remporté un match à 3. Ca reste un sacré souvenir » nous confie-t-il.
Après une parenthèse d’un an par le volley –il fut d’ailleurs entraineur de volley, féminin bien sûr- par la suite durant quelques temps, Patrick atterri finalement au BC Tilff où il évolue depuis plus d’une dizaine d’années maintenant, ayant joué dans pratiquement toutes les divisions provinciales.
« J’aime le basket pour diverses raisons, tant sportives qu’humaines. »
Et c’est là-bas, que P-Mac assouvit sa soif inextinguible de basketball. « J’aime le basket pour diverses raisons, tant sportives qu’humaines » nous explique-t-il. « J’apprécie le côté physique, les contacts mais aussi la précision. Le basket n’est pas aussi ‘bourrin’ que le rugby ou le handball mais n’est pas uniquement technique comme peut l’être, in fine, le volley. Mais j’adore également l’esprit de groupe inhérent aux sports collectifs, l’envie de fête et l’esprit de club. Je ne me vois pas d’ailleurs ne pas m’impliquer. Et c’est, finalement, ce qui prédomine quand on arrive tout doucement au crépuscule d’une carrière.»
Pivot à l’ancienne, Patrick, qui se qualifie de « vrai poste 5 qui aime jouer dos à l’anneau, avec un bon petit shoot mi-distance mais pas trop de dribble » découvre cette année, et pour la première fois, la régionale. « Je suis probablement le plus vieux « rookie » du championnat » affirme-t-il, « et je suis reconnaissant envers mon coach actuel et meilleur ami, Quentin Pincemail, de m’offrir l’opportunité de découvrir ce niveau au sein d’une équipe où je prends beaucoup de plaisir. »
Néanmoins, le Porais reste particulièrement attaché au basket liégeois. « De ce que j’entends à propos du basket liégeois et c’est relativement unanime, c’est que c’est génial de voir à quel point on fait la fête avec les adversaires. C’est typiquement liégeois. Et puis, nonobstant l’aspect festif, la qualité du basket liégeois est quand même vraiment élevée, connue et reconnue. Enfin, c’est un petit monde, peu importe où l’on va jouer ou assister à un match, on tombera toujours sur quelqu’un qu’on connaît» conclut-il.
Une conclusion à laquelle adhère totalement Liège & Basketball.